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mardi, 09 février 2016

Déchéance ...

La déchéance ?  Tout le monde s’en balance bien, j’ai l’impression ! Hormis les professionnels du politique, bien sûr, qui y ont vu, à gauche comme à droite, une manière bienvenue de couper l’herbe sous le pied du front national au moyen d’un thème porteur, comme ils croient. Il a fait flop, leur thème porteur, tant l’homme de la rue a l’air de s’en tamponner ! Flop ! A juste titre…

Les attentats parisiens sont déjà loin de nous. Pourtant, « les risques sont encore plus importants qu’en novembre », assure le Premier Ministre, tandis que sa franco-marocaine subalterne lance une opération pour démonter, lâche-t-elle, «les théories du complot » auprès des jeunes. Les singes savants veulent des ouistitis dociles. Blabla généralisé, dilution de la réflexion dans le consensus maternant, extension du domaine de la non-lutte et du non-événement.  Tel ce logo projeté sur l’arc de triomphe, pour la candidature de Paris aux Jeux Olympiques 2024. Du vent.

Les événements de novembre auraient pu être l’occasion de sortir par le haut du marasme économique et culturel dans lequel la France se trouve plongée. D’ouvrir, par exemple, une vraie réflexion théologique sur les différences fondamentales entre l’Islam et le Christianisme, plutôt que d’échanger vainement des lieux communs sur la laïcité et le vivre ensemble, nerfs d’une propagande socialiste morte et sans pertinence dans le monde qui vient. De lancer des pistes sur la place du travail dans l’acquisition de l’autonomie et la citoyenneté plutôt que de se cramponner à un modèle sociétal figé,  moribond. D’amorcer même un débat sur la représentation politique et son rôle exact dans une économie mondialisée, pourquoi pas ?

Mais au lieu de cela, encéphalogramme plat, remise en cause inexistante, esprit critique au point mort… Rien. Des mollusques. Des momies.

En plein auto-sacramental, l’Etat constitutionnalise l’état d’urgence, et son idiot de chef envisage un remaniement gouvernemental… comme si telle était la solution face à la violence du monde et des idées…

Un gouvernement !

Cet Etat crapoteux et crapuleux représenté par des cadavres en costumes me répugne, et ça me dégoutte de payer, pour lui, des impôts. Elle se situe là, la déchéance, dans cette représentation qui n’en est plus une d’un peuple qui a la tête ailleurs, entre les petits écrasés par des problèmes de survie, des grands qui s’en fichent, et des moyens, comme nous, qui trimons entre, pour rien. Rien. C’est une déchéance culturelle, intellectuelle, spirituelle, et ça ne se règlera pas avec des bulletins de vote, puisque c’est du vote qu’est venue la déchéance…

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Commentaires

"et ça ne se règlera pas avec des bulletins de vote, puisque c’est du vote qu’est venue la déchéance…"

Enfin !:)))

Écrit par : bertrand | mercredi, 10 février 2016

Que proposez-vous alors, Solko... et Bertrand ?

Écrit par : Michèle | dimanche, 14 février 2016

Pour ma part, je me situe dans ce billet bien plus sur le mode du constat que sur celui de la proposition. Il est clair que la faillite de la France, tant économique que culturelle, religieuse et intellectuelle, est due à ses élus, à tous les étages.Et que sans le vote, ils n'auraient pas été à ces places.
Si je me réfère à un domaine que je connais, celui de l'Éducation Nationale, je ne vois pas comment endiguer le mal - à moins de tout casser - avec des gens qui sont en poste pour des décennies et qui sont formés, dressés même, pour continuer à tout laisser filer...
« Ne vous modelez pas sur ce monde-ci, mais transformez-vous en remodelant votre esprit » Pour l'instant, j'entends plus de sagesse du côté de Saint Paul que du côté des intellectuels (!) et des politiques (!!) de notre malheureux pays. Je ne m'illusionne pas pour autant : l'Église est, elle aussi, dans un triste état. Dieu merci, je conserve malgré tout l'espérance et la foi.

Écrit par : solko | dimanche, 14 février 2016

Michèle,

Ce que je proposerais ? Avec un s immense à cette conjugaison !
Que ces crétins d'électeurs cessent de se rendre aux urnes comme se rendent les veaux à l'abattoir, comme s'alignent les soldats à la trompette.
Qu'ils refusent ainsi, par un acte véritable et volontaire, toute légitimité à ceux qui se proposent de parler en leur nom et dont la seule passion est de leur bouffer la laine sur le dos, les uns après les autres...
Ces bandits, valets d'un système bestial, ont raison de se conduire comme ils se conduisent : on leur a donné pour cela droit et carte blanche, ils ne sont pas là par la vertu des armes ou d'un coup d’État, alors chialer sur leurs exactions revient à chialer sur sa propre bêtise, en faisant mine de s'en dédouaner, en la reportant sur celui qui a émis un vote contraire.
Car que ce soit Pierre, Paul ou Jacques qui soit au pinacle porté par les urnes, faut-il être d'une intelligence hors du commun, d'un sens critique des plus pointus pour savoir que la trahison est au bout ?
Imagine alors 98 pour cent d'abstention au bal de leur vampirisme... Sans tuerie, sans violence - la mort volontairement donnée me dégoûte et m'épouvante, même à mes pires ennemis - la révolution est ouverte et les citoyens, par affinités, par conscience,par goût, par loyauté, par envie de créer la Cité, par amitié et par amour, peuvent prendre leurs destins ( au pluriel) en mains en s'élisant eux-mêmes, révocables à tout instant, au moindre manquement à l'intérêt commun.
Utopie ? Foutaises ? Dans un monde qui a tué les utopies au profit d'un rationalisme assassin, une utopie est toujours plus saine que le stationnement résigné dans la fange républicaine, bâtie, faut-il le rappeler ? sur le crime, le génocide, le sang, les décapitations en masse, l'usurpation et le mensonge. N'en serait-il dès lors réalisé qu'un seul pour cent, de cette utopie, que déjà le monde serait un peu moins nauséabond et que les hommes auraient fait un pas menu vers eux-mêmes.
Tant que les gens accepteront de se rendre aux urnes, de jouer le jeu avec des dés pipés, aucun espoir de voir , nulle part, jamais, la joie souveraine.

Moi, je ne crois pas aux paradis célestes, à mon grand dam, d'ailleurs.
C'est ainsi. On n'ouvre pas de telles portes sans y emmener la totalité de son être
Je voudrais d'ailleurs qu'on inscrive sur ma tombe :
" Ce n'est pas moi qui suis au Paradis.. Mais Vous qui lisez en ce moment ma pierre".
C'est pourquoi je ne puis espérer et désespérer que des hommes.
Elle est là, mon utopie à moi...

Écrit par : bertrand | lundi, 15 février 2016

Merci à tous les deux de votre réponse.

Je continue de vivre, décliner et mettre en pratique mes convictions parce que je ne sais pas faire autrement :)

Avec mon amitié vive

Écrit par : Michèle | dimanche, 21 février 2016

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