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vendredi, 12 avril 2013

Le statut des commentaires

La conception des plateformes impose à tous la même formule : Billet du blogueur/ commentaires des internautes. Ainsi se créent des communautés de blogueurs/commentateurs de toute sorte, sur la base d’affinités en tous genres (politiques, idéologiques, affectives, consuméristes…). Mais le web étant par ailleurs un espace public, nul n’a sa chaise ni son banc réservé ici ou là, et tout le monde peut commenter à sa guise tel ou tel billet : l’administrateur du  blog a en dernier lieu la responsabilité des contenus publiés (y compris dans les commentaires), et la possibilité de modifier ou de supprimer n’importe quel commentaire, ce qui fait de lui une sorte de Mme Verdurin, aussi dérisoire que redoutable, décidant de qui doit faire ou non partie du petit clan.

Pour ne pas tomber dans ce travers, on peut décider soit de laisser chacun dire ce qu’il entend et laisser les débats aller leur train entre commentateurs (dès lors qu’ils ne sont pas injurieux), ce que j’ai tendance à faire, ou, comme un blog ami l’a choisi, de fermer les commentaires, formule plus raidcale. Il s’en explique ICI dans un billet fort intéressant sur le statut des commentaires.

Un des phénomènes observés durant la récente campagne est la présence, parmi les lecteurs de Solko, de gens de diverses sensibilités politiques. J’aurais pour ma part tendance à m’en réjouir, n’étant nullement encarté dans un parti et n’appréciant guère cette tendance qu’ont les politiciens au pouvoir à cliver l’opinion entre les bons pour et les méchants contre, quels que soient les problèmes qu’ils jettent en pâture, de l’identité nationale pour les uns ou du mariage gay pour les autres, et à présent la moralisation, tarte à la crème démagogique derrière laquelle l’impopulaire Hollande tente de se refaire une santé médiatique.  La pensée binaire étant ce qu’elle est (dominante dans la presse et les medias d’opinion), cela aboutit nécessairement à des prises de position dont les démocraties d’opinion et les partis de gouvernements -qui ont besoin de votants dociles et de militants complaisants- se nourrissent, mais qui n’ont pas lieu d’être ici sous des jours aussi caricaturaux.

Par exemple, étant pour ma part convaincu que la privatisation de la monnaie est une rouerie sans précédent dans l’histoire européenne, commise par des dirigeants cyniques contre des peuples insuffisamment vigilants, je reconnais l’intelligence politique de Thatcher qui en a protégé les Anglais, quand Mitterrand a pesé de tout son poids pour que la France cède par référendum à ce qu’on a le droit de considérer comme un bourbier économique et politique. On se serait passé du « pari pascalien » de ce politicien finalement peu visionnaire et plutôt corrompu, n’en déplaise à ses partisans. Et il me semble juste par ailleurs, dès lors que je dénonce l’attitude également criminelle de Thatcher face  à Bobby Sands, de rappeler celle – guère plus brillante – de Mitterrand face aux militants d’Action directe. Et je rappelle à tout le monde que les deux ont fait ensemble de sacrés gueuletons ensemble de sommets en sommets, sur le dos des contribuables que nous sommes.

Il est quelque chose de plus grand que la stérile passion politique, c’est le goût pour la pensée, la langue, l’esprit. La Trahison des clercs de Benda demeure une référence de ce point de vue, qui renvoyait dos à dos Jaurès et Barrès.

Le fait que le parti qui vient de produire les deux affaires les plus foireuses de l’année (DSK et Cahuzac) continue à vouloir être un parangon de morale et de vertu face aux autres, le fait aussi que ce parti riche et influent est pour quelques mois encore hégémonique dans presque toutes les assemblées tout en se prétendant le défenseur de tous les exclus et en se jouant de tous les communautarismes, ce fait n’arrange rien à l’ambiance délétère qui pourrit le climat dans ce pays, et clive comme jamais l’opinion, sous ce début de mandat présidentiel  pour le moins catastrophique.

Cela étant dit, je laisse à chacun le droit de penser et de dire ce qu'il entend, ne me sentant ni l'esprit d'une Mme Verdurin, ni l'âme d'un idéologue convaincu, et supposant qu'on peut encore se parler dans ce pays (comme ils disent) sans en venir aux insultes entre les uns et les autres.

07:19 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (37) | Tags : verdurin, politique, solko, blog, polémique, benda, littérature, france, société | | |

Commentaires

C’est, en dépit de ce qui nous sépare fondamentalement, sur la religion notamment et la vision que vous avez de la sauvegarde de certaines traditions parmi les plus aliénantes à mes yeux - ce que je respecte chez vous : admettre en vous que d’autres sensibilités, hors idéologie, se heurtent aux vôtres.
Je ne suis pas toujours capable de cette ouverture. Je m’y emploie parfois, mais je sens bien que c’est là plus un effort intellectuel, une manifestation de l’intelligence ( au sens premier) qu’un intérieur spontané. On a tous une casserole au cul, qui s’appelle « histoire personnelle ».
S’agissant des commentaires, ils n’ont de statut que ce que leur en donne le blogueur. Le blogueur est maître en sa demeure, il lui est donc loisible de laisser parler chez lui qui il veut et quand il veut. Je suis comme vous, j’ai grande réticence à fermer et à censurer ( je crois ne l’avoir jamais fait), mais c’est tout à fait personnel et si je n’aime pas du tout « les commentaires sont fermés »- qui résonne un peu comme une exclusion hautaine, je n’en respecte pas moins le point de vue du bloggeur qui ferme sa porte. Mais, pour moi, le blog ressemble alors un peu à un graffiti. Pourquoi pas, me direz-vous ?
L’écriture cependant, de quelque qualité qu’elle soit, est avant tout un message à l’autre, une main ou un poing tendu. A moins que de n’admettre pour écho qu’un seul son de cloche, favorable tant qu’à faire, à aucun moment elle n’a nature à s’exprimer face au désert.
Nous sommes tous plus ou moins venus aux blogs par carence, pour faire publicité de ce que nous avions à écrire de notre rapport au monde, publicité que nous refuse le plus souvent l’édition traditionnelle. Je ne suis pas de ceux qui considèrent l’expression numérique comme une nouvelle donne, comme une fin en soi, mais comme l’expression d’une certaine frustration. Que l’outil ait dépassé son stade initial, sa raison originelle, est sans doute vrai aussi. Mais que dirait-on alors d’un écrivain publié qui fermerait la porte à toute critique, positive ou négative ?
On cesserait de le lire, quel que génial qu’il soit.

Écrit par : Bertrand | vendredi, 12 avril 2013

Pour moi la tradition n'est pas plus et pas moins aliénante que la modernité. J'ai rencontré des gens également aliénés par l'une et par l'autre. Quand on comprend et qu'on accepte la nécessité des deux parmi les hommes, tout le propos est de
n'être en effet aliéné ni par l'une ni par l'autre, mais nourri par les deux. Posture idéale pour l'individu, longue à trouver, sans cesse remise en question....

Écrit par : solko | vendredi, 12 avril 2013

[...]quelque génial qu'il soit, voulais-je dire

Écrit par : Bertrand | vendredi, 12 avril 2013

J'aime bien l'expression "venir aux blogs par carence"... :) Pour ma part, c'est dans l'autre sens que ça marche : les blogs que je lis (comme Greekcrisis, entre autres, pour moi aussi) me permettent d'ouvrir des fenêtres complètement bouchées par les grands médias, et de lire, enfin, d'autres mots que la potée tiède infecte servie partout en ce moment. D'abord, le soin de l'écriture, le soin porté aux mots, oxygène que je ne trouve plus guère que dans les blogs que je lis. Ensuite, exit la pensée binaire, oui, et le plaisir d'être ou de ne pas être en accord s'en trouve renforcé. (Quant aux commentaires, ils m'apportent souvent une dose de réflexion supplémentaire, bien que je comprenne parfaitement le choix de Philippe.)

Écrit par : Sophie K. | vendredi, 12 avril 2013

Et pour Thatcher, j'aime bien ce point de vue :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/04/12/le-pouvoir-hypnotique-de-margaret-thatcher_3158636_3232.html

Écrit par : Sophie K. | vendredi, 12 avril 2013

"Il se peut que le roman prospère dans l'adversité..."
Alors pour le coup, j'en suis convaincu. La littérature se meurt dans le consensus des valeurs communes. Rien à dire, à raconter, à boxer

Écrit par : solko | vendredi, 12 avril 2013

quand il n'y a plus d'aversité, le roman devient poésie^^

Écrit par : gmc | samedi, 13 avril 2013

adversité*

Écrit par : gmc | samedi, 13 avril 2013

Finalement SophiKa, vous aussi "venez aux blogs par carence", puisque le soin de l'écriture et la diversité de réflexion, vous ne les trouvez pas dans les médias officiels :)

J'avais déjà dit, ici peut-être, que les blogs ont pour moi démultiplié mes pratiques de lecture. Je n'ai jamais autant lu que depuis que.
Disons que je lis autrement.

Suivant nos moments de vie, il arrive que la lecture assidue de blogs se ramène à celle d'un ou deux.

Même si, tellement j'avais mal d'entendre certains propos, il m'est arrivé de dire que je ne reviendrais peut-être pas ici, ce serait très dur si Solko fermait les commentaires. Je ne développerai pas, ce serait inintéressant (si tant est que ce que je dis là, le soit, intéressant :)...
Nauher, je ne vais plus le lire. C'est tant pis pour moi. J'avoue que la radicalisation de la fermeture m'a saisie.

Il est des blogs dont la pratique suffit sans besoin de mails personnels. Ces blogs-là, on s'en passe peut-être moins facilement que des blogs dont on côtoie les blogueurs plus personnellement...

Écrit par : Michèle | vendredi, 12 avril 2013

Solko, Bobby Sands, emprisonné pour acte de terrorisme, s'est suicidé par grève de la faim ; dès lors, Thatcher n'est pour rien dans sa mort. En outre, je crois que l'on peut expliquer l'attitude intransigeante de Thatcher par la perte de son plus fidèle conseiller, Airey Neave, en 1979. Un innocent tué par l'IRA. Tout est dit.

Écrit par : Jérémie S. | vendredi, 12 avril 2013

Oui, comme vous Michèle. :) En revanche, je ne peux pas me passer non plus du blog de Nauher.

Roland, un autre article très intéressant sur Thatcher ici :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=52484
(...mais je ne veux pas t'influencer, hahaha !)

Écrit par : Sophie K. | samedi, 13 avril 2013

Tout ce que j'ai dit de Thatcher, c'est qu'elle a eu raison de ne pas confier la livre anglaise à la BCE. Pour le reste, je te rassure, je ne me fais aucune illusion, même si je connais moins le panier de crabes anglais que l'hexagonal...

Écrit par : solko | samedi, 13 avril 2013

le plus fidèle conseiller de thatcher = un innocent? jamais vous ne m'aurez fait autant rire, jérémie.....mais c'est vrai que dès que vous émettez cette idée, tout est dit....en matière de crédibilité^^

Écrit par : gmc | samedi, 13 avril 2013

Gmc, vous voudriez bien m'expliquer pourquoi vous pensez que Thatcher et ses amis sont forcément des criminels ? Vous avez un avis sur tout, surtout sur ce que vous ne connaissez pas. Moi, au moins, je m'exprime sur des sujets que je connais. Vous ne connaissiez pas Airey Neave avant que je n'en parle ici. Je me demande également pourquoi vos connaissances encyclopédiques et vos talents littéraires ne vous ont pas fait obtenir les Palmes académiques.

Jusqu'à présent, je me suis tu quand je lisais vos commentaires et votre auto-congratulation sur vos prétendus dons de séducteur et de baiseur de dames. Quant à votre poésie, que j'ai parcourue sur votre site, elle est nullissime. Je voudrais bien voir à quoi ressemble votre figure de soi-disant beau-gosse irrésistible ; j'ai vainement cherché une photo de vous. Ca vous dirait un petit duel aux poings ? Ca réglerait votre compte une bonne fois pour toute.

Votre place n'est pas ici.

Écrit par : Jérémie S. | samedi, 13 avril 2013

Doucement vous deux :si ça continue,je siffle la fin de la récré.

Écrit par : solko | samedi, 13 avril 2013

Oui, Solko. Je suis désolé, mais franchement y'en avait marre : entre les échanges passés entre lui et d'autres commentateurs (...) et maintenant moi, ça devenait insupportable. Je crois que je vais finir par arrêter de commenter. On connaissait la reductio ad hitlerum, la reductio ad sarkozum, et maintenant la reductio ad Thatcherum. Ca devient insupportable ces gens qui ne savent pas de quoi ils parlent.

Écrit par : Jérémie S. | samedi, 13 avril 2013

pas de souci, solko, j'ai une tendance notoire à me foutre de pas mal de choses, maggie étant comprise dans le lot même si j'ai vécu quelque temps en angleterre à l'époque où elle régnait.

@jérémie

en ce qui concerne ce brave airey neave que je ne connais effectivement point, personne au monde - et ceci inclut également les tories les plus hargneux - ne peut lucidement qualifier un conseiller de miss t. d'innocent; en étendant le propos, personne ne peut qualifier de ce terme un seul homme politique passé, présent ou futur en ce monde et donc, a fortiori quand on connaît la politique anglaise des 80's: enfin, ceci dit pour qui ressent un minimum d'empathie pour le sort des pauvres gens (dont ken loach est un des chantres, il est vrai, mais il est loin d'être le seul).

personne ici ne s'auto-congratule, ceci est pure interprétation de votre part: je n'ai pas le physique à m'appeler clooney, dicaprio, pitt ou grant, si cela peut vous rassurer mais, néanmoins, on s'accorde à me reconnaître un regard extraordinaire, une voix magnifique et un toucher merveilleux; au cas où ceci nécessiterait plus amples explications, demandez donc conseil (ou traduction) à une de vos amies.^^
quant au versant poétique, libre à vous de le juger comme vous le souhaitez, vos commentaires à ce sujet ne représente que votre sensibilité...
pour le duel aux poings, ça reste à ma connaissance le noble art des primates, non? vous n'avez jamais essayé un duel poétique, histoire de tester votre capacité à écrire et parler?^^

en dernier lieu, si solko m'interdit de séjour sur son blog, libre à lui, mais je ne pense pas que vos tendances dictatoriales aillent jusqu'à vouloir lui imposer une censure qu'il pratiquerait de lui-même s'il le jugeait utile.

Écrit par : gmc | samedi, 13 avril 2013

Je partage le point de vue de Sophie K. Commentateur régulier, je me suis forgé une déontologie d'interventions. Je me donne un e série de contraintes, je réagis au pied levé ce qui est bon pour les muscles des cuisses sinon pour la rigueur de la pensée. Je me me refuse aux commentaires onomatopéiques du genre "génial" "super" "chouette". Je garde ma liberté critique mais je ne viens pas pour démolir...Commenter est un acte d'écriture, invité au salon, il se doit de n'être pas plus brillant que le billet de l'hôte. En ce domaine , la maitrise de Solko, le met à l'abri.

Écrit par : patrick verroust | samedi, 13 avril 2013

Il ne s'agit pas de commenter ou de ne plus commenter, mais de ne pas confondre les gens avec les propos qui'ils tiennent, lorsque ces derniers déplaisent On a le droit d'apprécier un dirigeant politique ou non, de le dire, sans pour autant céder à la passion politique qui reste pour moi une des marques de la plus parfaite imbécillité, de quelque bord qu'elle s'exprime, et qui ne se confond pas avec l'art de la polémique ou la reflexion critique

Écrit par : solko | dimanche, 14 avril 2013

Mon commentaire n'était pas mu par une quelconque passion politique, mais par la vérité historique. J'echappe donc procès d'imbécilité, non ? Procès que l'on pourrait même intenter à certains de vos billets, Solko (?). On peut ne pas aimer tel ou tel leader politique, mais pas travestir la réalité historique. A peu près tout le monde ici a, par exemple, cédé a l'argument Bobby Sands. Une sorte d'imbécilité, en quelque sorte. Une concession à la bien-pensance.

Écrit par : Jérémie S. | dimanche, 14 avril 2013

Non, la manière dont Thatcher a laissé crever Bobby Sands au fond de son cachot, comme d'ailleurs celle usée par le prostateux vis à vis des militants d'Action Directe, n'est pas à l'honneur du politique.
Ce que j'appelle "passion politique", c'est au fond le travestissement de la pensée consécutif à l'engagement militant. Il se peut que j'y cède par le dégoût profond que m'inspirent la démagogie et le double discours des socialistes, dans leur souci de se maintenir au pouvoir par carriérisme. Mais pas au nom d'une adhésion à une doctrine quelconque.
Ils sont en train de faire avec les homosexuels ce qu'ils avaient fait avec les étrangers, cliver encore et encore la société, et c'est impardonnable, surtout en temps de crise. Quant à la manœuvre de Hollande de moralisation, quand sa situation avec Trierweiler relève presque de la fraude fiscale, ça fait froid dans le dos C'est de la bouillie pour chats, et encore, le mien n'en voudrait pas. Bien ri de ce qui est arrivé à Fourest, au fait, coursée jusque dans son train par des militants anti mariage gay !

Écrit par : solko | dimanche, 14 avril 2013

PS sur Hollande et sa grue, voir ici le billet de Mediapart
(mon billet "le changement, c'est Maintenon" était pionnier...)
http://blogs.mediapart.fr/blog/deva68/110413/francois-hollande-veut-moraliser-la-politique-qu-il-montre-l-exemple

Écrit par : solko | dimanche, 14 avril 2013

Billet de commentateur de Médiapart, plutôt mal écrit. Pas envie de défendre Hollande ni "Géraldine", mais bon...
J'espère surtout que sa loi financière va passer, elle est plutôt bien (dixit les économistes qui ne sont pas du sérail ), même s'il l'a décidée contraint et forcé à cause du scandale Cahuzac. Il est condamné à agir, maintenant : ce qui m'horripile depuis le début, c'est le blabla de cette clique (comme celui de la précédente, hein), les rustines inutiles posées partout, le manque d'idées neuves, l'abandon de Florange, avec le mariage pour tous en pare-feu (y'a plus urgent, quand même !). On ne touche surtout pas au fond des choses. Hollande est un peu le Louis XVI de cette époque, finalement. S'il continue à ne rien faire comme ses prédécesseurs, ça risque de très mal tourner. Quant aux libelles des uns et des autres sur sa vie privée, ça ressemble à la détestation que Marie-Antoinette héritait des anciennes favorites de la cour...

Écrit par : Sophie K. | dimanche, 14 avril 2013

Pour en finir avec Bobby: il a été emprisonné pour terrorisme, s'est fait élire député contre toute morale, en prison, et s'est suicidé avec une dizaine d'autres personnes. Quant au comportement de Thatcher, je ne vois rien de scandaleux à refuser l'alimentation forcée, ce qui peut se comprendre. Mais elle a salué son courage. Il existe des moyens plus intelligents de lutter pour une cause qui, je l'ai dit d'ailleurs, je trouve tout à fait légitime. Je crois que beaucoup de gens laisserait crever les assassins de leurs proches, à moins de pratiquer le pardon chrétien. CQFD
Quant aux deux partis qui s' affrontent sur le mariage pour tous, je les trouve également ridicules.

Écrit par : Jérémie S. | dimanche, 14 avril 2013

*dixunt ? Me souviens plus du pluriel latin !! :D

Écrit par : Sophie K. | dimanche, 14 avril 2013

Pour le fond de départ, le statut des commentaires, commenter a le mérite de faire réfléchir, plus ou moins adroitement ou gauchement suivant ses inclinations idéologiques (:)) mais qu'importe l'important est de penser dans la confrontation alors que le système veut nous faire dé-penser.

Je crois que "la crise" actuelle du modèle occidental est structurelle.Jusqu'à la fin des trente glorieuses et avec la forte industrialisation du pays, l’enrichissement des nantis étaient censé contribuer à l'aisance des classes moyennes et à sortir, relativement, de la misère, les plus défavorisés. Il me semble que,désormais, l'enrichissement sans frein d'une petite caste se fait au prix de la paupérisation d'un nombre de plus en plus grand d'individus. Cette tendance est favorisée par la disparition d'une classe ouvrière structurée. La paupérisation,économique d'abord, se signifie,aussi, par l'exclusion des marqueurs d'appartenance, objets iconiques, voyages, privilèges divers et variés réels ou fallacieux...Pour résumer, la prospérité des uns signifie crise et impasse pour les autres. Ces dérives sont favorisées par l'émergence d'une caste d'ambitieux , sans idées autre que leurs ambitions, liés dans les mêmes réseaux d'un bout à l'autre de l'échiquier politique et solidement installés à leurs postes et prébendes. Ils kidnappent,légalement, la démocratie et fonctionnent en clans.Ils sont générés par le système et ne risquent pas d'inventer des solutions de distributions plus équitables, d'autant moins qu'ils n'ont plus que les attributs symboliques du pouvoir qui leurs a échappé depuis longtemps. De plus nos sociétés sont plus dominées par les émotions que par la raison, les antagonismes et les peurs s'accroissent alors que d'importantes mutations sont en œuvre, pour le meilleur ou pour le pire. Elles sont probablement irrévocables. Alors que le Président soit modèle Sarkozy ou tendance Hollande, cela ne change pas grand chose à leur impuissance structurelle...Je ne crois pas qu'il soit utile de crier haro sur ces baudets , les voies de changements , si elles existent, sont ailleurs et demanderont courage et énergie....

Écrit par : patrick verroust | dimanche, 14 avril 2013

"Ils kidnappent,légalement, la démocratie et fonctionnent en clans."
C'est toute l'histoire de la République, en effet: les loges et les partis. Triste histoire.
Personne n'imaginait que la monarchie puisse s’effondrer en France en 1750. C'est la raison pour laquelle, malgré tous les signes avant coureur, la corruption du régime s'est poursuivie. On vit un peu la même situation avec la République : personne n'imagine qu'à force de confiscation par les loges, corruption de ses élites, main basse mise sur les élections par les partis, elle puisse disparaître un jour.

Mais la lassitude des citoyens, le dégoût pour les professionnels de la politique sont bien réels. Et ce n'est pas en publiant leurs déclarations que ça changera grand chose. Hollande n'est vraiment qu'un bouffon.

Quant à la crise de la culture occidentale elle-même, je crois que c'est accorder en effet trop d'importance à ces guignols politiques que de croire qu'ils ont quelque chose à voir avec elle. L'abandon de la tradition, la perte de l'autorité au sens large, le déclin du religieux sont des causes de fond, comme Arendt l'a montré.

Écrit par : solko | dimanche, 14 avril 2013

La religiosité s'est transférée d'un Dieu issu d'écritures, légendaire en quelque sorte,conte merveilleux, consolateur et terrifiant vers l'individu qui se divinise lui et les objets qui lui servent de repères.
La perte de l'autorité en est une conséquence,accentuée par la démocratisation du savoir et des capacités d'analyse que les communicants s'efforcent de détourner. Un chemin entre la démocratie représentative dépassée et une démocratie directe illusoire et dangereuse n'a pas été trouvé. Il faut dire qu'on n'a guère cherché, bien au contraire.Quant à l'abandon de la tradition, je ne peux que regretter l'abandon du droit d'ainesse :)

Écrit par : patrick verroust | dimanche, 14 avril 2013

Les gens parlent,disent,s'expriment... dans un brouhaha fatiguant. Aucun ne détient la vérité, tout le monde pense l'approcher. Que les gens restent chez eux et s'occupent de leurs propres affaires à la place de s'occuper de celles des autres, on les voit pas descendre dans la rue pour des choses plus importantes. Les deux bords qui s'affrontent en ce moment pour le mariage pour tous sont grotesques. Le pape François veut une église pauvre, qu'il vende tous les biens de l'église et donne l'argent aux pauvres du monde, qu'il envoie cardinaux, évêques...s'occuper de la misère et vivre parmi les nécessiteux et les aider. Et lui, qu'il aille parcourir le monde comme St François d'Assise.

Écrit par : Anne.D | lundi, 15 avril 2013

Vendre tous les biens de l'Église ne servira à rien.
En revanche, on peut louer ses premières déclarations et sa volonté de réforme.

Par contre, parfaitement d'accord : les gens ne manifestent pas pour les choses qui en valent la peine. Moi, je crois vraiment que cette République a perdu son âme depuis 1981.

Écrit par : Jérémie S. | lundi, 15 avril 2013

Vouloir que l'Eglise vende tout ses biens, dans le monde où nous sommes, c'est souhaiter sa disparition.

Écrit par : solko | mardi, 16 avril 2013

L'église est bien trop riche et elle s'est bien éloignée du message de Jésus. Jésus s'adressait à ses frères juifs pour qu'ils bousculent la Loi. L'église aurait bien besoin d'être bousculée.

Écrit par : Anne.D | mardi, 16 avril 2013

Il y a un aspect de la relation entre les gouvernants et les gouvernés qui est peu abordé. L'espèce humaine est une engeance chez qui médisance, méchanceté, rumeurs, ragots, mécontentements systématiques priment sur le respect d'autrui, le sens du collectif, la simple raison, le bon sens...Ces caractéristiques ne sont pas propres aux gouvernants, elles sont, largement ,répandus chez les administrés.Ce qui exonère les premiers de véritables débats démocratiques.
Je réside,présentement,dans un petit village provençal. Des travaux importants de voirie, évacuation des eaux usées, tout à l'égout, réfection des canalisations d'alimentation en eau, électricité, mise aux normes handicapés des trottoirs...Ces travaux ne sont pas remis en cause mais, ils créent d'incontestables nuisances, impossibles à éviter même si certaines entreprises se révèlent plus consciencieuses que d'autres. Les intempéries hivernales ne furent pas clémentes pour les terrassiers. Bref , cela grogne, une certaine paranoïa a gagné quelques uns. Les travaux vont du haut vers le bas du village.Bizarre, n'est ce pas? En conséquence les habitants du haut ont été dérangés avant ceux du bas. Autre bizarrerie! Les travaux se sont terminés chez ceux du haut, alors que ceux du bas sont encore dans la boue...Bien fait pour eux, l'égalité républicaine voudrait pour certains que la gêne soit, égalitairement,répartie quitte à la provoquer,au nom des grands principes, pourquoi pas? Confrontés à ce fiel, ces gribouillas verbeux,quoiqu'ils fassent, "les décideurs" peuvent faire comme bon leurs semblent, leurs administrés peuvent être traités en êtres immatures.Les mots "bonne gouvernance" "démocratie participative" sonnent creux face à des sujets divisés en autant de sujets de mécontentements et ingouvernables autrement que par l'émotionnel et le clientélisme.

Écrit par : patrick verroust | jeudi, 18 avril 2013

Cela tient de la fable du village, de l’éternel Clochemerle cette affaire de travaux ! Surout avec le haut et le bas.
La démocratie participative est une invention rhétorique pour duper le monde, qui est minée à la base : on participe à un débat dont, de toute façon, l'issue est imposée par le gouvernant qui achète par le blabla le droit de faire ce qu'il veut : pour ma part, je préfère le principe autoritaire, dans lequel le gouvernant assume sa position, et le rapport de force qu'elle induit, plutôt que de noyer le poisson comme le font ceux qui,n'assumant pas le pouvoir, se décrédibilisent ipso facto.
Quand je parle de principe autoritaire, je fais la distinction entre l'autorité et l'abus de pouvoir. Le jeu des démagogues ayant été de faire en sorte que les deux soient confondus dans l'opinion, afin d'imposer l'un en décrédibilisant l'autre.

Écrit par : solko | vendredi, 19 avril 2013

La démocratie est une utopie dérangeante, si dérangeante que rien n'est fait pour la nourrir, l'entretenir. Au contraire, on la cantonne dans le seul champs de la consultation, dont le droit de vote semble être le paradigme. La délégation de pouvoir n'est pas l'exercice du pouvoir , loin s'en faut. La démocratie devrait,aussi, se mesurer dans les champs économiques, sociologiques, culturels, dans les capacités ,réellement offertes aux citoyens de s'épanouir et d'évoluer,autrement que par procuration....Mais la société du spectacle a besoin de peu d'acteurs et d'une foultitude de spectateurs , passifs et enthousiastes par définition.

Écrit par : patrick verroust | vendredi, 19 avril 2013

Vous trouvez pas, au contraire, que la "démocratie" est l'utopie la plus accommodante pour les dirigeants ?
A en croire Montesquieu et ses Troglodytes, il n'est pas de régime si idéal qu'il ne soit porteur d'une corruption intrinsèque à son fonctionnement, et qui finit par le détruire.

Écrit par : solko | vendredi, 19 avril 2013

Un être de pouvoir s’accommode de n'importe quel système pour assouvir sa volonté de puissance. La démocratie est pédagogique tant qu'elle permet à chacun de s'y mouvoir ou d'exprimer un jugement, elle ne peut exister sans être imprégnée d'une utopie égalitaire cherchant à être autre chose qu'un songe creux, à se concrétiser et s"approfondir période après période. Elle nous confronte à nos responsabilités et irresponsabilités, à nos lâchetés qui peuvent être plus insidieuses et hypocrites que sous un régime autoritaire....Je vous concède que la démocratie qui au nom de la liberté d’expression permet de dire n'importe quoi, ne développe, guère, le sens de l'humour , la seule levure révolutionnaire qui vaille....

Écrit par : patrick verroust | vendredi, 19 avril 2013

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