lundi, 16 novembre 2015
Qui sait ?
Qui sait quoi ? Qui fait quoi ? Qui dit la vérité ? Qui ment ? Qui manipule ? Qui subit ? Et que savent-ils ?
Entre désinformation, surinformation, gestion de crise et management de la terreur, matraquage des images et des mots, révolution sémantique et attentats en série, avis d'experts et certitudes d'homme de la rue, impossible d’être sûr de quoi que ce soit, impossible d’être certain d’une vérité factuelle quand au déroulé des opérations et de la teneur même des faits. Le sang coule et nous sommes en guerre. La déstabilisation des opinions demeure en démocratie la seule façon pour les dirigeants d’être libres de leurs mouvements, de leurs décisions, de leurs actions.
A l’horreur devant la théologie de l’extrême salafisme qui parait capable de faire ce qu’elle veut dans n’importe quelle capitale occidentale, se rajoute la défiance inévitable devant les présidents élus, ces VRP de l’affairisme mondialisé qui restent en place quelles que soient leurs erreurs. Soit les prétendues démocraties occidentales ne contrôlent plus rien et des attentats surviennent et surviendront sur leurs territoires, commis par des petites mains de surcroit « connus des services de police ». Dans ce cas leurs chefs sont des incapables dont l’amateurisme est sidérant et qu’il faut mettre au placard sans délais. Soit elles contrôlent encore la situation et leurs chefs sont forcément engagés à un niveau ou un autre dans le déroulé tragique des événements. Dans ce cas, ils sont des criminels et des fous dangereux.
Dans les deux cas, ça demeure effrayant.
Guerre d'intox, guerre d'infos, guerre d'images et guerre tout court entre partisans d'un ordre des nations et d'un ordre des supra-nations. Le sang coule. Et comme tu n’as de preuve de rien, d'emprise sur rien, tu ne peux, homme prétendu libre, que marcher en troupeau confus, subir en victime abusée ...
00:49 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : bush, hollande, bataclan, stade de france, manipulation, guerre, syrie, salafisme |
Commentaires
Cher Roland,
Ce que je disais sur un blog ami :
L'espoir peut-il être de mise ?
Je lisais ce matin un chose qui me plonge dans le pessimisme le plus profond.
C'est une parole du juge Marc Trévidic, celui qui avait déjà prévenu que " le pire était devant nous" :
"Plus largement, la France n’est pas crédible dans ses relations avec l’Arabie saoudite . Nous savons très bien que ce pays du Golfe a versé le poison dans le verre par la diffusion du wahhabisme. Les attentats de Paris en sont l’un des résultats. Proclamer qu’on lutte contre l’islam radical tout en serrant la main au roi d’Arabie saoudite revient à dire que nous luttons contre le nazisme tout en invitant Hitler à notre table."
Quand on lit ça, la peur vous serre le ventre.
Car tout est lié et trop d'intérêts misérablement financiers sont en jeu. Comment croire que ce gouvernement qui refuse trois bateaux à Poutine et qui vend pour des milliards d'avions à L'Arabie Saoudite va nous protéger ? Sinon par des mots et des postures ?
Comment ?
C'en est effrayant !
Écrit par : Bertrand | lundi, 16 novembre 2015
Effectivement l'horreur et l'effroi sont des sentiments qui ont envahis chaque personne sensible de ce monde. Nous sommes maintenant en attente de la réaction des chefs d'états. Est-elle déjà terminée avec des bombardements et des arrestations ? Notre crédibilité est en jeu ...
Écrit par : Jérémy | lundi, 16 novembre 2015
Oui, on devient peut-être paranoïaque, mais on finit toujours par se demander qui savait quoi. Ce qui semble sûr cependant, c'est que l'Occident a bien soutenu les mouvements djihadistes pour abattre Bachar el Assad. A force de nourrir un monstre, celui-ci a fini par se retourner contre son maître et il est en train de lui dévorer la main et même la moitié du bras.
Du coup , on peut dire que les 129 personnes innocentes qui sont mortes vendredi soir sont à la fois victimes de la sauvagerie islamique et des plans machiavéliques de nos dirigeants.
Écrit par : Feuilly | lundi, 16 novembre 2015
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