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jeudi, 02 décembre 2010

Collomb aux deux ânes

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Gérard Collomb était vendredi 26 novembre l’invité des chansonniers des deux ânes ;  ou les chansonniers des deux ânes étaient les invités du maire de Lyon, on ne sait, puisque Jérôme de Verdière le remerciait de son accueil à la fin de l’émission.  L’émission a été rediffusée hier soir sur Paris Première. Sous prétexte de se « prêter au jeu » des chansonniers, jusqu’à quel point un homme politique peut-il se prêter à la démagogie graveleuse, au degré zéro de la communication ? Quelques moments de ce spectacle affligeant :  

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mardi, 23 novembre 2010

Louis Carrand

 

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Louis Carrand, Chemin du vieux Collonges

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Louis Carrand, Travaux des champs

 

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Louis Carrand, Bordure d'étang

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18:43 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : lyon, peinture, louis carrand, collonges, école lyonnaise, béraud | | |

jeudi, 18 novembre 2010

Dieu, c'est le luxe.

Ça sera la grosse bourde du second mandat de Gérard Collomb, sa honte, son reniement… 
Car contrairement aux engagements de campagne, l’Hôtel-Dieu est bradé à une chaîne d’hôtel international l’Intercontinental,  avec la bénédiction gourmande et ridicule du maire de Lyon.

Avec l’intelligence d’un sénateur, l’imagination d’un élu de province et l’argument des gens de droite, qui vous diront toujours qu’il n’y a pas de sous, le maire le plus bling-bling que Lyon ait jamais eu considère donc qu’après tout, un dôme de Soufflot ne mérite guère plus que le hall d’accueil d’un hôtel de luxe et n’est tout juste bond qu’à abriter une clientèle fortunée.  

Entourés d’élus qui n’eurent d’autres paroles de protestation qu’au pire il faut, n’est-ce pas, un grand courage pour s’adapter aux dures lois de son temps, et au mieux qu’un silence gêné, gens sans imagination, sans culture, sans esprit, cette ville aura donc vendu jusqu’à son âme.

Elle ne cessera jamais de me percer le cœur, désormais, la silhouette de ce navire abandonné en plein centre du commerce, ayant sous les coups d’êtres veules et cyniques, rebattu les portes en bois de sa maison sur des siècles de soins, de naissances, de morts.  Dernière question aux flingueurs de mémoire sacrilèges : que deviendra (entre autres) la pierre tombale d’Elisabeth Dauby, incrustée dans le mur non loin de la porte E ?  Un présentoir à tarifs ?  Nous savons désormais ce qui compte pour ces gens : pour eux, Dieu, c'est le luxe.

 

Ci-dessous, quelques paragraphes d’un texte que j’aime beaucoup, qui restitue quelque peu l’ambiance d’une époque où le centre de Lyon n’était pas encore un centre commercial sans intérêt ni originalité, dont la visite n’apporte rien au cœur ni à l’esprit. Rue Bellecordière,  il  avait un journal, des bistrots de noctambules, des religieuses à cornettes, des prostituées, des journalistes, des truands, un hôpital millénaire, les messageries de presse.  Une ville. Aujourd’hui, Fnac, Gaumont et bientôt Intercontinental. La vraie chienlit qui plait aux étroites cervelles de  province….

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04:46 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : gérard collomb, politique, hôtel-dieu, lyon, culture, urbanisme, société | | |

samedi, 13 novembre 2010

La condition ouvrière féminine

Novembre des Canuts est une manifestation désormais annuelle, initiée par Robert Luc et la Compagnie du Chien Jaune,  organisée avec le soutien et la participation de nombreuses associations (L’Esprit Canut, Soierie Vivante, l’Institut d’histoire sociale CGT, la Maison des canuts, la République des canuts ...), plusieurs libraires (Le Bal des Ardents, Vivement dimanche, A titre d’Aile…).

A l’origine de l’événement, bien sûr, les tisseurs de Lyon et les journées du 21, 22, 23 novembre 1831, dont nous nous avons retracé le déroulement ICI.

On se souvient que l’an dernier, la thématique retenue avait été celle des Prudhommes, auxquels l’histoire des canuts est intimement mêlée depuis leur origine. C’est la condition ouvrière féminine qui sera au centre de ce novembre 2010, lequel se déroulera du 16 au 28. Le programme intégral est consultable et téléchargeable en cliquant  ICI.

 

 

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Justin Godart fut sans doute l’un des premiers « historiens » de la fabrique à s’intéresser à la condition des femmes de la fabrique, en tous cas à la poser franchement et à maintes reprises sur la place publique. Dans un ouvrage publié en 1909, voici ce qu’il dit de la question :

 

« J’ai pu parcourir quelques-uns des questionnaires relatifs à des ouvrières à Lyon. Ils sont encore en petit nombre, mais lorsqu’on en aura réuni de 150 à 200, on pourra  sans crainte de se tromper formuler un jugement sans appel sur la situation des malheureuses qui demandent leurs ressources et le pain de leurs enfants à la confection des chemises d’homme, des faux-cols et du linge de table.

Le travail est distribué tantôt par la maison de fabrique elle-même, tantôt par des entrepreneuses et même par des sous-entrepreneuses. Les ouvrières vont le chercher et le rendre, cause de pertes de temps considérables. Elles le rapportent chez elles et là, dans leur intérieur, elles s’attardent à la besogne, ne connaissant d’autre limite à leur activité que la tâche, la commande qui presse et qu’il faut rendre dans un délai parfois invraisemblable.

Suivons une de ces femmes : elle sort de chez l’entrepreneuse ; on lui a remis des chemises d’homme de belle qualité, en soie, en batiste ou en toile fine ; elle est chargée du finissage, et tout doit se faire à la main. Pour cela elle touchera 0.55 par chemise ; elle obtiendra 0.60 si elle fait des boutonnières. En travaillant de 12 à 13 heures par jour en pleine saison – c'est-à-dire de mars à juillet et de mi-août à octobre inclus, en travaillant de 6 à 7 heures pendant la morte saison, et cela sans s’arrêter le dimanche, elle arrivera à faire en moyenne un peu plus d’une chemise ½ par jour, soit 585 chemises par an. Quand elle était jeune, en restant au labeur 17 à 18 heures, elle confectionnait 3 chemises. Mais cela l’a usée précocement et ce temps est loin.

Quelle peut-être la vie de cette femme ? Elle gagne annuellement environ 336 fr50, dans les conditions que nous connaissons ; il lui faut distraire de cette recette 34 fr.40 pour le fil qu’elle achète par écheveaux de 0.40 et pour les aiguilles. Reste donc 302.10.

Cette femme a quatre enfants ; le mari est parti, il a fui lâchement ses responsabilités de reproducteur imprévoyant. Des quatre enfants, l’aîné reçoit vingt sous par jour comme papetier : il a 17 ans ; les autres ont 13, 9 et 6 ans. De par le travail de l’aîné, 300 francs viennent s’ajouter au budget ; l’Assistance publique  joint un peu d’argent, de pain, de charbon, soir 127 francs, ce qui fait un total de 729 fr.10.

Là-dessus, il faut que vivent cinq personnes. Le loyer est de 14 francs par mois, soit 168 francs à déduire. Et quel taudis ! Une seule pièce dans une courette en contrebas, au rez-de-chaussée, humide, délabrée, mal aérée, mal éclairée, ignoblement insalubre. Le soleil n’y hasarde jamais un rayon. Il faut aller chercher l’eau loin dans la rue. Le soir, une paillasse posée à même le plancher sert de couche aux deux garçons ; la mère et les deux filles reposent dans le lit.

Comme il fait  noir dans la pièce et comme on veille tard, la dépense de pétrole est excessive. La nourriture n’est pas variée : c’est du pain, ce sont des pommes de terre, des macaronis en débris avec quelques condiments, oignons, ail ; jamais de vin, ni de lait, ni de viande, pas de fruits. Et en restreignant à ce misérable ordinaire les appétits de la maisonnée, on arriverait à dépenser, tous calculs loyalement faits, 782 fr.40. Puisque les recettes ne sont que de 729 fr 10, il y a un déficit de 53  fr 30. Ce n’est pas le crédit qui le comble, c’est la privation.

La mère, outre son travail de couture, doit encore faire la cuisine, laver le linge ; elle n’a pas un seul jour de repos, et pour arriver à quel résultat ?

Voilà ce qu’on apprend en descendant à la réalité, en la serrant de près. La publication prochaine de l’enquête permettra d’étaler de semblables tranches de vie, de révéler une infinité de pareils scandales. A ce moment-là, il faudra conclure et indiquer au public quel remède peut être apporté ; car en conscience, il ne saurait profiter plus longtemps d’une pareille exploitation de la main-d’œuvre féminine ; sa seule excuse, s’il en bénéficie, c’est qu’il l’ignore. »

 

Justin Godart – « Travail de femme », Travailleurs et métiers lyonnais (Cumin et Masson, 1909),

 

vendredi, 29 octobre 2010

L'Intercontinental à l'Hôtel-Dieu de Lyon

Le projet retenu aujourd’hui pour l’Hôtel-Dieu de Lyon est celui du groupement constitué par Eiffage Generim (promoteur investisseur), A. Constantin (architecte), D. Repellin (architecte du patrimoine) et par la chaîne hôtelière Intercontinental ; il  se décline en trois fonctions : hôtelière, médicale, universitaire, les trois réparties autour des trois dômes de l’Hôtel-Dieu.  Dans un monumental contre-sens historique, le plus grand (haut de 32 m -celui imaginé par Soufflot)  revient à l’enseigne Intercontinental qui y implantera donc un banal hôtel de luxe. C'est ce groupe-là qui avait déjà été préféré par le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin lorsque avait été réglé le sort de l'Hôtel-Dieu phocéen. Le groupe d'hôtellerie britannique prévoit la destruction du plancher du 2ème étage pour créer des chambres en duplex d’une hauteur de 7 mètres. Le 10 août 2010, il publiait une bénéfice net à 141 milliards de dollars. Le revenu par chambre  (mesure de performance très utilisé dans le secteur hôtelier) a cru de 3,9% de janvier à juin 2010 (1). Le groupe exploite à cette heure 166 hôtels dans le monde. 

Dans le petit dôme, un centre de congrès permettrait d’accueillir les nombreux colloques de médecins qui se tiennent à Lyon. Dans le troisième, enfin, serait installé le Pôle régional d’Enseignement supérieur de Lyon. A partir de là, on commence à parler au conditionnel dès lors que la mairie de Lyon refuse de financer le moindre centime d'euro. On remarque au passage que l'ambition culturelle que Gérard Collomb a pour la ville qui lui est confiée se borne, comme toujours, à du développement commercial à moindre frais. Une partie des jardins, cloîtres et cours seront réhabilités et ouverts sur  une place avec restaurants et commerces, du côté de la rue Bellecordière. Dans le cadre de ce projet, un « centre d’interprétation muséal » de 4000m2 consacré à la médecine pourrait voir le jour (s’il trouve son financement, car la ville et son épicier de maire n’entend pas y placer un seul denier public), afin de regrouper en un lieu centralisé les différentes collections actuellement éparpillées à travers la ville.

La signature du bail, prévu pour 94 ans, aura lieu au second trimestre 2012. L'ouverture (partielle) du site est prévue pour 2014, l'ouverture définitive devrait avoir lieu en 2016.

Ce qu'en dit le maire : remarquez les nombreux "si"...


Hôtel-Dieu : le choix de l'avenir
envoyé par GerardCollomb

(1) : Sources : La Tribune.fr, août 2010


23:40 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : lyon, hôtel-dieu, actualité, gérard collomb | | |

samedi, 23 octobre 2010

Louis Cretey au musée des Beaux-Arts de Lyon

C’est une très bonne idée que le Musée des Beaux-Arts a eue de rendre justice à Louis Cretey, peintre méconnu. C’est le blog Des(illusions) qui avait attiré mon attention sur l’exposition. Et puis je me suis rappelé que j’avais reçu une invitation et je m’y suis donc rendu hier soir. Si depuis une vingtaine d’années, l’œuvre est lentement exhumée, on ne sait pas grand-chose de l'existence de son créateur, sinon qu’il est né entre 1630 et 1635, dans la paroisse de Saint-Pierre le Vieux à Lyon. C’est d’ailleurs par cette information que l’exposition du Palais Saint-Pierre accueille le visiteur, avant de lui  proposer la découverte progressive d’une soixantaine de tableaux rassemblés pour l’occasion. Il pénètre alors dans un univers oscillant entre la convention et le merveilleux, la scène de genre et l'invention, l'édification et le dépaysement.

La vie mondaine de Cretey s’est partagée entre des séjours à Lyon et des séjours à Rome où il serait mort après 1702. L’exposition réussit dans sa présentation à rendre compte de l’évolution du style du peintre, des très grandes toiles exposées dans les églises comme le Christ et les pèlerins d’Emmaüs ou la vision de Saint-Jérôme, à des tableaux aux dimensions plus raisonnables, conçus à l’attention des collectionneurs, comme ceux-ci ronds (Saint-Antoine ermite, Saint-Julien dans un paysage) ou octogonal (La Transfiguration).

J’ai quitté l’exposition en emportant avec moi cet effroi questionneur lu dans l’œil de ces personnages devant ce Dieu évidemment toujours hors-champ, toujours absent de la nature dans lequel ils naissent, vivent et meurent, et vers lequel toute leur chair est tournée.  Tableaux édifiants, certes, mais tableaux cependant troublants par leur façon de ne jamais montrer ce que désignent leurs mouvements et leurs lignes. Me demeure à l’esprit également ce traitement particulier que ce peintre eut de la couleur et des contrastes qu’il aménage, entre classicisme et naïveté (comment dire cela ?). Et je me souviens particulièrement des drapés miroitants des robes (bleue du Christ, rouge de Saint-Jérôme, blanche de Saint-Bruno).  Comment aussi ne pas s’étonner du traitement accordé à ces visages, visages déformés et qu’on dirait masqués, masques aux traits figés entre animalité et humanité et qui se bornent à n’être que des regards. Seul bémol : j'ai rencontré chez ce peintre un souci obsessionnel de la diagonale. Souci parfois lassant pour l’œil, mais qu’équilibre la présence dans de nombreux arrière-plans d’une nature foisonnante et ténébreuse, forêts aux troncs épais,  aux frondaisons sinueuses, ciels ardemment nuageux, et qu’on dirait presque déjà romantiques. Ces décors m’ont parfois entrainé dans des souvenirs de lecture hofmanniens, comme si ces personnages de Cretey qui peuplent ses scènes mythologiques ou religieuses,  saints, soldats, dieux ou héros, étaient nés d’un coup de crayon plus fantastique que classique : je pense à ces trois moines blancs comme des pierrots lunaires, à ces nombreux saints en arrêt devant la vision d’un sacré juste aussi mirobolant qu’effroyable.  Au centre de l’exposition, cette question digne de Magritte et ingénument  posée au visiteur : que représente ce tableau ? On y voit le corps dénudé d’une femme, donnant le sein à un corps monstrueux, tandis qu’au fond, quelque scène en effet énigmatique de sorcellerie se déroule. Le tableau eut de multiples titres et les organisateurs de l’exposition ont laissé un cahier auprès de cette Bacchante énigmatique pour recueillir vos suggestions :

 

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Louis Cretey n’est pas, certes, un peintre majeur.  En 1757, l’abbé Pernetti qui le trouvait « admirable dans le clair obscur et la composition », le disait par ailleurs «mauvais dans la justesse des formes et maniéré ». Cet entorse au classicisme aujourd’hui n’arrête plus l’esprit et j’ai trouvé dans son œuvre vite entrevue ce soir une unité, un cachet, un parfum.  Et puisque le musée des Beaux-Arts offre la possibilité de le connaître, on aurait tort de s’en priver. L’exposition reste en place jusqu’au 24 janvier 2011.

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 Louis Cretey, Saint-Jérôme

 

 

vendredi, 22 octobre 2010

Lugdun'hommes

Cette page s'enrichissant de mois en mois, elle est régulièrement reactualisée. 

 

Ecrivains, Poètes

·         Maurice Scève

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/10/28/myrelingue...

·         François Rabelais

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/10/04/rabelais-e...

·         Pierre Dupont

http://solko.hautetfort.com/archive/2010/10/18/conference...

·         Clair Tisseur (Nizier du Puitspelu)

http://solko.hautetfort.com/archive/2007/06/15/clair-tiss...

·         Léon Boitel

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/06/08/leon-boite...

·         Auguste Bleton

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/06/29/monsieur-j...

·         Paul Lintier

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/02/09/paul-linti...

·         Gabriel Chevallier

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/07/29/chemins-de...

·         Louis Calaferte

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/07/14/louis-cala...

·         Petrus Sambardier

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/07/22/petrus-sam...

·         Ecrivains de la fabrique

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/06/01/ecrivains-...

·         Baron Raverat

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/06/24/le-baron-r...

·    Roger Kowalski

http://solko.hautetfort.com/archive/2010/09/06/roger-kowa...


 

 

 Peintres, photographes

·         Auguste Ravier

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/05/02/francois-a...

·         Jean-Jacques de Boissieu

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/09/05/jean-jacqu...

·         François Miel dit Vernay

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/02/18/souvenirs-...

·         Pierre Combet-Descombes

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/09/27/l-usine-la...

·         Jules Sylvestre

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/06/04/jules-sylv...

·         Blanc & Demilly

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/07/28/blanc-demi...

·     Louis Cretey

http://solko.hautetfort.com/archive/2010/10/22/louis-cret...

 

 

Libraires, imprimeurs   

      ·  Jean Honoré 

       http://solko.hautetfort.com/archive/2010/08/31/fin-de-par...


 

Saltimbanques

·         Le Père Thomas

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/01/11/le-pere-th...

·         Le Père Coquillat

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/04/21/le-pere-co...

 

 

 

 

 

 

15:33 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lyon, littérature, peinture, société, culture | | |

mercredi, 13 octobre 2010

Intercontinental ou Hyatt pour l'Hôtel-Dieu ?

En ce mois d’octobre se discute l’avenir de l’Hôtel-Dieu. On saura courant novembre quel projet sera retenu. Pour résumer les choses, le choix doit s’effectuer entre une chaine d’hôtels de luxe et une chaine d’hôtels de luxe. Palpitant ! Intercontinental ou Hyatt ? Telle est l’alternative laissée par le maire socialiste. Et donc, le dossier le mieux bouclé sur les plans juridiques et financiers (avec sans aucun doute d’autres petits arrangements entre frères en coulisses), sera celui qui l’emportera. L’un serait, nous dit-on, plus « lyonnais » que l’autre, en ce sens que le projet soutenu par le goupe Eiffage/Genérim (prometteur et investisseur), AIA Constantin (architecte) et D.Repellin (architecte du patrimoine), projet auquel s’adjoint la chaîne Intercontinental intègre la création d’un pôle sante (musée de la santé et centre de congrès pour accueillir des colloques médicaux) tandis que l’autre, soutenu par le groupe Nexity et l’architecte star Rudy Riccioti joue la carte exclusivement hôtel/ commerces/ bureaux. Si l’on peut préférer le premier projet au second (lequel ouvrirait aussi davantage le lieu à des boutiques et des commerces accessibles), c’est comme on préfère la peste au choléra : car en faisant le choix de ne pas mettre un seul sou d’argent public dans le projet de réaménagement, Gérard Collomb aura montré aux yeux de tous la faiblesse de ses choix culturels, lui si enthousiaste par ailleurs pour soutenir les ambitions pharaoniques de Jean Michel Aulas à Décines.  Ce qu’il fallait faire, c’est faire au moins tout son possible pour éviter le recours au privé dans ce bâtiment public symbole d’une toute autre histoire que l'hôtellerie de luxe.  Il ne l'aura pas fait. Même pas tenté.

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Jean Couty : Dôme de l'Hôtel-Dieu à Lyon

 En réponse au cardinal Barbarin qui souhaitait qu’« un petit 10% » du site restât  «respectueux de ces mille ans d’histoire et d’accueil des malades et de la pauvreté au cœur de Lyon », le discours ironique de Collomb sur les « contraintes terrestres »[1]  révèle l’étroitesse de son esprit au regard de la mission historique et de la politique culturelle qui devrait être celle d’un maire de Lyon. Mais que dire et que faire, dans cette situation de spectateurs, aussi désolés qu’impuissants, dans laquelle nous sommes placés ? Sinon rappeler que cette étroitesse d’esprit, quand on se souvient d’Edouard Herriot et de la Charité, de Louis Pradel et du complexe autoroutier de Perrache, est hélas ici une espèce de tradition locale.

Pousser un coup de gueule même, cela ne sert plus à rien.

En l’absence de toute common decency, nous voici des citoyens fantoches, tant sur le plan municipal que national, face à des princes de mauvais vaudevilles qui, d’un étage à l’autre de la responsabilité politique, se la pètent avec arrogance et jouissent du pouvoir octroyé par leurs mandats pour imposer leurs choix en s’appuyant sur ceux de leurs complices et prétendus opposants. C’est ainsi que Gaudin justifia à Marseille la « contrainte » où il se trouvait de vendre l’Hôtel-Dieu phocéen par la manière dont Aubry avait sacrifié le couvent des Minimes à Lille, ce que Collomb pourra toujours à son tour…

Le serpent nous encercle tout en se mordant la queue.



[1]  « Je suis comme monseigneur Barbarin, j’ai l’espérance du ciel et les contraintes de la terre… » a lâché le maire de Lyon, en  renvoyant le prélat aux conditions tout aussi équivoques dans lesquelles il a vendu son Grand Séminaire : au plus offrant (BuildInvest) pour faire des logements de haut standing, au détriment de deux projets d'HLM pilotés par le Conseil Général pour l'un, la Mairie de Lyon pour l'autre.  

 

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samedi, 09 octobre 2010

Front commun contre OL Land

A l’heure où l’Olympique lyonnais est en pleine crise (les supporters ne cessant de demander la démission de Claude Puel) et en plein grand écart (l’équipe est, avec 9 pts, première de son groupe en ligue des Champions mais 17ème et première non relégable en championnat), Jean Michel Aulas, son insatiable président, a écrit à l’ensemble des députés pour leur assurer que « le projet de Grand Stade n'est ni de droite, ni de gauche ». En s’adressant aussi aux parlementaires, les députés Philippe Meunier (UMP) et André Gerin (PC) viennent d'y répondre par une missive commune en date du 7 octobre dont je reproduis la photo. Un tel front commun est suffisamment rare pour être cité.

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Les Français, notent-ils "sont écoeurés par le foot business et tous ses excès qui n'en finissent plus".Tous deux dénoncent l'investissement public versé pour cette infrastructure : 300 millions d'euros selon eux, 180 millions selon le Grand Lyon et OL Land. Et la charge est dure : « 300 millions d'euros pour financer la réalisation d'une enceinte sportive privée pour les seuls intérêts des actionnaires de cette société, qui permettraient de dégager autant de cash pour régler les commissions délirantes liées aux transferts de joueurs et payer des salaires supérieurs à 400.000 euros par mois ». Et ce « à un moment où des efforts sont demandés aux Français pour faire face au déficit et à la dette publique ». Les deux députés plébiscitent la solution, plus raisonnable à leurs yeux, d'agrandir le stade de Gerland qui, rappellent-ils, a déjà "bénéficié de 214 millions de francs d'investissement pour accueillir la coupe du monde en 1998". Ce projet, soulignent-ils enfin, n'est en effet "ni de gauche ni de droite", mais il "vise à satisfaire les intérêts de quelques-uns".

Dont, on le sait, l'actuel maire de Lyon Gérard Collomb...