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mercredi, 24 juin 2009

Maurice Moissonnier

Il était né le 26 juin 1927 ; il est mort le 24 juin 2009, à deux jours de son anniversaire. Les lyonnais  connaissaient surtout Maurice Moissonnier en raison de son travail d’historien sur le mouvement de 1831 des canuts. Après un mémoire de fin d’études sur La Commune à Lyon, il a fait paraître successivement Les Canuts, Vivre en travaillant ou mourir en combattant, Joseph Benoit, confessions d’un prolétaire et surtout  La révolte des canuts (Editions sociales, 1975) qui, à la suite des ouvrages de Fernand Rude (Le mouvement ouvrier à Lyon – 1944 et C’est nous les canuts )  a fait autorité en la matière. Il a collaboré à de multiples revues, écrit de nombreux articles, participé à la rédaction de la France Ouvrière (Ed de l’Atelier, 1995) et aux publications de l’Institut CGT de l’Histoire sociale Rhône Alpes.

Maurice Moissonnier a été une figure fidèle du PCF français. Agrégé d’histoire, il a enseigné, au lycée Antoine Charrial, dans ce 3ème arrondissement de Lyon, à l’époque bien plus populaire qu’à présent. Son dernier ouvrage, inachevé, comprend deux tomes parus aux éditions Aleas (Lyon) : Tome I – Le front populaire ; Tome II, Déclin et mort du Front populaire. En raison de sa maladie, il a dû interrompre la rédaction des tomes suivants initialement prévus (Guerre et occupation, résistance et Libération). Je me souviens de Maurice Moissonnier comme d’un homme chaleureux, ouvert, passionné par le débat et la controverse : Pensées à sa femme Henriette, et à ses enfants.

 

 

22:11 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : maurice mossonnier, lyon, histoire, mémoire ouvrière, esprit canut | | |

Commentaires

Solko, merci beaucoup de faire vivre ainsi cet homme, le jour où il meurt.

Écrit par : Sophie L.L | mercredi, 24 juin 2009

Permettez-moi de m'associer à vos pensées.

Écrit par : Le Photon | jeudi, 25 juin 2009

Je joins mon merci à celui de Sophie.
Je me procurerai "La révolte des canuts" de Maurice Moissonnier, depuis le temps que je veux lire quelque chose sur les canuts.
Je suppose qu'on peut l'avoir en s'adressant à l'Institut CGT d'Histoire sociale de Rhône Alpes ; je le ferai par l'intermédiaire de l'Institut CGT d'Histoire sociale des Hautes-Pyrénées, tout nouvellement créé à Tarbes.

Écrit par : Michèle Pambrun | jeudi, 25 juin 2009

Moissonnier, autrement important dans l'histoire de Lyon que bien des petits plaisantins qui tiennent le haut du pavé. Aura-t-il un jour à son nom une petite place, un morceau de rue où s'élevèrent en 1831 les barricades? Honneur à Maurice Moissonnier; pensées pour son épouse et ses enfants.

Écrit par : PAG | jeudi, 25 juin 2009

Je ne sais que dire. ..
Je trouve beau de parler sur un blog, d'un homme le jour de sa mort.

Écrit par : Ambre | jeudi, 25 juin 2009

@ PAG : Je crois que Fernand Rude, disparu depuis fort longtemps, n'a pas non plus cette reconnaissance de la part de la municipalité. Le clivage entre les tisseurs et les soyeux perdure, de façon plus ou moins tacite...

Écrit par : solko | jeudi, 25 juin 2009

@ Michèle : L'association L'Esprit canut en a des exemplaires. Je peux leur en parler, si vous le voulez.

Écrit par : solko | jeudi, 25 juin 2009

J'ai "La révolte des Canuts" à la maison mais ne l'ai jamais lu.
à faire.
Pourquoi dis-tu que le clivage entre les tisseurs et les soyeux perdure ? Question de classes sociales ?

Écrit par : Rosa | jeudi, 25 juin 2009

@ Rosa : Parce que Moissonnier, que j'ai connu, a toujours milité pour rendre leur place dans l'histoire lyonnaise à l'action et aux idées des tisseurs - aux canuts si tu préfères. Alors que "les petits plaisantins qui tiennent le haut du pavé", dont parle PAG (je répondais à sa remarque), y compris parmi les historiens du Lyonnais (mais n'ouvrons pas de polémique à leur sujet ici) ont plutôt fait en sorte qu'on les oublie, au profit des soyeux. Aujourd'hui encore, il y a le monde de la soie et celui des canuts.
Et cela se retrouve même dans l'attribution des plaques de rues, puisque Fernand Rude, l'historien de la mémoire ouvrière dont Moissonnier a prolongé les travaux, n'a pas de reconnaissance municipale, en effet.

Écrit par : solko | jeudi, 25 juin 2009

Oui je veux bien, Solko. Merci.

Et puis je vois ici, "Le novembre des canuts (1831)", tout en bas de la colonne de droite. Je vais lire.

Écrit par : Michèle | jeudi, 25 juin 2009

J'ai lu "Le novembre des canuts".
Vergogne de ne l'avoir pas fait avant. Pourquoi attend-on parfois très longtemps pour faire des choses importantes ?
Regardé aussi le site de l'association L'Esprit canut, et le site de Fernand Rude.

Puis-je me permettre, lectrice, de saluer ici, puisqu'il est venu sur cette page, le poète, écrivain Pierre Autin-Grenier ?

Écrit par : Michèle | vendredi, 26 juin 2009

Michèle, PAG fréquente beaucoup ce blogue... et même "des qui ne sont pas érudits" !

Merci pour ta réponse Solko.
Si je comprends bien, tes réticences envers le livre "Les dynasties lyonnaises", viendraient de ce que les deux historiennes ne sont pas du côté des Canuts.
Mais il en est une, que je connais bien, qui est pourtant très engagée d'un point de vue social. Elle pourrait peut-être oeuvrer pour que ces historiens soient en effet reconnus.

Écrit par : Rosa | vendredi, 26 juin 2009

J'avoue que je ne connaisssais ni cet homme ni ses ouvrages, (je sais c'est pas bien, mais bon) Il n'est jamais trop tard ...
Merci pour ce très bel hommage, qui est aussi une invitation à la lecture de ses oeuvres .
(C'est vrai qu'une petite place pour lui serait bienvenue sur la colline, ainsi pourrions nous aller le lire sous les arbres près d'une petite plaque à son nom. Pour mémoire... )

Écrit par : frasby | samedi, 27 juin 2009

Oui je sais, Rosa. Et aussi que vous avez reçu Pierre Autin-Grenier dans votre bistrot associatif.
PAG fait partie de ces étoiles lointaines en même temps que proches. Son écriture va où est l'homme. C'est toujours de nous qu'il s'agit.
Je recherchais dans le Matricule des Anges le n° 42 qui lui est consacré ; il est manquant dans ma pile. Ou je l'ai amené au boulot ou on me l'a emprunté. J'ai le n° 68 où PAG parle avec Brigitte Giraud sur la terrasse de la Salamandre et c'est une bonne idée que de les avoir réunis. Il est aussi question de son travail dans le n° 22 (1998) et d'autres sans doute.
Je lisais sur Remue.net, son texte "Un cri" tiré de "L'Ange au gilet rouge", épuisé. Allez voir, si ne l'avez ; c'est magnifique.
Je n'ai pas tout lu de Pierre Autin-Grenier. Loin s'en faut. Pas lu "Fritterie-bar-Brunetti", pas lu "Là-haut".

On perd un temps fou à Tarbes parce qu'il faut commander la plupart des livres qu'on veut lire. La rotation en librairie est rapide et le fonds n'est jamais aussi riche qu'on voudrait ; de sorte que le moment où l'on a en main ce qu'on voulait lire est toujours plus loin. Ce n'est pas qu'on soit volage ou infidèle, le désir joue de tout cela. Ce qui est fort, persiste. Souvent, plus c'est important, plus ça attend.

Écrit par : Michèle | samedi, 27 juin 2009

@ Solko
"Le Front populaire" (T1) & "Déclin et mort du Front populaire" (T2), l'association "L'Esprit canut" les a-t-elle aussi ?
Il m'intéresserait de les avoir.
On finalise par mail quand vous pouvez. Je sais que vous croulez sous les picots des examens. Bon roucage !

@ Frasby
Le charmillon fait des ravages.

Écrit par : Michèle Pambrun | samedi, 27 juin 2009

@Lichème Brampnu : C'est vria ? c'ste touetche !
masi ec bomcta n'ste toinp gnagé, gifurez vuso uq'li draufriat le rapler roucamment, ce charmillon, et prou l'antsinct, halès! je crians qu'à l'aorl charmillonnant (cad sans bronillous ni picots) serponne n'iat la noyemme.

Écrit par : frasby | samedi, 27 juin 2009

@ sarbyf
Je crians momec vosu, sap la noyemme, toutsur si le frop tes Sokol. Sap momcode momec frop !

Écrit par : Michèle | samedi, 27 juin 2009

@milèche : Ah bno ? vuso l'evaz ue mocme frop ? Requramez, qnad on viot ses férquentatoins (cf. le choumatsu d'à tôcé, ici, rus trove guache) le ogrs nohbnomme à l'iar mauvias : sonmieur Nelo Byol, no se tid uqe is le roprefeussre Kosol sersemlbe à ça effcevitemnet, li n'tse prot toinp serponne mocmode !

Écrit par : frasby | samedi, 27 juin 2009

Il fut notre ami ! Il a préfacé les livres écrits par mon mari (décédè depuis) . Nous perdons un Grand Monsieur.Un ancien Résistant. un historien, un écrivain, un homme de conviction, avec son départ c'est une page d'histoire qui se ferme. Je partage la peine d'Henriette et de ses enfants.

Écrit par : Chadebech | samedi, 27 juin 2009

@ Chadebech : Nous nous croiserons peut-être mardi. Cordialement.

Écrit par : solko | dimanche, 28 juin 2009

C'est certain.
Et le 9 soyez à l'écoute de Radio Canut

Écrit par : Chadebech odile | dimanche, 28 juin 2009

2 mois déja que Maurice nous a quitté, et depuis, combien d'autres noms se sont ajoutes à la liste!!!.Et pour respecter leur mémoire n'oublions pas que ce sont eux qui ont participé à faire notre histoire, certains l'on écrite, c'est l'héritage qu'ils nous laissent,

Écrit par : Chadebech Odile | mardi, 25 août 2009

@ Odile Chadebech : Merci de nous rappeler l'importance conjointe de l'histoire et de la mémoire. Concernant Maurice Moissonnier, c'est d'autant plus juste qu'il fut bien un historien de la mémoire ouvrière et que ses travaux demeurent après lui.

Écrit par : solko | dimanche, 30 août 2009

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