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jeudi, 22 octobre 2009

Collomb, Perben, l'Hôtel-Dieu & moi...

« La méthode suivie par Gérard Collomb est grotesque. Un gigantesque hôtel et vaguement, une activité à caractère culturel. Que l'Hôtel-Dieu devienne, à titre principal, un hôtel avec des galeries marchandes, c'est impensable ! Collomb n'a pas le droit de le faire ! On ne peut pas nier l'Histoire de la ville à ce point-là. Je suis tout à fait décidé à empêcher que ce projet aboutisse tel qu'il est aujourd'hui envisagé. »

Cette phrase est tirée du blog de Dominique Perben, « candidat malheureux » à la mairie de Lyon. Ancien ministre, Dominique Perben est on le sait membre de l’UMP. Parti pour lequel je n’ai aucune sympathie, pas davantage d’ailleurs que je n’en ai pour le PS. Simplement je voudrais dire à Mrs Perben et Collomb que même si, sur ce dossier, il se trouve que je suis en désaccord total avec Collomb et que j’aurais pu écrire mot pour mot ce qu’a écrit Perben, je ne brigue aucun mandat, aucune responsabilité, aucune carte dans aucun de leurs partis ; j’affirme aux deux que politiser l’avenir de l’Hôtel Dieu est une imposture et une sacrée forfaiture au regard de l’Histoire. Le passé de nos monuments, leur avenir, ne sont  pas des enjeux à politiser. Il serait grotesque de penser qu’il y a une posture à priori de gauche qui consisterait à soutenir le projet de Collomb, et une posture de droite qui consisterait à s’y opposer.

Je pense à tous ceux qui depuis des siècles sont nés, sont morts, ont souffert, ont accouché dans ce lieu, à tous ceux qui y ont travaillé également, à tous ceux qui l'ont payé, enfin. Je m'emplis de cette mémoire. L’Hôtel Dieu appartient à l’histoire de cette ville et à l’histoire du monde.

Il appartient au peuple des donateurs puis à celui des contribuables sans lequel il n’aurait jamais existé.

Le céder au privé relève du vol. Gérard Collomb est un voleur.

Tous les gens sensés devraient refuser la politisation du dossier, s’opposer à tout projet, de quelque bord qu'il soit, visant à soustraire à la chose publique ce qui lui appartient.

La pétition est encore en ligne, et il ne manque que quelques signatures pour que nous atteignions le chiffre symbolique de 1000.

C’est évidemment très insuffisant.

Il en manque 9000 pour que nous soyons à 10.000

Et 99 000 pour atteindre le chiffre honorable de 100 000.

 

Hotel-dieu_XVIIIe_soufflot.jpg

POUR SIGNER, VOIR LE BANDEAU DEROULANT A GAUCHE ET SUIVRE LES INSTRUCTIONS

23:40 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : gérard collomb, politique, ps, ump, dominique perben, hôtel-dieu, lyon, patrimoine, soufflot | | |

mercredi, 21 octobre 2009

A coeur vaillant, rien d'impossible

13 juin 1940, la Banque de France lance la première impression du premier de ces billets de guerre dont le petit format permet, sur une unique feuille de papier, de tirer le plus grand nombre possible d'échantillons. C'est une coupure de 50 francs. Elle est dédiée à la mémoire de Jacques Cœur. Insolite retour du Moyen Age, en plein cœur du vingtième siècle et alors que se noue le deuxième conflit mondial du monde industriel : Au quinzième siècle, dans le Conseil de Charles VII, (le roi de la petite Jeanne) Jacques Cœur, incarne à la fois le roturier et le grand argentier. Personnage à la trouble légende, parti faire fortune sur les pistes de Syrie et du Liban, dont Michelet a dit :

« Ici il fait son fils unique archevêque de Bourges, là-bas, il marie ses nièces aux patrons des galères »

Ce Jacques Cœur devint très vite une légende, à en croire le bon clerc de François Villon, qui parle de lui dans son pauvre Testament :

 

« Le cœur dit à Villon

Ne te chagrine pas, homme

Et ne demeure pas en douleur

Si tu n'as tant eu que Jacques Cœur

Mieux vaut vivre sous tissu de bure

Pauvre, qu'avoir été seigneur

Et pourrir sous riche tombeau ».

Etrange, oui, ce personnage aux contours flous et presque anachroniques qui, en sa maison de Bourges, collectionnait des bas-reliefs représentant, en lieu et place de saints et de saintes,  tantôt une fileuse (cf verso du billet), tantôt une balayeuse, tantôt un vigneron, et dont on murmura qu'il fut sans aucun doute à l'origine de l'empoisonnement de la belle Agnès Sorel. Romanesque, oh combien ! Son cœur, précisément, Lucien Jonas l'a placé en filigrane, telle une fenêtre ouvrant de part et d'autre de la demeure, sur des boiseries chaudes ou sur un ciel laiteux. Bergère, filez votre quenouille et gardez vos blancs moutons : Le billet de juin 40 met à l'honneur le Berry, ses humbles et lointaines aïeules des héroïnes de George Sand,

coeur2.jpg

 

Le curieux personnage, marchand, courtisan, aventurier, n'a jamais cessé, de son vivant, de balancer entre deux devises : Le billet reproduit la première dans le rectangle rouge du recto, qui sert de reposoir à son bras :

« A vaillans (cuers) riens impossible ».

On imagine qu'en juin 1940, alors que triomphait la chanson de Lucienne Delyle ("Mon Ange, mon ange qui veillez sur moi / Mon ange, mon ange, ayez pitié d emoi..."), la formule pouvait être d'un certain réconfort, en effet...

L'autre devise reste moins célèbre sans doute. Elle résume cependant tout ce que ce quatorzième siècle fascinant et déjà bourgeois, qui paracheva l'invention du Purgatoire, contient de neuve sagesse :

« Bouche close. Neutre. Entendre dire. Faire. Taire. »

coeur1.jpg

L' opulente demeure de Jacques Cœur se profile derrière son effigie. D'une main, il porte une plume qu'on devine destinée non pas à  consigner quelque pensée de philosophe, mais plutôt à tenir l'un de ces livres de compte qui furent les véritables ancêtres du journal intime. De l'autre, il soupèse son menton, dans un geste où peuvent se lire et la hardiesse et la défiance du véritable parvenu.  Devant lui, un coffre, et un petit encrier bleu. Quelque chose du roué politique se déchiffre aussi sous ce bonnet, et dans ce geste. Nul autre que lui, parmi tous les personnages dont la Banque de France honora (ou déshonora, c'est selon) la mémoire, nul autre que lui, qui définissait la sagesse ainsi, "prêter d'une main, se payer de l'autre", nul autre mieux que lui, finalement,  ne mérita de passer de main en main, de croupir dans des bourses, d'être joué, volé, échangé, comme une putain et comme un presque roi bref, de figurer sur un billet.

 

 

La coupure circula peu de temps, de janvier 41 à juin 45. Le temps d'une guerre moderne et de toutes ses atrocités. Une guerre qui fit oublier, il est vrai, tout ce que la Guerre de Cent Ans avait eu de modestie dans l'horreur et d'amateurisme dans la technicité. C'est que du quinzième siècle de Jacques Coeur au vingtième d'Einstein, les hommes avaient su prendre le temps de peaufiner aussi bien l'art de la planche à billets que celui (qui va de pair) de la destruction massive.

19:45 Publié dans Les Anciens Francs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, villon, numismatique, écriture, billets français, jacques coeur | | |

Textes en patois lyonnais

 

·         Dix vers de lavandières :

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/11/15/un-chant-d...

·         Huit vers de moissonneur  :

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/11/16/huitain-am...

·         La Couzonnaise (chanson à boire) :

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/01/03/la-couzonn...

·         Le curé et le vitrier de Mornant :

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/11/16/le-cure-et...

·         Le dit de Bredin le cocu :

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/11/14/le-dit-de-...

·         Noël, dit de Jean Capon (1757) :

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/12/25/noel-en-pa...

·         Un conte de vendanges :

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/10/10/un-conte-d...

 

 

18:25 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patois lyonnais | | |

lundi, 19 octobre 2009

Les politiques de la Banque de France

Les politiques dont l’effigie a figuré sur les billets de la banque de France sont nombreux ; en suivant les liens, on trouvera des commentaires sur les billets suivants :

- Le 1000 francs / 10 NF  Richelieu

- Le 5000 francs / 50 NF  Henri IV

- Le 10 000 francs / 100 NF  Napoléon Bonaparte

- Le 5 francs Bayard

- Le 100 francs Sully

- Le 50 francs Jacques Coeur

- Le 500 francs Clémenceau

- Le 500 francs Colbert

 

- Coloniser, décoloniser

- Un billet pour la paix

-

 

 

- L’œil du Berger

23:14 Publié dans Les Anciens Francs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anciens francs, politique | | |

Le député tatami

Le vote Douillet est certes un épiphénomène, somme toute anecdotique au regard de « l’Histoire ». Sarkozy et ses sbires y ont déjà trouvé une occasion de le tirer du mauvais pas où l’avaient jeté et son fils à papa de président de fils, et son neveu de président de ministre. La vie dorée pour l’un, la mauvaise vie pour l’autre, deux éléments que les citoyens de base en temps de crise ont heureusement encore un peu de mal à pardonner même s’ils ont l’oubli bien facile.

Et certes, il y a eu des gens pour voter UMP derrière le vote Douillet, et venir au secours de l’autorité, comme ils disent.

D’autres, pourtant, et c’est avec ces autres qu’on fait une majorité de nos jours, ont voté non pas pour l’UMP, mais pour Douillet lui-même qui avait fait de la députation, publiquement, un challenge personnel. Ceux-là m’interrogent. M’interrogent vraiment.

De quel type de représentation le croient-ils capables ? Que signifie faire de la politique un challenge personnel ? Sans doute ces curieux électeurs auront-ils trop entendu dire à la télé que ce sportif-là représentait jadis la France aux J.O… Et sans doute la confusion entre un type de représentation symbolique et ce qu’est réellement la représentation politique a-t-elle jouée dans certains cerveaux un peu inexpérimentés.

De même, à force de jouer avec le vote, par minitel, puis par téléphone, par portable, par SMS, pour tout et n’importe quoi, on aura fini peut-être par transmettre à toute une frange d’une génération une vision du vote fort curieuse, vote pour qui te plait, vote pour le plus fort, vote pour qui te séduit

La démocratie va mal. La société démocratique aussi.

La politique spectacle n’est plus une vue de l’esprit. C’est désormais un fait. Voilà ce que signifie le vote Douillet.

La dérision qui a gagné tous les esprits et souffle dans tous les étages de la société risque bien de nous réserver certaines gueules de bois, le PS comme l'UMP jouant sur ce terrain les mêmes cartes, celles qui consistent à tirer du bénéfice en et de toutes choses, au nom d'un pragmatisme cynique contre lequel il faudra bien qu'un jour la population se révolte pour de bon.

 Au train où vont les choses, il se peut même, voyez-vous, qu’on regrette un jour le très bling bling et hautement caricatural Sarkozy dont on dira : c’était encore, lui, un homme politique, tout comme j’ai entendu des gens regretter Chirac et lui trouver rétrospectivement (ce qui ne manque pas de sel) une hauteur d’esprit et une certaine suite dans les idées…

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David Douillet élu judoka député dans les Yvelines.

 

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Palais_bourbon_paris.jpg

Et bientôt, lequel président ?  Zidane ?  Arthur ?  Mimie Mathy ?

Voilà qui sent si bon la France qui gagne

Vu et voté à la télé...

23:04 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : politique, david douillet, sarkozy, palais bourbon, n'importe quoi | | |

dimanche, 18 octobre 2009

Solko dans l'encrier

Causer toujours tout seul chez soi, c'est prendre le risque de finir par radoter, malgré la gentillesse des commentateurs & des commentatrices qui visitent régulièrement le taulier, comme on dit ça et là, et lui épinglent d'aimables messages sur le chêne de sa porte.  Aujourd’hui dimanche, je me suis donc paré de mon plus beau gilet et de ma redingote amidonnée, puis j'ai posé mon haut-de-forme poussiéreux sur mon crâne. Auparavant, j'avais enfilé ma paire de guêtres la moins rapée. Ensuite je me suis parfumé avec un peu de bergamote, ce qui me restait au fond du flacon pour marquer les jours d’exception (trois fois par an, guère davantage). Un petit coup de peigne, et hop ! Pressé comme j'étais, j'ai oublié de refermer le tiroir du chiffonnier...  Car figurez-vous donc que je suis invité à débobiner du maxillaire dans un blogue voisin et ami. Ce qui montre bien la convivialité et l’urbanité règnant encore par les étages de la blogosphère, où c'est tout à la bonne franquette; ce qui n’est plus toujours le cas dans ceux de la vie réelle, bien hélas, messieurs-dames.  

Adonc, et si le cœur vous en agrée, je vous convie à lire la suite ou plutôt un autre commencement, en cliquant d’un geste sûr et gracieux Là-dessus…

 

NATURE MORTE Still-Life with a Basket of Flowers d'Antoine BERJON 1814.jpg
Nature morte d'Antoine Berjon.

samedi, 17 octobre 2009

Demain l'enfant

Je serai l’enfant. Demain, je trottinerai sur des pistes, de nouveau accroché à une main ; une main de nouveau plus large, plus flétrie, plus impatiente, que la mienne. Comme autrefois, une main  plus âgée que la mienne.

Je parcourrai, accroché à cette piètre bouée, une invraisemblable quantité de kilomètres à petits pas, dans les rues polluées d’une ville menaçante dont tout le passé aura été recyclé.

A quel degré de son calendrier effrayant l'humanité sera-t-elle alors parvenue ?

2060, tout au plus…

Nous parcourrons des places, des portiques, des ponts.

 

«- Et là ? Et là ? dirai-je. Et là ? ferai-je

-Je ne sais pas, me dira-t-on. Je ne sais plus. Je n’en sais rien.»

 

Me dira-t-on...  Ma mère, mon père, ou quelqu'un d'autre.

 

Nous passerons devant de très vieux bâtiments lesquels, à force d’avoir égaré leur fonction première, seront devenus tels de vieux singes au pelage mat, au regard attristé, à la truffe asséchée, mendiant la mort : Des églises reconverties en centres prétendument culturels, des hospices en hôtels de luxe, des maisons communes en résidences surveillées, des écuries en salles d’exposition, des usines en musées pour touristes des cinq continents …

 

«-Et là, dira l’enfant, et là ? Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que c’était ?

-Je ne sais pas, dira la mère. Je n’en sais plus rien. Tu m’embêtes… »

 

Partout également, des tours vertigineuses dont certaines, délabrées avant que d'être achevées, abriteront une population sous constante surveillance administrative. Dans un monde uniforme et rendu imbécile par l’incessante propagande, des milliards de gens auront appris à se plaire en écoutant de simples sons, et en s’émerveillant de quelques couleurs projetées sur des murs. A force de ne lire que des verbes sans compléments dans des phrases simples, ils se seront familiarisés avec le fait de n’ambitionner que la morne satisfaction de quelques désirs tout aussi simples, et, eux aussi, sans compléments.

 

L’extrême puissance de leur paresse les ayant définitivement mutilés, leur renoncement à tout, anesthésiés, en quoi sera-t-il même nécessaire, pour les maintenir dans un état de servilité, de les menacer de quoi que ce soit ? Ils ne se souviendront plus de rien. De rien. Aussi, quand ceux à qui leurs ébats bio-technologiques auront donné naissance les interrogeront trop longtemps sur ce qu’il en était réellement des choses et des gens du passé, ils ne pourront, en tout état de cause, que les frapper pour qu’ils se taisent, à la fin.

 

- Et là, dira l’enfant. Là ?

 

Robert_Paysage_avec_ruine.jpg
Hubert Robert 

09:52 Publié dans Des nouvelles et des romans | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : littérature, écriture, demain l'enfant, solko | | |

vendredi, 16 octobre 2009

La leçon du XIXème au XXIème siècle

Ce billet fait suite à celui sur les grotesques videos d'hier. Joyeux, incorrigible et ringard, je laisse la finesse de la critique baudelairienne ainsi que le bucolisme présumé de Pierre Dupont parler d'eux-mêmes, en guise de pendant.

 

En 1846 ou 47 (je crois plutôt que c’est en 46), Pierre Dupont, dans une de nos longues flâneries (heureuses flâneries d’un temps où nous n’écrivions pas encore l’œil fixé sur une pendule, délices d’une jeunesse prodigue, ô mon cher Pierre, vous ne souvenez-vous ?), me parla d’un petit poème qu’il venait de composer et sur la valeur duquel son esprit était très indécis. Il me chanta, de cette voix si charmante qu’il possédait alors, le magnifique Chant des Ouvriers. Il était vraiment très incertain, ne sachant trop que penser de son œuvre : il ne m’en voudra pas de publier ce détail, assez comique d’ailleurs. Le fait est que c’était pour lui une veine nouvelle.

Si rhéteur qu’il faille être, si rhéteur que je sois et si fier que je sois de l’être, pourquoi rougirais-je d’avouer que je fus profondément ému ? Je sais que les ouvrages de Pierre Dupont ne sont pas d’un goût fini et parfait ; mais il a l’instinct, sinon le sentiment raisonné de la beauté parfaite. Ce chant était-il un de ces atomes volatiles qui flottent dans l’air et dont l’agglomération devient orage, tempête, événement ? Etait-ce un de ces symptômes précurseurs tels que les hommes clairvoyants les virent alors en assez grand nombre dans l’atmosphère intellectuelle de la France ? Je ne sais ; toujours est-il que peu de temps, très peu de temps après cet hymne retentissant s’adaptait admirablement  à une révolution générale dans la politique. Il devenait, presque immédiatement, le cri de ralliement des classes déshéritées.

Le mouvement de cette révolution a emporté jour à jour l’esprit du poète. Tous les événements ont fait écho à ces vers. Mais je dois faire observer que si l’instrument de Pierre Dupont est d’une nature plus noble que celui de Béranger, ce n’est cependant pas un de ces clairons guerriers comme les nations en veulent entendre dans la minute qui précède les grandes batailles. Pierre Dupont est une âme tendre portée à l’utopie, et en cela même vraiment bucolique. Tout en lui tourne à l’amour et la guerre, comme il la conçoit n’est qu’une manière de préparer l’universelle réconciliation. »

Charles Baudelaire, « Réflexions sur quelques-uns de mes contemporains, Pierre Dupont »,  Critique Littéraire, 1858

 

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jeudi, 15 octobre 2009

Le XXIème siècle fait joujou avec le XIXème


Nerval  : El desdichado

 

Baudelaire : A une passante


Rimbaud : Ophélie

 

Connaissiez-vous ces horreurs en caoutchouc ?

Moi non.

J’ai découvert cela sur un blog « pédagogique ».

Je m’imagine, à seize ou dix-huit ans, ayant des poètes une telle vision.

Chamallow, chamallow.

 

Brrrr….

 

06:40 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : littérature, chamallow, nerval, baudelaire, rimbaudd, mallarmé | | |