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mercredi, 22 janvier 2020

Depuis plus de deux siècles, la France est malheureuse...

En donnant aux hommes et aux femmes une simple déclaration désincarnée de leurs droits pour établir une éthique commune en lieu et place des Dix commandements, la République a trompé le peuple. En lui jetant à la figure un slogan utopique comme Liberté Egalité Fraternité à adorer en lieu et place de la vivante sainte Trinité, la République lui a menti. Enfin, en ordonnant de guillotiner son roi, la République l'a blessé profondément, et pour longtemps.
Car le sentiment monarchique est un sentiment naturel pour l'homme et la femme, qui leur permet de goûter à une vertu principale, celle de l'obéissance assumée à un souverain incarné. Les gens déboussolés d'aujourd'hui obéissent à leur désir de consommation, à leur besoin d’idolâtrer, à des opinions toutes faites et des conditionnements grossiers, à des idéaux en kit, à des passions confuses et des désirs inconstants. Cela donne ce qu'on voit se promener en zigzags dans nos rues, un smartphone à la main ou une trottinette au pied...

L'homme sans roi est en tout point comparable à l'homme sans Dieu : il veut être libre et n'y parvient jamais, parce qu'il a rompu avec l'histoire de son commencement, qu'il n'en sait plus l'exact déroulé et qu'il ignore donc où se trouve sa place. Pour être libre, il faut connaître sa place, et la place de l'homme, quoi que son orgueil en pense, se découvre dans l'obéissance. Parce qu'il n'a plus de roi et qu'il ne peut plus obéir, le peuple est blessé de ne savoir à qui obéir et s'invente des royautés de pacotilles, des loyautés de fiction, des conquêtes de vent.
Mais seul le sentiment monarchique comble vraiment cette nécessité que nous avons d'obéir durablement et d'être loyal profondément.

Tout à l'heure, dans le recueillement de la messe pour le roi-martyr, je songeais à ce torrent impétueux, débridé, satanique du libéralisme qui entraîne notre société - sa jeunesse- dans une charrette de la mort, véritablement. Et je voyais clairement que le péché principal de cette poignée de républicains maçonniques qui décapitèrent Louis XVI est un péché de désobéissance. Et que le péché du peuple fut en grande partie un péché d'ignorance...
Etre républicain, c'est se condamner à la régression infantile et la déception politique à perpétuité. Depuis deux siècles, la France est malheureuse. Et je ressentais cette blessure en moi comme je la voyais dans ce malheureux peuple de France errant dans la nuit de son infortune à la recherche de solutions technologiques, idéologiques, économiques, politiques, écologiques, médiatiques, identitaires, nationalistes ou internationalistes, à ce mal qui le ronge depuis deux siècles, qui est au sens propre comme au sens figuré d'avoir perdu toute majesté... Et pour tant de désobéissance, érigée en constitution, en morale, en religion presque, je demandais pardon...

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13:16 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : république, franc-maçonnerie, france, peuple, louis xvi, monarchie | | |

vendredi, 08 mars 2019

Le cardinal et la République

Le cardinal Barbarin a incarné avec fermeté et dignité la protestation légitime de l’Église de France contre la contrefaçon que représente la loi anti-christique sur le mariage gay, portée à l’époque par un président Hollande qui, tout en décidant d'accepter le titre de chanoine d'honneur de la basilique du Latran n’en prit jamais possession, marquant par là son mépris profond pour la religion catholique et l’histoire du pays dont il prétendait incarner les « valeurs ».

Le cardinal Barbarin a adopté une attitude exemplaire face à la persécution des Chrétiens d’Orient, alors même que les gouvernements français successifs, pourtant aux prises avec le terrorisme islamique, se sont montrés pour le moins silencieux et veules.

La décision de la justice française à son encontre vise à discréditer la parole de l’Église auprès d’une opinion française largement déchristianisée et conditionnée par les médias dominants à la cause ultra libérale des lobbys LGBT lors des futurs débats à propos des lois sur la PMA, la GPA, l’euthanasie, lois clairement aussi anti-christiques que celle sur le mariage des homosexuels : L’Église, qui seule incarne un contrepouvoir efficace, alors que le monde est vraiment sorti de ses gonds, pour paraphraser Shakespeare...

Au fur et à mesure que la République française trahit la France [après avoir bradé sa monnaie, ses frontières, sa conscription, sa langue, une partie de son service public, elle s’attaque à son Église] ce régime profondément corrompu par les présidents successifs qu’on a placés à sa tête [ le dernier n’est pas le moindre] cherche à imposer pour perdurer une religion laïque au peuple, fondée sur des allégories païennes [on se souvient de la statue de la République transformée en mausolée durant ders semaines après les attentats islamistes], une idolâtrie forcenée de ses prétendus grands hommes [et à présent prétendues grandes femmes], une éthique démocratique qu’elle est la première à violer dès qu’elle en a besoin [en s’asseyant sur le résultat d’un vote en 2005 par exemple] et une collaboration avec l’Islam dont elle favorise la visibilité dans les rues par tous les moyens, visibilité qui devient purement offensante et scandaleuse.

Combien de temps les Français se laisseront-ils faire ?

Je prie pour que le cardinal Barbarin, dont on sait que la santé est fragile, traverse cette épreuve dans la paix ; je prie également pour la France, pour que les véritables appartenances et intentions des hommes et des femmes qui se sont emparés de ses institutions et de son gouvernement apparaissent enfin au grand jour et aux yeux de tous, et que son peuple retrouve la lucidité, la foi et la raison. Je prie pour que les prétendus honnêtes gens qui trainent le cardinal Barbarin en justice fassent preuve de la même prétendue vertu lorsqu’ils devront affronter des imams pour des cas qui seront certainement autrement plus graves que ceux reprochés au cardinal, et qui ne manqueront pas d’éclater. Je crains qu’alors il sera hélas trop tard.

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01:33 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cardinal barbarin, lyon, pédophilie, république | | |

dimanche, 24 septembre 2017

De la laicité

Les ennemis du Christ ont besoin de l'Islam en raison de l'image corrompue que cette théocratie entretient de Dieu parmi les hommes, de la confusion qu'elle y jette et qui sert, croient-ils, leurs intérêts. Mais ils le redoutent comme tout un chacun, lorsqu'il se radicalise. Voilà pourquoi ils sont partagés entre islamophilie et islamophobie selon que l'instrumentalisation qu'ils font de l'Islam sert leur stratégie de déchristianisation du monde ou soudainement échappe à leur contrôle.
 
Un chrétien n'aura jamais ce rapport ambivalent à l'Islam car il ne peut être en vérité ni islamophobe, ni islamophile. Il sait que cette religion est hostile au Christ et méconnait la charité, comme il connait l'aveuglement de l'athéisme, toutes les erreurs de jugement et tout le fanatisme dont ce dernier est toujours capable. Il ne se berce donc plus d'aucune illusion quant à l'un et l'autre frères jumeaux et se maintient sauf de leur ignorance commune du Christ, en demeurant précisément sur cette rive où le garde sa prière, et en rendant à chacun ce qui leur appartient respectivement : A l'empire ce qui est politique et idéologie, et à Dieu ce qui est sacrifice, amour, parole et charité.
Un chrétien seul peut être ainsi, comme l'Histoire nous le rappelle, véritablement laïc.
 
 

07:14 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : laïcité, islam, christianisme, république, france | | |

mardi, 27 juin 2017

Dans la Macronie des bobos parvenus, la véritable opposition en marche


21:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : louis xx, kremlin, république, monarchie, moscou | | |

samedi, 22 avril 2017

Elections : Ecce Homo

Leur Constitution appelle donc tous les Français aux urnes demain.

Une première chose à faire est de se demander dans quelle estime on tient soi-même cette constitution qui, après le Référendum de 1962, institua le suffrage universel.  Ce dernier est une belle idée en apparence. Il donne à chacun / chacune la liberté de choisir son candidat. Ce qui permet, par un tour de passe-passe qu’on appelle démocratique, de laisser croire que « le peuple est souverain », ce qui est bien souvent discutable et permet à petite oligarchie d’arracher ainsi son consentement pour mieux régner sur lui.

Le Christ Lui-même consentit à révéler aux hommes le paradoxe de toute royauté artificielle, au cours d’un épisode terrifiant : alors qu’il a toujours refusé le titre de roi terrestre qu’on voulut lui donner, au point de fuir à maintes reprises l’empressement des foules, Jésus est présenté à Pilate après la flagellation, revêtu d’attributs royaux dérisoires : la couronne d’épines et le manteau de pourpre, dont les soldats l’ont ironiquement paré.

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 Si l’on considère bien qu’il ne fait rien [étant le Verbe  –   c’est à dire la connaissance que le Père a de Lui-même] qui échappe à Sa volonté,  Il nous montre ainsi à quel point, du point de vue de Dieu, toute domination décidée en réalité contre Lui, tout régime politique terrestre, toute église, tout empire auto-proclamés au nom de principes souverains qui ne seraient pas l’application stricte de son Évangile, peuvent en réalité être détournés jusqu’à consacrer un roi aussi carnavalesque que ridicule, du point de vue du peuple contraint de le respecter. La seule royauté, celle de la Charité, se conquierant en effet par la Croix, le seul Elu (oint) véritable, c'est le Christ.

Si, malgré les efforts de quelques saints, papes et rois ont en partie échoué par orgueil et luxure à gouverner les peuples dans un esprit purement évangélique, on peut légitimement se demander si le suffrage universel, qui fait mine d’aller dans le sens de la fraternité mais, en réalité, la parodie pour mieux la détourner, n’est pas la forme la plus aboutie de la perversion du Bien par le Mal. Car une élection aboutissant au gouvernement d’un pitre contraint de devenir bourreau s’il ne veut pas être sacrifié lui-même ne pêche-t-elle pas contre l’Intelligence ?  Et, pour aller au bout du raisonnement, contre le Verbe, c’est à dire contre le Fils Lui-même, qui ne se sera jamais autant abaissé par amour des hommes que dans cet épisode exceptionnel de l’Ecce homo.

La royauté céleste, en effet, avant de commencer son chemin de croix, y débusque la vanité, la fausseté et pour tout dire le ridicule de toutes les aliénations politiques, judiciaires ou religieuses terrestres entreprises par l’homme contre l’homme, dans l’ignorance ou le mépris de la Justice et de la Charité... De péchés contre le Père en péchés contre le Fils et le prochain, l'humanité est décidément fort pécheresse et semble même n’être capable de progresser que dans le mal.

Revenons à la Constitution : Quel que soit votre candidat demain, il (ou elle) ne sera que celui ou celle que vous jugerez le moins bouffon des onze.  On s’en console, me direz-vous, en se disant que son règne, au contraire de celui de Dieu « qui n’aura pas de fin » sera lui, fort heureusement, éphémère.  La royauté du Christ, si vous êtes chrétien, est pour vous une royauté céleste. A l’heure du choix (ou du non choix) il faudra vous souvenir que le seul péché qui ne nous sera pas pardonné, ni dans ce monde ni dans l'autre, sera, dit le Christ, celui contre l’Esprit Saint.

12:27 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : élections, suffrage universel, christ, évangile, république, royauté | | |

dimanche, 09 avril 2017

Les rameaux de la République

Cette entrée à Jérusalem sur une ânesse, le peuple juif, encore impressionné par la reviviscence de Lazare, la confond avec un moment de liesse en battant le sol de rameaux, et ne se doute pas qu’elle correspond à une entrée en Passion, dont la violence extrême marquera les siècles en lui révélant la source de son péché et en le marquant d’un sceau indélébile. Car c’est la vérité d’un repentir que le Père attendait de chacun de ses membres en ordonnant ainsi le sacrifice de ce Fils qui est Un avec Lui, la simple vérité du repentir et non pas le seul remords ou la soudaine bonne volonté.  Membre par membre, ce peuple devait offrir à la Trinité son péché le plus intime contre le Père, le plus injuste devant le fils, le plus consentant devant l’Esprit.

Or cette entrée dans la Passion correspond cette année en France avec une entrée dans une parodie d’élection ; pas de quoi se réjouir ni de battre au sol des rameaux : la France ne se doute pas que les temps de violence extrême dans lesquels elle entre sont aussi ceux de sa Passion, qui lui révélera aussi l’étendue de son péché. Car c’est bien aussi la vérité d’un repentir que le Père attend de chacun de ses membres en ordonnant la continuité de son abaissement politique à travers la mascarade des urnes. Membre par membre, ce peuple, qui oublia collectivement son baptême dans l’ivresse du blasphème républicain, devra subir sans aucun doute de multiples outrages et de multiples humiliations, jusqu’à offrir au Père la confession de son plus vain orgueil, au Fils celle de son plus veule abandon, à l’Esprit celle de sa plus vive  erreur.

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08:07 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : rameaux, christ, jérusalem, france, élections, présidentielles, république | | |

vendredi, 15 juillet 2016

La religion qui ne dit pas son nom

En réaction aux attentats islamistes de plus en plus fréquents, de plus en plus meurtriers, l’espace public s’emplit d'un rite qu’on pourrait appeler civique, rite auquel la prière des rues si décriée des Musulmans n’a rien à envier en termes d’occupation des lieux : la création de mémoriaux improvisés, à la mémoire des victimes. L’allégorie de la République, sur la place parisienne du même nom, a ainsi été transformée pendant plusieurs mois en un véritable sanctuaire, avec des autels, des bougies, des fleurs et des lettres d’anonymes déposés devant elle comme devant une divinité. On a vu la même chose à Bruxelles, et dans tous les lieux où se sont manifestées « la terreur » et « la haine », termes employés pour ne pas nommer les soldats du Jihad, enfants du Coran fanatisés. Nul doute que la promenade des Anglais niçoise, transformée pour l’instant en scène de crime, va bientôt connaître le même traitement. L'élévation de ces chapelles improvisés qui écartent toute forme traditionnelle de transcendance et de sacré a commencé à New York, sur son tristement fameux Ground Zero, après l’effondrement des deux tours du World Trade Center. Quoi de condamnable, se dit-on a priori, à manifester en commun une émotion légitime devant ces meurtres de masse aussi insoutenables que délirants ?

Rien en effet, sauf que la propagation du phénomène et son instauration dans l’esprit des gens finit par interroger. D’attentat en attentat, et bien qu’il existât des lieux religieux consacrés au recueillement, au deuil et au culte des morts, l’habitude est prise, comme celle des #prayfor, #jesuis, drapeaux en berne, bâtiments tricolores et autres concours de caricature sur twitter. Non seulement prise, mais exaltée par les médias qui y voient un « mode de résistance au terrorisme », pour reprendre leurs éléments de langage douteux. C’est très étrange, oui, ces autels partout improvisés, ces manifestations spectaculaires quand les églises historiques de France demeurent en partie désertées, et qu’on ne cesse de nous entretenir de la nécessité citoyenne de bâtir des mosquées, des centres de la culture musulmane (1), d’accepter » le vivre ensemble ». Très.

L’information relayée par ces médias se borne à la mise en scène en boucle de l’émotionnel, mise en scène initiée le plus souvent par les réseaux sociaux  (jamais de débats théologiques posant la question du statut de la violence dans le Coran, géopolitiques s’interrogeant sur l’action de la France et des USA au Moyen Orient depuis une dizaine d’années, stratégiques sur le statut de l’Europe actuelle en pleine crise économique et politique, du rôle de la finance internationale dans la vente des armes). Quant aux dirigeants occidentaux, ils paraissent si bien s’accommoder de cette forme de culte inédite sur les trottoirs, les places, les devantures de magasins, qu’on finit par se demander à qui profite cette mise à l’écart du rationnel et cette mise à disposition de l’espace public à l’exaltation du sentiment, lesquels ne rencontrent leur pareil (en versus positif) que durant les grands tournois sportifs ; et lorsqu’on voit tous les dirigeants politiques de la planète se prêter à cette religiosité et en encourager tous les rites (2), on finit par se demander si ces gouvernants de villes et d’états n’appellent pas de leurs vœux la fabrication de cette « théologie civile » à l'usage de citoyens déchristianisés, pour en devenir au nom de la Démocratie, des Droits de l’homme et de leur globalisation les intransigeants évêques et les sourcilleux cardinaux, bref, des dirigeants [monarques ?] absolus.

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L’empire romain possédait ainsi ses divinités politiques, dont saint Augustin démontra magnifiquement l’incompétence, la vacuité et l’imposture au IVe siècle. On lit dans le livre VII, chapitre 33, de La Cité de Dieu que ces dieux choisis ne sont que des démons très impurs qui « mettent à profit des âmes défuntes ou, sous l’apparence de créatures de ce monde, désirent se faire prendre pour des dieux et, dans leur orgueilleuse impudeur, se délectent d’honneurs prétendus divins, mais en fait criminels et ignominieux (…) L’homme, continue le saint, se libère de leur souveraineté barbare et sacrilège lorsqu’il place sa foi en Celui qui, pour le relever, lui a fourni l’exemple d’une humilité aussi grande que l’orgueil des démons, cause de leur chute.»

L’inconscience et le déboussolement des Occidentaux devant la radicalisation inévitable de l’Islam [on entend peu de penseurs s’en prendre à la matrice idéologique même du Coran, et qui n’est rien moins que l’anéantissement de tout ce qui n’est pas lui], l’abandon par ces mêmes Occidentaux de leurs autels, livrés par centaines dans les campagnes aux vols [le nombre de pillages d’églises va grandissant dans l’indifférence générale des baptisés], l’usure même du divertissement libéral [la mayonnaise de l’euro et son patriotisme de pacotille qui l’accompagna], l'indigence intellectuelle du concept même de laïcité [ne parlons pas de ses représentants !] ainsi que l’inévitable achèvement du calendrier consumériste qui se profile à l’horizon, tout cela ne plaide pas pour un futur très heureux : Grâce à l'incompétence et au cynisme de nos politiques, nous nous trouvons, à n’en pas douter, à la veille d’événements extrêmement graves et meurtriers. Pourtant, l’espérance doit nous demeurer vive et chevillée au cœur : « Bien des grands paradigmes de référence qui sont à la base de la civilisation européenne, ont leurs racines les plus profondes dans la foi trinitaire, rappelait au début de ce siècle le pape Jean Paul II. Cette dernière porte en elle une extraordinaire puissance spirituelle, culturelle et éthique, capable, entre autres, d'éclairer aussi certaines grandes questions qui se posent aujourd'hui en Europe, telles que la désagrégation sociale et la perte d'une référence qui donne un sens à la vie et à l'histoire.» Et plus loin, il rajoutait : « Il faut être conscient, entre autres, de la divergence notable entre la culture européenne, qui a de profondes racines chrétiennes, et la pensée musulmane. » (3)

« Prends en gré ma supplication, comme une immense clameur, pour que mes paroles soient de plus en plus dignes d'être exaucées de Toi, donne intensité et persévérance à ma prière. (…) Puisque Ta miséricorde est immense et que mon péché est grand, aie pitié de moi grandement, aussi grandement que l'est Ta miséricorde, alors je pourrai chanter tes louanges en contemplant ton nom, qui est Seigneur. Je Te bénirai d'une bénédiction qui durera aussi longtemps que les siècles, je Te louerai par la louange en ce monde et en l'autre » Ainsi priait Bruno de Cologne, dit aussi le Chartreux, en ce onzième siècle fondateur qui nous parait si éloigné, et avec lequel pourtant nos cœurs peuvent entrer en si belle résonance : « Je crois particulièrement, concluait-il en son Credo, que ce qui est consacré sur l'autel est le vrai Corps, la vraie Chair et le vrai Sang de notre Seigneur Jésus-Christ, que nous recevons pour la rémission de nos péchés, dans l´espérance du salut éternel. » (4)

 

[1] Comme celui de Lyon dans lequel Laurent Wauquiez a légitimement refusé d'investir l'argent de la région, mais que Gérard Collomb défend mordicus. 

[2] On se souvient du recueillement nocturne du président Obama, en compagnie de la maire de Paris et du ridicule président français, le 30 novembre 2015

[3] Jean Paul II, Ecclesia in Europa, 2003

[4] Profession de Foi solennelle de Saint Bruno le Chartreux (1030-1101), fondateur de l'ordre des Chartreux, à l'heure de sa mort le 6 octobre 1101 prononcée devant tous ses Frères réunis de l´ermitage Santa Maria de la Torre de Calabre en Italie.

 

mercredi, 17 février 2016

Roi & bouffon à la fois

Quel est le pire, le détournement de fonds ou le détournement de sens ? On touche là au rapport étroit que le politique, surtout en démocratie où le pouvoir est l’objet d’une incessante conquête, nourrit avec la falsification de plus en plus visible des signes. Mon intime conviction est qu’il vaut encore mieux détourner de l’argent que le sens des mots, le second détournement demeurant plus pervers que le premier et faisant plus de dégâts sur le long terme.

Dans la démocratie spectaculaire où tout est inversé, le plus corrompu étant toujours celui qui finalement emporte la mise, il est donc mécanique que, d’un président à l’autre, le mal s’aggrave : j’aurai ainsi vu la cinquième république dégringoler de De Gaulle en Mitterrand, de Giscard en Sarkozy, pour venir s’échouer sous ce terrible masque hollandais  mortifère, où elle est entrée depuis quatre ans en phase terminale.

 S’il fallait une preuve de plus que la France s’est auto-dissoute dans cette parodie démocratique, le visage historique comme écrabouillée entre deux enclumes par deux partis qui ne sont plus que des machines électorales vides de tout autre sens, regardez les primaires, concept importé comme tant d’autres poisons des USA par la gauche, et repris par une droite qui ne sait plus que bêler. Les mois qui viennent seront des mois détestables durant lesquels de pseudo-débats portés par de fausses valeurs infecteront les esprits. Il n’en sortira rien, sinon l’impression finale de participer à une mascarade électorale – si les événements nous laissent aller jusque là.

 Il y a là-dedans comme un relent biblique de la recherche utopique du Juste au sein du peuple corrompu. Sauf que dans la société post moderne athée, ce juste qui ne peut être que sur-joué ou sous-joué, c’est selon, est impuissant à représenter son peuple. Un clown dans tous les cas. On voit alors  le roi se condamner à devenir son propre bouffon, et ce d’autant plus vite que le jeu pervers de la transparence le met en lumière. La démocratie ainsi menée nous condamne donc au deuil de notre propre grandeur, et il est vain de s’en étonner ou de s’en plaindre davantage : dans son magnifique testament Louis XVI, le dernier roi chrétien de notre pays, écrivait :

«  Je recommande à mon fils, s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’éprouve. Qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement, étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. »

A méditer à l'Elysée, Matignon, et aux sièges de tant de ministères squattés par des Macron, Azoulay et autres Placé...

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première page du testament de Louis XVI

13:41 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : france, politique, république, démocratie, monarchie, louis xvi | | |

mardi, 09 février 2016

Déchéance ...

La déchéance ?  Tout le monde s’en balance bien, j’ai l’impression ! Hormis les professionnels du politique, bien sûr, qui y ont vu, à gauche comme à droite, une manière bienvenue de couper l’herbe sous le pied du front national au moyen d’un thème porteur, comme ils croient. Il a fait flop, leur thème porteur, tant l’homme de la rue a l’air de s’en tamponner ! Flop ! A juste titre…

Les attentats parisiens sont déjà loin de nous. Pourtant, « les risques sont encore plus importants qu’en novembre », assure le Premier Ministre, tandis que sa franco-marocaine subalterne lance une opération pour démonter, lâche-t-elle, «les théories du complot » auprès des jeunes. Les singes savants veulent des ouistitis dociles. Blabla généralisé, dilution de la réflexion dans le consensus maternant, extension du domaine de la non-lutte et du non-événement.  Tel ce logo projeté sur l’arc de triomphe, pour la candidature de Paris aux Jeux Olympiques 2024. Du vent.

Les événements de novembre auraient pu être l’occasion de sortir par le haut du marasme économique et culturel dans lequel la France se trouve plongée. D’ouvrir, par exemple, une vraie réflexion théologique sur les différences fondamentales entre l’Islam et le Christianisme, plutôt que d’échanger vainement des lieux communs sur la laïcité et le vivre ensemble, nerfs d’une propagande socialiste morte et sans pertinence dans le monde qui vient. De lancer des pistes sur la place du travail dans l’acquisition de l’autonomie et la citoyenneté plutôt que de se cramponner à un modèle sociétal figé,  moribond. D’amorcer même un débat sur la représentation politique et son rôle exact dans une économie mondialisée, pourquoi pas ?

Mais au lieu de cela, encéphalogramme plat, remise en cause inexistante, esprit critique au point mort… Rien. Des mollusques. Des momies.

En plein auto-sacramental, l’Etat constitutionnalise l’état d’urgence, et son idiot de chef envisage un remaniement gouvernemental… comme si telle était la solution face à la violence du monde et des idées…

Un gouvernement !

Cet Etat crapoteux et crapuleux représenté par des cadavres en costumes me répugne, et ça me dégoutte de payer, pour lui, des impôts. Elle se situe là, la déchéance, dans cette représentation qui n’en est plus une d’un peuple qui a la tête ailleurs, entre les petits écrasés par des problèmes de survie, des grands qui s’en fichent, et des moyens, comme nous, qui trimons entre, pour rien. Rien. C’est une déchéance culturelle, intellectuelle, spirituelle, et ça ne se règlera pas avec des bulletins de vote, puisque c’est du vote qu’est venue la déchéance…

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