mercredi, 09 janvier 2013
Une compagnie indéterminée
On voit plusieurs types de solitaires : certains méticuleux, presque maniaques, rangeant tout derrière eux comme pour ne laisser aucune trace de leurs faits et gestes, de leur passage. D’autres moins soignés, qui laissent volontiers après leur repas traîner leur assiette sur la table, une cuillère dans l’évier, un lit non fait…
Les premiers ont l’air d’attendre sans cesse quelqu’un, dont l’ordre qu’ils s’imposent est une forme d’accueil inconscient ; les autres ont fait d’eux-mêmes ce quelqu’un, et de leur négligence un souci constant de feindre sa compagnie.
On ne vit jamais, autrement dit, ni complètement sans l’autre ni non plus en la compagnie véritablement de soi-même.
photo Blanc & Demilly
21:39 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, poésie |
Commentaires
Je suis hélas de la première catégorie, aurais tellement aimé être de la seconde :)
Est-on quelqu'un sans les autres ? Peut-on aller vers les autres sans s'être rencontré soi-même ? Une vie suffit-elle ?:)
Écrit par : Michèle | samedi, 12 janvier 2013
Écrit par : solko | samedi, 12 janvier 2013
Écrit par : Basset-Chercot Maxence | dimanche, 13 janvier 2013
Écrit par : solko | dimanche, 13 janvier 2013
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