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mardi, 08 décembre 2015

Jours de grande tambouille

Pitoyable. On se demande jusqu'où il peut aller dans le double discours, à entendre Valls en véritable chef de secte appeler à voter Estrosi dans le Sud ou pire encore, contre le candidat de son propre camp dans l’Est. « Il faut être digne » clame-t-il en conseillant aux militants de ce dernier de bouffer leur culotte, offrant à la France entière une image digne des pires républiques bananières, au monde entier le spectacle sans équivoque de ce qu’est véritablement cette gauche républicaine tristement aux affaires.

Plus inquiétante, la ministre de l’Education Nationale, qui demeura la semaine dernière dans un silence de plomb (comme d’ailleurs toute son administration) alors qu’une fatwa contre tous les professeurs était lancée par Daesh pas moins de quinze jours après les attentats de Paris, et qui intervient à présent, la bouche en coin, pour dénoncer le risque qu’une élection d’une présidente de région ( on en oublie le combat féministe pour le coup) ferait courir aux repas de cantine dans les lycées… Au-delà de leur cynisme de politicien professionnel, ces gens sont-ils irresponsables ? Je finis par me le demander.

Ridicule telle une grosse bourgeoise outragée cette responsable du SNES, le syndicat de cogestion de l’éducation nationale, expliquant que ses ouailles seraient, tout comme les chefs d’établissement, fort incommodés de siéger en conseil d’administration avec « ces gens » comme si elle parlait de je ne sais quoi. Les anti-discriminants de tous poils sont à l’œuvre,  aux yeux de tous la gauche est nue, mais tous ont-ils encore des yeux pour voir, des oreilles pour entendre ?

Carrément comique, enfin, sur un autre registre, Apolline de Malherbe, « chroniqueuse politique sur BFM », expliquant que cela ne sert à rien de voter Marine Le Pen puisque de toute façon le conseil général qu’elle présiderait en cas de victoire n’aurait « aucun moyen et aucun pouvoir pour appliquer son programme », le pouvoir régional n’étant que symbolique (c’est le terme utilisé) : mais alors dépêchons-nous de supprimer ces structures à l'en croire purement symboliques, de grâce, ces régions prédécoupées en catimini à l'Elysée, et cessons d’entretenir cette caste d’élus foisonnants s’ils ne servent à rien, qu’à générer de l’impôt et occuper vainement les écrans…

Restent les artistes : ah, les artistes ! Carrément pathétique, le chti d’Armentières milliardaire : Dany Boon, quitte sa résidence de Londres pour faire la leçon aux chômeurs d’Henin Beaumont, du haut de sa posture d’intellectuel de comptoir. Vous imaginez Bourvil entrant dans le débat politique au nom de son succès dans La Grande Vadrouille, pour expliquer aux électeurs comment ils doivent se comporter dans La Grande Tambouille ?  Songer que ce spectacle lamentable est diffusé dans le monde entier, vu de tous, la France d'aujourd'hui n'est-ce donc plus que cela ? Manuel Valls, Najat-Vallaud-Belkacem, Apolline de Malherbe et Dany Boom, en vaillants résistants aux forces de la haine, pendant que les vrais nazis rigolent et se demandent où il frapperont la prochaine fois ! Quel dégoût !

Le mérite du front national dans cette affaire est vraiment, une fois de plus, de jeter pleine lumière sur le cul du Roi quand il est nu. Et ils ne sont pas beaux à voir, tous ceux qui s’affairent autour de son orifice pour conserver trois miettes de privilèges. Évidemment, si demeurent trois sous de bon sens à l'électeur, ces manœuvres grossières devraient être contre-productives dimanche prochain. Mais toutes ces gesticulations ne sont pas de très bon augure pour les mois à venir, à passer sous un état de siège qui confère quasiment tous les droits à un président sombre, narcissique et pervers, qui ne voit même plus le trou de l'urne, tant il est obnubilé par les flashes...

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ça rigole plus chez les Chtis

samedi, 14 septembre 2013

Do you like or dislike front républicain ?

Le front républicain est le socle marketing et électoral de Hollande et de ses sbires. Il a vu le jour en 2002, lors de la sinistre farce qui a permis la réélection d’un Chirac à bout de vues, de convictions, de propositions. Sans doute trouve-t-il son origine dans les diverses cohabitations entre les deux partis qui se partagent le gâteau des votes des Français depuis leurs fondations respectives, le PS d’Epinay de Mitterrand en 1971, le RPR de Chirac en 1976, devenu UMP en 2002.

Ces deux machineries électorales qui ont vidé de sa substance idéologique la vie politique pour la soumettre à l’Europe et aux marchés n’ont que ce concept aussi ridicule qu’étriqué de front républicain à opposer une fois de plus à l’inévitable croissance du bébé commun qu’ils se sont faits dans le dos l’un de l’autre à force de langue de bois, de démagogie, de corruption interne et de mascarade de leurs propres identités respectives : je veux dire le FN de la famille Le Pen, qui pour exister n’a besoin que de recueillir le ressentiment violent qu’ils inspirent l’un et l’autre et à juste titre au sein de la population.

Pendant que dans ce pays qui n’est plus que l’ombre de lui-même, on se paye ainsi de mots creux sous la présidence d’un être aussi falot qu’imprévisible, le monde continue à marcher. Les bruits de bottes, fort heureusement, s’estompent (provisoirement). Car les marchés qui gouvernent le monde et les machineries de propagande qui cimentent les opinions continuent leurs funestes travaux de dépeçage de la culture et de fragmentation de la pensée. Une fois n’est pas coutume, Nauher sur son blog pose la bonne question et s’en prend au bon ennemi, en renvoyant dos à dos les partisans du bijoutier et ceux du braqueur pour s’en prendre à Marc Zuckerberg et son système Like and dislike. C’est vrai que sur fesses de bouc le monde est simple. La petite phrase de Fillon peut croiser le fait-divers de Nice : d’un côté, de bons sociaux-démocrates contesteront le droit de se faire justice soi-même tout en idolâtrant Taubira, de l’autre des vilains poujadistes défendront leur voisin commerçant et leur conception de l'ordre en votant bleu Marine. Le front républicain contre le front national, tu kiffes l’une ou l’autre dame et tu dislikes celle que tu ne kiffes pas, tu comprends ? Sur ton écran plat, une reine noire et une reine blanche comme aux échecs, sauf que tu ne fais jamais que regarder les autres jouer à ta place dessus.

Pour finir, c’est la journée du patrimoine dépecé, détourné, vendu, monté en manèges ou en carnaval, comme on veut. Y’a des gens pour faire la queue des heures pour visiter les lieux de l’impuissance qu’habitent les pantins qui taxent et taxeront encore le monde du travail, des courbes statistiques à la place de la cervelle et des dettes comme ça devant les vrais puissants. Ils se laissent photographier, emplis de fausse empathie devant ces visiteurs comme des maîtres d’école devant des enfants. Me demande ce qu’ils pensent de tous ces crétins. Me demande, vraiment… Au fond, la seule bonne nouvelle, c’est qu’on va enfin cesser de crever de chaud. L’automne doux s’installe sur nos toits. Nous n’avons, c’est vrai, qu’une chose à faire au milieu d'un tel foutage de gueule. Le plus difficile. Loin de tout ça, prendre soin de soi.