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dimanche, 01 septembre 2013

Septembre, leur fiction

L’aube de ce matin annonce celle de septembre, magnifique, quand tout se tait

Dans la fraîcheur alpine de l’automne en train de tourner sur les toits

Le sens des jours. Les abus de l’été vont cessant

Il faut garder au cœur cet instant pour avancer plus loin sauf

Dans la reprise des hommes  qui aspirent à l’événement

Le  séisme des  crises et le bruit des bottes hantent à l’horizon

Leur fiction

Comme si pour se hisser au plus haut degré de leur  histoire

Les petits gouvernants  étaient à jamais nostalgiques de notre mort

Dans l’amas déliquescent de sociétés de peuples et d’événements

Mais leur histoire n’est pas celle de ce matin dont la chair frémit vers le recommencement

Qui mènera les racines des arbres et le museau humant des bêtes par le prochain hiver

Et à qui seul je donne le nom et reconnais le pouvoir de permanence.

07:10 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : septembre, poème, littérature, lyon | | |

Commentaires

Merci, Solko, pour ce poème.

Écrit par : Michèle | dimanche, 01 septembre 2013

Vu ce matin à la vitrine d'un brocanteur sis rue de la Platière : le mémorial de la rue saint hélène, signé de l'immense Béraud ?

Qui connait ?
Qui donnerait quelques éclairages sur ce bouquin dont je n'avais jamais entendu parler ?

C T de B

Écrit par : claude tamet | dimanche, 01 septembre 2013

C'est la suite des "Voyages autour du cheval de bronze" le tout dernier recueil de nouvelles lyonnaises de Béraud. Publié en 19 écrit "aux armées" de 1916 à 18, dédié à Pétrus Sambardier. On y sent la cassure de la guerre. Tout ça mériterait une édition critique fouillée, mais quel éditeur aura les c... de s'y risquer ?

Écrit par : solko | dimanche, 01 septembre 2013

Roland (ça me fait drôle de vous appeler Roland,tant vous êtes "solko" :), vous en parlez dans votre livre "Béraud de Lyon" (Cahier Henri Béraud XXI Hiver 2009-2010). Vous écrivez (p.69):

"Il y aura rodé une méthode narrative (...). Il y aura exercé l'art de la libre parole, de la vanne et de la polémique (...). Il aura tenté de prendre le relais, à l'orée du nouveau siècle, non seulement des plus grands polémistes du passé, mais également des meilleurs lyriques.
(...)
Il ne lui reste plus, pour que sa désillusion soit parachevée, qu'à bien identifier le fossé que le siècle nouveau s'apprête à révéler au monde entier entre un patriote de Valmy ou un grognard de Napoléon, et un simple poilu de la guerre industrielle. Ainsi le titre du dernier recueil lyonnais de Béraud, écrit aux armées en 1916, publié en avril 1919 aux éditions de Guignol et dédié à Pétrus Sambardier, sonne tel un dernier, mais franc pied de nez à la modernité en cours : Le "Mémorial de la rue Sainte-Hélène"...

"Je voudrais, écrit-il dans sa dédicace, que nous ne fussions pas les seuls à nous tourner vers ce qui est déjà passé ; que ces histoires de chez nous ne semblassent point archéologiques à la folâtre jeunesse qui nous doit succéder, sous ces brumes où il n'est de spleen et de morosité que selon les gens forains de ce pays."

Écrit par : Michèle | lundi, 02 septembre 2013

le livre est toujours en vitrine...
publié aux éditions du guignol
en l'an MCMXIX

Écrit par : claude tamet | mardi, 03 septembre 2013

Bon anniversaire, quoique chaque année qui s'amoncelle m'est trop....

Écrit par : patrick verroust | mercredi, 04 septembre 2013

Les commentaires sont fermés.