samedi, 13 avril 2013
Le marteau
Perdu une petite heure en salles des ventes, hier,
Dans la métaphore baroque du monde,
Tel qu’il se tient, coi sous nos rides.
Les garçons de salle, les commissaires priseurs, les antiquaires et les brocanteurs sont toujours les mêmes,
Même vocabulaire et mêmes protocoles, mêmes lieux et mêmes sièges
Tout juste tous ont-ils pris quelques narquoises semaines :
Ils sont les mêmes mais subrepticement sont devenus un peu autres.
Ils sont en train de passer.
Les objets, eux, issus de nouvelles maisonnées,
Autres lustres, autres livres, autres meubles, autres toiles mis à la criée,
Vieux et démodés
Trahis par leurs défunts propriétaires :
Ils sont autres mais subrepticement ont l’air d’être un peu les mêmes.
Ils sont en train de rester.
Etrange jeu de possession à chaque coup de marteau :
Etres qui siégent passeront
Objets qui passent demeureront
11:21 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : salle des ventes, littérature, poésie, lyon |
Commentaires
Réflexion à priser avec un verre de vieux bourbon...
Écrit par : patrick verroust | samedi, 13 avril 2013
Objets méprisés par les uns, aimés par les autres, ou désirés par certains qui espèrent en tirer profit..... Les objets ont une chance de connaitre une autre vie, pas nous.
Écrit par : Julie des Hauts | samedi, 13 avril 2013
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