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vendredi, 30 octobre 2020

La sanctification nécessaire et vitale du dimanche

Le samedi 13 mai 2017, à 3h27 du matin, la couronne de la Vierge de Lyon était dérobée au musée de Fourvière. Quelques heures plus tard, à Fatima, le pape François canonisait. Francisco Marto et sa sœur Jacinta, les deux petits voyants bergers, devant une foule estimée à 500 000 personnes  Et le lendemain dimanche, faisant fi des recommandations de Notre Dame de La Salette de sanctifier le dimanche en s’abstenant de travailler, vêtu d’un costume bleu nuit, Emmanuel Macron entrait en fonction à l’Elysée un dimanche 14 mai, devenant le premier président de la Ve République à enfreindre le souhait formulé par la Vierge à la Salette de ne jamais travailler, précisément, le jour du Seigneur. [1]

« Les Dimanches et les autres jours de fête de précepte, les fidèles sont tenus par l’obligation de participer à la Sainte Messe et de s’abstenir des œuvres serviles », tel est le premier commandement de l’Église.

 Nous fûmes quelques-uns à penser que cette étrange coïncidence serait de mauvaise augure pour la ville de Lyon comme pour la nation tout entière.

Quelque trois ans et demi plus tard, ce même président confine le pays pour la seconde fois, alors qu’un attentat islamiste tue 3 fidèles dans la basilique de Notre-Dame de l’Assomption. Sur des arguments hygiénistes éculés, il suspend une seconde fois la liberté de culte durant tout le mois de novembre et l’entrée en Avent, après avoir fusillé les célébrations de Pâques et de l’Ascension... L’année précédente, la cathédrale Notre Dame de Paris avait mystérieusement pris feu, précisément le jour d’entrée dans la semaine Sainte. Voilà qui fait beaucoup, non ?

Entre temps, le maire de Lyon et le primat des Gaules en fonction en 2017 ont l’un et l’autre été humiliés publiquement, l’un à l’occasion d’une série de procès et des campagnes de presse retentissantes qui les accompagnèrent, l’autre en raison d’un score électoral ridiculement bas devant un politicien totalement inconnu. 

Cette année, en temps de présumée épidémie, ce nouveau maire n’a pas honoré le vœu de ses lointains prédécesseurs du XVIIIe siècle, formulé lui aussi à l'occasion d'une épidémie, d’offrir à la Vierge en remerciement pour sa protection un cierge et trois écus d’or. Il a préféré allé inaugurer une mosquée…  Parmi les mesures COVID 19 figure l’annulation de la fête des Lumières, et celles des célébrations et processions qui vont de pair… Jusqu'où ira cette dégringolade conjointe de la foi et de la raison ? 

Un peu d'histoire : En 1882-1883, alors que se perpétuaient les lois répressives de la République contre l’Eglise catholique, lois visant à imposer l’enseignement laïc et la séparation de l’Eglise et de l’Etat qu'on préparait dans les esprits, Anne-Marie Coste, une jeune ouvrière lyonnaise reçut plusieurs apparitions confidentielles de la Vierge, que l’épiscopat lyonnais de l’époque étouffa. Lors de ces apparitions, la Sainte Mère de Dieu communiqua un chapelet et exigea que fussent portées des médailles, en réparation de la profanation des dimanches. Cette dévotion fut pratiquée une quinzaine d’année parmi les canuts catholiques de la Croix-Rousse, avant d’être interdite par l’épiscopat lyonnais au moment du Ralliement de 1892.

La récitation de ce chapelet à Notre-Dame de Fourvière, dont la Couronne a été dérobée le jour de l’investiture d’un funeste président, se présente ainsi :

1 Credo

1 Notre Père

Puis 9 fois Un Pater, un Ave Maria, un Gloria Patri, entrecoupées à chaque fois de l’invocation : « Mère Abandonnée, priez pour nous ! Mère affligée par des cœurs ingrats, priez pour nous ».

Souvenons-nous des avertissements de la Salette de ne pas profaner les dimanche, et devant le peu de raison et la foi mal placée de ceux qui nous dirigent, gardons au cœur et à l’esprit les dévotions qui nous sont nécessaires pour ne pas succomber à la tentation du plus insidieux conseil de Satan : nous défier du Pain de Vie qui ne serait qu'un symbole. Gardons par ailleurs en mémoire que le dimanche est la clef de voûte de tout l’édifice religieux et social : « Pas une vérité dogmatique, pas une loi morale, pas une pratique utile qui ne soit liée à la Sanctification du Dimanche », écrivit Mgr Pie au siècle précédent. Ne cédons pas à l’obscurantisme hygiéniste et continuons d’exiger non seulement l’ouverture des églises, mais la célébration ininterrompue des messes dominicales en leurs enceintes. 

[1] Les cérémonies d’investiture de Charles de Gaulle se déroulèrent les jeudi 8 janvier 1959 et 1966, celle de Pompidou le jeudi 20 juin 1969, celle de Giscard d’Estaing le lundi 27 mai 1974, celles de Mitterrand les jeudi 21 mai 1981 et samedi 21 mai 1988, celles de Chirac le mercredi 17 mai 1995 et le vendredi 17 mai 2002, celle de Sarkozy le mercredi 16 mai 2007, celle de Hollande le mardi 15 mai 2012.

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La Couronne dérobée.

16:04 Publié dans Des nuits et des jours..., Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : catholicisme, vierge marie, dimanche | | |

mercredi, 21 octobre 2020

En Sorbonne, ce soir

Malaise, durant cet éloge de la République et de la liberté devant le cercueil d'un "citoyen" décapité, devant ces gardes masqués, ce public silencieux et bâillonné.
Contraste entre la solennité du site, la beauté de cette cour séculaire et le dérisoire, la stupidité de ces caricatures.
Contraste entre le souci, presque incongru, de réhabiliter le mot "professeur" sur le sobriquet "prof, et le texte en anglais de la chanson de Bono.
Contraste entre la barbarie, la cruauté, la solitude de cette mort et la volonté de ce président de marquer un tournant de son quinquennat et de rebondir dans "l'opinion"
Ce président qui, dans chacun de ses récents discours, évoque l'existentialisme... L'existentialisme ?
Un existentialiste croit-il à la Rédemption ?
Tous les ressorts de l'émotion, ce président acteur les maîtrise. On lui fera juste remarquer que la rédemption n'existe pas en République. Et que l'action politique réelle ne souffre ni le "en même temps" ni la sacralité de façade, même si, en République, précisément, le retournement de veste demeure une tradition.
 

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21:27 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | | |

dimanche, 18 octobre 2020

Solitude d'un professeur

Nous savons tous que si une chose doit être faite contre l’islamisme par cette république, elle aurait été faite depuis longtemps. On apprend, ce qui n’a rien d’étonnant, que Samuel Paty s’apprêtait à être sanctionné par l’académie des Yvelines ; telle est la politique gouvernementale officielle, tout le reste n’est que « communication de crise.» Il suffit de regarder autour de soi pour constater que, depuis l’affaire Charlie, l’islamisation s’est aggravée. Qui se souvient d’ Hervé Cornara, décapité à 54 ans il y a quatre ans ? Qui se souviendra de Samuel Paty dans quatre ans ?

Depuis l’élection de Macron aussi, l’islamisation encore s’est aggravée. Nous savons tous qu’un président qui parle de souveraineté européenne [alors que l’Europe n’est même pas un état], d’Islam des Lumières et qui, à Lyon en 2017, a affirmé qu’il « n’y a pas de culture française » ne peut pas se muer, par un coup de baguette magique deux ans plus tard, en défenseur de la souveraineté française . Le « en même temps » trouve ici ses limites. Comment peut-on se déclarer solidaire de la liberté d’expression [ Faire des citoyens libres est une bataille existentielle dit-il le soir de la décapitation devant le collège] un jour après avoir affirmé la veille : [On s'était progressivement habitué à être une société d'individus libres. Nous sommes une Nation de citoyens solidaires] ?

De quelle nation parle Macron, de quelle souveraineté ?  : La France ? La République ? L’Europe ?

Ce n’est pas la République qui est attaquée par les islamistes [ ne rêvent-ils pas d’instaurer un « république islamiste » partout où ils le pourront ?], c’est la France. Ce ne sont pas les réseaux sociaux, le problème, même s’ils ont joué un rôle, c’est l’Islam. Ce n’est pas la laïcité qui est atteinte par la décapitation d’un « infidèle ». C’est l’incarnation. C’est la Trinité. Est-ce si difficile que cela à comprendre ?

« Dieu est unique et n'a jamais engendré », affirme en effet la sourate du dogme pur. « Notre Père, qui êtes aux yeux... » enseigne le Christ. D'un côté, un Dieu unitaire qui n'a jamais engendré. De l'autre, un Dieu trinitaire, « Père, Fils, Saint Esprit » qui a engendré pour la rédemption de l’humanité.

Le dieu coranique est tout simplement une négation du Fils, c'est à dire du Christ et donc de la Trinité. Voilà pourquoi l'un n'est pas assimilable à l'autre, comme feignent de le croire ou le croient de bonne foi bon nombre de laïcs.  

Ce qui m’effraie le plus dans cette affaire, c’est le silence théologique des évêques de France. Un silence assourdissant, effrayant, tandis qu'augmente en réalité, partout, la christianophobie.

Samuel Paty, cheminant seul dans une rue de banlieue déserte pour regagner un arrêt de bus dans un soir déclinant, je connais bien. Je connais bien la solitude du professeur et toutes ces déclarations de foi républicaines me donnent la nausée. Je me rendrai tout à l’heure au regroupement organisé dans ma commune, non pas pour faire bloc, non pas parce que je suis républicain, je ne le suis plus. Mais en pensant à lui, à ses dernières heures dans ce pays gouverné depuis trop longtemps par des pleutres, parce que je connais bien toute l'épaisseur de sa solitude…

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10:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |

vendredi, 16 octobre 2020

De la supériorité de l'Islam sur le catholicisme

Pourra-t-on encore longtemps pratiquer, comprendre et enseigner le second degré dans ce pays de fous ?
 
Si j'avais à soutenir le droit que nous avons de considérer que l’Islam est nettement supérieur au Christianisme, voici ce que je dirais :
Une preuve que les Chrétiens n'ont pas le sens commun, c'est qu'ils croient que Dieu a engendré leur Christ, quand la sourate du parfait dogme explique que Dieu, le suprême refuge, n’a jamais engendré.
On ne peut d’ailleurs se mettre dans l’esprit que l’ange Gabriel, qui dicta cette 112e sourate au Prophète, ait aussi annoncé sept siècles plus tôt la venue du Christ à la Vierge Marie. Il mentit nécessairement lorsqu'il le fit la première fois.
Il est impossible que Dieu, qui est un être très sage, ait lui-même voulu que son Fils unique prît forme parmi une race de pécheurs et d'infidèles, à moins d’imaginer que Dieu ne fût pas Dieu !
Comment Dieu l’Unique pourrait-il être Père, Fils et Saint-Esprit tout en demeurant Un ? Cette distorsion curieuse, qui présuppose que Dieu est réellement Tout-Puissant, lui est en réalité parfaitement étrangère.
L’ère des Prophètes s’étant, aux dires des Chrétiens, achevée au profit de celle des Saints depuis la venue de leur Christ, il est tout naturel que le Prophète ne soit pas lui-même un saint.
La vocation au martyre serait réservée à une élite d'Élus trop restreinte, si elle dépendait vraiment de la Grâce de Dieu. Mieux vaut s’y entraîner soi-même par les armes en décidant soi-même d’en devenir un à la force du poignet.
Il est naturel de penser que mourir d’une fièvre douloureuse à Médine à 63 ans équivaut à mourir sur la croix à 33, puisque Dieu est Dieu et que mourir équivaut toujours à mourir.
Il est impossible que nous supposions que ces Chrétiens-là soient de vrais croyants ; parce que, si nous les supposions tels, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes de vrais Musulmans.
De petits esprits exagèrent trop l'injustice que l'on fait aux Chrétiens. Car, si elle était telle qu'ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des puissances occidentales, qui font entre elles tant de conventions démocratiques, d'en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié ?

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Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu
 
 

22:45 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | | |