lundi, 17 décembre 2012
La péniche en feu
Par la vitre du bus qui les emmenait à la gare, tous deux jetèrent sur la carcasse calcinée d’une péniche sur le Rhône un regard qui songeait. La veille, un rideau de fumée et de suie envahissait tout le quai, les flammes galopaient sur le pont. Un bref instant, leurs yeux se croisèrent, animés par un long sourire : celui, pour la première fois depuis longtemps, d’un souvenir véritablement vif et commun.
00:00 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, poésie |
Commentaires
Ces 7 lignes sont magnifiques.
Écrit par : Sophie | lundi, 17 décembre 2012
Pourquoi ne vous livrez vous pas à la création dessinée ou peinte ? Je trouve l'image vectorielle trop fade par rapport à ces quelques lignes dont je ne mesure pas la portée.
Écrit par : erwan e. | lundi, 17 décembre 2012
La question du "pourquoi" est beaucoup liée aux circonstances de nos vies. Disons qu'à l'âge où nos intérêts intellectuels se mettent en place, je me suis tourné vers la littérature plus que vers le dessin parce que la première me paraissait plus accessible.
Mais dans la mesure où tous deux, le dessin comme l'écriture, ne peuvent complètement s'émanciper de la figuration, c'aurait pu être le contraire.
Avec Illustrator aujourd'hui, je bidouille, et ça me suffit !
Écrit par : solko | mardi, 18 décembre 2012
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