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mardi, 13 octobre 2009

Lequel des douze ?

Revoici le monde, et ces grandes taches imbéciles qu’il fit sur nos cahiers.

Les levers de soleil reviendront un à un nous manger,

Faisant jusqu’au dernier

De nous un peu de cendres.

« -Tu n’es pas gai », disait par-dessus mon épaule

L’arbre lecteur, aux feuilles rousses, agitant le vent dans ses feuilles,

Et des rais de lumière perçant la frondaison.

Bien sûr que si, disais-je moi, en saluant,

Qui passait au loin,

Un cortège d’assassins.

 

calendrier.jpg

22:15 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : littérature, écriture, poèmes, poèsie | | |

Commentaires

Beau ! merci...

Est-ce le gai désespoir, relié (ou rêvé) à l'or fin ?

Écrit par : Frasby | mardi, 13 octobre 2009

Votre texte est beau et triste mais qui sont ces assassins?

Votre texte est beau mais j'aime aussi l'almanach des "P.T.T." qui nous montrait des scènes de la vie souvent campagnardes de ces temps là, maintenant c'est devenu l'almanach du facteur avec ses images touristiques ou faisant appel à la sensiblerie(chat, chien, etc....)

J'en prends un tous les ans avec une image de montagne pour me souvenir de mes Pyrénées.

Écrit par : La Zélie | mardi, 13 octobre 2009

@ Frasby :
C'est trois moments d'une même journée mis bout à bout. Et puis des choses plus difficiles à dire,entre le titre et le calendrier.

@ Zélie : Ah les assassins? je ne suis pas le premier, je crois, à dire que nous vivons sous leur temps détestable... la vraie question n'est pas de savoir qui ils sont mais plutôt qui ils tuent, non ?
Pour les almanachs, vous avez bien raison. Je suis parfois collectionneur, mais pas de ça. Celui-ci est magnifique.

Écrit par : solko | mardi, 13 octobre 2009

Entre le titre et le calendrier oui. Et aujourd'hui la mort anniversaire de Guilloux. Le calendrier, et puis un jour...

Beau poème Solko, lu et relu depuis hier soir.

Écrit par : Michèle | mercredi, 14 octobre 2009

Votre poème fait mouche.

Écrit par : Zabou | mercredi, 14 octobre 2009

Merci à vous

Écrit par : solko | mercredi, 14 octobre 2009

c'est amusant, je viens juste d'écrire ce texte:

SANS COUVERTURE

Au jeu de l’assassin
Toutes les cartes
Ont l’essence merveilleuse
De l’as de pique
Et du roi de cœur

Délivre des carreaux
D’arbalète ou de vitrier
Sur un tapis de trèfles
Dont les feuilles
Sont en forme de huit

Pas de parasol
La banque est en déroute
Sous les geysers de napalm
Dont les fragrances insolites
Dévorent le macadam

et aussi, un extrait de mon premier recueil:

LES ASSASSINS

Les assassins sont arrivés dans cette ville aux yeux pourpres; ils ont levé des troupes saignées à vif dans les cimetières-élevages où croupissaient leurs séides décomposés, attendant dans leurs palais luxueux de damnés que se manifeste l'appel des muets en lettres carnivores de feu abscons sur des tentures aux néons flageolants de vigueur. Se sont alors levés les ravageurs abstinents qui depuis le fond des âges avaient jailli du futur, angoissés à l'idée de n'être que des défoliants périmés mais que le goût de l'anthracite avait ranimé des cendres de l'agent orange. Armada naine de vaincus en quête d'outre-monde, leur ennemi le désordre était pantois et englouti dans le sillon qui s'effondrait sous leurs pas verts. Aveugles, ils traçaient sur le blanc vénitien des splendeurs proxénètes les rails divergents d'une route sans contour mais à l'allure exhaustive d'un unique point.
Bientôt la saga de cette épopée révolue sera de retour sur vos écrans panoramiques vitrifiés par les vestales de la boue, bientôt ils reviendront hanter vos peuples somnifères pour presser le jus de l'élixir éventré que distillent vos sournoises araignées iconographiques, bientôt ils verseront l'acide sur vos plaies inexistantes et ils riront!! Ils riront comme avant eux ont ri les troupes de Gengis Kahn en empilant les crânes lobotomisés à la porte des citadelles! Ils riront comme la mort se rit de ces fantasmes nécrophiles que pondent les névrosés du bien-penser robotique! Ils riront et dans leurs yeux miséreux le vitriol gélifié explosera telle une dum-dum en papier crépon.

Écrit par : gmc | samedi, 17 octobre 2009

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