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vendredi, 01 février 2013

Conférence sur Francis Popy

Si les Croix-Roussiens connaissent le parc Popy, la plupart ignorent que Francis Popy fut un compositeur de la Belle Epoque qui connut son heure de gloire, avec notamment l’une des valses qui furent jouées lors du naufrage du Titanic, Sphinx.

Né au 7 place commandant Arnaud, le 1 juillet 1874, Popy fait donc partie du patrimoine musical de Lyon, avec également de multiples pièces pour piano, dont une polka des petits minets dont le titre est comme resté dans son jus. Le 20 février prochain, L’Esprit Canut propose une conférence sur ce compositeur oublié qui porta beau la moustache, et dont tous les spectateurs du film de James Cameron entendirent quelques notes. Faites passer le mot, et venez nombreux (toutes les infos sur l'affiche, cliquez pour agrandir)

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mercredi, 18 mai 2011

Lyon, la rose, la soie,

Ce soir, Pierrick Eberhard (journaliste, historien), Christophe Ferry (du jardin botanique de Lyon) et Pierre Bonetto (designer textile) donnent une conférence, Lyon, la rose, la soie, au cinéma Saint-Denis, 77 grande rue de la Croix-Rousse à Lyon. Cette conférence est présentée par l’Esprit Canut. Prix d’entrée 5 euros.

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16:49 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lyon, esprit canut, cinéma saint-denis | | |

samedi, 13 novembre 2010

La condition ouvrière féminine

Novembre des Canuts est une manifestation désormais annuelle, initiée par Robert Luc et la Compagnie du Chien Jaune,  organisée avec le soutien et la participation de nombreuses associations (L’Esprit Canut, Soierie Vivante, l’Institut d’histoire sociale CGT, la Maison des canuts, la République des canuts ...), plusieurs libraires (Le Bal des Ardents, Vivement dimanche, A titre d’Aile…).

A l’origine de l’événement, bien sûr, les tisseurs de Lyon et les journées du 21, 22, 23 novembre 1831, dont nous nous avons retracé le déroulement ICI.

On se souvient que l’an dernier, la thématique retenue avait été celle des Prudhommes, auxquels l’histoire des canuts est intimement mêlée depuis leur origine. C’est la condition ouvrière féminine qui sera au centre de ce novembre 2010, lequel se déroulera du 16 au 28. Le programme intégral est consultable et téléchargeable en cliquant  ICI.

 

 

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Justin Godart fut sans doute l’un des premiers « historiens » de la fabrique à s’intéresser à la condition des femmes de la fabrique, en tous cas à la poser franchement et à maintes reprises sur la place publique. Dans un ouvrage publié en 1909, voici ce qu’il dit de la question :

 

« J’ai pu parcourir quelques-uns des questionnaires relatifs à des ouvrières à Lyon. Ils sont encore en petit nombre, mais lorsqu’on en aura réuni de 150 à 200, on pourra  sans crainte de se tromper formuler un jugement sans appel sur la situation des malheureuses qui demandent leurs ressources et le pain de leurs enfants à la confection des chemises d’homme, des faux-cols et du linge de table.

Le travail est distribué tantôt par la maison de fabrique elle-même, tantôt par des entrepreneuses et même par des sous-entrepreneuses. Les ouvrières vont le chercher et le rendre, cause de pertes de temps considérables. Elles le rapportent chez elles et là, dans leur intérieur, elles s’attardent à la besogne, ne connaissant d’autre limite à leur activité que la tâche, la commande qui presse et qu’il faut rendre dans un délai parfois invraisemblable.

Suivons une de ces femmes : elle sort de chez l’entrepreneuse ; on lui a remis des chemises d’homme de belle qualité, en soie, en batiste ou en toile fine ; elle est chargée du finissage, et tout doit se faire à la main. Pour cela elle touchera 0.55 par chemise ; elle obtiendra 0.60 si elle fait des boutonnières. En travaillant de 12 à 13 heures par jour en pleine saison – c'est-à-dire de mars à juillet et de mi-août à octobre inclus, en travaillant de 6 à 7 heures pendant la morte saison, et cela sans s’arrêter le dimanche, elle arrivera à faire en moyenne un peu plus d’une chemise ½ par jour, soit 585 chemises par an. Quand elle était jeune, en restant au labeur 17 à 18 heures, elle confectionnait 3 chemises. Mais cela l’a usée précocement et ce temps est loin.

Quelle peut-être la vie de cette femme ? Elle gagne annuellement environ 336 fr50, dans les conditions que nous connaissons ; il lui faut distraire de cette recette 34 fr.40 pour le fil qu’elle achète par écheveaux de 0.40 et pour les aiguilles. Reste donc 302.10.

Cette femme a quatre enfants ; le mari est parti, il a fui lâchement ses responsabilités de reproducteur imprévoyant. Des quatre enfants, l’aîné reçoit vingt sous par jour comme papetier : il a 17 ans ; les autres ont 13, 9 et 6 ans. De par le travail de l’aîné, 300 francs viennent s’ajouter au budget ; l’Assistance publique  joint un peu d’argent, de pain, de charbon, soir 127 francs, ce qui fait un total de 729 fr.10.

Là-dessus, il faut que vivent cinq personnes. Le loyer est de 14 francs par mois, soit 168 francs à déduire. Et quel taudis ! Une seule pièce dans une courette en contrebas, au rez-de-chaussée, humide, délabrée, mal aérée, mal éclairée, ignoblement insalubre. Le soleil n’y hasarde jamais un rayon. Il faut aller chercher l’eau loin dans la rue. Le soir, une paillasse posée à même le plancher sert de couche aux deux garçons ; la mère et les deux filles reposent dans le lit.

Comme il fait  noir dans la pièce et comme on veille tard, la dépense de pétrole est excessive. La nourriture n’est pas variée : c’est du pain, ce sont des pommes de terre, des macaronis en débris avec quelques condiments, oignons, ail ; jamais de vin, ni de lait, ni de viande, pas de fruits. Et en restreignant à ce misérable ordinaire les appétits de la maisonnée, on arriverait à dépenser, tous calculs loyalement faits, 782 fr.40. Puisque les recettes ne sont que de 729 fr 10, il y a un déficit de 53  fr 30. Ce n’est pas le crédit qui le comble, c’est la privation.

La mère, outre son travail de couture, doit encore faire la cuisine, laver le linge ; elle n’a pas un seul jour de repos, et pour arriver à quel résultat ?

Voilà ce qu’on apprend en descendant à la réalité, en la serrant de près. La publication prochaine de l’enquête permettra d’étaler de semblables tranches de vie, de révéler une infinité de pareils scandales. A ce moment-là, il faudra conclure et indiquer au public quel remède peut être apporté ; car en conscience, il ne saurait profiter plus longtemps d’une pareille exploitation de la main-d’œuvre féminine ; sa seule excuse, s’il en bénéficie, c’est qu’il l’ignore. »

 

Justin Godart – « Travail de femme », Travailleurs et métiers lyonnais (Cumin et Masson, 1909),

 

mardi, 19 octobre 2010

Conférence sur Pierre Dupont

Je signale à nouveau la conférence organisée demain mercredi au cinéma Saint-Denis sur le chansonnier Pierre Dupont. Elle débutera à 20H30 et sera assurée par Jean Butin et Gérard Truchet.

Pierre Dupont : Voilà un bel exemple d’une œuvre qui est passée à la trappe. Ballades, villanelles, chants patriotiques, légendes et chansons : Dupont fut le chantre véritable du peuple républicain de 1848, salué par Baudelaire pour sa fibre authentique. Je ne parlerai pas ici des textes les plus connus (les moins oubliés), comme Le Chant des Ouvriers, Les Bœufs, Le rêve du paysan. Je l’ai fait déjà sur le blog les Rues de Lyon auquel renvoie ce lien, puisque Dupont à Lyon eut sa rue. Je dirai simplement que c’est une mémoire véritable du  XIXème siècle qui se reconstitue à travers la lecture de cette œuvre, celle que peut susciter en nous lorsqu’on en retrouve la survivance dans la campagne détruite d’aujourd’hui une haie ou un chemin de terre « Quand j’entendis cet admirable cri de douleur et de  mélancolie (Le chant des ouvriers, 1846), je fus ébloui et attendri » écrivit Baudelaire. « Il y avait tant d’années que nous attendions un peu de poésie forte et vraie (…) Il est impossible, à quelque parti qu’on appartienne, de quelques préjugés qu’on ait été nourri, de ne pas être touché du spectacle de cette multitude maladive respirant la poussière des ateliers, avalant du coton, s’imprégnant de céruse, de mercure et de tous les poisons nécessaires à la création des chefs-d’œuvre, dormant dans la vermine, au fond des quartiers  où les vertus les plus humbles et les plus grandes nichent à côté des vices les plus endurcis …»

L’œuvre complète, je la feuillette dans l’édition que la Muse populaire en fit en 1862 : S’y rencontrent les spectres de Gavarni, de George Sand, de Baudelaire, ceux de Carrel et de Bérenger ou d’Hégésippe Moreau, tant et tant de paysages et une telle ronde des métiers, de tous les métiers, artisans des villes et des campagnes, cultivateurs et laboureurs : c’est peu de dire que cette poésie que d’aucuns avec mépris appellent rustique possède une vrai fibre et qu’elle  a l’écho de Barbizon. Dupont, oui, pourrait être l’équivalent poétique d’un Millet. On peut voir ici son portrait par Courbet où il a, je trouve, un petit côté Pavarotti des plus étonnants.

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Je vous invite donc à vous joindre à nous demain mercredi 20 octobre à 20h30 pour cette évocation en paroles et en chansons, au cinéma Saint-Denis, 77 grande rue de la Croix-Rousse, LYON 4ème  (entrée 5 euros). Conférence organisée en partenariat par l'Esprit Canut et Soierie Vivante

vendredi, 04 juin 2010

Associons-nous

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La dernière conférence de la saison de L’Esprit Canut, toujours au Cinéma Saint-Denis, se déroulera mercredi prochain 9 juin 2010. André SOUTRENON et Mimmo PUCCIARELLI parleront d’une belle, longue et riche histoire, celle des associations.

17:06 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : esprit canut, saint-denis | | |

lundi, 01 février 2010

Littérature lyonnaise

Après La fabrique d'un quartier et Charles Clément, canut lyonnais,

L’ESPRIT CANUT propose :

REFLETS DU TERRITOIRE DANS LA LITTERATURE LYONNAISE

Conférence par Roland Thevenet

Le Mercredi 3 février à 20h 30

Cinéma Saint-Denis

77 grande rue de la Croix-ROUSSE

Entrée 5 euros

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De Sénèque à Jules Michelet, de Maurice Scève à Jean Reverzy... C’est surtout entre 1830 et 1930, alors que le destin de la ville et son identité sont liés presque exclusivement à la Fabrique de la Soie, que cette Comédie Lyonnaise eut pleinement droit de Cité. Nous suivrons durant cette soirée sa naissance difficile, ses heures de gloire et son déclin, tout en nous posant la question de ses enjeux et de sa légitimité.

06:21 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : esprit canut, conférence, littérature lyonnaise, solko | | |

lundi, 16 novembre 2009

Charles Clément, canut de Lyon

Les Dossiers de l’écran, vous vous souvenez ? L'émission passait le mercredi soir (de mémoire) et comprenait un film à thème, suivi d'un débat. Par l'intermédiaire du standard "SVP", les téléspectateurs posaient des questions que collectait le sieur Guy Darbois. Mercredi prochain, au CIFA, une occasion unique (parlons un peu comme la pub') se présente à vous de retrouver cette ambiance incomparable : tout d'abord le générique solennel à vous donner des sueurs froides, ensuite la balafre au menton d'Armand Jammot, les engueulades et les provos des invités sur le plateau. Avec en prime, sur cette video empruntée à You Tube, un long plan sur Michel Lancelot en train de fumer sa clope, narquois, et une engueulade Marchais/ Jospin sur le thème de lequel de nous deux est resté le plus proche des ouvriers ...

 

clip_image002.jpgAprès-demain mercredi, en effet, au CIFA Saint-Denis à 20h30, l'Association l'Esprit Canut vous invite à découvrir ou à revoir un téléfilm de Roger Kahane écrit il y a tout juste trente ans par Jean Dominique de la Rochefoucault et diffusé sur Antenne 2 en 1979 dans le cadre de cette émission. Il s'agit de Charles Clément, Canut de Lyon, avec Avec André Weber (Charles Clément), Jean Lanier (Bouvier Dumolard), Robert Etcheverry (Fulchiron), Jacques Monnond, Louis Lyonnet, Roger jacquet, André Sanfratello, Maurice Deschamps…

 Le film sera suivi, bien sûr, par la projection du débat servi dans son jus de l’époque. Occasion de retrouver un certain rythme et, peut-être aussi, une certaine complexité de pensée. 

 Parmi les participants au débat, on retrouvera avec plaisir, parmi d'autres,  deux personnalités récemment disparues, Georges Mattelon et Maurice Moisonnier. Le prix d'entrée est de 5 euros. Venez nombreux. Nombreuses. Avec vos copains. Copines. Il faut remplir la salle.

 

 

 

 

07:41 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : armand jammot, esprit canut, charles clément, cifa saint-denis | | |

mercredi, 24 juin 2009

Maurice Moissonnier

Il était né le 26 juin 1927 ; il est mort le 24 juin 2009, à deux jours de son anniversaire. Les lyonnais  connaissaient surtout Maurice Moissonnier en raison de son travail d’historien sur le mouvement de 1831 des canuts. Après un mémoire de fin d’études sur La Commune à Lyon, il a fait paraître successivement Les Canuts, Vivre en travaillant ou mourir en combattant, Joseph Benoit, confessions d’un prolétaire et surtout  La révolte des canuts (Editions sociales, 1975) qui, à la suite des ouvrages de Fernand Rude (Le mouvement ouvrier à Lyon – 1944 et C’est nous les canuts )  a fait autorité en la matière. Il a collaboré à de multiples revues, écrit de nombreux articles, participé à la rédaction de la France Ouvrière (Ed de l’Atelier, 1995) et aux publications de l’Institut CGT de l’Histoire sociale Rhône Alpes.

Maurice Moissonnier a été une figure fidèle du PCF français. Agrégé d’histoire, il a enseigné, au lycée Antoine Charrial, dans ce 3ème arrondissement de Lyon, à l’époque bien plus populaire qu’à présent. Son dernier ouvrage, inachevé, comprend deux tomes parus aux éditions Aleas (Lyon) : Tome I – Le front populaire ; Tome II, Déclin et mort du Front populaire. En raison de sa maladie, il a dû interrompre la rédaction des tomes suivants initialement prévus (Guerre et occupation, résistance et Libération). Je me souviens de Maurice Moissonnier comme d’un homme chaleureux, ouvert, passionné par le débat et la controverse : Pensées à sa femme Henriette, et à ses enfants.

 

 

22:11 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : maurice mossonnier, lyon, histoire, mémoire ouvrière, esprit canut | | |

dimanche, 31 mai 2009

La fabrique d'un quartier

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L'histoire des pentes de la Croix-Rousse et de leur architecture en conférence ...