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mercredi, 17 février 2016

Roi & bouffon à la fois

Quel est le pire, le détournement de fonds ou le détournement de sens ? On touche là au rapport étroit que le politique, surtout en démocratie où le pouvoir est l’objet d’une incessante conquête, nourrit avec la falsification de plus en plus visible des signes. Mon intime conviction est qu’il vaut encore mieux détourner de l’argent que le sens des mots, le second détournement demeurant plus pervers que le premier et faisant plus de dégâts sur le long terme.

Dans la démocratie spectaculaire où tout est inversé, le plus corrompu étant toujours celui qui finalement emporte la mise, il est donc mécanique que, d’un président à l’autre, le mal s’aggrave : j’aurai ainsi vu la cinquième république dégringoler de De Gaulle en Mitterrand, de Giscard en Sarkozy, pour venir s’échouer sous ce terrible masque hollandais  mortifère, où elle est entrée depuis quatre ans en phase terminale.

 S’il fallait une preuve de plus que la France s’est auto-dissoute dans cette parodie démocratique, le visage historique comme écrabouillée entre deux enclumes par deux partis qui ne sont plus que des machines électorales vides de tout autre sens, regardez les primaires, concept importé comme tant d’autres poisons des USA par la gauche, et repris par une droite qui ne sait plus que bêler. Les mois qui viennent seront des mois détestables durant lesquels de pseudo-débats portés par de fausses valeurs infecteront les esprits. Il n’en sortira rien, sinon l’impression finale de participer à une mascarade électorale – si les événements nous laissent aller jusque là.

 Il y a là-dedans comme un relent biblique de la recherche utopique du Juste au sein du peuple corrompu. Sauf que dans la société post moderne athée, ce juste qui ne peut être que sur-joué ou sous-joué, c’est selon, est impuissant à représenter son peuple. Un clown dans tous les cas. On voit alors  le roi se condamner à devenir son propre bouffon, et ce d’autant plus vite que le jeu pervers de la transparence le met en lumière. La démocratie ainsi menée nous condamne donc au deuil de notre propre grandeur, et il est vain de s’en étonner ou de s’en plaindre davantage : dans son magnifique testament Louis XVI, le dernier roi chrétien de notre pays, écrivait :

«  Je recommande à mon fils, s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’éprouve. Qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement, étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. »

A méditer à l'Elysée, Matignon, et aux sièges de tant de ministères squattés par des Macron, Azoulay et autres Placé...

france,politique

première page du testament de Louis XVI

13:41 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : france, politique, république, démocratie, monarchie, louis xvi | | |

Commentaires

Louis XIV écrivait de belles choses pour l'éducation du Dauphin.... mais je ne suis pas certaine qu'il était très soucieux du bien être de ses sujets. Trop de guerres, trop d'argent dépensé pour le faste.... Quand à la religion, certes, il était chrétien, et pieux, mais surtout à la fin de sa vie. Sinon, Hollande avec ses "gourgandines" fait "petit joueur" comparé au roi soleil et ses innombrables maitresses.

Écrit par : Julie | dimanche, 21 février 2016

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