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samedi, 09 octobre 2010

Front commun contre OL Land

A l’heure où l’Olympique lyonnais est en pleine crise (les supporters ne cessant de demander la démission de Claude Puel) et en plein grand écart (l’équipe est, avec 9 pts, première de son groupe en ligue des Champions mais 17ème et première non relégable en championnat), Jean Michel Aulas, son insatiable président, a écrit à l’ensemble des députés pour leur assurer que « le projet de Grand Stade n'est ni de droite, ni de gauche ». En s’adressant aussi aux parlementaires, les députés Philippe Meunier (UMP) et André Gerin (PC) viennent d'y répondre par une missive commune en date du 7 octobre dont je reproduis la photo. Un tel front commun est suffisamment rare pour être cité.

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Les Français, notent-ils "sont écoeurés par le foot business et tous ses excès qui n'en finissent plus".Tous deux dénoncent l'investissement public versé pour cette infrastructure : 300 millions d'euros selon eux, 180 millions selon le Grand Lyon et OL Land. Et la charge est dure : « 300 millions d'euros pour financer la réalisation d'une enceinte sportive privée pour les seuls intérêts des actionnaires de cette société, qui permettraient de dégager autant de cash pour régler les commissions délirantes liées aux transferts de joueurs et payer des salaires supérieurs à 400.000 euros par mois ». Et ce « à un moment où des efforts sont demandés aux Français pour faire face au déficit et à la dette publique ». Les deux députés plébiscitent la solution, plus raisonnable à leurs yeux, d'agrandir le stade de Gerland qui, rappellent-ils, a déjà "bénéficié de 214 millions de francs d'investissement pour accueillir la coupe du monde en 1998". Ce projet, soulignent-ils enfin, n'est en effet "ni de gauche ni de droite", mais il "vise à satisfaire les intérêts de quelques-uns".

Dont, on le sait, l'actuel maire de Lyon Gérard Collomb...

 

samedi, 13 mars 2010

Que du bonheur...

Bon. Revoilà le président Aulas, la larme à l’œil, suavement perché sur sa montagne. Au lendemain de « l’exploit », l’action OL Groupe a clôturé à + 9,5 : De quoi se refaire une santé après la perte sèche de 8,7 millions d’euros de l’an dernier, de quoi aussi remettre en selle le projet OL land, juste avant les élections régionales, compromis par les désaccords entre le maire socialiste Gérard Collomb, partisan du projet, et son ex-adjoint écolo Etienne Tête, qui ne cesse de ferrailler pour avoir sa peau, le jugeant ubuesque et pharaonique : le coût des travaux supporté par l'OL à Décines devrait s'élever à quelque 400 millions d'euros tandis que l'Etat, le Conseil général, le Grand Lyon et le Sytral se partageront la charge des 180 millions d'euros destinés aux aménagements annexes. Ouverture prévue en 2014…

Un petit malin, ce président Aulas. Il fait dire de ci de là, depuis mercredi soir qu’il serait le mal aimé du foot français, que la reconnaissance nationale manquerait encore à son club. Cela dit, on est toujours le pauvre de quelqu’un : comme l’a titré jeudi El Païs, avec quelle madrilène élégance ne jette-ton pas, de l’autre côté des Pyrénées, 250 millions d’euros à la poubelle…

En cas de doublé Liga/C1, le président du Real avait promis à ses joueurs une super-prime de 950 000 euros. Envolées, les primes ! Comme les 110 millions d’euros que, selon une étude de Mastercard, relayée par le journal espagnol Expansion, le futur champion d’Europe empochera à la fin de la campagne européenne, et sur lesquels le président Perez comptait pour renflouer ses caisses. Van Graal, l’entraineur du Bayern de Munich, se régale : « Je l'avais prédit. On ne peut pas construire une équipe de toutes pièces en dépensant beaucoup d'argent. Le président du Real, Florentino Perez, n'a rien appris de ses erreurs passées. Au lieu de miser sur l'argent, le Real devrait se doter d'une philosophie. L'alchimie entre l'équipe et son entraîneur est déterminante, ainsi que le soutien que reçoit l'entraîneur de ses dirigeants »

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Projet Ol land (Décines)

 

Au final, le trop patient et trop méthodique Claude Puel qu’on était prêt à lyncher il y a peu est devenu un tacticien sauveur et sa méthode de fourmi un exemple à suivre par tous. A l’avant-veille du Mondial africain, il en serait presque devenu aimable, lui-aussi, comme son président aux yeux bleus. Comme le football et toutes ses figures de proue, parce que le football, tout le monde a bien appris sa leçon désormais, même le munichois Ribéry qui arrive à présent à répéter la phrase dans un micro sans trop bafouiller, «c’est que du bonheur. »

Quant à Benzema, dont le rêve brondillant et paradoxal était à la fois de jouer au Real et de gagner une coupe aux grandes oreilles avec son club formateur, il ne verra pas les quarts de finale mais se consolera d’une large augmentation : avec 8,8 millions d'euros cette année, il est le troisième sportif français le mieux payé, loin derrière Henry et ses jeux de mains, qui plane, toutes primes confondues, à 18 millions d’euros cette année écoulée… Un modèle pour tous, évidemment.

14:04 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : ol, aulas, football, ol land, actualité, société | | |