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lundi, 01 août 2016

Islamisation des esprits

Toutes les portes qui ouvrent sur le chevet de Sainte Marie Majeure à Rome, devant l’obélisque de l’Esquilin, sont fermées. Il faut donc, pour pénétrer dans la basilique, passer par la façade principale, sous la loggia des bénédictions papales. Sauf que l’accès se réduit à un portique (un seul, contrairement à saint Pierre) – comme d'ailleurs dans les autres basiliques majeures de Rome –. Un militaire, devant moi, comme on en croise partout dans Rome, demande à une femme de rouvrir sa valise ; il est vrai qu’elle a une sacrée tête de terroriste, la pauvre Mama italienne venue sans doute de province pour passer une porte sainte ! Mais nous sommes dorénavant tous égaux devant la suspicion dans ce régime aberrant installé subrepticement par l’Islam radical et la veulerie des démocraties. Les dirigeants ont supprimé les frontières nationales par commodité, nous ont-ils dit, et le citoyen quelconque ne cesse d’en passer, à l’entrée des grands magasins, des musées, des gares, des aéroports, des stades, et même à présent des églises, tant il convient désormais de se protéger partout de ce monde ouvert à toutes les risques, tous les amalgames et toutes les injustices.  Tout le monde, jusqu’au pape lui-même, minimise la responsabilité de l’Islam dans ce climat qui déferle sur l’Europe et la France en particulier, où l’on n’avait pas égorgé de prêtre depuis la Révolution Française. Opportunisme, manque de discernement, de courage ? Je crains qu'il ne s'agisse d'une réelle volonté politique, qui nous mènera un jour au pire. 

Hier, c’est non loin de Liège qu’un prêtre de 65 ans a été agressé au couteau par un demandeur d’asile. Et comme l’homme d’église n’est pas mort, le bourgmestre de Lanaken a écarté la piste terroriste : « En dépit du fait que nous soyons très choqués, nous devons souligner que cet incident ne peut pas être lié à des faits de terrorisme à ce stade de l’enquête. »

Iront-ils jusqu’à prétendre que ce demandeur d’asile était chrétien ? A force de protéger l’Islam, et au nom de « l’égalité républicaine », ils jettent sur tous le discrédit, banalisant les femmes voilées, la charia, les massacres des chrétiens en Orient, et préparant le pire en Europe. Hier, à Cologne, ces images hallucinantes dans l’Allemagne de Merkel, de milliers de partisans d’Erdogan hurlant Allahu akbar et brandissant le drapeau turc, en s’indignant des critiques faites aux purges menées par leur premier ministre, frère musulman notoire qui n’est pas près, par parenthèse, de reconnaître le génocide chrétien auquel s’est livré son pays il y a un siècle, mais souhaite entrer dans l'Europe. Que nous expliqueront les Hollande, Merkel, Clinton, et autres partisans des printemps arabes ? Que ce sont les musulmans qui ont inventé les Droits de l’homme et la Démocratie ? Au point où ils en sont dans le révisionnisme couard, je finis par penser qu’ils en sont capables, tandis que leur presse tire à boulets de canon sur Morano, qui ose espérer tout comme moi, devant une telle islamisation des esprits, que la France ne devienne jamais un pays musulman...

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11:16 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : liège, laneken, pape françois, morano, islamisme, turquie, cologne, erdogan | | |

samedi, 16 juillet 2016

Mon pote Erdogan

François Hollande se réjouit au nom de la France de l’échec du coup d’état en Turquie. Cet individu, décidément, semble tout faire à l’envers. Est-il bête, vicieux, vicié ?  Voilà qu’un autocrate issu des Frères Musulmans, qui considère que l’Islam doit devenir – au besoin par la force – une religion mondiale, qui garde la nostalgie du sultanat ottoman réprime dans le sang un coup d’état pour le coup salvateur, et le pays des Droits de l’Homme applaudit !  Toute l’action d’Erdogan aura été de transformer peu à peu le sentiment nationaliste des Turcs en ressentiment islamiste avéré (car l’Islam, n’en déplaise aux musulmans dits modérés, ne peut être qu’un ressentiment).

Je cite ici Roland Hureaux haut fonctionnaire et essayiste : 

« Le projet ottoman de conquête de l’Europe a subi plusieurs coups d’arrêt : la bataille de Lépante contre les Espagnols (1571), les sièges de Vienne successifs (1521 et 1683). Au cours du XIXe siècle, les Turcs durent se retirer de la Grèce, puis des Balkans ; Erdogan pense venger son Prophète de deux manières : en entrant dans l’Union Européenne où son poids démographique de 80 millions d’habitants et la sidération de ses partenaires, que l’attitude de Angela Merkel anticipe, le mettraient vite en position hégémonique, en s’appuyant sur les communautés musulmanes immigrées présentes dans tous les pays d’Europe. On connaît sa fameuse déclaration de 1999 : « Les minarets seront nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées seront nos casernes et les croyants nos soldats. » L’envoi délibéré de plusieurs centaines de migrants musulmans vers l’Europe à partir de l’été 2015, s’inscrit dans cette stratégie. L’appel récent visant à détourner les communautés turques d’Europe du planning familial le confirme.

Erdogan rêve aussi de reprendre pied dans le monde arabe, à commencer par la Syrie voisine, où il aurait aimé installer un gouvernement islamiste proche de lui et pour cela renverser le régime « hérétique » (alaouite) de la famille Assad. Si le régime turc a encore l’apparence démocratique, il ne cesse de se durcir : une partie de l’état-major de l’armée, restée kémaliste, a été emprisonné.»

Cette image, tirée d’un papier du Huffington Post montre les bons démocrates turcs du pote Erdogan de François Hollande à l’œuvre contre les insurgés de cette nuit, restés des nationalistes kémalistes.

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Hollande raisonne contre la France. Hier, à la cathédrale Sainte Reparate de Nice, Sarkozy assistait à une messe célébrée en hommage aux victimes des islamistes. Les mêmes que ceux que la France soutient en Turquie. Hollande n’y était pas ; faut-il y voir une raison de cause à effet ?  Au soir de sa marche pour Charlie, qui se prétendait laïque, on l’avait vu pourtant avec une kippa sur la tête, accompagné de son petit chien, à la synagogue de Paris.

L’Amérique de Clinton et d’Obama, elle aussi, applaudit des deux mains au maintien d’Erdogan. De quoi me rendre sympathique Donald Trump, qui choisirait lui, en cas de conflit, une alliance avec l’orthodoxe Poutine.

J’appartiens à cette génération qui, rien qu’en levant le pouce, pouvait aller jusqu’en Inde. Un jour, le problème de l’Islam est apparu avec un certain Khomeiny, à laquelle la ridicule patrie des droits de l’homme avait ouvert sa porte. La route des Indes (et la liberté qui allait avec) a depuis été coupée. Le problème du monde libre, c’est l’Islam. Ceux qui ne l’ont pas encore compris, lisez le Coran pendant qu'il en est encore temps...

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21:09 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : erdogan, islamisme, nice, turquie, hollande, politique, france, christianisme | | |

samedi, 05 septembre 2015

Un résidu d'Agneau

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Il aura donc fallu, pour « émouvoir » les opinions publiques et solidariser les dirigeants européens [qui n’attendaient sans doute qu’un feu vert médiatique  pour bouger un petit doigt]  qu’à la logique effrayante du nombre des migrants, morts ou en exode, se substitue celle, éminemment chrétienne, du visage humilié de l’Unique, rejeté par les flots nez dans le sable telle une méduse crevée ou un tas d’algues ; un Unique innocent jeté en pâture au scandale du monde, qui semble christique. Un enfant d’homme, pensez-donc : un enfant en victime sacrifiée ! La vieille Europe en pleine apostasie se souvient  d’un seul coup qu’elle était jadis chrétienne et son cœur palpitant fait mine de s’émouvoir. Grand bien lui en fasse ! Certains se disent qu’autour de cette émotion, ils pourront enfin réunifier les marchés et tripatouiller dans le dos des petites gens ce qu’ils appellent une politique d’immigration commune et, pourquoi pas pendant qu’ils y sont, une gestion des cultes remodelée à leur guise …  N'en rêvent-ils pas ? 

Plusieurs ombres au tableau c’est certain ; tout d’abord, et ce n’est pas la moindre, le fait qu’à l’exercice de la raison se substitue une fois de plus avec cette photo  le registre très communicationnel de l’émotion. Pour susciter la compassion, la raison semble partout disqualifiée dans l’univers de propagande des medias. L’exercice de la raison ainsi dépréciée ne nous semble plus adéquat que dans les domaines scientifique ou économique. A la rigueur politique : Des domaines glacés. Soit. Preuve d’une méconnaissance dorénavant totale du rôle historique de la théologie, car c’est bien de là que Dame Raison sortit jadis toute armée pour engendrer l’Occident, toute belle telle Vénus issue de la mer. Car pour qu’une émotion soit efficiente dans une société civilisée, il faut qu’elle soit raisonnée ; les Pères de l’Eglise savaient ce que nos dirigeants rastaquouères et corrompus (Merkel et Hollande en chasse d’un Nobel de la Paix ?) font mine d’avoir oublié.

Ensuite, il faut rappeler des choses plus triviales. Tout scandaleuse que soit la mort du « petit Aylan », elle n’a rien de sacrificielle car Aylan n’est ni un martyr comme certains imposteurs le prétendent, ni même une victime consentante.  [Des débats plus ou moins nauséeux s’élèvent d’ailleurs sur les intentions de sa famille pour gagner l’Allemagne]. Il n’est qu’une victime de plus de l'impuissance des hommes & des femmes à vivre en paix. Or, sacraliser cette mort, cela revient ipso facto à la décontextualiser : c'est-à-dire la dépolitiser. Qui a intérêt à cela ?

Cet enfant est malheureusement mort à cause des politiques menées depuis des années dans son pays, à cause sans doute aussi – (mais l’enquête le dira-t-elle ?)- de l’irresponsabilité de son père.  Faire de sa mort un sacrifice permet donc de jouer sur une religiosité des masses dont il faut rappeler avec force qu’elle constitue bien plus un poison qu’un remède. Car l’image de cet enfant-hostie (une fausse hostie, car elle ne témoigne pas du sacrifice accompli) certes dénonce, mais ne permet en rien d’expier. Si sa photo éveille une catharsis comme au théâtre, elle est impuissante à susciter, comme la véritable hostie, la repentance dans la réalité. Cet œcuménisme entre toutes les religions du monde qu’on nous vend, empreint d’une pitié symbolique et bon marché, masque en réalité le libéralisme le plus trivial, un humanisme de foire et une solidarité uniquement spectaculaire.

Qu’apprenons-nous de tout cela ? Que l’Europe semble vivre encore au diapason d’une religiosité sans Christ et sans transcendance, une religiosité politico-médiatique qui, pour avoir mis l’homme au centre de ses rites et de ses icones, n’aura évidemment jamais la puissance et la vertu nécessaires pour créer une paix véritable entre eux ; tout au plus un consensus imposé par un matraquage de bons sentiments de plus en plus inopérants, tandis que la compétition entre les uns et les autres ne cessera de croître. J’en conclus pour ma part que les beaux penseurs et les beaux parleurs que nous sommes ont encore besoin de la transcendance de l’hostie véritable – c'est-à-dire de la conscience du sacrifice accompli par la victime unique, innocente et consentante –. Pour mettre un terme aux conflits et débats, le Christ en l'hostie est partout plus que jamais nécessaire en tant que victime accomplie, raisonnée, expiatoire. Le Christ, pas ses succédanés maçonniques ou autres. Je vois d’ailleurs que si le Moyen Orient et l’Afrique du Nord sont en cet état, c’est que cette zone du monde se trouve écrasée sous un double diktat : celui d’un Islam belliqueux qui retrouve ses ambitions premières, et celui de l’arrogance idéologique des pays droits-de-l’hommistes ;  chacun à sa façon combat ou ignore le sacrifice expiatoire de la Croix incarné dans l’hostie - le Graal absolu -  c’est pourquoi ils s’entendent, au fond, si bien ensemble…

En attendant, si l’Europe continue de tourner le dos non seulement à ses racines chrétiennes, mais aussi à nier son tronc, ses branches et ses feuilles chrétiennes, elle risque d’y laisser son âme bel et bien, tout cela pour avoir céder aux sirènes des faux-prophètes évoqués il y a des siècles par le doux et aimable Jean. Comble d'ironie, ce désastre programmé aura été l'œuvre de gens qui n'auront eu de cesse de se revendiquer des Lumières, des firmaments sublimes du Progrès, de la Laïcité, de la Paix, de Démocratie, de la Raison... Toute arbre se reconnaît, dit-on, à ses propres fruits...

11:48 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : aylan, migrants, syrie, france, merkel, turquie | | |