dimanche, 22 décembre 2013
Chant sans titre du 22 décembre
Tu restes sans voix devant le pouvoir de cette Parodie,
Les rues enguirlandées, les caddies emplis,
Les rubans et les nœuds,
L’air féroce d’une enfant de six ans devant des piles de jouets,
Et celui, comme mort déjà, de ses parents,
Leur main au porte-monnaie.
Tu te souviens de la pénombre, moisie et bienveillante, d'une chapelle,
De la silhouette d’un antique saint-Patron
Noël des Corporations.
Et du chant qui, s’élançant des bancs,
Rencontraient l’oraison dans la fumée des cierges.
Enfant, tu aurais souhaité qu’un homme comme Saint-Joseph,
Te prenant dans ses bras, te fît profiter de sa hauteur,
Sa hauteur de Juste.
Mais pour t’élever d’un petit mètre, tu ne pus compter que sur le Temps
Qui falsifie, divise, submerge et contrefait les corps et les esprits.
Cette hauteur, en quelle Parole espérée, attendue de livre en livre, et d’auteur en auteur,
As-tu par les écoles guetté sa venue !
Mais rien, que la monotonie des hommes et des femmes,
Et celle des enfants, qu’on dit meilleure, pour se rassurer des erreurs.
Le Grappin sourit à et dans et par cette parodie, aussi sociale que politique,
Aussi financière que festive, et partout régnante, lumière des âmes mortes.
C’est au fil d’un chapelet qu’à présent tu marches suspendu dans la nuit,
A cette Prière qui te relie à Béthanie.
Le signe en grain de buis a cessé d’y être arbitraire;
Le Murmure n’y prononce plus rien de parodique, enfin.
Il n’est qu’un souffle, une lueur, les lèvres de l’asile
D’un corps à nouveau suscité, par où tu tiens en paix.
La Tour, Joseph et l'Ange
03:37 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : la tour, saint-joseph, poésie, littérature, christianisme |
Commentaires
Que dire? le conte de l'homme et du divin, est un peu l'histoire de la poule et l’œuf.....La poule a fort tendance a abuser de son libre-arbitre et le merveilleux communautaire que créent les religions est remplacé pat du high-tech planétaire.
Peut être, que nous avons été éduqué à renier la férocité naturelle de l'homme, sa bestialité, son avidité, son individualisme de grand fauve. La condition humaine a de quoi dégoûter.
Peut être que se sentent floués ceux qui ont mis leur sens de l'éthique en principe premier, ont refusé d'avoir les mains trop sales, d'accepter le sacrifice d'autres ambitions, la puissance, le pouvoir. Il n'est plus si facile d'appartenir à l'armée des sans grades et des anonymes...Vous avez des églises pour asile, moi une forme d'humour, vous avez raison , ce n'est pas suffisant....
Écrit par : patrick verroust | dimanche, 22 décembre 2013
Depuis Vatican II, l'Eglise est entrée dans la crise de la culture qui secoue le monde moderne. Elle s'est interrogée sur son rôle dans la société, et centrée sur des questions liées au culte. Des questions sans doute importantes, mais qui ont fait oublier à beaucoup que l'Eglise, dans sa tradition, comme les églises, en tant que bâtiments d'art présents dans toutes les villes et tous les villages, sont aussi un (et des) lieu(x) d'asile.
Écrit par : solko | dimanche, 22 décembre 2013
Le grand travail : qu'il n'y ait pas carence de vie avant la mort...
Écrit par : Michèle | mardi, 24 décembre 2013
La carence de la vie n'est-elle pas la mort elle-même ? "Offerte" dès sa naissance à tout être conscient ? Et quel travail, pour de vrai, sans cette conscience ?
Écrit par : solko | mardi, 24 décembre 2013
Les commentaires sont fermés.