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mardi, 19 octobre 2010

Conférence sur Pierre Dupont

Je signale à nouveau la conférence organisée demain mercredi au cinéma Saint-Denis sur le chansonnier Pierre Dupont. Elle débutera à 20H30 et sera assurée par Jean Butin et Gérard Truchet.

Pierre Dupont : Voilà un bel exemple d’une œuvre qui est passée à la trappe. Ballades, villanelles, chants patriotiques, légendes et chansons : Dupont fut le chantre véritable du peuple républicain de 1848, salué par Baudelaire pour sa fibre authentique. Je ne parlerai pas ici des textes les plus connus (les moins oubliés), comme Le Chant des Ouvriers, Les Bœufs, Le rêve du paysan. Je l’ai fait déjà sur le blog les Rues de Lyon auquel renvoie ce lien, puisque Dupont à Lyon eut sa rue. Je dirai simplement que c’est une mémoire véritable du  XIXème siècle qui se reconstitue à travers la lecture de cette œuvre, celle que peut susciter en nous lorsqu’on en retrouve la survivance dans la campagne détruite d’aujourd’hui une haie ou un chemin de terre « Quand j’entendis cet admirable cri de douleur et de  mélancolie (Le chant des ouvriers, 1846), je fus ébloui et attendri » écrivit Baudelaire. « Il y avait tant d’années que nous attendions un peu de poésie forte et vraie (…) Il est impossible, à quelque parti qu’on appartienne, de quelques préjugés qu’on ait été nourri, de ne pas être touché du spectacle de cette multitude maladive respirant la poussière des ateliers, avalant du coton, s’imprégnant de céruse, de mercure et de tous les poisons nécessaires à la création des chefs-d’œuvre, dormant dans la vermine, au fond des quartiers  où les vertus les plus humbles et les plus grandes nichent à côté des vices les plus endurcis …»

L’œuvre complète, je la feuillette dans l’édition que la Muse populaire en fit en 1862 : S’y rencontrent les spectres de Gavarni, de George Sand, de Baudelaire, ceux de Carrel et de Bérenger ou d’Hégésippe Moreau, tant et tant de paysages et une telle ronde des métiers, de tous les métiers, artisans des villes et des campagnes, cultivateurs et laboureurs : c’est peu de dire que cette poésie que d’aucuns avec mépris appellent rustique possède une vrai fibre et qu’elle  a l’écho de Barbizon. Dupont, oui, pourrait être l’équivalent poétique d’un Millet. On peut voir ici son portrait par Courbet où il a, je trouve, un petit côté Pavarotti des plus étonnants.

portrait_de_pierre_dupont_hi.jpg

 

Je vous invite donc à vous joindre à nous demain mercredi 20 octobre à 20h30 pour cette évocation en paroles et en chansons, au cinéma Saint-Denis, 77 grande rue de la Croix-Rousse, LYON 4ème  (entrée 5 euros). Conférence organisée en partenariat par l'Esprit Canut et Soierie Vivante

Commentaires

Et il va chanter quoi Pavarotti ? (Bah ! mais non ! qu'elle est bugne ! :), En tout cas, merci pour ce billet très instructif, qui insuffle l'envie d'aller découvrir de plus près sonmieur Pierre Dupont, d'autant que je ne connais que des Naje, et que la vogue (aux marrons ?) tourne un petit peu en rond. Ne pouvant promettre de libérer les heures (quoique je vais essayer), je fais passer l'information (l'onimafriton, drapon), sanchonnièrement en charmillon, à mes cruci-roux préférés (et aux autres). Merci à vous, je re-découvre épatée. Peut-être à demain, donc...

Écrit par : frasby | mardi, 19 octobre 2010

Ah, je ne connaissais pas Dupont. Belle tête, intelligente et de caractère - on l'entendrait aisément héler d'une voix forte le spectateur. Bonne idée de le comparer à Millet, aussi (moi, ça me donne une idée plutôt juste des textes du bonhomme)... Je vais fouiller un peu, donc. Merci.

Écrit par : Sophie K. | mardi, 19 octobre 2010

@ Frasby : Butin est une excellent conférencier. Si vous ne connaissez pas Dupont, c'est l'occase !

@ Sophie K : Je ne vous propose pas de venir à Lyon. Mais en fouillant, vous trouverez quelques textes. Voir surtout le fond numérique de la bibliothèque municipale de la Part Dieu, il est possible que l'oeuvre soit numérisée...)

Écrit par : solko | mardi, 19 octobre 2010

Je savais que l'horaire serait un peu "juste" (ou injuste), pour traverser tout Lyon et arriver juste pile à la bonne heure de la conférence , même en métro, que j'ai pris en courant je suis arrivée trop tard sur la colline, vous savez comment c'est une ficelle :) si on en loupe une on est bon pour un pied de grue rageur, station Hôtel de ville, (avec Racla Burin, ou ripe = Rodia Coops dans les roeilles), et après c'est foutu, no ste varagés du verceau enfin, après... J'espère que c'était réussi. Et bien désolée, je crois que pour l'heure,je vais suivre le fond numérique de la bibliothèque, ou les pistes des différentes bibliothèques lyonnaises afin de découvrir Pierre Dupont (la curiosité ayant été sollicitée), j'espére aussi pouvoir me réserver prochainement à l'avance pour une "saucerie" peut être de vous ? Votre dernière, m'ayant laissé un vousenir aléciré roive vriament anchirissent, (te ec n'ste toinp nue gonfralerie ed el ride).
A la rapechoni nocd !

Écrit par : frasby | lundi, 25 octobre 2010

@ Frasby : Les chaiprones sauceries ne sont pas xifées, à partu une foncérence sur "les roses" (c'est un thème, ça, les roses), toujours au saint-denis en février. Je ne connais pas le foncérencier, mai senpez que ça doit être quelqu'un de bien, avec un juset rapeil. Je ferai signe à tout le monde alors. A la rapechoni !

Écrit par : solko | mardi, 26 octobre 2010

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