dimanche, 06 mai 2012
Au menu de la soirée, du melon hollandais
J’aurai donc clos l’ère Sarkozy tout en corrigeant des copies, et débuté l’ère Hollande tout en faisant de même, preuve qu’au fond les urnes ne changeront guère nos existences. Lorsqu'on songe, pourtant, à la quantité de motivations qui se sont déversées dans l’urne durant toute la journée : ce méli-mélo de passions humaines, le désir, la rancœur, la conviction, l’instinct grégaire, le mépris, l’admiration, l'humour, le sens du devoir, de la provocation, la haine, l’espoir, la crainte, la nostalgie, le cynisme, le calcul politicien, l’idéalisme, l’esprit de contradiction, la propagande, la violence, la vanité, le militantisme, l’adhésion à ou le rejet de ceci, de cela, de son mari, de sa femme, de ses collègues de bureau, l’émancipation ou la fidélité par rapport au vote de ses propres parents, le suivisme envers tel ou tel star ou tel sportif, les consignes, les fidélités claniques, les projections, puis les varia -il y en a qui mettent un bulletin dans l’enveloppe les yeux fermés, d’autres une moitié de chaque petit rectangle de papier, ou un morceau de sopalin-, le tout magma ou lave en fusion coulant de petite main en petite main à travers les lettres (de très légers empattements) qui forment le nom des candidats, une vaste chaîne jusqu’à la décision finale. Alors ce concentré, cet amalgame confère une légitimité à un seul, que le temps forge et déforge.
Mais toi demain, tu seras seul avec la chasse d’eau qui fuit, les résultats scolaires de tes gosses, le prix trop élevé des biscottes ou des bridges en porcelaine, les examens à passer, les factures à régler… Et comme tu sais tout ça, hélas, depuis lurette, t’as peut-être demandé au plus jeune de ta marmaille de dessiner le clown Bozo sur une feuille de calepin déchiré, avec les feutres achetés à Carrefour et c’est ce truc là que t’as glissé dans l’enveloppe, avec le nez rouge et une étoile sur la tête. Du coup ton vote qui est nul te devient précieux tout comme ta vie qu’on juge nulle, parce que tu lui trouves un sens au milieu du méli-mélo des passions que comptent et recomptent les assesseurs. Ou bien tu as suivi un camp ou un autre, convaincu ou bien illusionné, la consigne de l’un ou de l’autre des candidats du premier tour. Alors ta voix, crois-tu, ta voix aura compté ce soir.
Bientôt, tu sais que le cirque va recommencer. Après le président nul, le député nul. Tout ça flatte en toi pourtant un instinct et tu ne saurais dire lequel : l’instinct du vote ? L’instinct grégaire, celui d’un troupeau historique devenu République ? C’est l’école qui t’a appris ça, souviens-toi : Toi, tu appartiens à une famille, à un clan, qui ne causait jamais politique. Sans doute as-tu tôt senti dans leurs yeux combien la politique, le grand père pour commencer par lui, ils en étaient revenus. Le mépris du politicien, ça se boit au biberon. Alors… L’instinct du décideur ? Dans ta caisse en sapin, tu ne diras plus rien, tu ne sauras rien, tu n’auras plus part… Qu’est-ce que ça flatte, au fond ? Qu’est-ce que ça justifie ?
Cette sueur populaire suinte un instant sur un président qui sort des urnes, tout comme le sang sur un nouveau-né. On comprend dès lors que la première des choses qu’il ait envie de faire soit d’aller se doucher, seul dans un bureau, avant de prononcer son discours, qu'on dit inaugural.
Moi président va cependant devoir très vite cesser d’égrener des lieux communs d'un ton de texto sur les valeurs de ceci ou les valeurs de cela. Il va devoir cesser de se rêver en rassembleur ou en pacificateur de je ne sais quelle « France meurtrie » ou « pays à reconstruire », pour commencer à s’agiter, l’air grave, dans une Europe que gouverne cette même BCE à laquelle il a contribué à donner tous les pouvoirs jadis, quand il dirigeait le PS de son rusé tonton, et qui continuera pour longtemps à n’être que celle de la crise, du crédit, de la dette et de la dèche, avec tous les privilèges qui vont de pair…
Les ténors, cadres et autres personnalités du parti socialiste qui ce soir, hélas, tient presque tout le pays, sont chargés de mettre en scène sur les plateaux TV et à la Bastille un remake nostalgique de 1981 ; ces barons prets à investir le pouvoir comme on conquiert un poste dans une entreprise, que leur importe, cette autre élection significative qui se conclut en Grèce, et que bientôt ce soit devant leurs portes closes que les peuples viendront gronder ? Ils se partageront porte-feuilles et maroquins, la langue de bois devenue bétonnée, le rictus toujours en coin.
Pour eux, ce n’est pas du changement ; c’est la Restauration.
Louis François Egalité : Mitterrand III ou Sarkozy II ?
19:59 | Lien permanent | Commentaires (92) | Tags : france, politique, élections, présidentielles |
Commentaires
J'ai été folle de joie au soir de 1981, j'ai dansé avec ma nièce dans la cuisine, et puis.....le temps a passé, ce soir, je me sens une vieille chose désabusée qui ne croit plus en grand chose, si ce n'est à la couleur du ciel et au parfum des roses.
Écrit par : Julie des Hauts | dimanche, 06 mai 2012
Écrit par : solko | dimanche, 06 mai 2012
Les français ont éjecté le plus dangereux des candidats.
C'était sage. Bravo.
Écrit par : stephane | dimanche, 06 mai 2012
Le feu aux poudres ? L'ancien président avait cinq ans pour le mettre et ces cinq ans ont plutôt pêché par manque de feu... On ne va pas recommencer incessamment le même débat...
Écrit par : solko | dimanche, 06 mai 2012
J'ai voté MoDem au premier tour et je me suis abstenue au second: je ne suis donc pas une "Française" alors? Et bien tant mieux! Moi c'est ce cancer de bipartisme à l'américaine que je veux "éjecter"!
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
Sur le fond, vous vous doutez bien que je souscris totalement...
Écrit par : nauher | dimanche, 06 mai 2012
Écrit par : Le Photon | dimanche, 06 mai 2012
Écrit par : solko | dimanche, 06 mai 2012
... et surtout, c'est la fin de la Terreur.
(Peu importe le parti, l'homme était un ravagé.)
Écrit par : ArD | dimanche, 06 mai 2012
http://www.pauljorion.com/blog/?p=36676
Écrit par : Sophie K. | dimanche, 06 mai 2012
Écrit par : solko | dimanche, 06 mai 2012
Écrit par : ArD | lundi, 07 mai 2012
Il va falloir vous creuser un peu les méninges, et sortir de vrais arguments, et non pas la bouillabaisse de paroles creuses, d'adjectifs usés car trop dévoyés, de pensées toutes faites... tout ce que l'on a entendu ce soir à Tulle... Ca fait joli, ça suscite l'émotion, ça réchauffe les coeurs de la génération Y, des racailles, des bobos... Mais, une logorrhée ridicule, un conte de marchand de sable, un vrai conte de fées. Flanby au pays des Bisounours.
Mais, c'est vrai : ne recommençons pas le même débat. Attendons de voir à l'oeuvre les nouveaux barons attirés par les prébendes, les faux proches du peuple, les magiciens de l'antichômage...
On connaît déjà la réponse.
Écrit par : Jérémie S. | lundi, 07 mai 2012
Et effectivement, malgré tous ces constats qui ne relèvent aucunement du lavage de cerveau, il a frôlé les 50% . C'est très inquiétant, en effet. les Français aiment bien le bruit des bottes, sans doute. "La France Forte" est morte, mais "La France Dure" a de l'avenir, et vos amis d'aujourd'hui (les Guéant, Hortefeux, Wauquiez, Copé, Morano, Bertrand, ne vont pas tarder à le prouver en s'acoquinant avec Marine Le Pen qui, j'en suis sûr en vous lisant, ne va pas tarder non plus à vous paraître sympathique dès qu'elle aura abandonné son étiquette FN (car au fond, qu'est-ce qui vous sépare encore d'elle aujourd’hui ?)
Je vous rassure, Jérémie, vous et les vôtres, apôtres de la droite dure, vous aurez votre revanche... Même si moi, ça ne me rassure pas !
Écrit par : stephane | lundi, 07 mai 2012
J'ai vu pour ma part naître et se mettre en place cette décomposition morale dès lors qu'on a, du côté mitterrandien de l'échiquier, commencé à tenir des double discours sur la société tout en signant des accords avec les puissants économiques, et cela à des seules fins électoralistes.
C'est dans ce climat délétère que sont nés les maux qui émergent aujourd'hui et qui ont en son temps, et à sa grande surprise, propulsé Le Pen père au second tour de l'élection présidentielle face à un Chirac qui avait bien joué le coup en demandant à Pasqua de se retirer au dernier moment tandis qu'on donnait "au diable", finalement, ses signatures.
J'en ai marre de passer ici pour un défenseur de Sarkozy qui n'est à mes yeux que le produit de cette période - comme Hollande d'ailleurs -, mais j'en ai marre aussi de lire tous ces discours qui visent à donner à la gôgôche et à la chiraquie une espère de virginité quand les socialistes furent, en leur temps, si prompts à inventer l'Europe libérale, le très clivant et très démagogique SOS racisme, la destruction de l'école primaire et de ce qui suit, l'ouverture des marchés tous azimuts, la privatisation de France Télécom, la marchandisation de la culture, j'en passe et des meilleurs. La démagogie politicienne, l'outrance verbale, la duplicité économique, la braderie culturelle, les scandales financiers et politiciens, on connait bien aussi au PS et on sait comment les dissimuler derrière une langue de bois.
Sans doute est-ce pourquoi les politiciens du FN ont fait voter Hollande, cette synthèse sans relief de Mitterrand et de Chirac, comptant sur les talents du bonhomme pour les mettre le plus vite possible en situation, en effet.
Écrit par : solko | lundi, 07 mai 2012
Mais Stéphane semble plus proche de la chienlit, comme disait le Général, que des patriotes et de la nation. La grande fiction que tout le monde peut vivre au dépend de tout le monde. Les tendances centrifuges. Voilà les valeurs de Stéphane. La chienlit danse la carmagnole avec la racaille place de la Bastille (au milieu des drapeaux à la lune et l'étoile), et ne chante pas la Marseillaise. Triste France. Défigurée. Il y a des airs de Chute de l'Empire Romain: crise économique, amollissement des valeurs fondatrices, dilution du sentiment national, barbarisation des élites...Dans ce contexte Hollande apparaît bien comme le Romulus Augustulus des temps modernes!
Écrit par : Luc. Vor. | lundi, 07 mai 2012
Les prises à partie individuelles ne servent à rien.
La banlieue qu'on exhibe pour "faire peuple" un soir d'élection, Chirac avait déjà fait ça, avec Bernadette, à la République (il était d'ailleurs assez clownesque dans cette posture).
Ce n'est pas ça le fond du problème, même si c'est un sacré symptôme.
Écrit par : solko | lundi, 07 mai 2012
Je n'ai rien contre Hollande, mais je ne comprends pas très bien qu'on voie en lui un sauveur d'envergure. Bref, je crois vraiment qu'on a échangé la peste pour le choléra.
Mais bon, c'est moi, on verra bien.
Écrit par : Sophie K. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : Sophie K. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : Sophie K. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : ArD | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : solko | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : stephane | lundi, 07 mai 2012
Salut.
Écrit par : Jérémie S. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
Quant au bilan Sarkozy, il sera vite fait : ce président a entériné avec la complicité des "ouistes" du PS l'Europe libérale, sans parvenir à contenir les peurs et les mécontentements qu'elle suscite chez les gens qui n'en tirent aucun bénéfice. Je ne crois pas que Hollande fera mieux, au contraire.
Écrit par : solko | lundi, 07 mai 2012
Désolé, mais quand on passe son temps à déverser un torrent de boue pour gagner une élection, on obtient une victoire à la Pyrrhus, étriquée parce que l'autre moitié se sent injustement insultée. Moi, je souscris à tout ce qu'a fait le gouvernement et que vous dénoncez dans votre résumé, de manière caricaturale. Et je ne suis pas né avec une cuiller d'argent, pourtant, comme la plupart de ses électeurs. J'ai une vie et des origines modestes, mais les Socialistes ne me grugeront pas avec leurs fausses bonnes paroles, car l'histoire m'enseigne que ce sont des bourgeois comme les autres, voire plus riches qu'à droite. Conseiller référendaire à la CC, Hollande se gaussait de gagner de l'argent sans travailler. Sûr qu'il n'a jamais travaillé pour payer ses études, lui. J'admets, en revanche, que le bling-bling du début a été une erreur, certes.
@Sophie k.
C'est vrai que Sarko n'était pas la crise et que Hollande face à elle n'aurait pas mieux face au chômage et à la dette, mais peut-être pire. Dire le contraire, c'est nier la force des évènements. S'il suffisait de dégager Sarko pour résoudre nos problèmes, alors Hollande le magicien va tout résoudre d'un coup de baguette magique, aidé par Her Ayrault. Je crois qu'il faut interpréter les 49 % ainsi : votre style vous a perdu, mais le fond était très bon. Les gens s'offusquent de sa politique contre l'immigration illégale, les Roms et tutti quanti, mais c'est justement ça qui excède la majorité des Français aujourd’hui, même beaucoup de gens de gauche.
On ne devient pas superman après trente ans d'une carrière politique à peine passable, passée entre le Palais Bourbon et la Rue de Solférino ! Puisse les Français s'en apercevoir très rapidement ! Hollande le vainqueur par défaut !
Écrit par : Jérémie S. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : solko | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : solko | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
Faut-il encore rappeler que la bastille fut prise dans le seul but de s'emparer de la poudre qui y était stockée? Que ses gardiens furent lâchement exécutés alors que les émeutiers avait juré de ne tuer personne s'ils acceptaient de se rendre?
Barbarie, lâcheté, sang inutilement versé: c'est donc de cela que se réclame la soit-disant gauche? Alors c'est le rouge de la honte qui les marque, et non pas celui de la révolution!
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
Bref. Notez tout de même que l'UMP avait, elle choisi la place de la Concorde, qui reste aussi dans les mémoires pour avoir abrité la Veuve pas joyeuse qui aura décapité, entre autres têtes poudrées, celles de gosses, de vieillards, de jeunes et de jeunettes au motif qu'ils n'étaient pas nés dans le bon camp - et les camps de l'époque évoluaient aussi vite qu'un groupe de coureurs cyclistes sous EPO.
Non, décidément, les festivités de ce type sont à éviter avec le plus grand soin, où que ce soit.
Écrit par : Sophie K. | lundi, 07 mai 2012
Au passage vous avez bien raison de rappeler l'épisode de la Concorde! Car l'UMP comme le PS sont coupables de cette honteuse manipulation du peuple. Si on farfouille un peu dans le passé récent, je pense que l'on peut en trouver bien d'autres exemples, de gôche comme de drôate.
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : Sophie K. | lundi, 07 mai 2012
Je me demande si l'avenir de la politique ne passerait pas par là, aussi. Pourquoi avons-nous des débats (et encore, terriblement langue-de-bois, avec passe-plats servis par de mauvais journaleux) seulement les années d'élection, alors que tout le monde souhaiterait comprendre les tenants et les aboutissants des choses, et donc voir se confronter idées et solutions ?
Cette façon de gouverner loin du peuple, ce conservatisme qui est de penser que la vérité des choses ne peut pas intéresser les individus (ou pire : peut leur faire peur !), c'est passéiste , et ça l'est autant à droite qu'à gauche. C'est ce mépris-là que moi je condamne, de même que je condamne les marques qui, au lieu de communiquer intelligemment sur leurs produits, préfèrent "faire rêver" par des pubs factices.
Écrit par : Sophie K. | lundi, 07 mai 2012
Pour ce qui est du Président Sarkozy et de son Gouvernement, on peu regretter un manque de pédagogie dans les réformes très bonnes votées ou projetées (je pense à la RGPP où à la Réforme territoriale, deux textes que la gauche, dans son aveuglement démagogique, va abroger : il faut sauver les baronnies menacées par la simplification administrative).
Écrit par : Jérémie S. | lundi, 07 mai 2012
(Les bourgeois adorent l'administration, et les feuilles 12 A' jaunes à classer dans le tiroir 23 C.)
Écrit par : Sophie K. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : gmc | mardi, 08 mai 2012
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
En plus, on apprend vite que l'espoir est souvent incarné par quelques personnes qui savent, au bon moment, vous ouvrir des portes dans le murmure de l'anonymat et de l'humilité, et pas sous des spots et devant des caméras. Ne pas croire en "Jeanne d'Arc", c'est déjà se libérer du joug du "surhomme salvateur", qui n'existe pas vraiment - même Gandhi avait de gros défauts, hahaha !
Bien à vous.
Écrit par : Sophie K. | lundi, 07 mai 2012
Blague à part, je ne sais pas si j'ai gagné du temps comme vous le dites, j'ai peut-être simplement eu la chance de ne pas naître dans une famille "de droite" ou "de gauche", d'avoir un accès libre à la culture, de n'avoir pas été baptisée, et donc laissée libre de toutes mes convictions et opinions. Oui au fond ce n'est que de la chance après tout, j'aurais très bien pu naître d'une famille frontiste ou fondamentaliste, pour ne citer que les pires extrêmes que je connaisse.
Heureusement, à part la politique, la bêtise et la religion, l'humanité a quand même produit de bien belles choses, et de bien beaux livres dans lesquels on peut toujours me réfugier le cas échéant! :)
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : Sophie K. | lundi, 07 mai 2012
"Que ne suis-je milliardaire pour faire distribuer au pays entier des exemplaire de "Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises" de François Reynaert! "
Cette filiation est métaphorique et à prendre ainsi. Lire Historiquement correct, de Jean Sévilla.
Écrit par : Jérémie S. | lundi, 07 mai 2012
Tu sais très bien que la plupart des français, prennent cette malhonnête "filiation" pour argent comptant (surtout à droite de la droite!), et Jeanne d'Arc, et Charles Martel et la sacro-sainte Prise de la Bastille, nia nia nia nia nia! Tout ça me semblait déjà bien suspect quand je m'ennuyait sur les bancs du "bahut"!
Le "Roman National" n'est qu'un tissu d'exagérations et même de mensonges destinés à tenir lieu de culture historique à un peuple de bons moutons patriotes.
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : Sophie K. | lundi, 07 mai 2012
Disons pour conclure que certains se féliciteront d'un tel état des choses, particulièrement ceux pour qui le multiculturalisme à marche forcée a valeur de programme culturel et politique. Je n'en serai jamais. Multiculturalisme et mondialisation des échanges, n'en doutons pas, relèvent du même mouvement, mortel pour tous les peuples sans exclusive. Le prochain quinquennat ne pourra qu'accélérer cette orientation aux conséquences funestes. Je le déplore, sans pleurer.
Petite précision, le drapeau noir a ma préférence, il fallait le dire.
Écrit par : Danny | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : Jérémie | lundi, 07 mai 2012
Je dis ça, mais je rigole pas du tout.
Écrit par : solko | lundi, 07 mai 2012
@Danny, drapeau rouge, drapeau noir, drapeau noir et rouge, peut-importe car ils en sont bien loin nos futurs gouvernants, hélas!
Hollande, pas plus que Sarko, ne nous libérera de la tyrannie des financiers...
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : solko | lundi, 07 mai 2012
Cela lui permet de renforcer son narcissisme. Et bien je pense que la société se crée aussi de faux héros, de fausses vérités historiques... une façon pour les individus qui la composent de s'identifier avec eux, de renforcer un moi défaillant. C'est propre au névrosé, mais notre société est aussi névrosée. Le principe de réalité tout est là.
Écrit par : Anne Debonnel | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : solko | lundi, 07 mai 2012
"La poésie, c’est ce qu’on rêve, ce qu’on imagine, ce qu’on désire et ce qui arrive souvent. La poésie est partout comme Dieu n'est nulle part. La poésie, c’est un des plus vrais, un des plus utiles surnoms de la vie."
Jacques Prévert
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : nauher | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : solko | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : nauher | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : Sarah. S. | lundi, 07 mai 2012
Oui, un roi sans divertissement est un homme plein de misère, ça reste si tragiquement réel. L'un des plus beaux livres du XXème, et ce fut un plaisir de vous en parler.
Écrit par : solko | lundi, 07 mai 2012
Écrit par : solko | lundi, 07 mai 2012
Personnellement je trouve ce "premier degré" beaucoup plus profond qu'on ne pourrait le penser au premier abord. Prévert avait cette décence de n'avoir jamais oublié qu'il avait pu être un enfant.
Écrit par : Sarah. S. | mardi, 08 mai 2012
Écrit par : Sarah. S. | mardi, 08 mai 2012
Écrit par : solko | mardi, 08 mai 2012
Écrit par : Sarah. S. | mardi, 08 mai 2012
Écrit par : solko | mardi, 08 mai 2012
Écrit par : Sarah. S. | mardi, 08 mai 2012
Le contraste, quand on sort d'un cours qui a bien marché, et qu'on retrouve les couloirs beiges (ils viennent d'être repeints) et la moquette de la salle des profs qui n'a toujours pas changé (brrr)...
Bref. Le bahut, c'est ch... pour les profs comme pour les élèves.
Mais les auteurs, comme dirait Mr de La Palisse, c'est les auteurs... Ils n'ont pas traversé les siècles pour rechigner devant quelques années...
Écrit par : Solko | mardi, 08 mai 2012
Les couloirs repeints, mais toujours pas de rideaux aux fenêtres j'imagine.
La dernière fois que j'ai remis les pieds à "La Martin" c'était il y a 5 ans je crois. Revenue depuis peu d'un beau et long séjour à l'étranger, je peinais à me réadapter à la vie d'ici... Ce n'était pas le bon moment pour mes vingt-et-un ans aux abois pour retrouver le fantôme de mes dix-sept ans insouciants! Je n'y suis jamais retournée depuis. Mais les auteurs au moins sont restés.
Écrit par : Sarah. S. | mardi, 08 mai 2012
Et donc, les présidents passent, les auteurs restent...
Écrit par : solko | mardi, 08 mai 2012
Écrit par : nauher | mardi, 08 mai 2012
Prévert à pour moi une grande qualité: celle d'être juste, tout simplement. Cela coulait de source pour lui alors que d'autres peinent pour y arriver.
J'ai lu bien d'autres livres, mais je suis toujours revenue à Prévert avec une joie et un intérêt neufs. Mais bon, ce n'est que mon ressenti personnel après tout.
Écrit par : Sarah. S. | mardi, 08 mai 2012
suivant en cela les principes de lao-tseu, le poète a toujours 17 ans, qu'il s'appelle prévert ou queneau ou autre. il n'existe pas de podium en ce domaine et seules des considérations pseudo esthétisantes (égotiques?^^) amènent à faire des différences.
Écrit par : gmc | mardi, 08 mai 2012
Détestable souvenir de mon année de CE2 où l'on nous fit "étudier" "Le chat et l'oiseau", réduit à l'état de "fable, comme celles de la Fontaine" avec la "morale" à retenir et nia nia nia! Horreur et putréfaction! J'avais bien senti que quelque chose clochait sans pouvoir mettre le doigt dessus. Non pour moi, le chat et l'oiseau n'étaient en rien semblables au corbeau et au renard, mais bien incapable de dire pourquoi j'ai fermé ma gueule et me suis rongé un ongle. Je l'ai redécouvert il y a peu ce poème, et j'ai enfin pu saisir, toute l'ironie, toute la lucidité aussi que dissimulaient la petite fille, le chat et l'oiseau.
Écrit par : Sarah. S. | mardi, 08 mai 2012
jean de la fontaine est considéré par l'éducation nationale comme le plus grand des poètes français; ironie du sort, il n'a fait que versifier des contes, persans pour la plupart (pour la partie grand public de son oeuvre, s'entend).
Écrit par : gmc | mardi, 08 mai 2012
jean de la fontaine est considéré par l'éducation nationale comme le plus grand des poètes français; ironie du sort, il n'a fait que versifier des contes, persans pour la plupart (pour la partie grand public de son oeuvre, s'entend).
Écrit par : gmc | mardi, 08 mai 2012
GMC, vous savez bien que si La FOntaine est un poète incomparable, ce n'est pas à cause de ce qu'il raconte, mais de son écoute impeccable de la langue classique.
Fermez les yeux, et répétez vous trois fois, en écoutant chaque consonne et chaque voyelle :
"Une tortue était à la tête légère
qui lasse de son trou voulut voir du pays..."
Écrit par : solko | mardi, 08 mai 2012
Écrit par : gmc | mardi, 08 mai 2012
Écrit par : gmc | mardi, 08 mai 2012
Écrit par : Sarah. S. | mardi, 08 mai 2012
Écrit par : solko | mardi, 08 mai 2012
pour le terme "poème", pas de quoi s'inquiéter, ce n'est jamais qu'une suite de signes appelés mots^^
en ce domaine, le mieux consiste toujours à revenir à l'essentiel; ceci, par exemple:
"...J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs...."
Écrit par : gmc | mardi, 08 mai 2012
@Solko, oui bien agréable en effet! Il est simplement triste de constater qu'en ces gens de peu, une bonne partie de la population place tous ses espoirs, que pour ces gens de peu des familles ou des amis sont capables de se déchirer.
Écrit par : Sarah. S. | mardi, 08 mai 2012
C'est le fait d’appeler cela systématiquement "poème" qui me dérange. Mais la définition en est bien difficile à poser, je le reconnais.
Écrit par : Sarah. S. | mardi, 08 mai 2012
Les politiques - et toutes les gesticulations n'y changeront rien, ni les querelles des tenants de l'un ou de l'autre - n'ont plus aucun pouvoir réel. Ils en sont réduits à parler de viande hallal et de permis de conduire alors que nos emplois s'en vont, que le chomage va repartir à la hausse, en raison des multiples plans dits sociaux que l'on gardait sous le coude en attendant les élections. Hier dans un magasin de sport j'ai cherché en vain quelque chose qui soit fabriqué en Europe. Je suis désespérée.
Écrit par : Julie des Hauts | mardi, 08 mai 2012
Avec un bon livre de gastronomie en prime.
Écrit par : solko | mardi, 08 mai 2012
Je suis désolée, une fois de plus, mais rien ou presque de ce qui s'achète en ce moment, je parle des objets de la vie courante, n'est fabriqué chez nous. Je me suis "amusée" à retourner tous les petits appareils ménagers en vente dans une grande surface, j'ai fait le tout de l'Asie du Sud Est. J'ai enfin trouvé ce que je cherchais (une centrale vapeur) fabriquée en France, chez un commerçant indépendant, qui en avait un modèle, parmi les dizaines exposés.
J'ai bien conscience d'être au ras des pâquerettes, comparativement à vous et à la plupart de ceux qui interviennent sur votre blog, mais à force de ne plus regarder les pâquerettes, elles finiront aussi par pousser en Chine.
Écrit par : Julie des Hauts | mardi, 08 mai 2012
Écrit par : solko | mardi, 08 mai 2012
Les commentaires sont fermés.