dimanche, 24 novembre 2013
Dissident
Vincent Peillon a commis en 2008 un petit traité qui ne mériterait même pas d'être ouvert si le hasard malheureux d'un vote récent n'avait eu pour conséquence de faire de ce triste sire un ministre de l'Education Nationale. C'est risible. mais puisque ce qui est est, en voici quelques extraits commentés.
« La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français »
Le premier sophisme de Peillon est de transformer un événement immanent (rien de plus immanent que 89, en ce sens que l’événement ne fut que le fruit de tout ce qui le précéda) en un acte qui serait transcendant au siècle. Le vocabulaire, puisé dans la religion, ne manque pas non plus de détournements (Le Verbe fait chair devient l’incarnation d’un sens, l’expiation du peuple prend la place de l’expiation du pécheur). Ce passage éclaire le titre même du bouquin : « La Révolution française n’est pas terminée ». Entendons par là non pas l’émancipation des peuples, mais la mise à bas du christianisme (comme si cela allait de pair), laquelle fut l’obsession des Le Chapelier, Romme, Favre d’Eglantine et autres Saint-Just en leur temps. Et demeure pour d’obscures raisons de vanité personnelle l’obsession inavouée non seulement de Peillon, mais de nombreux ministres de ce gouvernement– pour ne pas dire ce gouvernement tout entier, dont tous les membres clés appartiennent au Grand Orient.
Et le petit Peillon d’asséner, faisant mine de penser : « 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux ».
Nous y voilà : La dimension spirituelle de la République aussi sottement sanctuarisée serait qu’elle s’adresse à l’homme nouveau. Un déisme ultra simplifié et réduit à quelques valeurs incontestables va dès lors servir de base et de fondement à l’élaboration d’une nouvelle posture à laquelle on prête un ancien et noble nom : la laïcité. Oui, bonnes gens, l’ordre laïc doit régner et lui seul, cache-sexe pudibond par temps de crise de l’ordre marchand. Tout ce qui n’est ni l’un ni l’autre doit donc disparaître. Version postmoderne et spectaculaire de la Terreur.
Peillon continue, plus fanatique et plus doctrinaire que jamais : « La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen»
Tiens donc ! « Jusqu’à être citoyen » ! La bonne blague ! dépouiller ? Rien que ça. Ordre laïc + ordre marchand = ordre citoyen… Drôle de conception de son boulot à l’Education Nationale. Et pourtant…
Les gens de gauche, les fonctionnaires patentés du SNES qui demeurent si enclins à taxer les gens de droite de révisionnisme (entre autres noms d’oiseaux), devraient longuement s’arrêter et méditer sur tout ce que cette phrase implique sur le plan philosophique, historique, littéraire, musical, artistique.
Comme le clip de Hollande faisait débuter l’histoire du pays à la Révolution Française, comme la harangue sur TF1 de Taubira impliquant les « deux France » dont l’une serait plus « française » que l’autre (la modernoeud, évidemment), Peillon gomme d’un trait le rôle de la vieille France et de l’Ancien Régime dans la construction de la culture et de l’identité nationale. A la trappe Chartres et Chambord, Louis IX et François 1er, La Tour et Chardin, les cisterciens et Rameau, Pascal, Racine et Bossuet. L'exact programme, soit dit en passant, des experts de l'OCDE. Un citoyen est élevé comme le serait un disciple ! Pourquoi pas un soldat, tant qu’il y est ? Je croyais que l’école avait vocation de faire des hommes. Mais je prononce là un gros mot, puisque ne subsistent désormais que des genres…
Etre citoyen, c’est avoir atteint le sommet, braves gens. C'est-à-dire servir l’idéologie.! Ah si ce pauvre diable n’était pas ministre de la République, on ne perdrait pas son temps avec ce phrasé ridicule. Mais voilà : Les Français ont voté. Les Français ont voté ! Tu parles, comme dirait Dalida… Elevés donc au respect de quelques lieux communs érigés en principes et valeurs, circulez, y’a plus rien à dire, rien à penser « dans ce pays », comme ils disent, comme si ça n’avait jamais été le leur. Soutenir les Bleus, ça oui ! Passer toute l’année au pays des tulipes et n’être au fond qu’un epsilon du spectacle.
« Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. »
Fichtre. Peillon-Moïse ne se sent plus pisser la copie. Et qu’on ne vienne pas me parler de métaphores à propos de cette dernière phrase aussi ridicule que terrifiante. Car déjà la liturgie des Droits de l’homme est déclinée de faits divers en faits divers par l’équipe gouvernementale actuelle comme jamais ministres sensés n’osèrent le faire avant eux. La liturgie a trouvé sa prêtresse de manga avec Najat Vallaud Belkacem, sa victime discriminée avec Christiane Taubira, son garde champêtre des banlieues avec Valls et son prélat compassé avec le triste Peillon. Tous ces pantins y croient, c’en est drôle mais consternant, car au nom des bonnes valeurs, la censure s’installe dans les esprits et limite de plus en plus la libre parole au nom de leur inepte culte.
Les nouvelles tables (charte de la laïcité en dix points) sont affichées dans les préaux et les couloirs de toutes les écoles, collèges et lycées de France. Une sorte de code de la route comportemental en dix commandements, en attendant les leçons de morale qui ne sauraient tarder dès la rentrée prochaine.
Quant au clergé, il a évidemment son PS dont le pays est saturé à tous les étages de la responsabilité politique, dont les relais quand il s’agit de faire appliquer le mariage pour tous ou le consentement à l’impôt sont repérables dans presque tous les medias, et dont on attend avec impatience que les électeurs le boutent hors d’écran de nuire
Cette religion laïque, qui n’est qu’une forme d’adhésion prétendument démocratique à un projet impérial s’empare une fois de plus de l’école pour mener à terme l’anesthésie intellectuelle en cours depuis le Collège Giscardien Unique. Elle n’est en réalité qu’une vue de l’esprit, un simple mais très efficace point de gouvernance, le seul qui demeure à cette gauche gestionnaire, vidée d’elle-même et de sa substance. Et qui, aux abois, ne cherche qu’à se maintenir pour deux ou trois mandats face à la droite qu’elle parodie en pire.
A l’intérieur d’un cadre général qui, en s’autoproclamant républicain, limite à lui seul toute la diversité du bien commun, cette religion laïque et panthéonesque est tout ce qui demeure du socialisme historique, et c’est fort attristant. Elle hiérarchise dorénavant comme étant de simples opinions tout ce qui ne correspond pas à son entreprise de réduction de la complexité du monde à de sommaires valeurs qu’elle peut encore réguler à grands efforts de propagande. Elle traite ainsi toute philosophie plus complexe, toute contestation molle ou radicale de son ineptie, tout désaccord de quelque bord que ce soit, et même toute religion autoritaire comme si c'était de simples opinions qui ne devraient pas quitter le domaine du privé ou n'auraient qu'un droit formel d'exister sur la place publique. A titre de participation positive (ha! ha!). Pire. Tous les autres événements de l’histoire, toutes les autres traditions, toutes les autres mémoires sont relégués par ses décrets lapidaires au statut de simples moments clos et dignes du seul oubli, à la rigueur un petit lieu muséal et foutez nous la paix. Le marché seul a droit à l’espace public, tout le reste, laïcité oblige est prié de la boucler pour de bon : révolutionnaires nostalgiques, catholiques intégristes, nationalistes fascistes, traditionalistes homophobes, intellectuels dépassés et contre-culturels de tous crins minoritaires et démodés, prenez soin de n'engendrer que les citoyens du monde libre de demain. Des hommes nouveaux, d'un genre ou de l'autre, pour peupler la zone, les mêmes billets en poches, la même mélasse dans le crâne. Je n’exagère rien : nous avons là tous les prémisses d’une véritable dictature.
16:43 Publié dans Aventures post-mortem de la langue française | Lien permanent | Commentaires (37) | Tags : laïcité, vincent peillon, franc-maçonnerie, république, école |
Commentaires
Écrit par : tamet de Bayle | dimanche, 24 novembre 2013
Un lien, pour abonder dans votre sens :
http://www.laplumeagratter.fr/2012/09/05/la-morale-laique-de-vincent-peillon-ou-la-franc-maconnerie-imposee-a-nos-enfants/
Écrit par : nauher | lundi, 25 novembre 2013
http://www.ouest-france.fr/politique-peillon-soutient-un-syndicat-vise-par-le-printemps-francais-1734749
Avec des salauds pareils, l'école privée a de beau jour devant elle.
Écrit par : solko | lundi, 25 novembre 2013
Écrit par : solko | lundi, 25 novembre 2013
Que cette histoire avait réalisé avec la bourgeoisie ce qu'elle pouvait faire de mieux.
Affligeant, certes. Grotesque même, mais c'est son arme de prédilection pour légitimer son maintien. D'ailleurs, on exige la majuscule à Révolution française, comme d'autres exigent le D capital à Dieu.
Ces deux majuscules ont exactement le même sens : Unique.
Écrit par : Bertrand | lundi, 25 novembre 2013
Avant la Révolution : rien.
Après la révolution : tout.
Ce rabâchage décliné a force de Bible dans les milieux autorisés.
Avec de plaisantes variantes : la métaphysique de Peillon est parmi les plus réussies.
En tous cas, bravo, Solko, pour la brillante démonstration.
Écrit par : tamet de Bayle | lundi, 25 novembre 2013
Ah, le bourrage de crâne !
Comme il a force de loi...
Herriot, parlant d'architecture et d'urbanisme, signait "qu'avant la Révolution, il ne s'est rien fait à Lyon que d'assez impersonnel. Un seul monument atteste la persistance, au milieu de ces époques pauvres et troublées, de l'esprit local. C'est notre Hôtel de ville."
Comte, avant lui, avait tenu l'étendard. Il transcendait les futurs hussards noirs.
Et les nouveaux cannibales, lambeaux de soutanes à la bouche, démontraient l'opium du peuple.
Et les ex-apprentis-papes prouvaient l'obscurantisme.
Et le Grand Orient révélait la Lumière.
Et les frères, régénérés dans leur totalité depuis 1872, polissaient, polissaient encore, polissaient toujours le dogme des dogmes :
Avant, rien.
Après, tout.
Le fanatisme est insondable.
Écrit par : tamet de Bayle | lundi, 25 novembre 2013
On ne voit pas non plus en quoi un fonctionnaire qui milite au SNES serait plus fonctionnaire patenté qu'un autre, si tant est que "fonctionnaire patenté" veuille dire autre chose que cracher dans la soupe de votre part, Solko.
Écrit par : tanguy | jeudi, 28 novembre 2013
On ne l'a guère entendu lorsque Peillon, sitôt nommé, a rétabli la messe de l'IUFM et divisé le salaire des nouveaux stagiaires par 3 sous prétexte de faire marner des M1 à 6 heures, main d'oeuvre d'autant plus corvéable qu'ils n'ont pas encore le CAPES (perte de salaire de 1000 euros par rapport aux stagiaires 18 heures sous Sarkozy).
Quant aux fonctionnaire patentés, (c'est à dire déchargés) pour mieux collaborer avec le ministère depuis 40 ans, j'en ai suffisamment connus, oui. On n'a jamais vu organisme (le mot syndicat ne convient pas) à ce point savonner la planche de ceux qu'il était censé défendre , avec une perte de pouvoir d'achat de 50% en un demi siècle, et des conditions de travail de plus en plus dégradées. Et les mesures qui s'annoncent pour continuer à prolétariser la profession au nom d'un égalitarisme de monoprix ne sont pas de bon augure. Je serais vous, j'arrêterais de payer ma cotisation !
Écrit par : solko | vendredi, 29 novembre 2013
Un fonctionnaire n'ayant point encore trouvé le chemin de la Lumière, lequel, comme chacun le sait, crochète par la rue Cadet avant de s'affaler sur Solférino, est un pâle larbin à renier.
Heureusement qu'il est aussi ce malheureux souffrant que les syndicats comptabiliseront quand ils clameront comment ils le sortent de sa misère.
Écrit par : tamet de Bayle | vendredi, 29 novembre 2013
Ici un tableau de rémunération des professeurs agrégés :
http://www.education.gouv.fr/cid1054/professeur-agrege.html
des professeurs certifiés :
http://www.education.gouv.fr/cid1058/professeur-certifie.html
des professeurs des écoles
http://www.education.gouv.fr/cid1052/professeur-des-ecoles.html
sachant que le "corps" des instituteurs (en quasi extinction, je ne sais pas s'il en reste encore) plafonne à 2000 euros. Ayant été professeur des écoles en fin de carrière, ma pension de jeune retraitée de l'éducation nationale est de 2231,88 euros.
Quant aux courageux collègues responsables syndicaux, ils ne vont pas changer à eux seuls la politique d'un gouvernement. Le rapport de force nécessaire est aujourd'hui plus qu'illusoire. M. Peillon ne s'y trompe pas qui ne bouge pas d'un iota quant à sa politique de l'Espé et des rythmes scolaires dans les écoles primaires, pour ne citer que les mesures sur le devant de la scène médiatique.
Je ne sache pas que des syndicalistes se soient jamais enrichis...
Écrit par : Michèle | vendredi, 29 novembre 2013
Écrit par : solko | vendredi, 29 novembre 2013
Mais ce sont des statistiques qu'il nous faudrait, pas des cas particuliers...
Écrit par : Michèle | vendredi, 29 novembre 2013
Écrit par : Michèle | vendredi, 29 novembre 2013
Mais ces lieux dominés par les "sciences de l'éducation" sont, comme les IUFM dont j'entends les stagiaires se plaindre depuis 20 ans, des temples de l'abstraction inutile et du blabla socialisant.
A mon sens, la meilleure formation serait - après une formation universitaire réhabilitée et exigeante - une aide uniquement pédagogique des débutants dans les lycées, un peu comme le système d'internat dans les hôpitaux. La liberté pédagogique commencerait là. Mais la liberté est, comme disait Bunuel, un fantôme
Lieux idéologiques par excellence, les IUFM ou ESPE, appelons cela comme on veut, sont des lieux de déformation et de formatage par excellence.
.
Écrit par : solko | vendredi, 29 novembre 2013
Pour ce qui est de l'IUFM etc, laissez-moi rire, la bêtise des collègues a démoli la formation initiale à a grande joie des financiers de l'EN. Mais nos collègues ex stagiaires avaient l'excuse de l'âge et de leur idéalisme stupide.
Mais qu'aujourd'hui on se permette de ressortir la rengaine anti IUFM voilà qui est vraiment peu pardonnable.
Je suis passé par l'IUFM, avec ses défauts ça valait mille fois la situation des stagiaires 18h et même 15h. Et même je vous dirai, la plus grande bêtise n'était pas celle des maîtres, bien plutôt celle de nos collègues stagiaires, puériles, bornés et orgueilleux à se cogner la tête contre un mur.
Pour ce qui est du salaire des stagiaires, l'arnaque date d'avant Peillon, c'est la masterisation. Le SNES l'a certes souhaité, pensant en faire un levier pour la revalorisation, ça a été une belle connerie stratégique, et le salaire des stagiaires 6h en est la conséquence, car après tout, si c'était à comparer au salaire des stagiaires IUFM ce serait encore avantageux - mais en effet, ils n'ont pas le CAPES.
Pour le reste, le délire des sciences de l'éduc, pfff. On a entendu ça mille fois. Mais allez donc causer un peu avec les collègues militants du SNES, leur moyenne d'âge n'en fait pas des biberonnés de l'IUFM, à vrai dire et leur vue sur la pédagogie n'a rien à envier avec celles du SNALC. Et qui défend une vraie formation universitaire aussi bien initiale que continue, qui sinon le SNES ? Les mandats sont publiques, je vous invite à les parcourir entre deux lieux communs.
Écrit par : tanguy | vendredi, 29 novembre 2013
Un délire de profs, comme disent les gamins de nos jours.
Jamais lu chose pareille...
Mais en avez-vous la conscience ? Ne serait-ce qu'un soupçon de conscience ?
Et bien sûr, pour une fois que vous avez un "prof" qui sort du lot, vous lui tombez dessus à bras raccourcis.
Etonnez-vous que l'on vous considère comme une planète à part !...
Écrit par : tamet de Bayle | samedi, 30 novembre 2013
Dans quel fanatisme sommes-nous ?
Écrit par : tamet de Bayle | samedi, 30 novembre 2013
Si les stagiaires qui se plaignent de leurs "maîtres" (les formateurs en sciences de l'éducation, des maîtres ! ha ! ha! Comme vous y allez) sont des enfants "bornés et orgueilleux", pourquoi leur donne-t-on le CAPES et les met-on devant des élèves ?
Si le SNES est à ce point contre Peillon, pourquoi a-t-il soutenu le pingouin qui l'avait déjà pressenti depuis longtemps ?
Quel grand mérite y-a-t-il à défiler dans la rue sous des ballons gonflés au logo des syndicats contre des gens pour qui on a voté ? Si les "militants" se sentent bien seuls dans leurs happenings protestataires, ils devraient s'interroger sur l'efficacité de leurs actions et l'adéquation de leur rhétorique aux temps actuels plutôt que de se prendre pour des héros de la résistance en vilipendant tous les autres. Une lutte, ce n'est pas un jeu de rôles, et la valeur véritable ne se conquiert pas dans une posture autoproclamée.
Or, vous avez, comme les collègues syndiqués que j'ai rencontrés un peu partout, une tendance à vous auto proclamer tout en insultant les autres qui fait sourire.
J'ai eu une stagiaire 15 heures l'année dernière, très heureuse de pouvoir enfin toucher un salaire, se lancer dans ses classes, et ravie qu'on lui foute enfin la paix. Une autre cette années qui vit à nouveau sous la pression des formateurs, universitaires ratés ou profs en attente de passer inspecteurs, tous théoriciens des sciences de l'éducation c'est à dire du vide. Ce qu'on a entendu 1000 fois doit avoir un fond de vérité.
Enfin, la mastérisation est une exigence européenne devant laquelle droite et gauche se sont inclinées et les syndicats sont restés cois. Mais la décision de payer un stagiaire tant ou tant relève du gouvernement français.
Pour finir, s'il existe peut-être encore des syndicats dignes de ce nom dans d'autres professions (peu probables, tant la CGT, FO et la CFDT noyautent le terrain), ceux de l'éducation nationale, SNES en tout premier lieu, ne sont que des corporations dressées entre le pouvoir et la base, ce qui explique d'ailleurs leur impopularité qui n'a d'égale que celle des partis politiques. Voilà pourquoi ils sont et seront de plus en plus débordés. De cela, on peut aussi se réjouir ou non, mais c'est encore un fait. La cogestion espérée par les gouvernants du PS est un modèle hiérarchique allemand qui a du mal à passer en France parce qu'elle ne correspond pas à la vraie histoire de ses luttes et de ses revendications populaires.
Écrit par : solko | samedi, 30 novembre 2013
Solko donc :
Ce qui a le don de ma chagriner c'est votre complaisance aux lieux communs, réellement. Votre stagiaire 15 h était à la merci des mêmes chargés de missions et inspecteurs que sil elle avait fait 6h, votre argument est donc ou stupide ou de mauvaise foi.
Le SNES et les syndicat sont des corporations ? Encore heureux, ils ne s'en cachent pas d'ailleurs. Seuls les libéraux du Monde et leurs confrères considèrent ce mot comme une insulte. Et vous donc.
Pour le reste, il n'est pas interdit, même pour un syndicat d'être un peu intelligent. C'eût été bien pire avec un pouvoir politique n'ayant aucun intérêt dans la profession, façon Sarkozy et son vendeur de shampooing de ministre. Les projets de Copé et compagnie pour les enseignants sont des plus instructifs quant à l'alternative.
Vous savez, ce n'est pas dans votre lycée bourgeois de province que vous avez une vision juste de la réalité enseignante, loin s'en faut. Les collègues du SNES départemental et académique sont un peu plus dans le jus que vous. C'est ainsi.
Et je réitère mon invitation à parcourir les mandats du SNES avant de jacter. A quand remonte votre dernière participation à un congrès du SNES ? A quand votre dernière participation à un collectif départmental? A un stage syndical ? Etc.
La pouvoir c'est de faire les choses. Commencez donc par faire le quart de ce que fait le moindre secrétaire établissement et revenons causer de ce que le SNES fait ou ne fait pas.
Vous parlez d'orgueil, de mépris pour les collègues. C'est vrai, ceux qui ne bougent pas leur cul de la salle des profs, pleurnichent de ci ou ça qui ne va pas avec la direction, et sont incapables d'assumer publiquement leur position. Et vont en plus vous tomber sur la gueule quand vous allez au charbon pour LEUR gueule, non, je n'ai aucun respect pour eux et ils le savent.
Je m'autoproclame. Si vous voulez, mais je m'en suis donné le droit en agissant. Et vous Solko? Qu'est-ce qui vous y autorise ? Votre blogue sur hautetfort? Vos attaques ad hominem ? Votre aigreur ?
Vous savez, vous n'êtes pas le seul de votre génération à tenir ce genre de discours. J'en entends même, qui se disent de gauche et préfèreront s'abstenir entre celui que vous nommez "le pingouin" et Mme Le Pen. Du même niveau que les jeunes cons qui se foutent de tout en espérant avoir leur part du gâteau, (il s'en trouve même chez les jeunes collègues, tenez). Vous avez encore moins d'excuse que ces blancs-becs.
Bonne soirée.
Écrit par : tanguy | samedi, 30 novembre 2013
On dirait que le syndicalisme, la politique ont fait de vous un con de cette espèce, qui ne sait plus qu'insulter tout ce qui ne qu'il ne comprend pas du haut de sa parole à d'autres empruntée. Vous ne donnez ainsi de votre syndicat que l'image qu'en donnent ses autres militants. Bornée, sectaire, méprisante et donc méprisable. Dommage.
Écrit par : solko | samedi, 30 novembre 2013
Mais bien au contraire une ouverture.
Ce Tangy l'oublie, qui se juge assez supérieur pour s'approprier les lieux : il "discute avec Solko."
Et bien sûr il insulte.
Au premier degré. Que pourrait-il faire d'autre ?
Remercions le.
Remercions le de s'être piégé lui-même : il nous livre son image, il nous révèle le syndicaliste.
Le syndicaliste si imbu qu'il baisse sa garde sans s'en rendre compte.
Écrit par : tamet de Bayle | samedi, 30 novembre 2013
Écrit par : Jérémie | lundi, 02 décembre 2013
Tamet : Calmez-vous.
Écrit par : tanguy | samedi, 30 novembre 2013
Petit florilège, de la dite "plume à gratter" (nom débile, avec une citation de La Boétie pour devise dans le plus beau style adolescentin) à propos de Peillon :
"Le judaïsme, et il est sur ce point sur la même ligne qu’un Mélenchon (son compagnon de loge au Grand Orient), ne lui pose pas non plus le moindre problème républicain. Comment d’ailleurs pourrait-il en être autrement ? Vincent Peillon est juif par sa mère, marié à la journaliste Nathalie Bensahel (encore une union journalistico-politique : décidément, la France est digne du Guiness Book en la matière!), et ses quatre enfants (nés de 2 unions) s’appellent… Salomé, Maya, Elie et Isaac. Il vient d’ailleurs, la presse et les sites communautaires s’en sont fait l’écho, de célébrer la bar mitzvah de son fils Elie. Le judaïsme est donc pour notre gaillard lui aussi totalement soluble dans la laïcité républicaine."
Charmant, vraiment charmant. Vous auriez de meilleures fréquentations au SNES, cher Solko!
Bonne soirée à tous ces braves gens néo-pétainistes... Pardon, on dit "patriote", maintenant, j'oubliais. D'admirables patriotes vichyssois.
Écrit par : tanguy | dimanche, 01 décembre 2013
Souligner ainsi la ferveur religieuse de Peillon envers le judaïsme, c'est dévoiler la duplicité du personnage et la fausseté fondamentale de cette neo-laïcité maçonnique qu'il impose en tant que ministre aux écoles du pays comme une religion, laquelle laïcité devrait d'après lui découler :
1) des principes de la Révolution Française (c'est sûr que les révolutionnaires de 89 se battaient pour ça)
2) d'un peuple de culture et d'histoire chrétienne (les curés : l'ennemi public n° 1)
Tout cela relève de la propagande et du révisionnisme.
Quand on ne sait plus lire le monde qu'à travers des étiquettes, des slogans et une ironie de collégien, on s'abstient de commentaires.
Écrit par : solko | dimanche, 01 décembre 2013
Écrit par : solko | dimanche, 01 décembre 2013
Les lecteurs de ce blog auront compris que seuls les filières syndicalistes peuvent extraire de l'ombre des hommes tels que lui.
C'est qu'ils font carrière, de la sorte, les bougres.
Et quelle carrière !
Enfin... Tanguy a livré son image.
Que cela serve de leçon aux naïfs !
Écrit par : tamet de Bayle | dimanche, 01 décembre 2013
Arrêtez, vous êtes ridicule. Je ne suis pas plus collégien que vous n'êtes sénile, nous le savons tous deux.
Je qualifie (je ne traite pas) d'antisémite un obscur "patriote" qui disqualifie Peillon - Dieu sait que ce ministre me déplait - en soulignant son origine juive et celle de son épouse. De même que mon boulanger parlant des "shalom" de la finance, de même que nos braves catholiques bougivalais parlant, "sans aucune intention péjorative" des "youpes" (sic!).
Bref, de braves gens pétainistes, ni plus ni moins. Les héritiers de la France antidreyfusarde. Les héritiers, non pas : les mêmes.
Il n'y a pas de fascistes en France, pour la bonne raison que les fascistes ont dû prendre le pouvoir. En France il y a une certaine France catholique, qui a toujours eu le pouvoir, et qui pour le garder sera toujours prête à toutes les compromissions. Nos amis de la manif à la con, bien sûr, CSP++ de la banlieue ouest et des centre-ville de Province. Des messieurs comme la plume à gratter, etc, et qui se présentent comme des patriotes alors qu'ils ont vendu la patrie hier et la vendront demain sans plus sourciller.
Notez que je ne parle pas des dégénérés façon "Tamet" qui relèvent d'une catégorie de démence plus contingente, et finalement plutôt distrayante.
Sur ce je vous laisse à vos amis aboyeurs, mais qu'ils n'aboient pas trop fort car je vais faire une bonne sieste de syndicaliste.
Écrit par : tanguy | dimanche, 01 décembre 2013
" j'emmerde donc je suis."
Descartes selon le rien :
" j'insulte donc je suis."
Écrit par : tamet de Bayle | dimanche, 01 décembre 2013
Écrit par : Sophie | lundi, 02 décembre 2013
Cela dit, je ne peux ni ne veux être ici une police de la pensée ; soit je ferme les commentaires - voire le blog tout entier, l'époque étant ce qu'elle est sous le règne de cette gauche qui vire à l'idiotie institutionnalisée, ça devient atroce cet entre-soi qu'elle revendique - soit je ne ferme rien.
J'allais faire un billet contre Taubira qui s'en est pris avec violence aux mots ce week end en proférant cette aberration linguistique : "les mots sont des événements". Cette idéologie qui fut celle des extrémistes religieux en un temps est devenue celle d'extrémistes tout aussi peu scientifiques qui se font passer pour des modérés. Que les gens argumentent, précisent, aillent au bout de ce qu'ils croient par la parole. A condition de ne jamais s'insulter les uns les autres. Tel est l'esprit de Solko depuis le début. Si les gens n'en sont pas capables, je fermerai boutique et basta.
Écrit par : solko | lundi, 02 décembre 2013
Sophie, mon commentaire n'a rien d'antisémite. Mais votre police de la pensée me rappelle Goebbels.
Écrit par : Jérémie | lundi, 02 décembre 2013
Écrit par : Jérémie | lundi, 02 décembre 2013
Moi, la question que je pose à tous, c'est à quoi ça rime de vouloir interdire des mots, de confondre les mots et les choses, et quel type de maux (sans jeux de mots) bien plus grave ce genre de réactions hystériques peut créer.
Le premier étant de vivre dans un entre-soi dans lequel l'autre a été réduit au même, ce qui est un comble pour tous ces gens de gauche qui prônent le multiculturel. C'est du multiculturel à leur effigie.
S'en prendre aux mots est une attitude puérile, c'est croire à la pensée magique, le contraire d'un acte adulte et civilisé.
Écrit par : solko | lundi, 02 décembre 2013
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