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samedi, 12 décembre 2015

Où conduisent les ritournelles...

S’il avait trois sous d’honneur, deux sous d’amour du pays, et un sou même d’estime de soi, cet homme devrait démissionner. Mais cet homme n’a rien de tout cela, ni dans le cœur, ni derrière le front, ni dans le ventre. Cet homme est froid. Il soupèse, calcule, attend. Le machiavélisme que certains de ses partisans lui reconnaissent, il le tire cependant d’un autre dont il tente d’être la pâle incarnation ; la bonhomie que d’autres lui prêtent, c’est du matériel pareillement emprunté. Et de ces deux modèles, cet homme sans personnalité tente de faire une synthèse : mais au spectre Mitterrand comme au clown Chirac, au moins leurs pires ennemis pouvaient-ils encore reconnaître une sorte d’originalité. A celui-ci, rien que de petit et de très veule. Il y a chez lui quelque chose d'irrémédiablement dégradé  : Comme toute copie, il tire sa seule force de n’être rien de lui-même.

La grande affaire de son quinquennat aura été le mariage des homosexuels ! Pour le reste, les faits parleront d’eux-mêmes : les chiffres désastreux du chômage, les impôts qui écrabouillent les classes moyennes, la montée de l’islamisme, cela en dit suffisamment long sur les effets de son discours et de sa politique. Lui et ses sbires n’auront été que des faiseurs de dangereuses ritournelles : après la ritournelle de la courbe qui doit s’inverser et celle du  vivre ensemble qui doit advenir, voici venir celle du spectre de la guerre civile avec des présidents de régions bleu Marine. On comprend que ce président médiocre soit pret à tout pour sauver son séjour à l’Elysée et celui de son aboyeur en imperméable à Matignon. Mais de là à avoir si peu d’arguments, que Moi ou le chaos….

Mais Daech comme lointain ennemi et le Front National comme repoussoir intérieur lui paraissent être sa seule chance de prolonger de cinq ans son règne absurde en 2017. Raide tel un figurant à contre emploi dans un costume à la fois de  chef de guerre et de résistance, à l’ombre du palais qu’il occupe, ce sombre individu à la théâtralité douteuse ne mesure cependant pas l’usure du discours démagogique sur lequel repose le pouvoir aussi épuisé que ridicule qu’il représente. Bien sûr, un politicien de la gamelle, déshonoré de surcroit, et qui ne comprend pas la France parce qu’il ne l’aime pas ne démissionnera jamais. Tel est bien là le drame du pays ! Il s’accrochera jusqu’au bout à l’état d’urgence et aux pouvoirs constitutionnels. Quitte à jeter le pays dans les pires désordres et le peuple dans les pires clivages.

Si dimanche soir, en effet, le Front national n’emporte aucune région, les commentateurs proclameront sur tous les écrans que la machine UMPS (la machine républicaine) aura bien fonctionné. Preuve sera administrée une fois encore que la démocratie est un leurre. Et que le système électoral, dont l'actuel président est l'ectoplasme incarné, n'a pas pour fonction de représenter les aspirations des électeurs, mais de confisquer leur parole et de remplir jusqu'à la prochaine les caisses des partis au pouvoir. 

Alors, pour se débarrasser du terne collaborateur de ce système à bout de souffle, celui-là même qui aura tant joué avec l’électeur sans jamais posséder la carrure de l’élu, il faudra sans doute que le pays ait recours à autre chose que l’élection, ce qui n’augure évidemment rien de bon pour la fin du mandat de ce très inquiétant et logorrhéen Moi président.

 

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Moi Président, Solko, mai 2012

vendredi, 11 décembre 2015

Pretres ou djihadistes ?

La société française dans son ensemble sera tout juste parvenue à susciter 120 vocations de prêtres (diocésains & religieux confondus) parmi sa valeureuse jeunesse en cette année 2015. Dans le même temps, elle en a  suscité 1700 de djihadistes. A chacun son idéal, n'est-ce pas ? Une comparaison qui se passe de commentaires quand on se souvient de ce qu’a été la France, son histoire millénaire et sa véritable civilisation.

Et qui réjouira évidemment tous les adeptes de gauche du multiculturalisme pourfendeurs de la race blanche, de l'homo festivus qui fait de la résistance aux terrasses des cafés, tous les militants du mariage gay et de l'égalitarisme à l'école tous crins, tous les adeptes de droite de la dérégularisation des marchés, de l’ouverture des frontières, de l'œcuménisme religieux, tous les adeptes de droite comme de gauche de la bonne vieille laïcité maçonnique qui serait la véritable et universelle identité du pays, et j'en passe...

PRETRES-ET-DJIHADISTES.gif

sources Figaro

12:57 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pretres, ordination, djihadistes, syrie, islam, laïcité, homo festivus, france, europe, race blanche | | |

mardi, 08 décembre 2015

Jours de grande tambouille

Pitoyable. On se demande jusqu'où il peut aller dans le double discours, à entendre Valls en véritable chef de secte appeler à voter Estrosi dans le Sud ou pire encore, contre le candidat de son propre camp dans l’Est. « Il faut être digne » clame-t-il en conseillant aux militants de ce dernier de bouffer leur culotte, offrant à la France entière une image digne des pires républiques bananières, au monde entier le spectacle sans équivoque de ce qu’est véritablement cette gauche républicaine tristement aux affaires.

Plus inquiétante, la ministre de l’Education Nationale, qui demeura la semaine dernière dans un silence de plomb (comme d’ailleurs toute son administration) alors qu’une fatwa contre tous les professeurs était lancée par Daesh pas moins de quinze jours après les attentats de Paris, et qui intervient à présent, la bouche en coin, pour dénoncer le risque qu’une élection d’une présidente de région ( on en oublie le combat féministe pour le coup) ferait courir aux repas de cantine dans les lycées… Au-delà de leur cynisme de politicien professionnel, ces gens sont-ils irresponsables ? Je finis par me le demander.

Ridicule telle une grosse bourgeoise outragée cette responsable du SNES, le syndicat de cogestion de l’éducation nationale, expliquant que ses ouailles seraient, tout comme les chefs d’établissement, fort incommodés de siéger en conseil d’administration avec « ces gens » comme si elle parlait de je ne sais quoi. Les anti-discriminants de tous poils sont à l’œuvre,  aux yeux de tous la gauche est nue, mais tous ont-ils encore des yeux pour voir, des oreilles pour entendre ?

Carrément comique, enfin, sur un autre registre, Apolline de Malherbe, « chroniqueuse politique sur BFM », expliquant que cela ne sert à rien de voter Marine Le Pen puisque de toute façon le conseil général qu’elle présiderait en cas de victoire n’aurait « aucun moyen et aucun pouvoir pour appliquer son programme », le pouvoir régional n’étant que symbolique (c’est le terme utilisé) : mais alors dépêchons-nous de supprimer ces structures à l'en croire purement symboliques, de grâce, ces régions prédécoupées en catimini à l'Elysée, et cessons d’entretenir cette caste d’élus foisonnants s’ils ne servent à rien, qu’à générer de l’impôt et occuper vainement les écrans…

Restent les artistes : ah, les artistes ! Carrément pathétique, le chti d’Armentières milliardaire : Dany Boon, quitte sa résidence de Londres pour faire la leçon aux chômeurs d’Henin Beaumont, du haut de sa posture d’intellectuel de comptoir. Vous imaginez Bourvil entrant dans le débat politique au nom de son succès dans La Grande Vadrouille, pour expliquer aux électeurs comment ils doivent se comporter dans La Grande Tambouille ?  Songer que ce spectacle lamentable est diffusé dans le monde entier, vu de tous, la France d'aujourd'hui n'est-ce donc plus que cela ? Manuel Valls, Najat-Vallaud-Belkacem, Apolline de Malherbe et Dany Boom, en vaillants résistants aux forces de la haine, pendant que les vrais nazis rigolent et se demandent où il frapperont la prochaine fois ! Quel dégoût !

Le mérite du front national dans cette affaire est vraiment, une fois de plus, de jeter pleine lumière sur le cul du Roi quand il est nu. Et ils ne sont pas beaux à voir, tous ceux qui s’affairent autour de son orifice pour conserver trois miettes de privilèges. Évidemment, si demeurent trois sous de bon sens à l'électeur, ces manœuvres grossières devraient être contre-productives dimanche prochain. Mais toutes ces gesticulations ne sont pas de très bon augure pour les mois à venir, à passer sous un état de siège qui confère quasiment tous les droits à un président sombre, narcissique et pervers, qui ne voit même plus le trou de l'urne, tant il est obnubilé par les flashes...

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ça rigole plus chez les Chtis

vendredi, 04 décembre 2015

«RUN, HIDE, TELL»

Tout comme existent des consignes en cas d’incendie, en voici dorénavant en cas d’attentat : ce qui donne en français s’échapper, se cacher, alerter. Un tiercé qui nous vient d’Angleterre, avec cette affiche que le gouvernement envisage de placarder dans les mairies, préfectures, stades et autres lieux publics. Ça et le numéro vert, tout ce que leurs ministères peuvent pondre ! Léger, pour le moins, en matière de prévoyance ! Pendant ce temps, le ridicule président, à peine échappé des palais où on sauve la planète et de ses repas trois étoiles place des Vosges, va pavoiser sur le Charles de Gaulle, en compagnie de Jean-Yves le Drian, dont on rappelle accessoirement qu’il est candidat sur une liste des Régionales. C’est vrai que les militaires ont bien besoin de la présence de ces  deux imbéciles à bord. Mais sa cote de confiance était tombée si bas, qu’il se dit que quelques points à grapiller encore, s’il y a des électeurs que ça impressionne, c’est toujours bon à prendre.

Pendant ce temps, une autre courbe, celle du chômage, bondit de nouveau (1,2 % en octobre). Jacques Sapir a trouvé un titre évocateur au phénomène : « le drame silencieux ». 40 000 chômeurs en + dans la catégorie A, c’est, remarque-t-il, la hausse la plus importante depuis janvier 1996 ! Hollande a compris que la bataille était perdue de ce côté-là, alors, pépère surjoue du côté du « chef de guerre » et applique au mot près le programme exigé par Marine Le Pen depuis des années, de la fermeture des mosquées salafistes à la déchéance des binationaux et au rapprochement avec Poutine… Même une girouette aurait l’air calme à côté.

Pendant ce temps également, Daech publie tranquillement un pamphlet assassin contre l’école française, contenant un appel à tuer tous les professeurs et assistantes sociales de France qui incarnent à ses yeux la mauvaise laïcité et sont donc des ennemis d’Allah : « Le but de cette éducation est de cultiver chez les masses l’ignorance de la vraie religion, et des valeurs morales telles que l’amour de la famille, la chasteté, la pudeur, le courage et la virilité chez les garçons.(…) Tout musulman doit savoir que le système éducatif français s’est construit contre la religion en général et que l’Islam en tant que seule religion de vérité ne peut cohabiter avec cette laïcité fanatique». Il faut donc « combattre et tuer tous les corrupteurs » que sont les fonctionnaires de l’Education Nationale, en premier lieu les profs qui enseignent la laïcité ou les agents des services sociaux qui retirent les enfants musulmans à leur famille pour les confier à des mécréants...

Dans l’hystérie anti-Front National des medias sous perfusion, l’information est sous médiatisée, au mépris de toute déontologie démocratique. Jusqu’à la ministre de l’Education Nationale, si prolixe en communication lorsqu’il s’agit de propager la théorie du genre, qui n’en touche mot ! Najet aux abonnés absents, confirme du bout des lèvres une autre information concernant la radicalisation de 857 élèves en 2014-2015, annoncée par le journal 20 minutes la veille. La sécurité de millions d’élèves est pourtant en jeu. Mais diffuser de telles informations serait assurément « faire le jeu du front National ». Leur obsession !

Faire le jeu... L'expression, qui vient des jeux de cartes est en elle-même un criant aveu de ce qu'est devenue la vie politique en France depuis que ces gens de partis tiennent le pays.  Dimanche, ne nous privons pas. Ne nous privons surtout pas !

 

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samedi, 28 novembre 2015

La terreur

On glissera rapidement sur quelques formules oiseuses du président hier, du genre : « Ils ont le culte de  la mort, nous avons l'amour de  la vie » : cela veut dire quoi, président ? Les gens de Daech disent la même chose à leurs troupes ! Ou encore : « Une horde d’assassins a tué 130 des nôtres et en a blessé des centaines, au nom d’une cause folle et d’un dieu trahi » : Des hordes d’assassins sorties d’où ? Armées par qui ? Et le dieu trahi, c’est quoi ? D’où parlez-vous ? Êtes-vous imam ? Prêtre ? Et puis : « Ces femmes, ces hommes, étaient la jeunesse de France, la jeunesse d’un peuple libre, qui chérit la culture, la sienne, c’est-à-dire toutes les cultures. »  Sa culture, la sienne, toutes les cultures, euh… On ne suit plus, là… Vous passeriez le bac, François, c’est le 4/20 assuré… Et enfin : « L’ennemi, c’est le fanatisme qui veut soumettre l’homme à un ordre inhumain, c’est l’obscurantisme, c’est-à-dire un islam dévoyé qui renie le message de son livre sacré »  Ravi d’apprendre que pour vous, président d’un pays prétendument laïc, le Coran est un livre tout soudain électoralement sacré… 

 

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Pour mesurer la pente descendue, j’emprunte à mon ami Alexipharmaque ce dessin de Dutreix qu’il a publié sur son blog récemment. On y découvre les 4 dessinateurs de Charlie abattus en janvier riant à gorge déployée devant une voyante qui leur prédit un avenir alors incroyable, délirant, absurde, littéralement - et c'est la force de ce dessin - inenvisageable, si l'on se souvient des certitudes de l'époque...  Et pourtant... Tout ce qui était encore une certitude est devenu depuis une incertitude : la fameuse liberté d'expression, certes, certes. Mais également une paix durable en Europe, et tout ce qui va avec, tant sur le plan culturel qu'intellectuel et matériel. 

Car le dessin de Lutreix a tout l'air de surgir d'une société disparue. Une société qui - en toute insouciance - croyait globalement en sa force, son origine, son avenir, vivant dans l'enclos merveilleux d'une souveraineté assurée, sans qu'on pût imaginer qu'elle était peu à peu bradée, de traité en traité, par chacun de ses dirigeants. L'esprit Charlie, on ne dira jamais assez à quel point seul un pouvoir politique fort, celui hérité de De Gaulle, le rendit possible : il était enfant de la dissuasion nucléaire, d'une souveraineté républicaine que n'avaient entamée ni l'euro ni Schengen, d'une urbanité dans laquelle l'Islam faisait figure de lointain folklore inoffensif, entre hindouisme et bouddhisme, et d'une liberté de paroles et d'actions qui tient à présent, à l'ère de Google et de la vidéo-surveillance, de la rêverie antédiluvienne. On ne parlait pas de communautarisme mais de liberté individuelle de croire et de penser, pas de 90% de bacheliers, mais d'ascenseur social.

Il y avait certes dans cette posture autant d'arrogance que d'insouciance, comme si toute la génération qui naquit au sein de cet oasis français d'après-guerre, à l'abri de son histoire et de ses frontières, n'avait fréquenté vraiment le reste de la planète qu'en touristes peu éclairés, sans en mesurer la réelle dangerosité. Mais cette arrogante insouciance, ou cette insouciante arrogance, comme on voudra, tenait lieu de certitude, justement, et presque de citoyenneté. 

« Nous sommes entrés dans la Troisième guerre mondiale, disait le pape François le 8 aout 2014, simplement c'est une guerre morcelée, menée par chapitres ».  Que dit notre pitre de président, lors d'une cérémonie de commémoration après la mort de 130 français fauchés en plein Paris ?  «Nous multiplierons les chansons, les concerts, les spectacles, nous continuerons à aller dans les stades». Avec François président, on résiste en continuant à rigoler, dans le déni de l'État d'urgence par lui, pourtant, déclaré, dans le déni surtout de ce que tout le monde voit... A quoi joue-t-il ? Parviendra-t-il - ou plutôt parviendrons-nous - au terme de son cauchemardesque quinquennat ?

Car ce dont ce dessin terriblement lucide se moque aussi, c'est de la puissance, de la généralisation et du ridicule de la récupération orchestrée après les événements de janvier par ce pouvoir hors-sol : Notre Dame, Hollande, Netaniyahou, le Nasdaq, l'Académie Française... Dès lors que le président à la cravate de travers eut donné son feu vert, tous les medias, toutes les institutions s'y sont mis. Après l'aveuglement de l'insouciance, l'ineptie de la déploration sur le mode de la pantomime Je suis Charlie. Une France décidément tout aussi aveugle que soumise, conduite par son président normal jusqu'aux confins de l'absurde anormalité. De quoi en effet rire aux éclats, comme si l'irréalité de la France de Hollande dépassait en degrés tout ce que la bohémienne au hibou pouvait prédire, pour s'écraser contre un réel plus compromis encore qu'aucune fiction ne saurait le dire : de quoi cesser, alors, de se tordre de rire comme des idiots.

Quittons dès lors le domaine franco-français, cessons de contempler notre nombril, prenons au sérieux les menaces qui pèsent sur nous : selon l'axe de la propagande des djihadistes sans cesse martelée dans leurs vidéos et sur leurs sites, leur objectif ultime, ce n'est ni New York, ni Paris, ni Londres, mais Rome. Pourquoi ? Parce que la guerre en cours, outre ses enjeux économiques, politiques, démographiques, puise sa raison d'être et le renforcement de sa main d'œuvre dans le religieux. Et parce que c’est de Rome que vint la force morale qui en 1571, à Lepante, et en 1683, à Vienne, repoussa l’Islam et configura l'Europe chrétienne d'où sont issues nos fameuses valeurs. C'est par conséquent Rome que l'État Islamique souhaite frapper le plus durement. C'est donc Rome qu'il nous faut tous protéger par-delà nos atermoiements républicains, dans le fond assez grotesque quand La Marseillaise y côtoie Perlimpinpin

Le FBI, averti de risques potentiels, a en effet prévenu le pape François que le Jubilé de la Miséricorde est dans le collimateur des islamistes. Il va néanmoins heureusement s'ouvrir, mais sous une haute surveillance policière et militaire. Il est certain que la remise en cause, par les barbus de Daech, de ce Jubilé qui doit s'étendre durant un an, et dont l'un des points culminants sera les JMJ de Cracovie, serait un formidable moyen de déstabilisation des consciences et un levier puissant pour imposer un peu plus la terreur dans un continent de consommateurs soumis à une désorganisation politique et religieuse sans précédent dans son histoire.C'est tout ce que Rome représente qu'ils  visent et, qu'on ait ou non la foi chrétienne, il va bien falloir se positionner devant ce fait autrement qu'en chantant du Brel et en allumant des bougies dans les rues.. 

Pour la première fois, j'ai rencontré hier à Lyon trois militaires devant la cathédrale saint-Jean, postés là comme devant une synagogue ou une mosquée. J'ai échangé quelques paroles avec l'un d'entre eux et lui ai souhaité Bon Courage. C'était à la fois irréaliste et chaleureux, leurs treillis, leurs bérets et leur jeunesse, devant cette façade aux niches de saints vides de la primatiale, et sur ce parvis délaissé par ses habituels clochards.

Robert Ménard vient de publier une charte de l'Imam contre laquelle s'enflamment quelques activistes des réseaux sociaux qui, dans leur rhétorique boursouflée, évoquent une charte de la honte. C'est simple, précis, et cela tient en six points : 

• Tous les prêches doivent être faits en français.

• Imams et fidèles ne doivent faire aucun appel à la prière dans les rues.

• Imams et responsables des mosquées ne doivent pas établir de liens avec des courants extrémistes.

• Imams et responsables des mosquées ne doivent pas diffuser des discours ou faire la promotion des cheikhs saoudiens (wahhabites) ou des Frères musulmans.

• Imams et responsables des mosquées doivent s’engager à ne pas promouvoir les textes et livres appelant au djihad et réclamant la peine de mort pour les apostats, les athées et les homosexuels.

• Imams et responsables des mosquées doivent s’engager à ne recevoir aucun financement d’un État, d’une collectivité ou d’une association étrangers.

 Contient-elle autre chose que ce qu’a promis de faire l’État français ? Quel « républicain » favorable à la fameuse intégration et aux fameuses valeurs peut dire qu’il est contre ? A moins, d'une certaine façon, de céder à la Terreur...

 

mardi, 24 novembre 2015

Guerre morcelée

Qui est, officiellement, en guerre contre qui ?  Le terrorisme, nous dit-on, est en guerre contre nous tous et nous sommes tous en guerre contre lui. Fort bien. Mais qu’est-ce que le terrorisme ? Un mode d’action emprunté tout à tour durant l’histoire par diverses organisations, partis, et parfois même des États. Être en guerre contre le terrorisme, nous le savons tous, est un propos qui n’a aucun sens.

Plus concrètement, la République serait en guerre contre « Daesh », sur un théâtre d’opération lointain où se mêlent également Américains, Russes, le Hezbollah libanais et syrien, soutenus par l’Iran, les terroristes d’Al Nosra, soutenus par Hollande et Fabius, et d’autres groupuscules encore : Derrière Daesh, le wahhabisme de nos chers alliés saoudiens qui font tourner les boutiques de luxe des Champs et le Qatar qui soutient les Frères musulmans tout en rachetant le PSG… Derrière Daesh, l’argent du pétrole : combattons-nous l’argent du pétrole ?

Aujourd’hui, la Turquie (membre de l'OTAN) a abattu un avion militaire russe, et Poutine qui dément la violation de l’espace aérien turc parle de trahison, tandis que Hollande toujours à la recherche de la stature internationale qu’il n’aura jamais tente en vain de convaincre Obama de s’engager plus encore à ses côtés.

Une guerre confuse, une « guerre morcelée », comme le déclare à Rome le ministre de l’Intérieur italien Angelo Alfano.

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 Bangui, cathédrale Notre Dame

Dans ce climat tendu, du 25 au 30 novembre, le pape François s’apprête à visiter le Kenya, l’Ouganda, la République centrafricaine. Sans doute  «le voyage le plus risqué de son pontificat, en papamobile découverte, d’un bidonville à une mosquée…», lit-on dans Jeune Afrique. Avant François, Jean Paul II avait dû renoncer à trois voyages.

C’est à Bangui, dans un contexte pré-électoral pour le moins tourmenté [un référendum constitutionnel prévu le 13 décembre, et une élection présidentielle le 27 du même mois] que la sécurité risque d’être le plus sur les dents. On se souvient que la MINUSCA (mission de l’ONU en Centrafrique) est agitée par des soupçons d’agressions sexuelles commises par de vaillants casques bleus sur des jolies femmes et jeunes filles, dont plusieurs seraient enceintes. Le représentant permanent adjoint britannique de l’ONU, Peter Wilson avait déjà souligné « le niveau particulièrement inquiétant des violences »  et leur « caractère de plus en plus inter-communautaire », entre chrétiens du quartier de Fatima et musulmans, au passage très hostiles à la France, du quartier de PK5.

Mugagga, un chrétien négociant en vin de 39 ans, témoignait dans les pages de La Croix  du 20 novembre :

« Dans notre pays, très marqué par la corruption et une forme d’indifférence à l’égard des petites gens, nos leaders ont besoin de devenir miséricordieux. Je suis persuadé que François, homme de Dieu, peut changer les choses. »

Espérons.

Rien n’est cependant moins sûr puisque  l’ouverture de la porte sainte dans la cathédrale de Bangui [anticipant de dix jours celle de Saint-Pierre lors du prochain Jubilé de la miséricorde] parait compromise et risque d’être annulée en raison des impératifs de sécurité, comme la visite de la Grande Mosquée en pleine enclave musulmane..

Trois cents casques bleus sénégalais supplémentaires viennent d’être déployés pour assurer la protection de François.  L’Égypte devrait par ailleurs envoyer 750 soldats et la Mauritanie 140 policiers pour renforcer les 12.000 soldats et policiers que compte déjà la Minusca, qui prévoit par ailleurs le survol de la capitale par ses drones…

A deux pas de chez moi, pendant ce temps, lors d'une perquisition effectuée dans le cadre de l'état d'urgence, on découvre dans un bar villeurbannais de l'avenue Roger Salengro des fusils et armes de poing disséminés dans tout l'établissement. Et Bruxelles tourne toujours au ralenti. Une guerre confuse, morcelée, palpable sous une forme ou une autre dans chaque continent, et que les grands systèmes de propagande mainstream et de divertissements médiatiques auront de plus en plus de difficultés à dérober à la vue de l'homme de la rue…

dimanche, 22 novembre 2015

Pourquoi me persécutes-tu ?

C’était aujourd’hui, dans le nouveau calendrier liturgique de 1965, la fête du Christ Roi. Dans toutes les églises de France, de petites grappes de fidèles se sont donc retrouvées pour écouter un prêtre plus ou moins assoupi les entretenir de ce qu’il fallait entendre, en province démocratique, par ce syntagme insolite : « la Royauté du Christ. » Après avoir un peu prêché, les curés eurent sans doute le sentiment d'avoir bien parlé, et les fidèles d'avoir beaucoup sacrifié. Cela se dit en latin Ite missa est, et en français Allez dans la paix du Christ...

Lorsque Pie XI institua la fête, en 1925, il espérait qu’elle parviendrait à réparer « cette apostasie publique, si désastreuse pour la société, qu’a engendrée le laïcisme. Dans Quas Primas, il dépeint avec minutie la manière dont la religion du Christ fut assimilée par les Etats aux fausses religions et placée, sans la moindre honte, au même niveau qu’elles. C’est d’ailleurs ce que l’on enseigne dorénavant dans les écoles de la République de France, toutes les religions mènent à Dieu... « On la soumit, ensuite, à l'autorité civile et on la livra pour ainsi dire au bon plaisir des princes et des gouvernants. Certains allèrent jusqu'à vouloir substituer à la religion divine une religion naturelle ou un simple sentiment de religiosité (1). Il se trouva même des États qui crurent pouvoir se passer de Dieu et firent consister leur religion dans l'irréligion et l'oubli conscient et volontaire de Dieu »

Qui s’émeut, dès lors, que la religion du Christ se retrouve soumise au bon vouloir de dirigeants versatiles et aussi bas-de-vue qu’ils sont soumis à l’opinion ? D’un renégat comme le président des maires de France, François Barouin, lequel souhaite décréter en digne franc-maçon l’interdiction des crèches dans les mairies de la République pour Noël ? D’un manœuvrier vénéneux comme François Hollande lequel, après s’être fait élire en ânonnant une liste de mensonges, ne voit aucun inconvénient à faire subir sur tous les fronts à sa politique un tête-à-queue intégral, en espérant ainsi sauver sa tête en 2017 lors du verdict rituel des Français ? Dire dans quelle estime il tient ces derniers, dont il n’hésite même plus à étreindre les quelques spécimens qui lui tombent entre les paluches à chaque catastrophe ou attentat, comme s’il était un homme de religion, tant l’impudicité et la fausseté lui tiennent lieu d’âme ! Un président, somme toute, bien normal...

La souveraineté du Christ Roi demeure bel et bien la seule qui puisse éradiquer, pulvériser Daesh (2), si la France - si son peuple du moins - voulait bien redevenir chrétienne… 

Au sein d’un tel bourbier laïc et républicain, des mensonges incessamment relayés par les défenseurs invétérés de l’Islam wahhabite et salafiste, et du concert dissonant de toutes ces fameuses opinions qui se valent et dont rien, sinon un long dépérissement du peuple, ne se dégage, nous chrétiens ne pouvons  que nous extraire, nous abstraire et prier sans fin. Car la souveraineté du Christ qui ne se mesure ni dans les urnes ni sur les écrans ne se laisse entendre que dans le silence de la contemplation assidue du Saint-Sacrement :

« Sais-tu combien d’hosties furent dévorées, depuis le Golgotha ?

Bien plus que l’Antiquité n’égorgea de taureaux et de moutons !

Mon corps est aussi grand qu’il te demeure invisible,

Aussi disséminé qu’il est  glorieux

D’avoir été pour eux tous la pierre vraiment angulaire…

La vie que sacrifia ton Dieu, ton Roi,

C’est cela l’incompréhensible Hostie, et aussi

Le sacrifice de ton frère

Que tu n’as plus besoin de faire. » (3)

Certes, la Royauté du Christ échappe sans cesse à notre entendement borné et à notre conception étriquée du pouvoir, du savoir comme du devoir. Il convient néanmoins de dénoncer sans cesse le mensonge du vivre ensemble laïcard prôné par ces bègues et ces aveugles qui tiennent notre pays ; un pays où l'on parle dorénavant plus des attentats que des évangiles, où l'on croise en bien plus grand nombre des femmes intégralement voilées que des curés en soutane ; un pays enfin qu'ils auront, prétendant le réformer de septennat en quinquennat, entrainé à grande vitesse au bord du précipice.

 

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Chemin de Damas, 2015

(1) Valls, cureton magnifique pourrait servir d'illustration à ce propos, mais tant d'autres également...

(2) Qu'était-ce donc que ce Saul de Tarse, sur le chemin de Damas, sinon Daesh en personne,  « rêvant de menaces et de tueries contre les disciples du Seigneur,» soulignent les Actes des Apôtres (9 - 1/19), avant que ce dernier lui lance à la face le fameux : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?»

(3) Écrit en l'église saint-Georges de Lyon, août 2015

jeudi, 19 novembre 2015

Bombarder Molenbeek

« Nous avons un ennemi, c’est l’islamisme radical », affirme Manuel Valls. Ce que Philippot et Le Pen répètent depuis des années à longueur de colonnes. Quant à Hollande, le voilà qui s’allie enfin avec Poutine, après avoir refusé de lui vendre les porte avions, ce qui a encore coûté je ne sais plus combien d’euros à l’état. Mais les contribuables seront là pour combler les déficits. Là encore, il ne fait que s’aligner sur des positions logiques et défendues par le Front national depuis des années. Même le ventre-mou Juppé, la sagesse faite homme d’après les medias bobos parisiens, consent à dire que la ligne anti-Bachar était une erreur.  Il leur aura quand même fallu les attentats de Paris pour réagir. Allez savoir quels égarements, quelles errances, quels reniements inavouables de cette diplomatie de pingouin est à l’origine d’un règlement de compte aussi sanglant ?  J'attends de voir comment il vont nous expliquer à présent que le Front National est un parti fasciste dans leurs prochains congrès communs... 

La morale de cette histoire est qu’on forme de meilleurs chef d’Etat dans les couloirs du KGB que dans les amphithéâtres des universités d'été du PS à La Rochelle, n’en déplaise à notre bourgeoisie française aussi pédante qu'éclairée, qui depuis la révolution sémantique qu’elle aura plébiscitée depuis des mois partout n'est parvenue à se hisser qu'à la hauteur de la bourgeoisie belge.

Zemmour (encore lui) s’est illustré hier sur l’antenne de RTL en disant qu’au lieu de bombarder Raqqa en Syrie, la France ferait mieux de bombarder Molenbeek. Françoise Schepmans, la sérieuse bourgmestre du coin, une quelconque Bélise coincée du dictionnaire qui parait avoir autant d’humour que notre Philaminte Taubira de la place Vendôme, s’insurge évidemment, entourée d’une armée de petits chiens sur les réseaux sociaux. RTL doit défendre le second degré de son chroniqueur, au pays de Molière ! Nous n’avons eu de cesse, sur ce blogue comme sur d’autres, de dénoncer cette guerre aux mots entreprise par ce gouvernement de Trissotin et de Femmes savantes, auquel on souhaite la déculottée qu’il mérite aux prochaines élections et avec lequel, malgré la propagande officielle, nous ne sommes en rien solidaires, au vu de son incompétence économique, diplomatique et culturelle généralisée.

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07:37 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : molenbeek, zemmour, rtl, valls, phillipot, ju^ppé, france, poutine, raqqa, syrie, françoise schepmans | | |

mardi, 17 novembre 2015

Les chrétiens en Syrie

De passage hier soir à Lyon, Mgr Abdo Arbach, évêque grec-melkites de Homs en Syrie, donnait une conférence à l’église Saint-Georges. Cette dernière était pleine. J’ai pu prendre en notes un certain nombre de données effarantes, dont je retranscris ici quelques extraits :

Une vingtaine d’églises et trois millions de maisons ont été détruites à Homs

90% des équipements industriels du pays ne fonctionnent plus

70% des habitants sont au chômage.

Les gens vivent constamment sous des bombardements aléatoires, inopinés. Telle route praticable un jour ne l’est plus le lendemain. 4 millions d’enfants sont entièrement dé-scolarisés.

Alep demeure totalement assiégé : plus d’eau, plus d’électricité.

Les médicaments sont en rupture de stock et toutes les ambassades européennes ont fermé.

Il y avait 200 000 chrétiens à Alep. 10.000, tout au plus à présent.

L’Islamisme cherche à éradiquer tout ce qui diffère de lui. Ainsi, la loi islamique devant être appliquée partout, tous les symboles chrétiens visibles sont détruits. Daesh ne laisse que trois options aux chrétiens :

- se convertir à l’Islam

- payer une taxe pour demeurer

- finir en martyr.

A une question sur la responsabilité de la France et de son président ambigu dans les attentats parisiens, le prélat a répondu en laissant entendre à demi-mot que tous les gouvernements étaient complices de la situation et que tous les peuples, d’Argentine (il a été évêque dans ce pays avant), de France ou de Syrie étaient légitimement mécontents de leurs gouvernements, et qu’il se contentait ici d’énoncer les faits qu’il constatait, sans se mêler de soutenir telle ou telle cause politicienne. Il a plaidé au final pour le dialogue inter religieux.

Rappelant le grand nombre de saints syriens, Mgr Abdo Arbach a insisté sur le fait que « nous ne pouvons pas nous résigner à penser le Moyen Orient sans les Chrétiens  qui y confessent le Christ depuis 2000 ans ». Il a également fait allusion aux massacres et aux destructions d'églises perpétués en 622 dans tout le Moyen Orient.

Si ces quelques informations pouvaient faire réfléchir un peu nos islamo-gauchistes français, qui ne cessent de faire des amalgames en se prétendant nuancés,  et, dans des quartiers bobos, achètent leur Libé quotidien en se souhaitant dorénavant « bon courage » au lieu de « bonne journée », ce serait une bonne chose, assurément.

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12:13 Publié dans Là où la paix réside, Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : chrétiens, syrie, homs, pape françois, mgr abdo arbach | | |