dimanche, 20 septembre 2009
Ma pièce
Une pièce dans un immeuble, un immeuble dans une rue, une rue dans une ville…
On se perd, au-delà,
Si peu bâtis, sommes-nous, pour l'infini.
Au delà, ce sont des métropoles entraperçues d’un hublot nocturne,
Ces tapis de lumières que n’abattent jamais tout à fait ni l’horizon ni l’obscurité,
En lignes, en courbes, en pointillés, en paillettes,
A perte de vue :
La terrible, l'insatiable, l’infernale présence humaine, sur la boule Terre
Jusqu'au vertige rendue non, jamais totalement visible,
Pas plus qu'imaginable ...

Ma pièce, rien qu’un tout petit point lumineux parmi ces milliards d’autres pièces, disséminées,
Et pour retrouver dimension plus sereine, plus adaptée à soi-même, partout des écrans, des images :
Télés, ordis,
Page d’un livre, tracée de sillons,
Mots, qu’on lit,
Ou blanche,
Oui, page blanche,
Qu’on écrit.
21:00 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : littérature, écriture, poèmes, soir |
Commentaires
Écrit par : Sophie L.L | dimanche, 20 septembre 2009
D'ailleurs c'est ce que je vais faire.
ps: J'apprécie particulièrement cette façon que vous avez, encore plus urgente semble-til, ces derniers temps, de nous inviter à l'écriture. Je monte sur la colline, now, avec un appareil photo. Puissiez vous laisser un peu de lumière dans "la pièce". Je suis presque sûre qu'en ces hauteurs particulières, votre pièce pourrait être de la même couleur, que l'étoile du Berger...
Écrit par : Frasby | dimanche, 20 septembre 2009
C'est vrai que ses billets sont flamboyants depuis quelques temps.
@ solko: j'ai l'impression de reconnaître, sur la photo, Chicago la nuit,comme sur mon site à la page des liens.
C'est sûrement une ville nord-américaine avec leurs rues bien rectilignes.
Vous avez de ces liens entre une pièce et l'humanité........
Écrit par : La Zélie | dimanche, 20 septembre 2009
Quel texte magnifique, Solko.
Écrit par : Michèle | lundi, 21 septembre 2009
Écrit par : Michèle | lundi, 21 septembre 2009
Écrit par : solko | lundi, 21 septembre 2009
L'automne n'est-elle pas la saison idoine pour l'écriture ? Comme le printemps, me direz-vous. Saison entre deux, saison de passage.
Écrit par : solko | lundi, 21 septembre 2009
@ La Zélie : Une photo piquée sur Internet, comme de nombreuses autres. C'est vrai qu'en écrivant cela hier, je pensais à des survols de villes américaines. CHicago, mais tout aussi bien Kansas City, Détroit.
Entre une pièce et l'humanité, un tel lien vous étonne ? Songeons à Montaigne : Si "Chaque homme porte en lui l'humaine condition", pourquoi chacune de nos pièces ne contiendrait pas des villes sentières ?
Écrit par : solko | lundi, 21 septembre 2009
Bonne journée à vous pareillement.
Écrit par : solko | lundi, 21 septembre 2009
Mais tout de même, joli billet vraiment.
Écrit par : tanguy | mardi, 22 septembre 2009
Quant à l'automne et le printemps oui ce sont 2 "idoines", (j'adore ce mot qui se donne des airs savants tout en étant simple et "bonhomme")... La mode dirait "demie-saison", je trouve que ce sont comme vous dites des "saisons entre deux", toutes deux idéales pour les promenades en barque (avec passeur bien sûr) ou des saisons et demi, les plus riches en nuances (et en hésitations). L'automne plus idoine encore que le printemps pour l'écriture, il me semble), peut être à cause de cette fin de quelque chose ?... Dernier élan de vie avant l'hibernation?
Petit salut amical en passant à ces amis ici présents réunis pour voir d'en haut votre pièce. (Li tse vria, uqe Ganytu ettuso les imas tno ronsia, ce bellit est ivrament beni euba).
Écrit par : frasby | vendredi, 25 septembre 2009
Je suis, cher Solko, en train de recenser des textes que j'aime sur la notion "habiter". Pour les offrir à la lecture d'un groupe de travail.
Écrit par : Michèle | samedi, 17 juillet 2010
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