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lundi, 24 avril 2017

2017, le coup d’Etat

Comme pour répondre à la réflexion de bon sens d'une dame que j'entendais dire, lors d'un micro trottoir :"moi, je ne peux pas voter pour cet homme, je ne le connais pas, je ne sais pas d'où il sort"  Je relaye, en attendant une analyse plus personnelle du "montage Macron", cet article particulièrement édifiant, trouvé sur Investig'action 

 

« Une étude un peu approfondie de l’Histoire nous laisse deviner qu’en toute occasion les vraies forces dirigeantes ont à se tenir dans l’ombre des représentants qu’elles se sont choisies, ne pouvant se risquer à s’exposer aux fluctuations événementielles, sous peine de se voir un jour dépossédées de leur puissance ».

                                                                                                                        Louis Calaferte.

AVERTISSEMENT :

Les informations qui ont été utilisées pour cette analyse ont été recoupées et vérifiées conformément aux principes de la charte journalistique de Munich. Elles ont pour origine des articles de presse, interviews télé, images et ouvrages dont les auteurs sont connus et reconnus pour la fiabilité de leurs recherches. Il serait trop long de les énumérer ici. Loin de tout name-droping, vous trouverez en fin de publication les références. Mais tout est vérifiable. Attention, cependant aux sites complotistes, confusionnistes où d’extrême droite. Assurez vous que les sites que vous consultez soient reconnus pour le sérieux de leurs publications. Préférez les sites de recherches universitaires. A ceux qui disent que cet article est complotiste, il s’agit, tout simplement, d’un propos irresponsable qui a pour objectif de discréditer toutes critiques à l’égard de pratiques qui mettent en danger la démocratie. Mais plus grave encore cela permet de les avaliser. Il est urgent de cesser ce genre d’accusation un peu simpliste et de poser les vraies questions. En l’occurence a-t-on oui ou non utilisé l’appareil d’État à des fins de stratégies politiques? Les relais d’influence sont -ils réels ? Les media et les instituts de sondage sont ils indépendants? etc. Ce sont les questions centrales du débat.

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23:06 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : macron, jouyet, hollande | | |

mardi, 06 décembre 2016

Cazeneuve : le pire du quinquennat reste à venir.

Cazeneuve aux affaires européennes, ce fut le premier reniement de campagne du Moi président, avec l’acceptation du traité budgétaire européen. C’est lui qui eut la lourde tâche de faire avaler cette première couleuvre aux parlementaires socialistes qui deviendront des « frondeurs ».   Bilan négatif.

Cazeneuve au Budget, remplaçant au pied levé Cahuzac, ce fut les augmentations d’impôts qu’on appela fort justement « matraquage fiscal ».  Ce fut aussi l’enterrement d’une autre promesse de campagne du Moi Président avec la légitimation du trading à haute fréquence. Bilan catastrophique.

Cazeneuve à l’Intérieur, ce fut la mort de Rémi Fraisse, onze attentats islamistes et 250 morts sur le sol, Viry-Châtillon, les manifestations policières dans la rue. Bilan tragique.

Cazeneuve, d’un air sérieux (et, disent certains, rassurant) de croque mort caustique et d’un ton grave (et disent certains, pédagogique, d’instituteur de la troisième République, ne fit jamais que parler en bon frère. C’est cela, semble-t-il, qu’en Hollandie, on appelle « le sens de l’état ».

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La valse maçonnique de Matignon

Cazeneuve Premier Ministre, à présent. Même les mondanités de passation de pouvoir ont l'air surjouées, en papier glacé. Papier glaçant.Dans une France où les courtisans de tous bords s’écharpent pour s’installer à leur tour sur le siège d’un calife exsangue, une France en plein état d’urgence, avec 9 millions de pauvres et 4 millions de chômeurs, le pire reste sans aucun doute à venir. Autour du Moi Président ,qui n’est plus parait-il obsédé, en bon pervers narcissique, que de « l’image qu’il laissera dans l’Histoire » ( 1) ne demeurent que la poignée de fidèles incapables que ce Cazeneuve incarne sous son masque de cire. Les ennemis du pays l'ont dans leur viseur. Le pire reste à venir. Ce n’est pas jouer les Cassandre que le dire. Vous verrez…

 

  • Marieur d‘homosexuels ? Tête de turc de Léonarda ? Vaudevillesque conducteur de scooter ?  Président démissionnaire ? Fossoyeur de son propre camp ... Hollande, c'est l'embarras du choix.

18:08 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cazeneuve, hollande, socialisme, gouvernement, france, attentats | | |

mardi, 30 août 2016

Le sociopathe

Il faut, je crois, remonter à ce que les gens de gauche appellent « les heures sombres de l’histoire », (c’est à dire les années trente) pour rencontrer un tel amateurisme. La leçon à en tirer, c’est qu’un homme « normal »  ne peut assurer les fonctions de chef d’état sans conduire son pays au désastre. Quatre ans et tout ce que cet idiot trouve à dire dans une moue d'autosatisfaction vaudevillesque, c’est que c’est  dur de gouverner et qu’il n’a pas eu de bol. Surréaliste !  Voilà un olibrius qui pour des raisons différentes aura perdu je ne sais combien de ministres (de Cahuzac à Macron en passant par Montebourg, Dufflot, Fabius, Taubira, Hamon,) qui « gouverne » à présent le pays avec son ex et mère de ses enfants, quelques copains de promotion et deux ou trois francs-maçons coagulés au petit clan. Ce serait comique si c’était un épisode des Guignols, or c’est la réalité. On ne peut même pas se réjouir d ‘avoir eu raison avant tout le monde quand on pronostiquait qu’Hollande serait tout juste bon à faire un bon principal de collège ; n’est-il pas en train de transformer la société en cour de récréation, où chacun chacune prétend aux plus hautes charges, propose sa solution face à des questions aussi importantes que la théologie musulmane, l’Islam radical, la crise économique , la déstructuration complète du corps social ? Il est certain que dès le prochain attentat, personne ne parlera plus de Macron. Mais il n’y aura plus ni Euro ni JO pour apaiser les tensions et divertir les masses. Il y aura les primaires des uns et des autres, me direz-vous. De quoi rajouter du ridicule au ridicule. Du moi je au moi je. C'est quand, au fait, l’élection des délégués dans le préau ? La démocratie montre ses limites dans ce peuple infantilisé, dont la vie intellectuelle se borne à la tolérance à manifester face à l'Islam. Une question qu'on croyait réglée depuis lurette au si fier et si vain pays des Droits de l'Homme. Pas besoin d‘être grand clerc pour se dire que ça débouchera soit sur une guerre civile, soit sur une crise de régime. Ce qu’à l’étranger, certains ne verront pas d’un sale œil, hélas.

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21:26 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hollande, macron, démission, sociopathe, élections2017, présidentielles, élysée | | |

dimanche, 17 juillet 2016

La radicalisation spontanée

Ça a quelque chose de dément, cette posture du pouvoir en place, qui dit en même temps la vie doit reprendre et d’autres vies seront fauchées, on est en guerre et amusez-vous, ce sont des attentats islamistes mais l’Islam n’y est pour rien, il faut respecter les morts et les affaires doivent reprendre, etc, etc… Ce n’est même pas l’expérience déjà très déstabilisante de la double contrainte, mais une sorte de destruction du logos de l’intérieur, une plongée dans l’illogisme d’une absurdité totale. Le président, emmerdé sans doute du fiasco de sa politique en Syrie, affirme de son insupportable ton plan plan que ça peut arriver dans n’importe quel pays alors que la France ( et lui-même en ce jour de quatorze Juillet) est clairement visée et que cela n’arrive ni en Finlande, ni en Suisse, et qu’il le sait très bien. Les commanditaires de Daesh doivent jubiler de voir les images partout diffusées de ces gens « pris en charge par des cellules de crise » devant des montagnes de fleurs, quel aveu de faiblesse psychologique! Même si elle est compréhensible, pourquoi la diffuser si ostensiblement et en boucle. Que cherche-t-on à montrer ainsi ses faiblesses à l'ennemi ? à quand le prochain ? 

Je lisais un titre tout à l’heure : « les Français demandent de la fermeté à François Hollande… Mais demander de la fermeté à François Hollande, c’est comme demander de la fermeté à un potage de légumes. Il va vous dire qu’on doit, qu’il y a des règles, qu’il faut et qu’il condamne, puis il ressortira un pacte ou une boite à outils et passera encore trois mois à faire sa synthèse… Cet homme est un incapable. Comment a-t-il encore le culot de demander une unité nationale autour de tant de mou, de contradictions, d’illogisme et d’inaptitudes ?

Pendant ce temps, les radicalisations spontanées n'ont aucune raison de cesser, au contraire, devant tant de pagaille, nos sympathiques déséquilibrés auraient tort de se priver.

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23:23 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nice, france, attentats, hollande | | |

samedi, 16 juillet 2016

Mon pote Erdogan

François Hollande se réjouit au nom de la France de l’échec du coup d’état en Turquie. Cet individu, décidément, semble tout faire à l’envers. Est-il bête, vicieux, vicié ?  Voilà qu’un autocrate issu des Frères Musulmans, qui considère que l’Islam doit devenir – au besoin par la force – une religion mondiale, qui garde la nostalgie du sultanat ottoman réprime dans le sang un coup d’état pour le coup salvateur, et le pays des Droits de l’Homme applaudit !  Toute l’action d’Erdogan aura été de transformer peu à peu le sentiment nationaliste des Turcs en ressentiment islamiste avéré (car l’Islam, n’en déplaise aux musulmans dits modérés, ne peut être qu’un ressentiment).

Je cite ici Roland Hureaux haut fonctionnaire et essayiste : 

« Le projet ottoman de conquête de l’Europe a subi plusieurs coups d’arrêt : la bataille de Lépante contre les Espagnols (1571), les sièges de Vienne successifs (1521 et 1683). Au cours du XIXe siècle, les Turcs durent se retirer de la Grèce, puis des Balkans ; Erdogan pense venger son Prophète de deux manières : en entrant dans l’Union Européenne où son poids démographique de 80 millions d’habitants et la sidération de ses partenaires, que l’attitude de Angela Merkel anticipe, le mettraient vite en position hégémonique, en s’appuyant sur les communautés musulmanes immigrées présentes dans tous les pays d’Europe. On connaît sa fameuse déclaration de 1999 : « Les minarets seront nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées seront nos casernes et les croyants nos soldats. » L’envoi délibéré de plusieurs centaines de migrants musulmans vers l’Europe à partir de l’été 2015, s’inscrit dans cette stratégie. L’appel récent visant à détourner les communautés turques d’Europe du planning familial le confirme.

Erdogan rêve aussi de reprendre pied dans le monde arabe, à commencer par la Syrie voisine, où il aurait aimé installer un gouvernement islamiste proche de lui et pour cela renverser le régime « hérétique » (alaouite) de la famille Assad. Si le régime turc a encore l’apparence démocratique, il ne cesse de se durcir : une partie de l’état-major de l’armée, restée kémaliste, a été emprisonné.»

Cette image, tirée d’un papier du Huffington Post montre les bons démocrates turcs du pote Erdogan de François Hollande à l’œuvre contre les insurgés de cette nuit, restés des nationalistes kémalistes.

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Hollande raisonne contre la France. Hier, à la cathédrale Sainte Reparate de Nice, Sarkozy assistait à une messe célébrée en hommage aux victimes des islamistes. Les mêmes que ceux que la France soutient en Turquie. Hollande n’y était pas ; faut-il y voir une raison de cause à effet ?  Au soir de sa marche pour Charlie, qui se prétendait laïque, on l’avait vu pourtant avec une kippa sur la tête, accompagné de son petit chien, à la synagogue de Paris.

L’Amérique de Clinton et d’Obama, elle aussi, applaudit des deux mains au maintien d’Erdogan. De quoi me rendre sympathique Donald Trump, qui choisirait lui, en cas de conflit, une alliance avec l’orthodoxe Poutine.

J’appartiens à cette génération qui, rien qu’en levant le pouce, pouvait aller jusqu’en Inde. Un jour, le problème de l’Islam est apparu avec un certain Khomeiny, à laquelle la ridicule patrie des droits de l’homme avait ouvert sa porte. La route des Indes (et la liberté qui allait avec) a depuis été coupée. Le problème du monde libre, c’est l’Islam. Ceux qui ne l’ont pas encore compris, lisez le Coran pendant qu'il en est encore temps...

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21:09 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : erdogan, islamisme, nice, turquie, hollande, politique, france, christianisme | | |

vendredi, 04 décembre 2015

«RUN, HIDE, TELL»

Tout comme existent des consignes en cas d’incendie, en voici dorénavant en cas d’attentat : ce qui donne en français s’échapper, se cacher, alerter. Un tiercé qui nous vient d’Angleterre, avec cette affiche que le gouvernement envisage de placarder dans les mairies, préfectures, stades et autres lieux publics. Ça et le numéro vert, tout ce que leurs ministères peuvent pondre ! Léger, pour le moins, en matière de prévoyance ! Pendant ce temps, le ridicule président, à peine échappé des palais où on sauve la planète et de ses repas trois étoiles place des Vosges, va pavoiser sur le Charles de Gaulle, en compagnie de Jean-Yves le Drian, dont on rappelle accessoirement qu’il est candidat sur une liste des Régionales. C’est vrai que les militaires ont bien besoin de la présence de ces  deux imbéciles à bord. Mais sa cote de confiance était tombée si bas, qu’il se dit que quelques points à grapiller encore, s’il y a des électeurs que ça impressionne, c’est toujours bon à prendre.

Pendant ce temps, une autre courbe, celle du chômage, bondit de nouveau (1,2 % en octobre). Jacques Sapir a trouvé un titre évocateur au phénomène : « le drame silencieux ». 40 000 chômeurs en + dans la catégorie A, c’est, remarque-t-il, la hausse la plus importante depuis janvier 1996 ! Hollande a compris que la bataille était perdue de ce côté-là, alors, pépère surjoue du côté du « chef de guerre » et applique au mot près le programme exigé par Marine Le Pen depuis des années, de la fermeture des mosquées salafistes à la déchéance des binationaux et au rapprochement avec Poutine… Même une girouette aurait l’air calme à côté.

Pendant ce temps également, Daech publie tranquillement un pamphlet assassin contre l’école française, contenant un appel à tuer tous les professeurs et assistantes sociales de France qui incarnent à ses yeux la mauvaise laïcité et sont donc des ennemis d’Allah : « Le but de cette éducation est de cultiver chez les masses l’ignorance de la vraie religion, et des valeurs morales telles que l’amour de la famille, la chasteté, la pudeur, le courage et la virilité chez les garçons.(…) Tout musulman doit savoir que le système éducatif français s’est construit contre la religion en général et que l’Islam en tant que seule religion de vérité ne peut cohabiter avec cette laïcité fanatique». Il faut donc « combattre et tuer tous les corrupteurs » que sont les fonctionnaires de l’Education Nationale, en premier lieu les profs qui enseignent la laïcité ou les agents des services sociaux qui retirent les enfants musulmans à leur famille pour les confier à des mécréants...

Dans l’hystérie anti-Front National des medias sous perfusion, l’information est sous médiatisée, au mépris de toute déontologie démocratique. Jusqu’à la ministre de l’Education Nationale, si prolixe en communication lorsqu’il s’agit de propager la théorie du genre, qui n’en touche mot ! Najet aux abonnés absents, confirme du bout des lèvres une autre information concernant la radicalisation de 857 élèves en 2014-2015, annoncée par le journal 20 minutes la veille. La sécurité de millions d’élèves est pourtant en jeu. Mais diffuser de telles informations serait assurément « faire le jeu du front National ». Leur obsession !

Faire le jeu... L'expression, qui vient des jeux de cartes est en elle-même un criant aveu de ce qu'est devenue la vie politique en France depuis que ces gens de partis tiennent le pays.  Dimanche, ne nous privons pas. Ne nous privons surtout pas !

 

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samedi, 28 novembre 2015

La terreur

On glissera rapidement sur quelques formules oiseuses du président hier, du genre : « Ils ont le culte de  la mort, nous avons l'amour de  la vie » : cela veut dire quoi, président ? Les gens de Daech disent la même chose à leurs troupes ! Ou encore : « Une horde d’assassins a tué 130 des nôtres et en a blessé des centaines, au nom d’une cause folle et d’un dieu trahi » : Des hordes d’assassins sorties d’où ? Armées par qui ? Et le dieu trahi, c’est quoi ? D’où parlez-vous ? Êtes-vous imam ? Prêtre ? Et puis : « Ces femmes, ces hommes, étaient la jeunesse de France, la jeunesse d’un peuple libre, qui chérit la culture, la sienne, c’est-à-dire toutes les cultures. »  Sa culture, la sienne, toutes les cultures, euh… On ne suit plus, là… Vous passeriez le bac, François, c’est le 4/20 assuré… Et enfin : « L’ennemi, c’est le fanatisme qui veut soumettre l’homme à un ordre inhumain, c’est l’obscurantisme, c’est-à-dire un islam dévoyé qui renie le message de son livre sacré »  Ravi d’apprendre que pour vous, président d’un pays prétendument laïc, le Coran est un livre tout soudain électoralement sacré… 

 

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Pour mesurer la pente descendue, j’emprunte à mon ami Alexipharmaque ce dessin de Dutreix qu’il a publié sur son blog récemment. On y découvre les 4 dessinateurs de Charlie abattus en janvier riant à gorge déployée devant une voyante qui leur prédit un avenir alors incroyable, délirant, absurde, littéralement - et c'est la force de ce dessin - inenvisageable, si l'on se souvient des certitudes de l'époque...  Et pourtant... Tout ce qui était encore une certitude est devenu depuis une incertitude : la fameuse liberté d'expression, certes, certes. Mais également une paix durable en Europe, et tout ce qui va avec, tant sur le plan culturel qu'intellectuel et matériel. 

Car le dessin de Lutreix a tout l'air de surgir d'une société disparue. Une société qui - en toute insouciance - croyait globalement en sa force, son origine, son avenir, vivant dans l'enclos merveilleux d'une souveraineté assurée, sans qu'on pût imaginer qu'elle était peu à peu bradée, de traité en traité, par chacun de ses dirigeants. L'esprit Charlie, on ne dira jamais assez à quel point seul un pouvoir politique fort, celui hérité de De Gaulle, le rendit possible : il était enfant de la dissuasion nucléaire, d'une souveraineté républicaine que n'avaient entamée ni l'euro ni Schengen, d'une urbanité dans laquelle l'Islam faisait figure de lointain folklore inoffensif, entre hindouisme et bouddhisme, et d'une liberté de paroles et d'actions qui tient à présent, à l'ère de Google et de la vidéo-surveillance, de la rêverie antédiluvienne. On ne parlait pas de communautarisme mais de liberté individuelle de croire et de penser, pas de 90% de bacheliers, mais d'ascenseur social.

Il y avait certes dans cette posture autant d'arrogance que d'insouciance, comme si toute la génération qui naquit au sein de cet oasis français d'après-guerre, à l'abri de son histoire et de ses frontières, n'avait fréquenté vraiment le reste de la planète qu'en touristes peu éclairés, sans en mesurer la réelle dangerosité. Mais cette arrogante insouciance, ou cette insouciante arrogance, comme on voudra, tenait lieu de certitude, justement, et presque de citoyenneté. 

« Nous sommes entrés dans la Troisième guerre mondiale, disait le pape François le 8 aout 2014, simplement c'est une guerre morcelée, menée par chapitres ».  Que dit notre pitre de président, lors d'une cérémonie de commémoration après la mort de 130 français fauchés en plein Paris ?  «Nous multiplierons les chansons, les concerts, les spectacles, nous continuerons à aller dans les stades». Avec François président, on résiste en continuant à rigoler, dans le déni de l'État d'urgence par lui, pourtant, déclaré, dans le déni surtout de ce que tout le monde voit... A quoi joue-t-il ? Parviendra-t-il - ou plutôt parviendrons-nous - au terme de son cauchemardesque quinquennat ?

Car ce dont ce dessin terriblement lucide se moque aussi, c'est de la puissance, de la généralisation et du ridicule de la récupération orchestrée après les événements de janvier par ce pouvoir hors-sol : Notre Dame, Hollande, Netaniyahou, le Nasdaq, l'Académie Française... Dès lors que le président à la cravate de travers eut donné son feu vert, tous les medias, toutes les institutions s'y sont mis. Après l'aveuglement de l'insouciance, l'ineptie de la déploration sur le mode de la pantomime Je suis Charlie. Une France décidément tout aussi aveugle que soumise, conduite par son président normal jusqu'aux confins de l'absurde anormalité. De quoi en effet rire aux éclats, comme si l'irréalité de la France de Hollande dépassait en degrés tout ce que la bohémienne au hibou pouvait prédire, pour s'écraser contre un réel plus compromis encore qu'aucune fiction ne saurait le dire : de quoi cesser, alors, de se tordre de rire comme des idiots.

Quittons dès lors le domaine franco-français, cessons de contempler notre nombril, prenons au sérieux les menaces qui pèsent sur nous : selon l'axe de la propagande des djihadistes sans cesse martelée dans leurs vidéos et sur leurs sites, leur objectif ultime, ce n'est ni New York, ni Paris, ni Londres, mais Rome. Pourquoi ? Parce que la guerre en cours, outre ses enjeux économiques, politiques, démographiques, puise sa raison d'être et le renforcement de sa main d'œuvre dans le religieux. Et parce que c’est de Rome que vint la force morale qui en 1571, à Lepante, et en 1683, à Vienne, repoussa l’Islam et configura l'Europe chrétienne d'où sont issues nos fameuses valeurs. C'est par conséquent Rome que l'État Islamique souhaite frapper le plus durement. C'est donc Rome qu'il nous faut tous protéger par-delà nos atermoiements républicains, dans le fond assez grotesque quand La Marseillaise y côtoie Perlimpinpin

Le FBI, averti de risques potentiels, a en effet prévenu le pape François que le Jubilé de la Miséricorde est dans le collimateur des islamistes. Il va néanmoins heureusement s'ouvrir, mais sous une haute surveillance policière et militaire. Il est certain que la remise en cause, par les barbus de Daech, de ce Jubilé qui doit s'étendre durant un an, et dont l'un des points culminants sera les JMJ de Cracovie, serait un formidable moyen de déstabilisation des consciences et un levier puissant pour imposer un peu plus la terreur dans un continent de consommateurs soumis à une désorganisation politique et religieuse sans précédent dans son histoire.C'est tout ce que Rome représente qu'ils  visent et, qu'on ait ou non la foi chrétienne, il va bien falloir se positionner devant ce fait autrement qu'en chantant du Brel et en allumant des bougies dans les rues.. 

Pour la première fois, j'ai rencontré hier à Lyon trois militaires devant la cathédrale saint-Jean, postés là comme devant une synagogue ou une mosquée. J'ai échangé quelques paroles avec l'un d'entre eux et lui ai souhaité Bon Courage. C'était à la fois irréaliste et chaleureux, leurs treillis, leurs bérets et leur jeunesse, devant cette façade aux niches de saints vides de la primatiale, et sur ce parvis délaissé par ses habituels clochards.

Robert Ménard vient de publier une charte de l'Imam contre laquelle s'enflamment quelques activistes des réseaux sociaux qui, dans leur rhétorique boursouflée, évoquent une charte de la honte. C'est simple, précis, et cela tient en six points : 

• Tous les prêches doivent être faits en français.

• Imams et fidèles ne doivent faire aucun appel à la prière dans les rues.

• Imams et responsables des mosquées ne doivent pas établir de liens avec des courants extrémistes.

• Imams et responsables des mosquées ne doivent pas diffuser des discours ou faire la promotion des cheikhs saoudiens (wahhabites) ou des Frères musulmans.

• Imams et responsables des mosquées doivent s’engager à ne pas promouvoir les textes et livres appelant au djihad et réclamant la peine de mort pour les apostats, les athées et les homosexuels.

• Imams et responsables des mosquées doivent s’engager à ne recevoir aucun financement d’un État, d’une collectivité ou d’une association étrangers.

 Contient-elle autre chose que ce qu’a promis de faire l’État français ? Quel « républicain » favorable à la fameuse intégration et aux fameuses valeurs peut dire qu’il est contre ? A moins, d'une certaine façon, de céder à la Terreur...

 

lundi, 16 novembre 2015

Qui sait ?

Qui sait quoi ? Qui fait quoi ? Qui dit la vérité ? Qui ment ? Qui manipule ? Qui subit ? Et que savent-ils ? 

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Entre désinformation, surinformation, gestion de crise et management de la terreur, matraquage des images et des mots, révolution sémantique et attentats en série, avis d'experts et certitudes d'homme de la rue, impossible d’être sûr de quoi que ce soit, impossible d’être certain d’une vérité factuelle quand au déroulé des opérations et de la teneur même des faits. Le sang coule et nous sommes en guerre. La déstabilisation des opinions demeure en démocratie la seule façon pour les dirigeants d’être libres de leurs mouvements, de leurs décisions, de leurs actions.

A l’horreur devant la théologie de l’extrême salafisme qui parait capable de faire ce qu’elle veut dans n’importe quelle capitale occidentale, se rajoute la défiance inévitable devant les présidents élus, ces VRP de l’affairisme mondialisé qui restent en place quelles que soient leurs erreurs. Soit les prétendues démocraties occidentales ne contrôlent plus rien et des attentats surviennent et surviendront sur leurs territoires, commis par des petites mains de surcroit « connus des services de police ». Dans ce cas leurs chefs sont des incapables dont l’amateurisme est sidérant et qu’il faut mettre au placard sans délais. Soit elles contrôlent encore la situation et leurs chefs sont forcément engagés à un niveau ou un autre dans le déroulé tragique des événements. Dans ce cas, ils sont des criminels et des fous dangereux.

Dans les deux cas, ça demeure effrayant.

Guerre d'intox, guerre d'infos, guerre d'images et guerre tout court entre partisans d'un ordre des nations et d'un ordre des supra-nations. Le sang coule. Et comme tu n’as de preuve de rien, d'emprise sur rien, tu ne peux, homme prétendu libre, que marcher en troupeau confus, subir en victime abusée ...

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00:49 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : bush, hollande, bataclan, stade de france, manipulation, guerre, syrie, salafisme | | |

mercredi, 25 mars 2015

Le sacerdoce de l'information

On ne voit pas ce qui est le plus impressionnant : la catastrophe elle-même ou son immédiat traitement politique. Il n’y a pas de survivants, mais les secours sont héllitreuillés sur place en grand nombre. Tout le monde est déjà mort, mais les recherches s’organisent. L’avion et tous ses passagers se sont désintégrés contre la paroi rocheuse, mais on fouille encore la « scène du crime », à la recherche de ce qui permettrait de « comprendre », et donc pour tout dire à la pêche à l’information, la chair de notre société. Pendant ce temps, à flux tendu, les experts, les professionnels, formateurs ou pilotes de lignes commentent sur les plateaux la moindre image, et les déclarations s’enchaînent, quand bien même il n’y a rien à commenter, rien à déclarer. Mais qu’importe : puisque c’est l’information, et non plus la critique ou la pensée, qui fabrique et entretient autour des puissants l’émotion collective, le politique ne dépend plus aujourd’hui que du traitement de l’information simultanée.

 

Son déroulement ne souffre pas le moindre faux pas dans cet univers où se construit l’image de chacun. Après les ministres, les chefs d’Etat viendront aujourd’hui se recueillir. Est-ce la fonction d’un chef d’Etat ? C’est en tout cas celle que la très officielle gestion de crise assigne, à ces fantoches, comme dans la mise en scène d’une messe irréelle et sans Dieu. Se recueillir, présenter ses condoléances, témoigner de la solidarité envers les uns et les autres. C’est ainsi que l’Etat pastiche sans trop de vergogne le rituel du deuil qui, jadis, revenait à l’Eglise. De provisoires « Grands de ce monde », onctueux comme des cardinaux, se targuent ainsi d’une étrange fonction, entre le médiatique et le sacerdotal. Ils témoignent devant des amas de fidèles « communiant », ainsi que ces Niçois sur une plage, réunis parmi des roses et des bougies dans le souvenir de Camille Muffat. Qu’espèrent-ils de ces rassemblements ? Je ne sais. Faute de faire sens, ils font image, errant après le crash du politique avec au cœur ce qui leur reste de religieux

06:31 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : france, société, politique, religion, a320, trois évéchés, merkel, hollande | | |