lundi, 24 octobre 2011
Appian, paysagiste.
Adolphe Appian (Jacques Barthélémy) appartient à un temps révolu, celui où l’on naissait dans la rue. Comme le maire Gailleton qui vint au monde sur le pont du Change (depuis démoli), Appian quitta un 23 août 1818 le ventre de sa mère, à l’angle de la rue du Plat et de la place Bellecour. Formé aux Beaux Arts dans la classe de Grobon, il se destina d’abord à la Fabrique et appartint un temps à la fanfare lyonnaise auprès de son ami Joseph Luigini.
Appian ne se consacra réellement à la peinture qu’à partir de 1852, après sa rencontre avec Corot et Daubigny. Il effectua alors de nombreux séjours à Fontainebleau, peignant aux côtés des peintres de Barbizon dont l’influence est sensible dans nombre de ses toiles ; peintre paysagiste et animalier, ses tableaux furent exposés aux salons de Lyon, ainsi qu’aux expositions universelles de Londres (1862) et de Paris (1889). Napoléon III et la princesse Eugénie apprécièrent, dit-on, son œuvre au salon de 1866, ce qui servit sa renommée.
Marais du Roussillon, musée de Macon
Ferme à Cerveyrieux, musée de Tournus
Paysage aux barques
Titulaire de 14 médailles d’or et de 21 médailles d’argent, Appian sut gérer une carrière prolixe grâce à la maîtrise attentive de ses réseaux de distribution : il fut présent au sein de plus de 300 expositions, dans 85 villes différentes. A partir de 1860, sur les pas de Jongkind et Méryon, il « entrera en danse », comme le railla Baudelaire en 1862, pour suivre la mode de l’eau-forte. « C’est vraiment un genre trop personnel et conséquemment trop aristocratique pour enchanter d’autres personnes que les hommes de lettres et les artistes, gens très amoureux de toute personnalité vive », soulignait ce dernier dans son article sur la mode de l'eau-forte. «Non seulement l’eau forte est faite pour glorifier l’individualité de l’artiste, mais il est même impossible à l’artiste de ne pas inscrire sur la planche son individualité la plus intime» Appian, dans ses eaux-fortes, développa son goût pour les paysages, bordures de rivières ou d'étangs :
Appian se fixa quelques années dans le Bugey, puis à Monaco où il se découvrit une vocation tardive de mariniste, et enfin à Collioure, dans les Pyrénées Orientales, où il travailla durant quatre ans.
Pécheurs à Collioure
Vue de Collioure
A partir de 1879, il s’installa à Sainte-Foy-les-Lyons, dans une maison qu’il baptisa «la villa des fusains » tandis qu’on le surnommait « le Delacroix des fusains ». Grand joueur de billard au café du XIXème siècle rue de la République, Appian devint président du jury de la Société lyonnaise des Beaux Arts en 1890, réalisa un grand panneau décoratif pour la préfecture en 1891, reçut la Légion d’honneur en 1892 et fut nommé président d’honneur des sections des Beaux-Arts de l’Exposition universelle de 1894 qui se tint au parc de la Tête d’Or à Lyon.
Paysage fermier
Affecté par la disparition de son fils en 1896, il ne lui survécut que deux ans. Ce dernier, Louis Appian, laissa aussi quelques toiles. Tous deux sont enterrés au cimetière de Loyasse.
Louis Appian, portrait d'enfants
Adolphe Appian, paysage boisé, musée du Louvre
13:32 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : école lyonnaise, adolphe appian, paysagiste, lyon, peinture, eaux-fortes |
mardi, 23 novembre 2010
Louis Carrand
Louis Carrand, Chemin du vieux Collonges
Louis Carrand, Travaux des champs
Louis Carrand, Bordure d'étang
18:43 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : lyon, peinture, louis carrand, collonges, école lyonnaise, béraud |
lundi, 20 octobre 2008
Par le pavé de Jean-Michel Grobon
15:10 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : lyon, école lyonnaise, grobon, quai de la pêcherie, art |