dimanche, 24 septembre 2017
De la laicité
Les ennemis du Christ ont besoin de l'Islam en raison de l'image corrompue que cette théocratie entretient de Dieu parmi les hommes, de la confusion qu'elle y jette et qui sert, croient-ils, leurs intérêts. Mais ils le redoutent comme tout un chacun, lorsqu'il se radicalise. Voilà pourquoi ils sont partagés entre islamophilie et islamophobie selon que l'instrumentalisation qu'ils font de l'Islam sert leur stratégie de déchristianisation du monde ou soudainement échappe à leur contrôle.
Un chrétien n'aura jamais ce rapport ambivalent à l'Islam car il ne peut être en vérité ni islamophobe, ni islamophile. Il sait que cette religion est hostile au Christ et méconnait la charité, comme il connait l'aveuglement de l'athéisme, toutes les erreurs de jugement et tout le fanatisme dont ce dernier est toujours capable. Il ne se berce donc plus d'aucune illusion quant à l'un et l'autre frères jumeaux et se maintient sauf de leur ignorance commune du Christ, en demeurant précisément sur cette rive où le garde sa prière, et en rendant à chacun ce qui leur appartient respectivement : A l'empire ce qui est politique et idéologie, et à Dieu ce qui est sacrifice, amour, parole et charité.
Un chrétien seul peut être ainsi, comme l'Histoire nous le rappelle, véritablement laïc.
07:14 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : laïcité, islam, christianisme, république, france |
Commentaires
Il y a longtemps que je ne suis venue ici parler avec vous, parce que je ne sais pas parler avec un croyant. Je peux (essayer de) parler avec un homme, avec un lecteur de Béraud, avec un amoureux de la forêt de Bialowieza, encore que cette dernière, à part de petites connaissances livresques... :)
Je profite de l'occasion qui m'est donnée par le titre de votre billet, pour revenir sur ce site de Solko que j'aimais beaucoup.
"De la laïcité", dites-vous.
La laïcité est, me semble-t-il, la condition de la liberté. De la liberté de conscience. Dont la seule limite est le droit commun.
Le régime de laïcité (qui ne peut s'entendre que dans une république démocratique) réalise trois propositions :
1. Personne n'est tenu d'avoir une religion plutôt qu'une autre.
2. Personne n'est tenu d'avoir une religion plutôt qu'aucune.
3. Personne n'est tenu de n'avoir aucune religion.
Ce concept politique, ce principe constitutionnel français, crée un espace "a priori" qui se présente comme la condition de possibilité de ces trois propositions et qui élargit le champ de la liberté à ce qui n'est pas nécessairement présent hic et nunc.
La notion d'appartenance préalable est étrangère à la laïcité, elle n'en a pas besoin. Mais elle ne la rend pas impossible ni ne la persécute.
La laïcité est profondément libératrice en ce qu'elle proclame un devoir d'aveuglement touchant les appartenances particulières. UN DEVOIR D'AVEUGLEMENT POUR LA PUISSANCE PUBLIQUE, S'ENTEND.
Pour tout ce qui n'est pas la puissance publique (et ce qui la représente), c'est la LIBERTÉ DE CONSCIENCE, dans le respect du droit commun.
La laïcité est une idée à la fois simple et difficile. C'est, je pense, une belle idée.
Je vous assure de toute mon amitié, cher Roland.
Écrit par : Michèle | mardi, 03 octobre 2017
Je vous assure également de toute la mienne, bien entendu.
Écrit par : solko | samedi, 07 octobre 2017
Écrit par : Julie | mardi, 10 octobre 2017
Écrit par : solko | mardi, 10 octobre 2017
Écrit par : Julie | mardi, 10 octobre 2017
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