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dimanche, 13 mai 2012

Le changement, c'est Maintenon

Nul ne semble s’émouvoir qu’aux côtés de François Hollande une «compagne» non mariée siège déjà à ses côtés en posture de future petite mère des peuples. Comme si le sujet était tabou, on parle déjà de cette dernière comme d’une « Première dame de France », ce qui laisse pantois : la Première Dame de la République serait donc celle qui partage la couche du monarque, et dont il peut changer au gré de ses humeurs. S’il fallait pourtant la comparer à quelqu’un, Valerie Trieweiler serait au mieux une Françoise de Maintenon, en rien une Anne d’Autriche

Si je me livre à ces analogies aussi approximatives que ridicules - Hollande en Louis XIV, je sais… (1), c’est parce que la dame, se comparant elle-même aux épouses des présidents précédents (et se présentant déjà comme une sorte d’anti Carla Bruni Sarkozy, sur le mode de François contre Nicolas…) a l’air bien décidée à s'attribuer elle-même cette fonction honorifique (mais pas seulement), sans se rendre compte de la dimension purement carnavalesque qu’elle prend pourtant dans son cas : Valerie Trieweiler n’est ni élue ni mariée au Chef d’Etat, que je sache. Par conséquent, Valérie Trieweiler n’est rien, absolument rien si j’en crois  le protocole républicain : rien pour moi, rien pour nous, rien pour  le peuple autrement dit, sinon une journaliste de Paris Match deux fois divorcée entretenant une liaison avec le nouveau Président. 

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Valérie saluant le peuple français à la Bastille

Il y a dans cette posture un mélange de modernité (la revendication à l'amour libre, au non-engagement) et de goût pour les fastes anciens (être la Première Dame de France), un mépris pour la puissance et pour l'ordre traditionnels qui n'a d'égal que le désir de les caricaturer l'une et l'autre sur le plan individuel, qui dévoilent bien toutes les ambigüités de cette gauche qui s’installe au Pouvoir pour cinq ans : Un composé d’orgueil et de fausse modestie, le mélange d'une volonté affichée de changement et d'un réel goût pour la posture, lesquels tiennent du travestissement le plus abouti. Avec l’adoubement du Prince consort, auquel une chaîne publique s’est livrée en direct, et auquel cet excellent billet de Nauher a rendu justice, cette posture à la fois roturière et seigneuriale augure mal du style de cette nouvelle Présidence, placée dans un-delà - ou plutôt un en-deça- du bling-bling sarkozien, qu'on pourrait appeler le toc hollandais...

(1) Tandis que Mélenchon a prononcé le mot de monarque (avant de le retirer), Montebourg a osé un "François Hollande est pour moi le Franklin Roosevevelt de l'Union Européenne". Ah ! ah ! ah ! 

18:11 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (72) | Tags : valérie trieweiler, république, protocàle, élysée, hollande | | |

Commentaires

Franchement! Que vous soyiez en désaccord avec les options politiques de la gauche (diverse cependant, comme on ne peut pas réduire la droite à une droite unique)c'est une chose. Nous ne pensons pas pareil, soit. Mais dans votre billet il s'agit de bien autre chose puisque s'y lit avec vigueur non pas une critique de cette femme -qu'entre nous, personne ne connait- mais un jugement moral que personnellement je trouve insupportable puisqu'il s'agit de dire qu'elle "n'est pas mariée" et qu'elle est comme vous le dites "deux fois divorcée". Est-ce à dire que si elle était mariée pour la première fois tout irait bien?
Je suis personnellement très choquée de ce jugement qui ne vous honore vraiment pas. J'espère vraiment que vous reviendrez sur ce billet scandaleux.

Écrit par : Sophie | dimanche, 13 mai 2012

C'est bien une dénonciation morale, oui.

Non pas du fait que Hollande et Trieweiler ne soient pas mariés, ça les regarde. Non pas de cette femme, vous avez raison : je ne la connais pas.

Mais du fait que, n'étant pas mariée, c'est-à-dire engagée publiquement, elle commence à vouloir jouer un rôle de personnage public, celui de "première dame", comme si elle était engagée.

De toute façon, même mariée, une "première dame" n'étant pas élue, sa prétention à jouer un rôle politique m'a toujours déplu. Mais là, c'est vraiment trop. Adouber sa "favorite" (et son ex bientôt au perchoir ?)
Vous qui lisez Solko depuis longtemps, vous savez fort bien que ce ne sont pas les idées de la gauche que je ne partage pas. Mais bien plutôt les postures de ceux qui les incarnent publiquement, la duplicité intrinsèque, constitutive à ce que font ces gens. On est plein aux as et on se dit proche du peuple ; on habite place des Vosges mais vive le rap !On méprise les traditions, mais on veut bien les avantages du protocole... Etc, etc, etc...
Vous êtres libre de trouver ce billet scandaleux. Je trouve, moi, qu'il est tout à mon honneur de le publier alors que le story-telling Hollandais bat son plein, et qu'il risque de dépasser en populisme celui de Sarkozy, je ne m'engage pas beaucoup en vous le prédisant ce soir....

Écrit par : solko | dimanche, 13 mai 2012

En parlant de changement, et puisque vous venez de modifier la bannière, vous devriez changer de nom pour votre blogue, Roland. Je vous propose : INTELKO, car ce n'est plus la solitude ici qui est KO...

Écrit par : tanguy | dimanche, 13 mai 2012

Bel argument, Tanguy. Bel argument...
Vous feriez mieux de réfléchir à la duplicité de vos nouveaux amis qui font avec la tradition (- y compris républicaine -) ce qu'ils font avec le peuple : la mépriser quand ça les oblige, en profiter quand ça les arrange...

Écrit par : solko | dimanche, 13 mai 2012

Merci, Roland, merci. J'y réfléchirai avec plaisir, et sans doute avec profit. J'y ai d'ailleurs déjà un peu réfléchi, mais fort de votre encouragement, je ne manquerai pas de poursuivre ma réflexion. N'hésitez pas à faire de même de votre côté, c'est toujours profitable.

Écrit par : tanguy | dimanche, 13 mai 2012

Solko, je partage votre point de vue. Cette "normalité" que Hollande et ses acolytes affichent sent l'imposture à plein nez. Elle est pire que le bling-bling de Sarkosy, puis qu'elle n'est pas franche. Entendue S. Royal à midi sur une radio, elle le veut ce perchoir, une façon de prendre sa revanche et de pouvoir régner dans les ors de la République, pouah! pouah!!! On évite de peu le panthéon, mardi mais on nous sert J. Ferry et M. Curie, c'est d'un ridicule. Je ne comprends rien à ce tralala, si, on sert la soupe aux français!
Je pense au tout premier disque de J.L.Murat "Suicidez vous le peuple est mort"

Écrit par : Anne D. | dimanche, 13 mai 2012

Oui, ces symboles là, on s'en gave. Perchoir, commémorations, grands discours... Tout à coup, la tradition a du bon...

Écrit par : solko | dimanche, 13 mai 2012

Je ne vois rien de scandaleux dans ce billet, pour ma part.
Je trouve en général que les conjoints, maîtresses etc. de président devraient être beaucoup plus discrets, et la ramener beaucoup moins (mais est-ce encore possible quand on est chanteuse ou journaliste, et que des gens dont on a besoin pour son promotion ou son travail vous suivent partout et vous "sollicitent" ?)
Mais si je ne vois rien de scandaleux dans ce billet, je ne lui trouve rien non plus de nécessaire.

Le principal, que tout l'accessoire suit, selon l'adage juridique, il n'en a nullement été question sérieusement, chez personne, dans cette campagne.
On ne traite ici que l'accessoire d'un écran de fumée; et c'est bien le piège au fond que nous tendait l'époque.

Écrit par : Pascal | dimanche, 13 mai 2012

S'il n'a pas été question du principal, c'est qu'il est tabou, en effet. Les symboles historiques que sont la monnaie et la frontière ont été retirés aux citoyens pour le bien des marchés, créant, à la fin de l'ère Mitterrand, une vraie fracture sociale entre ceux qui voyagent et consomment beaucoup et les autres, fracture que bien sûr ni Chirac ni Sarkozy n'ont réduite vu qu'ils ont été dans le sens d'encore + d'Europe et + de dérégulation... La crise, l'endettement galopant n'ont fait qu'en rajouter. Ce qui est désolant, c'est que seule Le Pen soulève cette question de l'inégalité des gens devant cette nouvelle condition de la monnaie commune et des frontières ouvertes. Et l'on s'étonne de ses scores aux élections.

Du coup le débat a été déplacé sur le terrain superficiel des "valeurs". Et c'est là que la gauche, après la droite, va chercher à enfumer les gens avec les siennes, si on peut dire ( normalité, parité, mariage gay, vote des immigrés, refondation de l'école - ce dernier point me fait particulièrement rigoler vu que cette idée de refonder l'école est née à l'époque où elle-même la mettait en lambeaux).
Est-il "nécessaire' ou pas d'évoquer cet "enfumage" ? Je n'en sais rien. Sûr en tout cas que ce n'est pas ça qui réglera les problèmes

Écrit par : solko | dimanche, 13 mai 2012

Eh bien soit! Le fait de mentionner "deux fois divorcée" n'a rien de bizarre, et vous ne parlez pas du fait que cette femme n'est pas mariée!Je suis donc une abrutie totale!Et je ne sais pas lire! Ce billet est donc tout à votre honneur!Comme certainement sera celui que vous écrirez lorsque ces deux personnes dont personnellement je me contrefous et auxquelles vous attachez une importance extrême, se marieront, s'ils le font. Car quoiqu'elle fasse de toute façon il est réglé dés aujourd'hui que ça sera mal et qu'il vous incombera de le dénoncer. Deux fois divorcée, songez! Bref que de beaux et essentiels billets à venir car réjouissons-nous, vous ne connaissez pas encore ses enfants à elle: parions donc que vous aurez beaucoup à en dire. Ne ratez rien surtout de ce qui se passe à la télé, c'est une mine! Surveillez bien tout! Et illustrez vos billets par ces gens que vous ne pouvez supporter mais dont vous les décorez! (au moins, faites leur des moustaches!). Vous voyez Roland, je n'arrive pas encore à croire que c'est vraiment vous, tout ça, je ne comprends pas que vous soyiez obnubilé comme ça par ce petit bout de la lorgnette.C'est pour moi incompréhensible.

Écrit par : Sophie | dimanche, 13 mai 2012

Je ne prétends évidemment pas être de glace ou d'un seul bloc. Pourtant je n'ai pas l'impression d'être si différent aujourd'hui qu'hier. C'est le Pouvoir en place qui a changé, et la nature de la relation que les gens peuvent avoir avec lui (empathie/antipathie).

Du temps de Sarkozy, critiquer le pouvoir vous rendait sympathique aux yeux des gens de gauche. Critiquer le pouvoir va apparemment me rendre désormais sympathique aux yeux des gens de droite... Qu'importe. Moi, je ne me sens ni nouvelle droite, ni nouvelle gauche. Dès lors, pas de risque d'empathie avec les socialistes, pour sûr. Plus proche de la vieille droite que de la nouvelle, et plus proche de la vieille gauche que de la nouvelle également.

Je me souviens avoir beaucoup critiqué Sarkozy et ses femmes en "i", Carla Bruni, ses poses dans les magazines et son filet de voix bling-bling, au nom de cette même "common decency" orwelienne qui s'applique autant aux gens de gauche que de droite, plus même, si j'en crois Orwell, à ceux qui prétendent à gauche incarner une vertu républicaine. Se montrer le garant des institutions républicaines, n'est-ce pas le sens des génuflexions à venir devant les tombes de Ferry et Curie ? Or le mariage est une institution républicaine. Alors pourquoi ce refus de se marier ? Et dès lors, pourquoi vouloir jouer à la première dame ? D'où l'incohérence que je dénonce.

Quoi d'incompréhensible à tout ça ? Le petit bout de la lorgnette, je l'ai toujours regardé de près, de très prés même en analysant les billets de banque ou autres, le prix des choses en salle des ventes, ce qu'on dit d'untel ou d'untel. On y constate beaucoup de choses, même si ce n'est évidemment pas l'essentiel.
En l’occurrence, comme la nouvelle présidence s'installe, et sur quel enfumage du chaland, ce n'est pas inintéressant... pas moins que ça ne l'était en tout cas du temps de l'ancien président.

Écrit par : solko | dimanche, 13 mai 2012

- Pascal : Je n'ai pas parlé de scandale, juste de bêtise et dans le cas de Solko qu'il me pardonne mais cela me parait un peu scandaleux.

J'aurais pu parler aussi d'élégance, et je remarque que la réaction de Roland à mon commentaire se plaçait justement sur le plan esthétique: "bel argument". Une forme de remords sans doute.

Que les conjoint(e)s aient grand intérêt à ne pas la ramener, qui en doute? Qui aurait affirmé le contraire? Personne.

Qu'ils aient à se faire particulièrement pardonner d'exister et de la ramener sous prétexte qu'ils n'ont pas souhaité se marier, là par contre je vous avouerai que la subtilité et l'à-propos m'échappent quelque peu.

- Solko : "pourquoi ce refus de se marier"? Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre ? Et vous ? Ils se marient, ne se marient pas, on s'en tape. Quel diable de rapport avec la fonction ? Vous avez voté pour un couple ? Moi pas. Vous expliquez des choses que tout le monde sait, bon sang. Mais qui le premier ici est venu mettre de la morale où elle n'avait assurément que foutre et jouer les censeurs ? C'est vous, ne vous plaignez pas si l'on vous renvoie la balle. Je vous laisse estimer vous même votre "moralité", mais l'esthétique de votre billet et de son "jugement", ma foi je n'ai aucune gêne à l'estimer, et très en deçà de ce que j'ai pu bien souvent lire sur votre blogue.

Peut-être bien est-ce que Pascal enveloppe dans douce litote en s'interrogeant sur la nécessité de votre billet.

Écrit par : tanguy | dimanche, 13 mai 2012

Le rapport avec la fonction ? Mais il est tout simplement symbolique. Si vous ne voyez pas l'incohérence qu'il y a à vouloir incarner de façon symbolique "les valeurs de la République" (le mariage civil n'en est-il pas une ?) tout en refusant de les incarner clairement de façon personnelle, c'est que vous êtes devenu un militant. Vous avalerez donc toutes les couleuvres, adopterez toutes les postures, justifierez toutes les contradictions, ça vous regarde.
Moi j'attends un minimum de clarté médiatique de la part de personnages publics qui prétendent gouverner les autres. Et je parle là du président lui-même. Ce que dénonce ce billet, au-delà de l'esthétique (?), c'est cela : le hiatus entre les actes et les discours, le dit et le non-dit, particulièrement fort dans la famille "politique" que vous vous êtes choisi et dont, comme le faisaient les bons vieux sarkozistes, vous paraissez ne pas supporter qu'on moque les incohérences ...

Écrit par : solko | lundi, 14 mai 2012

Pour faire plus simple et plus court : pour moi et pour, je pense, une très grande majorité de français, il n'y a jamais eu et n'y aura jamais de "1ère dame de France" mais seulement une femme ou une conjointe du président de la république à un date donnée. La grande affaire...

Écrit par : tanguy | dimanche, 13 mai 2012

Mais pourquoi vous énervez-vous ainsi sur ce cher Solko. Lui, Jérémie et quelques un de leurs amis ont ici le grand mérite de parler le langage de la VERITE, et c’est tellement rare depuis quelques semaines.
Oui, nous avons tout à craindre de la mascarade socialiste. Oui, Hollande et ses sbires vont faire couler la France. Economiquement ? C’est probable, mais ce n’est pas le plus grave : c’est moralement qu’ils vont la tuer notre France. Solko a raison de dénoncer la comédie jouée par notre nouvelle « première dame de France ». Voilà bien un signe de l’avachissement moral voulu par la gauche : la FEMINISATION de la vie politique. Cela suffit avec ces niaiseries de parité et de femmes qui se prennent pour le nombril du monde. On voit bien ce que cela donne : les familles éclatent, les divorces se multiplient, la délinquance explose du fait que nos jeunes n’ont plus de foyers stables pour protéger leur croissance. Les femmes ont mieux à faire que de se mêler de politique. Mais les socialistes, comme vous l’expliquez très bien, mon cher Solko, en bons bobos qu’ils sont, n’aiment que ce qui rabaisse l’homme : la destruction de la virilité. Ils veulent des femmes partout, des gay-prides, des marches des salopes, des festivals de musiques ou de films étrangers : ils ont HONTE d’être Français. Ils ont honte d’être des hommes, des blancs, bref, des êtres dignes de respect. Le service militaire était une bonne chose : il obligeait nos jeunes garçons à goûter aux plaisirs de la camaraderie virile. Il leur rappelait que la paix se gagne aussi parfois PAR LES ARMES. Aujourd’hui, tous ces petits pédés élevés au lait socialistes ne songent qu’à passer leurs journées au lit à jouer aux jeux vidéos. C’est pitoyable. Pour un garçon comme Jérémie, patriote, amoureux de son pays et de ses valeurs, combien de petits bronzés, chômeurs, voleurs et bons à rien, si ce n’est à se gaver de rap ?
Je ne m’étendrai pas sur la question de l’immigration, tant la question me DEGOUTE. Tous ces immigrés qui nous ont virés de chez eux lorsque nous les aidions à valoriser leurs pays et qui reviennent maintenant chez nous, en fraude, pour se goinfrer à nos dépens. A se demander s’il ne serait pas bon de revoir fleurir un jour le temps des colonies. Si tous ces roumains, arabes et autres piques-assiettes veulent qu'on les aide, autant aller le faire chez eux, non? Mais chut, cela aussi est TABOU.
En tout cas, un grand merci à vous, cher Solko, car au moins vous avez eu le courage de parler vrai, de redonner sa vraie voix à la France de toujours, la France de Peguy, de Béraud, de Giono et de tous ces grands hommes injustement salis aujourd’hui : Céline, Brasillach…
Et à tous ceux qui auraient la bêtise de nous traiter de réactionnaires, je rétorque : non, nous sommes des résistants ; nous sommes les ultimes remparts contre la décadence.

Continuez ainsi, cher Solko, nous sommes de la même famille tous les deux, je le sais, je le sens.
Bravo et encore merci, pour la FRANCE !

Écrit par : Pierre ETIENNE | lundi, 14 mai 2012

Je crois que vous ne comprenez pas bien mon propos : Il y a une différence entre la présence de plus en plus grande des femmes dans la vie politique, qui va de pair avec leur émancipation sociale, et cette "parité" kidnappée, érigée en valeur, qui serait propre au PS, au même titre que "l'anti-racisme", quand le problème est ailleurs.
Ainsi, les partis s'arrogent arbitrairement des "valeurs", le "patriotisme" du côté droit et "l'humanisme" du côté gauche.
Pour moi, la décadence politique en France (et dans les pays européens qui sont tous en crise) n'est pas liée à une perte des "valeurs", mais à une perte de ces symboles politiques et de ces principes de souveraineté bien plus forts qui sont : la monnaie commune, la frontière commune, et je rajouterais volontiers la langue commune.
Sans quoi il ne peut y avoir d'histoire commune, ni de de respect de l'autre. Ce qui, pour les plus démunis, devient forcément une menace, car ce sont des repères historiques qui touchent à l'identité.
Ce qui est vrai en France l'est d'ailleurs partout.
Le fait que les partis ont renoncé, à gauche comme à droite, à défendre ces principes de souveraineté simples au nom de l'intérêt des marchés de surcroît les obligent plus ou moins à mettre sur la table la fausse question des "valeurs" (et qu'importe les clivages que cela crée des deux côtés) parce que celle du renoncement de la souveraineté est taboue : elle engagerait trop leur responsabilité.

Concernant la virilité et sa "destruction" dont vous parlez, je crois que c'est une affaire plus individuelle qu'autre chose, non?
Enfin je vous rappelle que les insultes et invectives ne sont pas bienvenues sur ce blogue et que des commentaires en contenant seraient immédiatement modérés.

Écrit par : solko | lundi, 14 mai 2012

Mais, cher Solko, où voyez vous des insultes et des invectives là où mes propos n'ont d'autres but que de dire à quel point vos billets me parlent et me ravissent ?

Je vous ai bien lu, ne vous en faites pas. Et j'entends, il va de soi, les nuances que vous tenez à ajouter, mais le fond de nos discours sont communs, l'essentiel est là : l’abêtissement des masses, la parité, les frontières, la France CONFISQUÉE aux Français, la désinformation qui a cours au sujet de l'immigration, le leurre de la parité, du mariage gay et de l'antiracisme, la perte des valeurs, le mariage... Tout est là. Nous différons sans doute sur des détails (comme disait un autre grand homme qui, comme Sarkozy, a TOUJOURS été victime de sales campagnes de dénigrement, de calomnies et de mensonges).

Vous aimez la France. Moi aussi. En cela nous sommes frères. Je suis un sentimental, vous êtes un intellectuel, mais notre combat pour la pureté est identique.

Nulle insulte là dedans, nulle invective. Seulement le plaisir d'avoir trouvé un espace ou le PARLER VRAI a encore un sens (même si je conçois bien que vous devez vous montrer prudent, les partisans de la gôgoches auraient vite fait de vous intenter un vilain procès). Et encore un grand MERCI pour votre combat que je réitère ici.

Écrit par : Pierre ETIENNE | lundi, 14 mai 2012

- Pierre Etienne: le "grand homme" dont vous parlez est-il Jean-Marie Le Pen?

Écrit par : Sophie | lundi, 14 mai 2012

@ Pierre Etienne : Vous savez, je ne suis pas un militant, aussi n'ai-je pas à me montrer prudent : mais je ne crois pas plus au PARLER VRAI qu'au PARLER FAUX. C'est pourquoi je n'ai jamais adhéré ni au discours de Le Pen, ni à sa diabolisation, parce que le problème du pays est plus complexe que ça. Et c'est ce qui crève les yeux à présent.
Il n'y a pas de doctrine ou d'idéal -national ou républicain- sans une extrême simplification. Je n'ai pas l'impression que la France soit confisquée, non. Elle est plutôt dissoute, diluée, vendue dans ce grand machin qu'est devenue l'Europe, au même titre que d'autres pays d'ailleurs. Quant à ceux qui veulent m'intenter des procès, ils le feront en vain : ce lieu est un lieu d'échanges et d'expression, pas de militantisme de quelque bord que ce soit.

Écrit par : Solko | lundi, 14 mai 2012

Solko, pour les gens comme Pierre ETIENNE le raisonnement est simple: vous avez un esprit critique = vous êtes facho. Voilà c'est simple, bête et méchant. Et je m'arrête ici car sinon je risque de tomber dans l'invective et l'insulte.

Ce n'est pas la peine de vous fatiguer à leur répondre: ils ont décidé de vous cataloguer parmi les vilains, ils ne reviendront pas dessus.

Écrit par : Sarah. S. | lundi, 14 mai 2012

Sarko s'est empressé de se remarier après avoir été largué par Cécilia, Hollande qui n'a jamais été marié avec la mère de ses enfants n'envisage pas de convoler avec sa nouvelle compagne. D'une manière comme d'une autre, la vie privée des gouvernants faisant toujours l'objet de critiques, je suggère pour la prochaine mandature d'élire un célibataire endurci. Comme ça, pas de "première dame" titre ridicule s'il en est, pas de gamin mal élevé jetant des cailloux sur le policiers chargés de les garder.

Je suis bien tranquille, si Hollande décide d'épouser sa compagne, il sera critiqué, on l'accusera de vouloir plaire au Vatican ou aux islamistes radicaux.

Écrit par : Julie des Hauts | lundi, 14 mai 2012

C'est bien ce que je vous dis : il ne se marie pas pour "plaire à sa gauche". Mais il fera de sa favorite une "première dame", vous verrez : le processus est en route !

Écrit par : Solko | lundi, 14 mai 2012

Solko, te voilà coincé par la bipolarité, hahaha ! Entre ceux qui ne voient pas l'hypocrisie de certains actes et ceux qui ont la trouille de perdre leur virilité, on n'est pas rendus.
Pourrait-on dire, simplement, que la parité est une affaire avant tout de compétences, masculines comme féminines, et pas une histoire de dénombrement d'hommes ou de femmes ?
Si on nomme un crétin ou une crétine à un poste où il/elle est incompétent, c'est sûr qu'on finit par y perdre notre culotte, oui. Ce n'est pas une question de sexe, mais de neurones.
Maintenant, effectivement, dans un pays où tout le monde continue à vouloir se marier envers et contre tout (tout ça pour divorcer 4 ans plus tard), c'est toujours rigolo d'assister à ce type de contradiction. Moi ça me fait rire, comme me font rire les courses aux honneurs de tous ces gens, qu'ils soient de droite ou de gauche. C'est finalement leur premier appétit, et c'est de ça que Solko se moque.

Écrit par : Sophie K. | lundi, 14 mai 2012

Eh oui, chère Sophie (quel merveilleux prénom), c'est bien de lui que je parle. Lui qui martèle depuis des DÉCENNIES toutes idées qui occupent tous les politiciens et les Français d'aujourd'hui : l'Europe, l'euro, l’immigration, les droits des homosexuels et des étrangers... Il a toujours servi de punching-ball pour tous ses adversaires qui n'osaient pas avouer qu'au fond ils partageaient beaucoup de ses idées. Mais l'histoire lui rendra JUSTICE, j'en suis sûr car qu'est-ce que la République et la démocratie peuvent lui reprocher concrètement ? Rien.

Mais ce verrou va sauter, lui aussi, bientôt, et c'est une bonne chose. Je note d'ailleurs avec plaisir que notre hôte s'est toujours gardé de jugements excessifs sur les Le Pen.

Et pour conclure, cher Solko, je vous rassure : je ne suis pas un militant, juste un patriote et un amoureux de la France, comme vous. Cela suffit pour choisir son camp.

Écrit par : Pierre ETIENNE | lundi, 14 mai 2012

Pour vous dire le fond de ma pensée à propos de Le Pen, je crois qu'il a plus desservi sa cause qu'il ne l'a servie. Outre le fait que c'était inutilement insultant pour les familles de déportés, ce n'était pas très malin d'aller parler de détail à propos de l'extermination de 6 millions de juifs, (pas plus, certes, que de faire de la Shoah l'événement fondateur d'un nouveau monde et d'une nouvelle Europe qui pourrait, croit-on, se passer des nations). Le fédéralisme à l'américaine n'est qu'un contre sens sur le Vieux Continent, un contre-sens qu'au final, Le Pen aura servi.
Ce n'était pas malin, mais c'était sa façon d'exister dans les medias, et aussi de rappeler à tous qu'il n'incarnait qu'un pouvoir de provocation. Le Pen, vous le savez bien, a fait le jeu de Mitterrand comme sa fille fait celui de Hollande dont elle a clairement souhaité l'élection, car le FN est un parti qui a sa langue de bois comme les autres. Et maintenant, on ne peut plus raisonnablement évoquer la nécessité de rendre une souveraineté aux nations, parler de monnaie et de frontière nationales sans être assimilé à un fasciste. Bel héritage de ce monsieur !
Pour toutes ces raisons, Le Pen n'est à mes yeux rien de plus et rien de moins que les politiciens qu'il a passé son temps à condamner. Car au fond, rien n'aura plus nui au socialisme que le PS, au communisme que le PC, au nationalisme que le FN....
Le grand perdant, là-dedans, je vous le demande ...

Écrit par : solko | lundi, 14 mai 2012

D'accord avec Solko. Désolée, monsieur Etienne, mais étant contre le fondamentalisme, je n'adhèrerai pas à un fondamentalisme, même pour en chasser un autre. Ils ont des racines identiques, qu'ils soient religieux ou politiques.
Ma famille a payé depuis le XVIe siècle (et même avant) pour le savoir. Quand on a eu des aïeux déportés et massacrés pour leurs convictions, on n'oublie pas.

Écrit par : Sophie K. | lundi, 14 mai 2012

(PS Pierre Etienne : Et nous sommes deux Sophie sur ce site, je crois que vous vous adressiez à mon homonyme...)

Écrit par : Sophie K. | lundi, 14 mai 2012

Pour tous les râleurs: on a le droit de n'être pas du tout enthousiaste à la victoire de François Hollande. On a le droit de ne pas être d'accord avec les idées du PS, on a le droit de vouloir autre chose (quelque chose de bien plus à gauche dans mon cas, par exemple) que le PS et L'UMP. Et on a aussi le droit de critiquer et de se moquer des politiciens. Après tout ne l'ont-il pas cherché un peu? Quand on veut grimper les échelons, quand on veut le pouvoir on sait parfaitement que l'on s'expose, de l'on devient une personne publique. C'est le prix à payer.

Depuis quelques temps on ne peut plus oser la moindre critique envers le PS sans se faire traiter de facho, c'est tout bonnement incroyable!

Écrit par : Sarah. S. | lundi, 14 mai 2012

Oh non, ce n'est pas incroyable . C'est un travers bien connu, bien éculé, et qui ne prend plus en ce qui me concerne.

Écrit par : solko | lundi, 14 mai 2012

Contrairement à ce que vous semblez penser, je suis ABSOLUMENT d'accord avec vous, ma chère Sarah. Ce terrorisme intellectuel qui consiste à traiter de facho tous ceux qui ont de vraies valeurs à opposer au laxisme socialiste est proprement insupportable. Solko n'est pas un facho, c'est évident. C'est un homme droit, qui a des valeurs, des exigences et qui refuse de manger le brouet qu'on lui sert quotidiennement. C'est ce qui fait sa GRANDEUR. Il ose dire les choses telles qu'elles sont, poser le doigts là où il le faut. Tant pis pour les âmes sensibles qui n'aiment pas la France et qui rêvent de la voir sombrer, telle la Grèce ou l'Espagne. Que ceux qui veulent traiter Solko de facho aillent se faire pendre ailleurs.

HEUREUSEMENT, dans cinq ans, le PS et l'UMP ne seront plus que de vieux souvenirs.

Écrit par : Pierre ETIENNE | lundi, 14 mai 2012

Vous vous situez dans un pari électoral, comme ceux que je critique.
La réalité des peuples est ailleurs. Dans cinq ans, bien malin qui peut dire...

Écrit par : solko | lundi, 14 mai 2012

"HEUREUSEMENT, dans cinq ans, le PS et l'UMP ne seront plus que de vieux souvenirs."

Je ne crois pas non. Nos compatriotes ne semblent pas comprendre que la source de tous les problèmes mondiaux viennent de notre système économique actuel! La vérole c'est ce libéralisme sauvage, c'est la dictature de la finance (j'ai l'impression de me répéter...). Cette tyrannie est approuvée tant par l'UMP que le PS. C'est à gauche de la gauche que je vois des solutions. Hélas, au vu des résultats du 1er tour, une trop grande partie des Français semblent en trouver à la droite de la droite...

Écrit par : Sarah. S. | lundi, 14 mai 2012

Le communautarisme, l'appartenance à, sont en train de verrouiller notre société. Les mots, le langage sont affiliés, inféodés...à telle ou telle chose ou idée ou acte... ça sent pas bon et çà ne va pas s'arranger avec la gauche, ça va s'amplifier.

Écrit par : Anne D. | lundi, 14 mai 2012

Je suis accablée par ce que je lis: un commentateur qui défend ici Jean-Marie Le Pen... et vous Roland qui dites que de la part de Le Pen avoir parlé de "détail" c'était "inutilement insultant". "Inutilement"??????? Je me pince, effarée de ce que je découvre un peu plus chaque jour.Bien sûr que je pense à mon grand-père déporté, qui avait combatu avec les français pendant la guerre de 14, et à tous les déportés. Les mots me manquent. Je ne me sens plus à ma place ici, nous sommes en désaccord sur tellement de choses. Je ne peux plus venir commenter ici, ni vous lire. J'en suis profondément triste. Tout ici a tellement et insidieusement changé. Vos réactions amènent des commentaires qui me révulsent. Quelle tristesse nom d'un chien!

Écrit par : Sophie | lundi, 14 mai 2012

Vous me faites là un drôle de procès d'intention. Comme si j'approuvais le mot de Le Pen ! Libre à vous de le croire, si ça vous donne un prétexte pour me claquer la porte au nez. Décidément, l'air du temps n'est pas au dialogue serein.
C'est navrant !

Écrit par : solko | lundi, 14 mai 2012

Un nouveau mot de gauche "la normalité", nous allons tous être des gens normaux, avec des vies normales, des chances normales, des espoirs normaux... et en liberté, vu que c'est aussi maintenant un mot de gauche. Et oui! C. Célarié l'a crié au soir de l'élection de Hollande place de la Bastille "nous allons enfin être libres". Mais elle n'est pas normale cette fille!!!

Écrit par : Anne D. | lundi, 14 mai 2012

Les gens normaux ne veulent jamais le pouvoir.

Écrit par : Pascal | lundi, 14 mai 2012

Bien dit!!! Ils veulent le pouvoir, l’Élysée, Matignon, le "Perchoir"? De droite ou de gauche ils en prendront plein la poire, qu'ils assument! Les privilèges, ça se paye nom d'un rat!

C'est sûr, les gens normaux ne veulent jamais le pouvoir. Et j'ai envie de rajouter: les gens sains d'esprit, surtout.

Écrit par : Sarah. S. | lundi, 14 mai 2012

@ Pierre-Etienne : je ne suis militant et sympathisant de personne. Je ne suis pas l'ami de Solko, comme il n'est pas le mien. Je ne veux pas que l'on déforme mon discours. J'aime le blog de Solko, parce qu'il dénonce les choses qui font mal. Ce faisant, il passe pour un suppôt de la droite (cf. les commentaires dans les billets des mois passés.), alors qu'il ne fait qu'appliquer le même esprit critique à la gauche. Seulement, les gens de gauche ne peuvent pas le comprendre (cf. les commentaires de certains, encore ici), car ils sont persuadés d'être dans le vrai, d'avoir le monopole du coeur et de pouvoir parler à la place de tout le monde... Ce faisant, ils rendent la gauche encore plus détestable que la droite. [PS.: Quant au droit des homosexuels, on peut en parler en tête si leur orientation vous dérange (pour leurs revendications aux mêmes droits, c'est un autre histoire, je vous l'accorde).]

@ Sophie : je ne vois le rapport entre la Déportation et le Front National. Ce genre d'amalgame ne fait que renforcer le Parti que vous dénoncez, Parti d'ailleurs libre d'exister, puisque ni la Gauche ni la Droite ne l'ont interdit (Mitterrand l’a même ensemencé). Vos amalgames, vos rappels des condamnations judiciaires passées de Le Pen ne servent à rien. Je préfère vous préciser que j'ai horreur du parti pris militant, du régime des partis tout court. Si ce blog et ses commentaires vous déplaisent, vous pouvez porter plainte, comme ces associations bien-pensantes qui le font si bien. Quand tout le monde pensera la même chose, la même bouillie bien-pensante, alors le monde ne pensera plus rien. Vous avez certainement dénoncé le bling-bling du Président Sarkozy (je suis d’accord avec cette critique), alors ayez le courage et l’honnêteté de reconnaître l’imposture de la Gauche qui vient.

Écrit par : Jérémie | lundi, 14 mai 2012

Le spectacle que donne la gauche, ses militants et ses sympathisants n'est guère réjouissant.

C’est quoi la normalité à la sauce hollandaise ? Un apprentissage à l’ENA. Un poste factice à la Cour des Comptes. Une vie politique médiocre entre le Palais Bourbon et la Rue de Solférino. Un aller Tulle-Paris à 300'000 €. Un ex-compagne promise au Perchoir. Un fils, héros ridicule d’un soir, à la Télévision…

Proche du peuple, Hollande ? Le côté "je montre ma famille décomposée-recomposée" est écœurant de boboïsme. (Ségolène au perchoir parce qu'elle veut son hochet, son phallus, son substitut de pouvoir qu'elle n'a pas eu...).

Respectueux, les militants ? Le torrent de boue déversé sur le précédent pouvoir ne les honore pas (j'en ai vu des vertes et des pas mures pendant 5 ans sur des blogs aux noms ridicules, mais aussi ici, dans des commentaires vraiment déconnectés de la réalité).

Intelligents, les sympathisants ? Le discours de Célarié qui a dépeint les 5 années passées comme une période de dictature est schizophrénique ! Mais personne, dans le camp des vainqueurs, n’a trouvé à redire à ce discours finalement pas très normal !

Pour être Président de la Vè, il ne faut pas être normal... J'en veux pour preuve un minimum de connaissances historiques. Et j'en conclus donc que Hollande ne sera pas un Président de la Vè, mais un Président de la IIIè ou de la IVè ! Beurk ! Un Président banal, arrivé au pouvoir par hasard…

Hollande est surtout un Président par défaut, imposé par le vide provoqué par l'absence de DSK. J'en veux pour preuve son score étroit, et l'enthousiasme très modéré de ses électeurs qui, contrairement à ceux de Sarkozy, ont surtout voté pour lui par rejet de son adversaire (ses postures, pas son bilan).

Le programme des prochains jours s'annonce finalement très bling-bling, à la manière de Mitterrand finalement. L'hommage bling-bling à J. Ferry, réplique de l'hommage bling-bling à J. Moulin avec la scénographie écoeurante de 1981(Roland Dumas et les autres en tête de cortège).

Le story-telling dénoncé par Solko est très juste...

Je ne comprends toujours pas pourquoi France 2 nous a imposé ce moment militant avec le fils Hollande (dont l'accoutrement vestimentaire et l'allure physique sont très représentatifs de la jeunesse bien-pensante bobo).

Je ne comprends pas pourquoi on trouve normal la crise d'hystérie de la Vierge du Poitou qui veut à tout prix le Perchoir.

Je ne comprends pas pourquoi, la Normalité d'Hollande est a priori louable.

Finalement, la Normalité n’est qu’une posture… Un slogan publicitaire, guère mieux que la France Forte.

Écrit par : Jérémie | lundi, 14 mai 2012

Vous savez quoi Solko?
Ne postez plus que des billets littéraires pendant quelques temps! C'est magique vous verrez! Plus une seule polémique! Ça en fera taire plus d'un, quoi qu'en capillotractant comme ils savent si bien le faire, ils finiront par trouver dans vos lectures la preuve infamante de votre fascisme, mais bon...

Un peu de littérature et hop! Plus de points Godwin, de procès d'intentions minables, et surtout d'insultes de cours de récré (la lecture du blog de certains me replonge dans de bons souvenirs de maternelle - mention spéciale au "néo-jérémio-fascistes" et au "vilains pas beaux" du fraîchement encarté Tanguy, waoooow ça, ça vaut le Pulitzer, pas moins!)

Blague à part Solko, prenez le temps de nous raconter encore Étiennette et les siens... Ces petites gens qui valent quarante fois mieux que ces gens de peu que sont tous ces enarques au pouvoir!

Écrit par : Sarah. S. | lundi, 14 mai 2012

la vierge du poitou pour royal, ce n'est pas terrible comme surnom - à moins que ça n'évoque une version poitevine de la vierge de nuremberg.

Écrit par : gmc | mardi, 15 mai 2012

Une vierge avec quatre enfants, plus fort que Marie. Fort heureusement, aucun ne se prénomme Jésus.

Ne pas voir de rapport entre les propos de Le Pen et la déportation, il y faut une singulière myopie. Bien sûr qu'il n'y aucune responsabilité dans ce qui s'est passé pendant la guerre, mais il a toujours clairement montré ce qu'il en pensait, ces plaisanteries nauséabondes le prouvent à l'évidence, ainsi que ses sympathies non dissimulées pour les partis néo nazis. Sa fille a rompu avec ce genre de truc, mais elle n'a jamais eu la moindre critique envers les propos de son père.

Écrit par : Julie des Hauts | mardi, 15 mai 2012

Nous sommes à une époque où le "normal" est devenu exceptionnel : donc je salue un président normal. Et d'accord avec Sarah : poste des billets littéraires, domaine dans lequel tu es exceptionnel car, pour la politique, malgré ta belle plume, tu n'es pas très loin du café du commerce...

Écrit par : Rosa | mardi, 15 mai 2012

A chacun son café ! En tout cas, je viens d'assister, de la part de la gogôche, à une belle leçon de café de commerce.
Quant à la manière dont un parti, assisté par la plupart des médias, "construit' un président, c'est aussi un sacré spectacle, pour laquelle un parti comme le PS n'a rien à envier à un parti comme l'UMP...

Écrit par : solko | mardi, 15 mai 2012

A chacun son café ! En tout cas, je viens d'assister, de la part de la gogôche, à une belle leçon de café de commerce.
Quant à la manière dont un parti, assisté par la plupart des médias, "construit' un président, c'est aussi un sacré spectacle, pour laquelle un parti comme le PS n'a rien à envier à un parti comme l'UMP...

Écrit par : solko | mardi, 15 mai 2012

Ravi d'apprendre, chère Sarah S., que je peux compter sur l'exquis raffinement de votre personne au sein de mon lectorat. J'en suis très ému, merci. Je vous embrasse, chère Sarah. S. (Et si vous désirez commenter chez moi, soyez la bienvenue, mais ne signez pas de vos initiales de grâce !).

Bon, bonne journée à vous Solko, et ma foi, au plaisir de vous lire sur des thèmes littéraires qui vous trouvent mieux inspiré que dans le présent billet. En d'autres circonstances, aussi, je vous ai connu plus "nuancé", d'ailleurs. Sans doute vous faut-il vous adapter à l'évolution du lectorat de vos billets ces derniers jours...

A bientôt cher Solko.

Écrit par : Tanguy | mardi, 15 mai 2012

En politique il faut argumenter avec des arguments. Des vrais. Pas des jugements de valeur. Cette image de normalité correspond à une reconquête de l'opinion médiatique, Bernays appelait ça de la propagande Construite depuis le début en contrepoint de celle de Sarkozy, elle n'a rien à lui envier. Voyez. C'est un constat. Pas un jugement de valeur.
Ce que feront les socialistes sur le plan politique, je ne me fais aucune illusions dessus. Ils ne sortiront pas du cadre qu'ils ont construit depuis des ans, Hollande à Versailles main dans la main avec Sarkozy. Ils seront le cadre à leur tour. C'est ce qu'ils voulaient. Le gâteau. Ils l'ont. Ils ne sont pas mieux que les autres.

Écrit par : solko | mardi, 15 mai 2012

Ah la belle blague sur les initiales!! Du grand cru CM2 ça waooow! Quel esprit fin et lettré!

Écrit par : Sarah. S. | mardi, 15 mai 2012

"En d'autres circonstances, aussi, je vous ai connu plus "nuancé", d'ailleurs. Sans doute vous faut-il vous adapter à l'évolution du lectorat de vos billets ces derniers jours..."

Quelle subtilité! Quelle finesse! Le pire c'est que vous êtes fier de vous.

Écrit par : Sarah. S. | mardi, 15 mai 2012

C'est vrai que question finesse, vous vous posez là ! C'est le PS qui vous inspire ?

Écrit par : solko | mardi, 15 mai 2012

Oh et n'ayez crainte que je revienne faire un tour sur votre blog, ni que je perde du temps à commenter: votre mépris et suffisance m'en ont largement dissuadée!

Écrit par : Sarah. S. | mardi, 15 mai 2012

Bonjour Solko.

Je n'ai pas lu tous les commentaires mais il me semble que personne n'a souligné le comique et l'absurde de la situation: F.Hollande va autoriser le mariage gay alors qu'il ne veut pas du mariage pour lui-même. Si le mariage est une institution bourgeoise, vétuste, liberticide, comment se fait-il que les gays le revendiquent avec tant de virulence, eux qui se prétendent à la pointe de l'avant-garde libertaire? Ce paradoxe me laissera toujours rêveuse...
Sinon, je suis d'accord avec vous. Au nom de quoi la maîtresse du président devient 1ère dame de France? Sans compter que ce couple illustre la collusion malsaine entre les politiques et les journalistes.

Écrit par : Elisabeth | mardi, 15 mai 2012

Bien sûr que si quelqu'un l'a vu ; vous-même.
Je ne vous cacherai pas que c'est une des raisons pour lesquelles j'ai fait aussi ce billet. Nous allons aller, avec ces gens, d'incohérence et incohérence, vous allez voir... La posture, ils sont maîtres.

Écrit par : solko | mardi, 15 mai 2012

Un peu confus tout ça : autoriser le mariage gay ne constitue une obligation ni pour les gays , ni pour les autres ! Vous confondez droit et obligation ! Le droit doit être suffisamment souple pour tout le monde et ne pas être coercitif !

Écrit par : L'amisanthrope | mardi, 15 mai 2012

Si une partie des homosexuels réclament la possibilité au fond, c'est uniquement pour l'intérêt que ça peut juridiquement et fiscalement (le PACS) ne suffisant pas toujours. Certains le souhaitent, et il n’y a aucune raison qu'il n'y aient pas droit à mon avis. Mais certains s'en contrefichent également!

Écrit par : Sarah. S. | mardi, 15 mai 2012

Diversion. La gogoche joue là-dessus (sur les valeurs) parce qu'elle n'a plus le contrôle de rien d'autre. Elle devient communautariste, pseudo libertarienne et pseudo droit-de-l'hommiste, en tout point donneuse de leçons, parce qu'elle n'a rien d'autre à offrit. La gogôche, c'est le libéralisme + le libertarisme = le consumérisme généralisé. Le pire !

Écrit par : solko | mardi, 15 mai 2012

"Première dame", est-ce que le mari de Mme Merkel est le "premier homme" d'Allemagne ?

Je trouve quand même curieux de critiquer cette personne qui n'a pas inventé cette formule, qui semble ne pas la désirer, mais a-t-elle le choix ? Sauf si elle travaille dans un magazine spécialisé dans l'élevage des poissons exotiques, elle ne peut guère continuer à être journaliste.

J'ai trouvé que tout était largement plus sobre aujourd'hui que cet étalage de la jolie famille recomposée (avec un couple qui se fissurait déjà) qu'on nous a largement exhibé il y a cinq ans.

Écrit par : Julie des Hauts | mardi, 15 mai 2012

Oui! C'est une construction médiatique en contre-point. Vous en êtes dupe, vous ?

Écrit par : solko | mardi, 15 mai 2012

à Roland : Tu as vu ce que j'ai cru voir (je lis de biais les news, en ce moment, j'ai trop de travail) ? Que Hollande se réclamait de Pompidou ? J'ai bien ri, vu que ce n'est rien d'autre que ce que tu dis - c'est à Pompidou qu'on doit la loi Rothschild...) :D

Écrit par : Sophie K. | mardi, 15 mai 2012

Sauf qu'il n'y a aucune anthologie poétique à attendre de ce président planplan. Son premier discours devant Jules Ferry, j'aime les profs, blablabla ... Je crains le pire.

Écrit par : solko | mardi, 15 mai 2012

Pas écouté... Tout ça m'ennuie, en ce moment. J'ai des excuses : je me suis replongée dans ma passion "anormale" de la peinture, du dessin, de la littérature et du cinéma. :0)

Écrit par : Sophie K. | mardi, 15 mai 2012

c'est encore ce qu'il y a de mieux à faire, sans aucun doute possible

Écrit par : gmc | mercredi, 16 mai 2012

L'amisanthrope, c'est vous qui faites une confusion laquelle prouve à quel point l'idéologie gay ( qui n'est pas celle de tous les homosexuels) a falsifié le sens des mots et falsifie ainsi la réalité. Le mariage n'est ni un droit ni un devoir mais une institution qui implique des droits et des devoirs.Le mariage gay serait une attaque à cette institution qui est en train de s'effondrer comme celle de l'Education Nationale.Imaginons un président de la république homosexuel marié. Quel rôle jouerait son... heu... son mari? 1er monsieur de France?;-)

Écrit par : Elisabeth | mardi, 15 mai 2012

Je ne vois pas en quoi l'institution du mariage est menacée par une minorité qui veut justement s'y "conformer "! Et de plus il s'agit d'une minorité dans cette minorité! "L'institution" à laquelle vous semblez tant tenir semble plus menacée par les innombrables solitaires en tout genre , qui ne me dérangent pas d'ailleurs ! Les sociétés sont faites de personnes diverses et c'est ce qui dérange vraiment les esprits totalitaires ( hitlériens , staliniens, religieux etc ... voyez l'histoire !)
Souhaitez-vous le mariage obligatoire pour tout le monde ? Je précise que je suis moi-même marié !
La tolérance pour ceux qui ne sont pas dans la norme dominante ne me semble pas du tout une menace pour cette norme !

Écrit par : L'amisanthrope | jeudi, 17 mai 2012

Le Président a fait le choix de ne pas se marier, il ne veut pas empêcher ceux qui le souhaitent de le faire, quelle que soit leur orientation sexuelle. Pour moi, c'est respecter la liberté de chacun, rien de plus. De nombreux pays européens ont déjà adopté cette loi et je ne pense pas que les citoyens s'en portent plus mal.

Personnellement, je trouve que ce point de crispation n'est pour le coup qu'un point de détail, et que les Français ont bien d'autres sujets de préoccupation.

Écrit par : Julie des Hauts | mercredi, 16 mai 2012

Non,au regard de la tradition, vous pouvez en penser ce que vous voulez, être pour, contre, ou vous en moquer, vous ne pouvez objectivement pas dire que c'est un point de détail, à moins d'ignorer ce qui a fondé les sociétés humaines pendant des siècles et de faire rigoler tous les anthropologues, à commencer par le guru Levi Strauss...

On dit le Président maintenant ? Ah ah ah !
Je ne l'ai jamais dit (même avec une majuscule en plus - sinon de façon ironique) ni de Mitterrand, ni de Chirac, ni de Sarkozy.... Vous pensez bien que je ne vais pas commencer avec ce logiciel ambulant...
Eh la gauche !Que d’obséquiosité ! Où est passé votre humour ? Votre insolence? ! Réveillez -vous!

Écrit par : solko | mercredi, 16 mai 2012

En tant que gay (ou bi, bref il faut bien planter le décor), je ne réclame pas le mariage ni l'adoption. Ça n'a aucun sens. Et puis l'adoption, c'est d'abord fait pour palier le handicap de la stérilité. Or, les homosexuels ne sont pas forcément stériles, ils peuvent enfanter en utilisant les voies naturelles, si je puis dire! Quant à devenir mari d'un autre mari... Beurk. Je veux juste les mêmes droits pour l'héritage.

PS.: non, je ne vois pas le rapport entre la Déportation et Le Pen, désolé.

Écrit par : Jeremie S. | mercredi, 16 mai 2012

c'est assez juste, solko: tout grand ensemble se subdivise en cellules de base et, en ce qui concerne la société dans laquelle nous vivons, la cellule de base s'appellle la famille, cellule fédérée par une institution appelé mariage qui, à l'heure actuelle, est en dépôt de bilan, voire sur la route de l'extinction (divorce ou séparation > 50%, demandé à 85% par les femmes).
mais, aucun souci, rien n'arrête jamais la migration des lemmings^^

@jérémie: le terme "droits" est un néologisme remplaçant l'ancien terme "privilèges" (mais c'est vrai que les manifs avec des banderoles "nous voulons encore des privilèges, ça fait légèrement désordre pour la bien-pensance institutionnelle^^)

Écrit par : gmc | jeudi, 17 mai 2012

Je ne suis pas homo, personne ne l'est dans ma famille, mais je trouve que la vie privée de gens ne regarde personne et surtout pas l'état. "La tradition", joli mot, mais qui recouvre bien des horreurs. Jadis, il était de tradition de brûler les sorcières, peut-être n'aurait-on pas dû abolir cette charmante coutume. La corrida est aussi une "tradition", est-ce pour autant une belle chose ?

Je suis désolée si ma majuscule à Président vous désoblige, c'est pour moi un réflexe, je l'ai toujours utilisée. C'est "ma" tradition.

Écrit par : Julie des Hauts | jeudi, 17 mai 2012

Je réponds une dernière fois aux habituels arguments en faveur du mariage gay, qui se résument à deux mots vagues bien-pensants: tolérance et respect du "droit" au mariage.
Le mariage n'est pas un doit dans le sens des "droits de l'homme" mais une institution. On trouve chez PIERRE LEGENDRE, historien du droit et psychanalyste, la pensée la plus profonde sur cette question. Je ne peux rendre compte dans un commentaire d'une telle pensée mais seulement en esquisser les grandes lignes.

Selon Pierre Legendre,par le Droit, l'Etat doit être le garant de la raison, d'une raison qui rende la vie en société supportable.Nous assistons, selon lui, à une escalade de l'obscurantisme en ce sens que l'Etat se dessaisit de cette fonction ( déjà par le PACS) en mettant le principe démocratique au service du fantasme. C'est là, en réalité, une logique hédoniste héritée du nazisme. Pour le SS, le fantasme est souverain. Chacun peut se fabriquer sa raison dès lors que le fantasme prime et que le droit n'est qu'une machine à enregistrer des pratiques sociales.C'est là que se situe la véritable menace de totalitarisme. La multiplication des normes et des lois, dans notre société, n'est paradoxalement que l'effet d'un droit sans raison, un droit dément, une "machine à enregistrer".
Le mariage gay fait allégeance à la souveraineté du fantasme. Il confond le monde du fantasme où tout est possible avec celui de la réalité où un homme n'est pas une femme, où un père ne peut être mère etc. Récemment, en Espagne où le mariage gay a été légalisé, une femme s'est vu reconnaître le rôle de père.Aussi je plaisantais sur un couple d'homosexuels à l'Elysée ( qui pourrait être un couple de femmes, si une femme était élue). Quel rôle jouerait l'époux du président? 1er monsieur ou 1ère dame de France?

D'un point de vue psychanalytique, le mariage gay s'attaque à la représentation symbolique qui permet de donner sens aux conflits psychiques pour les dépasser. Dans le cadre du mariage gay, que devient le conflit œdipien?Sophocle en savait long là-dessus, tout de même...
S'il n'y a plus ni père ni mère, si ces fonctions sont indifférenciées et interchangeables en fonction des fantasmes de chacun, c'est la succession des générations qui est attaquée et, par là même, selon Pierre Legendre, l'idée que le temps nous gouverne ( Que ma sœur Rosa, qui trouve Solko proche du café du commerce, réfléchisse là-dessus, elle qui est si attachée à la transmission entre les générations). Pour P.Legendre, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une démence sociale qui nie l'autorité du temps.

Un entretien avec ce grand penseur hélas méconnu:
http:// www.denistouret.net/textes/Legendre.html

Écrit par : Elisabeth | lundi, 21 mai 2012

Merci Elisabeth pour cette réflexion et ce lien.
Lorsque Hollande commencera à décliner dans les sondages, ce qui ne saurait tarder,il nous sortira cette tarte à la crème (qui est aussi, vous avez remarqué le hasard, celle d'Obama pour sa réélection) et nous aurons l'occasion peut-être d'en débattre.
Tout débat sur le mariage gay ne peut en effet que s'inscrire dans un débat plus large, et vous avez raison de l'inscrire dans celui de la transmission. L'obsession du changement dont auront été frappées les générations d'après guerre les aura poussées à faire tabula rasa de tout. Et la note à payer par les générations à venir sera lourde, pas seulement sur le plan économique. C'est ce qui fait de moi depuis déjà pas mal d'années, au contraire de votre soeur, un "réactionnaire", étant il faut le dire dans un "poste d'observation" privilégié dans les écoles pou rmesurer l'ampleur des dégats

Écrit par : solko | lundi, 21 mai 2012

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