Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 15 novembre 2008

Un chant de lavandières (XVIIème)

Je lavon si bien lo drapio,

Avoy lo devanti de pio,

Que je lo fan blan comme amandra,

Et, du manchou du batillon,

Je freton voutro coutillon,

En chantant comme una calandra,

Et, sens craindre ni ven ni bizy,

Ma fey, me commare, nous an,

Per savonna voutre chemise,

De savon de vingt-e-cinq-an

 

Mascarade imprimée par Léon Boitel  (suivre le lien en cliquant sur son nom) en 1838 seulement. Ce couplet de dix vers offre plusieurs mots et formes du parler lyonnais. La mascarade a été composée à l’occasion de l’entrée magnifique de Bacchus en la ville de Lyon, le 14 février 1627.

 

Traduction :

Nous lavons si bien les couches

Avec les tabliers de peau,

Que nous les rendons blancs comme amande,

Et, du manche de notre battoir,

Nous frottons vos jupons,

En chantant comme une alouette,

Et sans craindre ni vent ni bise,

Ma foi, mes commères, nous avons,

Pour savonner nos chemises

Du savon de vingt-cinq ans.

 

22:51 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, patois, lyon, poèmes | | |

Commentaires

Pur régal , merci ! cette dédicace me touche beaucoup. Vous me prenez par les sentiments là...
"je freton voutro coutillon " à vie ! ;-))

Écrit par : frasby | samedi, 15 novembre 2008

@ frasby :
La belle patoiserie que voilà !
Il faudra ré-instaurer de temps en temps la tradition du blog en patois, "avé billo e commentare", pour que ne dépérissent pas les facondes du temps jadis dans la novlangue / newlangue : neolangue parasitaire du temps de maintenant (là, je sens que c'est Alceste qui me le souffle à l'oreille)

Écrit par : solko | samedi, 15 novembre 2008

C'est entre autres grâce aux lavandières que le patois a tenu longtemps. Quand les dernières ont disparu de nos villes, les derniers mots en patois ont cessé de retentir sur les rives de nos fleuves.

Écrit par : M.Riviere | samedi, 15 novembre 2008

Qui qu'au diso le m'sieur Rivière ? qu'iavo plou de lavandières dans nos bourgs? Mais falo pas y'aller en besogne de faire d'annonces qu'éto pas ça, crénom de zou! demain allez z' y dont voir su la rive qui c'est ti que frotto le colletin du solko , y vous fera ben pas dire d' affaires que sont pieu ben dans vot journaux, y'est pas dans le vrai que se vivo et se voyo avec les quinquets ! plus de lavandières dans nos villes !!! ben ! vinzou ! plus de lavandière, t'entends ça dis dont ?

Écrit par : la lavandière du bourg de Lyon | dimanche, 16 novembre 2008

Les commentaires sont fermés.