Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 25 avril 2017

Macron, Le Pen & la falsification des signes

La présence de nombreux drapeaux français, agités dans les meetings de Macro, apparaît quelque peu loufoque : pourquoi ne pas agiter des drapeaux européens, puisque ce candidat et ceux qui l’ont placé là veulent engager l’Europe dans une voie clairement fédéraliste. Que se cache-t-il, en effet, derrière ces éléments de langage martelés en meetings :  « L'Europe nous rend plus grands. L'Europe nous fait plus forts » ?  Pour le savoir, il suffit de visiter les clauses de son programme européen, dont voici quelques extraits, avec en rouge, ce qui paraît très clairement aller contre notre souveraineté :

  1. « On oppose depuis 10 ans Europe et souveraineté. Il est temps d’affirmer que, sur les grands défis de notre époque (sécurité, migrations, commerce, numérique…), la vraie souveraineté passe par une action européenne, dans un cadre démocratique renouvelé. L’Union européenne est un outil de souveraineté sur bien des sujets ».
  2. « Nous proposerons de mettre en place un Quartier Général européen permanent chargé d’assurer une planification et un contrôle des opérations de défense européenne, en lien étroit avec les centres de commandement nationaux et l’OTAN.Nous proposerons de créer un Conseil de sécurité européen rassemblant les principaux responsables militaires, diplomatiques et du renseignement des États membres ».
  3. « Nous proposerons de renforcer et d’harmoniser la sécurité des cartes d’identité (biométrie) »
  4. «Nous proposerons de créer un budget pour la zone euro avec 3 fonctions (investissements d’avenir, assistance financière d’urgence et réponse aux crises économiques). »
  5. « Nous proposerons de créer un poste de ministre de l’Économie et des Finances de la zone euro, qui aura la responsabilité du budget de la zone euro, sous le contrôle d’un Parlement de la zone euro, rassemblant les parlementaires européens des États membres »
  6.  « Nous proposerons de créer un « procureur commercial européen », pour vérifier le respect des engagements pris par nos partenaires et sanctionner rapidement leur violation, notamment en matière sociale, environnementale ou fiscale ».

Bref, si je sais lire, cela revient à inspirer la création d’un état fédéral sur le modèle américain sur le vieux continent, et l’on comprend dès lors pourquoi, pour ce jeune Cyber Gédéon issu de « l’ordre cyber-mercantile » du « financier spéculateur » [tel que Gilles Chatelet le théorisa dans son ouvrage Vivre et penser comme des porcs en 1998] « la culture française n’existe pas.

Pour justifier ce projet de disparition de la souveraineté française, les gens qui sont derrière Macron font appel à des bons sentiments qui sont tous e pieux mensonges. Il n’est pas vrai d’affirmer que la fermeture des frontières est un repli sur soi, car l’ouverture des cœurs n’est pas l’ouverture des frontières et n’est en rien garantie par elle.  C'est ce que signifie le fameux « rendez à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César » de l’Évangile. C’est de plus faire peu de cas d’un Islam conquérant dont la dangerosité n’est plus à prouver.

Il est faux de croire que Macron offre la garantie d’une République unie et apaisée. Alors que l’euroscepticisme est majoritaire dans le pays, vouloir imposer un tel projet et toutes les conséquences qui en découlent, notamment sur le code du travail français, c’est prendre le risque d’affrontements sociaux qui relèveraient d’une forme de guerre civile. D’ailleurs, si Macron est élu le 8 mai, nul ne sait qui sera son premier ministre (un centriste ? un socialiste ? un membre de la société civile ?), nul ne sait avec quelle majorité il pourrait gouverner.

Ce candidat prospère sur la liquidation des héritages collectifs (les partis, les nations) : Il est le candidat de l’individualisme et du libéralisme intégral, ce qui n’est nullement garant de paix et de lien social,  mais d’une vision post nationale de l’individu tout puissant, nomade, interchangeable, inculte, dans une société où prospérera l’islam radical sans qu’aucune morale puisse lui être opposée, autre que celle des valeurs républicaines qui ne seront plus que des vœux pieux, si ce n’est déjà le cas. On peut voter Macron si l’on est résolument fédéraliste et si l’on ne croit plus à la possibilité de construire l’avenir de la France sur son histoire millénaire. Mais ne nous faisons pas passer alors pour des patriotes…

Je n'ai pas envie de polémiquer sur les sujets périphériques comme la moralisation de la vie politique, la nouvelle façon de faire de la politique ou l'âge de la potentielle première dame, qui sont autant de tartes à la crême pour divertir l'attention. Dans une telle situation, je voterai sans état d’âme pour Marine Le Pen en n’écoutant pas la propagande médiatique qui bat son plein, dans l'espoir de préserver la souveraineté déjà bien entamée de mon pays, qui est son bien le plus précieux.

17626506_10212879297160971_7535773706711056253_n.jpg

 

13:53 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : macron, le pen, élections présdientielles, france, europe, politique | | |

lundi, 24 avril 2017

Ce que signifie être macronisé

Je me souviens avoir ressenti en  2012 à quel point l'élection de Hollande serait un mal pour mon pays. Mais je n'imaginais pas que ce mal prendrait l'allure de ce mixte entre le loup de Tex Avery et  Peter Pan que j'ai vu prêt à jouir sur les écrans hier. Ce clown a déjà oublié le policier flingué à bout portant sur les Champs il y a quelques jours, et ne parlons pas des 240 victimes civiles de l'islamisme en France dont il n'a pas l'air de faire grand cas non plus.

Si j'ai entendu un politologue de service expliquer que l'extrême droite et le catholicisme représentaient des risques pour la démocratie, je n'ai pas entendu le mot Islam de la soirée, ni sur BFM ni sur france 2.

En revanche, le candidat de En Marche a tenté d'expliquer qu'il représentait du nouveau alors que tous les désistements en sa faveur, jusqu'à celui de ce décidément veule et faux dur Fillon, ont prouvé avec éclat l'existence avéré de l'UMPS et le peu de renouveau de sa candidature. Comment dire le contraire de ce qui est et nier le réel en toute obscénité : Orwell, au secours ! 

Tous ceux qui ont compris le lien intrinsèque qui unit, contre toute apparence, l'ultralibéralisme de moeurs et de marché pour les riches avec l'Islam le plus totalitaire pour les pauvres ne pourront pas voter pour Macron. Ils n'ont désormais d'autres solutions que de voter massivement pour Marine Le Pen, à moins de consentir à une mutation culturelle égale à la transformation des hommes en rhinocéros chez Ionesco, ce à quoi personnellement, je ne pourrai me résoudre. 

macron,le pen,france,présidentielle,rhinocéros,ionesco,politique,littérature

03:57 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : macron, le pen, france, présidentielle, rhinocéros, ionesco, politique, littérature | | |

mardi, 08 décembre 2015

Jours de grande tambouille

Pitoyable. On se demande jusqu'où il peut aller dans le double discours, à entendre Valls en véritable chef de secte appeler à voter Estrosi dans le Sud ou pire encore, contre le candidat de son propre camp dans l’Est. « Il faut être digne » clame-t-il en conseillant aux militants de ce dernier de bouffer leur culotte, offrant à la France entière une image digne des pires républiques bananières, au monde entier le spectacle sans équivoque de ce qu’est véritablement cette gauche républicaine tristement aux affaires.

Plus inquiétante, la ministre de l’Education Nationale, qui demeura la semaine dernière dans un silence de plomb (comme d’ailleurs toute son administration) alors qu’une fatwa contre tous les professeurs était lancée par Daesh pas moins de quinze jours après les attentats de Paris, et qui intervient à présent, la bouche en coin, pour dénoncer le risque qu’une élection d’une présidente de région ( on en oublie le combat féministe pour le coup) ferait courir aux repas de cantine dans les lycées… Au-delà de leur cynisme de politicien professionnel, ces gens sont-ils irresponsables ? Je finis par me le demander.

Ridicule telle une grosse bourgeoise outragée cette responsable du SNES, le syndicat de cogestion de l’éducation nationale, expliquant que ses ouailles seraient, tout comme les chefs d’établissement, fort incommodés de siéger en conseil d’administration avec « ces gens » comme si elle parlait de je ne sais quoi. Les anti-discriminants de tous poils sont à l’œuvre,  aux yeux de tous la gauche est nue, mais tous ont-ils encore des yeux pour voir, des oreilles pour entendre ?

Carrément comique, enfin, sur un autre registre, Apolline de Malherbe, « chroniqueuse politique sur BFM », expliquant que cela ne sert à rien de voter Marine Le Pen puisque de toute façon le conseil général qu’elle présiderait en cas de victoire n’aurait « aucun moyen et aucun pouvoir pour appliquer son programme », le pouvoir régional n’étant que symbolique (c’est le terme utilisé) : mais alors dépêchons-nous de supprimer ces structures à l'en croire purement symboliques, de grâce, ces régions prédécoupées en catimini à l'Elysée, et cessons d’entretenir cette caste d’élus foisonnants s’ils ne servent à rien, qu’à générer de l’impôt et occuper vainement les écrans…

Restent les artistes : ah, les artistes ! Carrément pathétique, le chti d’Armentières milliardaire : Dany Boon, quitte sa résidence de Londres pour faire la leçon aux chômeurs d’Henin Beaumont, du haut de sa posture d’intellectuel de comptoir. Vous imaginez Bourvil entrant dans le débat politique au nom de son succès dans La Grande Vadrouille, pour expliquer aux électeurs comment ils doivent se comporter dans La Grande Tambouille ?  Songer que ce spectacle lamentable est diffusé dans le monde entier, vu de tous, la France d'aujourd'hui n'est-ce donc plus que cela ? Manuel Valls, Najat-Vallaud-Belkacem, Apolline de Malherbe et Dany Boom, en vaillants résistants aux forces de la haine, pendant que les vrais nazis rigolent et se demandent où il frapperont la prochaine fois ! Quel dégoût !

Le mérite du front national dans cette affaire est vraiment, une fois de plus, de jeter pleine lumière sur le cul du Roi quand il est nu. Et ils ne sont pas beaux à voir, tous ceux qui s’affairent autour de son orifice pour conserver trois miettes de privilèges. Évidemment, si demeurent trois sous de bon sens à l'électeur, ces manœuvres grossières devraient être contre-productives dimanche prochain. Mais toutes ces gesticulations ne sont pas de très bon augure pour les mois à venir, à passer sous un état de siège qui confère quasiment tous les droits à un président sombre, narcissique et pervers, qui ne voit même plus le trou de l'urne, tant il est obnubilé par les flashes...

Régionales,politique,france,Le Pen,estrosi,richert,masseret,front républicain,sens,école,attentat,Hénin-beaumont,laripon maréchal le pen,bleu Marine,Manuel Valls,Najat-Vallaud-Belkacem, ,Apolline de Malherbe,Dany Boom

ça rigole plus chez les Chtis

lundi, 09 mars 2015

Le Clezio, Le Pen, Le Valls, L'Onfray & autres crétins

« Si Le Pen gagne, je rendrai mon passeport français » vient de déclarer le chevaleresque Le Clezio. Si Marine Le Pen gagne quoi ?  On n’en sait rien puisque l’élection n'est qu'en 2017 et que le calendrier actuel végète dans le  tout cantonal ; mais pour le prestigieux Nobel de 2008, ça ne mange pas de pain de prétendre s’acheter une conscience auprès des imbéciles : il rêverait sans doute que Marine fût Napoléon III, sa « résistance au fascisme » n’en serait que mieux taillée à la dimension des grands intellectuels légendaires dormant au Panthéon. Gustave-Marie s’attend-il à ce que, sitôt élue, le cauchemar de l’intelligentsia de gauche (où ce qu’il en reste) accomplisse un coup d’État, tout comme Louis Napoléon ?  Allez savoir ce qui tourne dans la tête des oisifs quand ils pensent...

« Quand je vois le FN monter en France, je me sens plus Mauricien que jamais » Grand bien lui en fasse. Ah ! si Le Pen était Napoléon III, Le Clézio pourrait se rêver dans la défroque de Hugo, certes.  Mais les temps sont petits, les hommes et les femmes aussi. Et tout compte fait, entre un exil à Guernesey et une villégiature sur l’ïle Maurice, se creuse le même écart qu'entre le courage politique de l'exil et la fatuité médiatique de l'amphigouri.. « Je ne comprends pas les Français. », conclut-il. « Nous devrions éliminer les frontières pour laisser les gens circuler. » Encore un mal-grandi qui a trop chanté Lennon, et n’imagine pas l'existence des gens qui n’ont jamais eu les moyens, précisément, de circuler, ni le privilège de la double nationalité, qui permet de rendre aussi inconséquemment un passeport pour faire un simple effet.

 

photo-1228931319474-4-0.jpg

 

Le Pen, décidément, à croire qu’ils l’appellent tous inconsciemment de leurs vœux. La France va se « fracasser contre », a déclaré Valls, confondant sans doute, dans un saisissant aveu, la France et le PS. Ce matin, le premier ministre au regard d’acier s’est fait traiter de crétin par Michel Onfray, qu’il avait accusé dans la foulée d’avoir perdu ses repères en préférant l'intellectuel de la Nouvelle droite, Alain de Benoist, à Bernard-Henri Lévy. « Il a dû avoir ses fameux conseillers en communication qui lui ont fabriqué une petite fiche, ils n'ont pas compris ce que j'avais écrit, a déclaré le philosophe sur Europe 1. C'est un crétin ; J'ai vérifié dans le dictionnaire, ça s'appelle un crétin. Ce n'est pas insultant, c'est familier. Un crétin est un personnage qui vous fait tenir des propos que vous n'avez pas tenus et qui se contente de lire les fiches de ses conseillers en communication, des petits gominés trentenaires. Moi j'ai dit que je préférais une idée juste d'Alain de Benoist à une idée fausse de Bernard-Henri Lévy, et que si l'idée était juste chez Bernard-Henri Lévy et fausse chez Alain de Benoist, je préfèrerais l'idée juste de Bernard-Henri Lévy. Donc, je n'ai jamais dit que je préférais Alain de Benoist à Bernard-Henri Lévy. Je fais juste mon travail de philosophe en disant que je préfère une idée juste, et mon problème n'est pas de savoir si cette idée juste, elle est de droite ou de gauche. Moi, l'homme de gauche, je préfère une idée juste de droite à une idée fausse de gauche. J'ai l'impression que Manuel Valls pense le contraire, a poursuivi Michel Onfray. C'est-à-dire qu'il préfère une idée fausse, pourvu qu'elle soit de gauche, à une idée juste si elle est de droite. Cela s'appelle de l'idéologie et un philosophe ne peut pas laisser passer une chose pareille. Les repères sont perdus depuis que Mitterrand a converti la gauche à la droite. Les reniements de la gauche font Marine Le Pen, créent Marine Le Pen et nourrissent Marie Le Pen », a enfin conclu Onfray, paraphrasant Sarkozy et son FNPS.

Je suis d’accord avec Onfray sur ce dernier point mitterrandien. BHL de gauche, en revanche, ça fait un peu sourire.. Mais que peut être désormais la vie politique de gauche sinon une simple posture ? Cela dit, je ne suis pas d'accord sur le fait que Valls soit un crétin. Souvenons-nous que le terme provient de chrétien, au sens d’innocent.  Et innocent,  le triste sire dans son « combat contre la haaiïïïnnne » ne l’est guère. Pas davantage, d'ailleurs, que chrétien...

mercredi, 11 juin 2014

C'est qui, les populistes ?

Le président aura passé sa semaine les pieds dans les chrysanthèmes et la tête dans les  commémorations, la bouche dans les éléments de langage et le ventre dans les dîners d’apparats. C’est ce qui s’appelle gouverner ! On constate paraît-il un frémissement de sa courbe dans les sondages. Il y a donc des gens de gauche pour aimer les pots de fleurs et les lieux communs. Pendant ce temps-là, d’autres gens s’inquiètent de l’avenir de l’UMP. Ils ont du temps à perdre. Car l’UMP, comme le PS, est une machine de guerre et de propagande, faite pour emporter à son tour les prochaines élections. Au pire, elle changera de nom. Mais la République a besoin de sa droite comme de sa gauche : Qu’on se souvienne de l’état du PS il y a cinq ans. Elle survivra.

La grande affaire politicienne dans l’hexagone, c’est donc le énième dérapage de Jean Marie Le Pen. Fournée, tournée, et hop, la machine est lancée. C’est vrai qu’on peut aujourd’hui, comme le font les Femen, se balader seins à l’air dans des églises et fracturer des autels sans soulever plus que ça l’indignation du gotha politique, mais un jeu de mot idiot faisant indirectement allusion à la Shoah à propos de Patrick Bruel, et certains élus se demandent s’il ne faut en appeler à l’arbitrage bruxellois. Est-ce bien raisonnable, tout ça ? Rama Yade, qui n’est pas encore présidente de l’insignifiant parti radical valoisien (qui connut jadis son heure de gloire) en appelle à la démission du vieux Le Pen. Le vieux, qui doit rigoler encore plus de son pavé dans la mare. A quatre-vingt cinq balais, ça entretient, faut dire !

D’Oradour sur Glane, Valls, le cœur battant, évoque des « murs criant dans le silence ». Toujours lyrique, faute d'être éloquent. Et il affirme d’un ton toujours nasillard qu’il« vise tous les fanatismes ». Euh… De quoi parle-t-il ? Des nazillons songent-ils à raser de nouveau des villages en France ?  De quels « petits agitateurs vénéneux de la mémoire qui font mal à la France avec des mots perfides » cause-t-il à la tribune officielle ? De Le Pen ? Des imams en caves ? De Zemmour, Soral ou Dieudonné ? Des frères musulmans ? De Poutine ? Pas précis, le Manuel. Tous les fanatismes : Presque inquiétants, ce pluriel et cet indéfini dans lequel tout est enrobé. Français, le mal rôde. Je l’ai déjà déjà dit, je crois ce type plus dingue encore qu’Hollande ou Sarkozy. Il parle d’idéologies de mort  « qui sont là, roderaient, embrigaderaient…  ». De quelles idéologies de mort parle-t-il, en ce lieu si funèbre ?  Du nazisme ? du salafisme ?  De l’antisémitisme ? Du satanisme ? Inquiétant, ce petit Manuel. Délirant, avec tous ses amalgames. et son manichéisme primaire. Le mal à l'état pur, ce Valls, à tout mélanger comme ça. Se rend-il compte qu’il est premier ministre, et plus tribun en université d'été  ?

En haut lieu on a, semble-t-il, décidé de nous faire vivre dans la division, l’inquiétude, la peur. « Tu es pauvre, fous la paix, planque toi devant ton écran, laisse les Grands diriger tes affaires et passionne toi pour la Coupe du Monde ». Ah les Bleus ! Pendant que les pauvres gens poireautent sur les quais de la SNCF en grève en se nourrissant de produits low-cost pour espérer partir en vacances au bout de l’année, ils s’envoient des selfies dans leur avion réservé. Les Bleus ! Et on prétend qu’ils représentent, eux, millionnaires protégés où qu’ils aillent par des cars de CRS, « le peuple ». Ce même peuple contre lequel on vitupère sans cesse (« populistes ! »), parce qu’il ne vote plus ou vote Le Pen ! On serait populiste quand on s’abstient ou quand on vote front national, mais pas quand on pousse les gens à regarder le foot à la télé en braillant comme des débiles, ou à danser en rond dans la rue, hystériques et peints en tricolores ? Le foot spectacle, ce ne serait donc pas du populisme…de la haute intellectualité, sans doute ?

Le foot, cache misère et cache impopularité

le pen,front national,valls,ump,ps,politique,coupe du monde,femen,rama yade

C’est quoi, c’est qui les populistes, Messieurs ? Non, je ne reconnais plus mon pays, ni dans ces discours gouvernementaux aussi cons-venus que cons-fus, ni dans cette bataille de petits chefs, de gauche à droite, qui pataugent dans la mare du moralisme républicain, ni dans cette déliquescence sociale, ni dans ce vide intellectuel qui fait d’une mauvaise boutade une affaire d’Etat. France, qu'as-tu fait de ton baptême, demanda un jour fort légitimement Jean Paul II. Mais on pourrait paraphraser le saint pape de multiples façons : France, qu'as-tu fait de ton industrie ? France, qu'as-tu fait de  ta littérature ? France, qu'as-tu fait de ton peuple ? de tes élites ? de tes artistes ? Et surtout – mais ce serait véritablement ouvrir une boite de Pandore, France, qu'as-tu fait de  ta raison ? 

07:14 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le pen, front national, valls, ump, ps, politique, coupe du monde, femen, rama yade | | |

mardi, 25 mars 2014

La campagne pour les Européennes vient de commencer

Tout ce boucan émanant de la sphère politique autour du festival d’Avignon et de son éventuelle annulation, tous les cris d’orfraie à propos de la mairie d’Henin Beaumont masquent des réalités dont plus personne n’est dupe :

Une réalité politique : François Hollande et son gouvernement n’est plus soutenu que par à peine 2 français sur 10, si l’on tient compte des votes qui lui sont hostiles et de l’abstention massive. Un homme comme Charles de Gaulle aurait depuis longtemps remis sa démission devant un tel désaveu. Mais l’actuel président suit ses deux maîtres, Mitterrand et Chirac, carriéristes et manœuvriers sans états d’âme, qui se sont accrochés au pouvoir au prix de toutes les compromissions, et sont à l’origine des deux partis qui volent en éclat, sous nos yeux, le PS pour l’un, l’UMP, remixe du RPR pour l’autre.

Une réalité culturelle : la gauche n’a plus le monopole de la culture depuis longtemps, et heureusement. Aussi, le psychodrame que Mr Py tente de lancer à Avignon fait hausser les épaules. Il y a longtemps que le in d’Avignon n’a plus rien de populaire et que cette enclave de boboïsme parisien à l’intérieur d’Avignon n’est fréquentée que par les mêmes courtisans du pouvoir en place. Faire croire que la Culture avec un grand Cul est menacée par le FN est une rigolade : on sait qui a fait régner la terreur dans le monde des lettres et de l’édition, qui a privatisé le service public télévisuel, qui a écarté des programmes scolaires et universitaires certains auteurs pour en institutionnaliser d’autres, etc, etc…

C’est tout ce petit monde vieillissant qui est à présent en émoi dans une société en crise, devant une jeunesse appauvrie et désabusée, au sein d’une zone dont le mode de gouvernance s’enseigne à l’Ena, qui méprise les pauvres en Grèce et soutient un parti fasciste en Ukraine, et qui s’apprête à signer avec Obama un traité transatlantique visant à transformer les nations européennes en sous-préfectures impuissantes devant les multinationales. Hollande, le président rastaquouère, aura à répondre un jour de tout cela. En attendant, un sentiment de dissidence d’avec cette caste régnante, méprisante et vide, s’est installé dans le pays, pour sauver ce qui reste de souveraineté à la nation, tant sur le plan politique, économique que financier.. Ce qui est attristant, ce n’est pas que les gens votent FN, c’est que seuls Marine Le Pen et ses affidés répondent à cette anxiété légitime d’un peuple que ses élites ont trahi.

 

La campagne pour les européennes vient de commencer. 

12:35 Publié dans Les Anciens Francs | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, europe, municipales, le pen, avignon, fn, py, élections | | |

vendredi, 15 novembre 2013

Des bien-pensants au XXIe siècle

Nous sommes loin, à présent, de La grande peur des bien-pensants, tant l’univers intellectuel du pays s’est dégradé. Pas facile, dès lors, de parler de bien-pensants, car cela nous ramène à la Libre parole de Drumont, et au magnifique essai que lui consacre Bernanos en 1931. Bernanos, comme d'autres, a été étrillé par tous les points de vue binaires et outrageusement simplifiés de la propagande officielle, passé sous les fourches caudines de BHL et de sa très puante Idéologie française qui lui valut les remontrances de son maître, Raymond Aron, mais lança sa carrière de bien-pensant alors même que le grand simulacre mitterrandien qui devait aboutir à Maastricht se mettait en place dans la carnavalesque et pluvieuse fête de la Bastille de mai 81.

La bien-pensance, dans les milieux bobos , qu’ils soient tendance NKM ou tendance Hidalgo,  c’est une posture de circonstance, qu'on adopte au fil des conversations, une sorte de convenance sociale qui n'est jamais non plus dénuée de religiosité. Voyez Edwy Plenel . C'est pourquoi n'importe quoi peut devenir de la bien-pensance, dès lors que la conviction s'estompe et que la nécessité intellectuelle du combat est remplacée par le consumérisme de salon ou l'opportunisme du journaleux. On n'est donc  - au moins pour la pose - pas très loin de Flaubert et de ses idées reçues, de Bloy et de ses lieux communs. Relisons, à propos de cette bien-pensance, ce qu’a écrit Bernanos  dans la conclusion de son essai de 1931 :

« C’est bien plus profond qu’il faut chercher  le germe vénéneux. Car la guerre des démocraties, la guerre des peuples, la guerre universelle a voulu son langage universel, lui aussi œcuménique. Pour le constituer, elle a pillé le spirituel comme le reste, fait débiter par tronçons à la vitesse maxima des rotatives une sorte de métaphysique à la fois puérile et roublarde, dont les mots les plus vénérables, Droit, Justice, Patrie, Humanité, Progrès, sortaient marqués d’un signe et d’un matricule, comme des bestiaux – au point que nous les vîmes servir depuis, avec une égale docilité, les convoitises américaines et le pacifisme hypocrite des banques »

« La dépossession progressive des Etats au profit des fortunes anonymes de l’Industrie et de la Banque, cet avènement triomphal de l’argent, qui renverse l’ordre des valeurs humaines et met en péril l’essentiel de notre civilisation s’est accompli sous les yeux d’hommes qui ont gravement hoché la tête, ou parlé d’autre chose »

Si aujourd’hui la gauche, bien plus que la droite, est saisie en flagrant délit de bien pensance, et se découvre nue et gangrenée par elle, c’est parce qu’elle a accepté l’ordre économique de l’Europe, l’affaiblissement de l’Etat, le sacre de la finance et du FMI, qu’elle a consolidé de ses propres mains la nouvelle économie qu'à présent elle dénonce dans toutes les instances où elle a été au pouvoir, tout en souhaitant se garder je ne sais quelle âme risible pour se préserver de je ne sais quel fascisme.

Elle a, comme la droite sarkoziste qu’elle vénère et vomit à la fois, renié le vote des Français de 2005. Elle s’est assise sur la légitimité populaire. Elle l’a conspuée.Tous ses discours pseudo-moraux sur la justice comme sur l’antiracisme, sur la démocratie comme sur l’honnêteté de ses élus (on n’a même plus besoin de citer les affaires pour les voir s’enfoncer dans le marais des sondages), sonnent dès lors creux, faux. Autrement dit, atrocement bien-pensants. Un chapelet de vœux pieux qui ne tolère même plus l’humour et serait à deux doigt de légitimer la censure, sous le règne du valeureux Valls et de l’hystérique Taubira.

Ramenées à une proportion inédite de 15%, les côtes de popularité du sordide pingouin et de tous ses ministres brailleurs ne sont que le reflet  de l’ineptie de ce discours insupportable et faux. Et de son impact sur une population relativement éduquée, exaspérée de s'entendre dire que son principal problème est d'être homophobe, xénophobe et raciste, tout en étant taxée à tous les étages de l'impôt.

Alors cette population les attend au coin de l'isoloir.En vain, me direz-vous, car l’Etat médiatico-policier triomphera toujours.Hélas, je le crois aussi.

Mais c’est bien l’ironie de toute cette mascarade, que le seul vote qui  puisse sauver la démocratie aux yeux de gens dont on ne s’attendait pas qu’il en fût un jour ainsi, soit celui dont la réputation est d’être le moins démocratique ! France, patrie des droits de l'homme, ha ! ha ! voilà où mènent,  après trente ans de langue de bois, trente autres années de bien-pensance. Je n'ai jamais songé que l'avenir était effrayant. Mais il est en effet, plus que jamais, obscur. 

mercredi, 06 novembre 2013

Tranche de vie en France hollandaise

Je ne m’inquiète pas pour le sort de cette désormais grande bourgeoise de Taubira, politicienne rouée autant que rompue aux coups. Elle a été nommée par le pingouin pour jouer le chiffon rouge et exciter les militants les plus radicaux du FN dont la montée, croit le pingouin, devrait lui assurer une risible réélection digne de celle de Chirac en 2002. Cet homme est un expert dans les mauvais remake, il a sa revanche de petit acteur de seconde zone à prendre, c'est terrible !  Je ne m’inquiète pas parce que la Christiane fait le job, tout simplement, comme le Manuel à l'autre coin de la cheminée, et ma foi assez joliment. Faut dire aussi que le job est bien payé. Sauf que le coup de l’antiracisme, on nous l’a déjà fait, et ça ne prend plus.

Ça ne prend plus d’ailleurs auprès de beaucoup de gens, fort heureusement. Je m’inquiète davantage pour l’état de la société placée aux commandes des manœuvres politiciennes du pingouin et de ses sbires sans scrupules. Pour preuve, cet incident : nous rentrions dans l’autobus, deux profs, assez fatigués d’une journée de cours, comme d’autres travaillant dans divers secteurs,  claqués aussi. Soudain, une bande de jeunes arabes assis au fond fout le bordel, parle fort, lance de la musique, donne des coups dans une banquette, interpelle tout le monde. Une femme un peu plus âgée  (vingt-cinq ans) leur demande d’arrêter. Ils ont l’air de se connaître, encore que ça ne soit pas sûr. Début d’une altercation qui demeure uniquement verbale, même s’il me semble voir voler un chewing-gum qu’on lui colle dans les cheveux.

C’est de la bonne  racaille. Des pros. Ils viennent de se lever, partent en virée dans les bus la nuit tombée. En forme, quinze à vingt ans, coupe mi-nazis, mi gigolos, même air d’ailleurs de petits jouisseurs vides. Pratiquants sans doute de sports de combat dans des salles de sport bien équipées, avec l’argent de l’économie parallèle des cités. Tout le monde se sent bien con, sa journée dans les pattes. Personne n’a envie d’intervenir, heureusement la femme est partie, et l’incident semble clos.

Entre eux, ils commencent à se traiter, comme ils disent, l'air con, s’envoyer des coups sur la tête mutuellement, tant que ce n’est qu'entre eux se dit tout le monde... Soudain, le bus est à l’arrêt, voilà qu'ils s’en prennent à la porte, la secouent, en se crachant dessus les uns les autres, en poussant des cris. La porte ne ferme plus. Mollards dégoulinant sur la vitre. Tous s’en vont, il y a dégradation de matériel, ça craint. Des animaux.

Pas de flics à l’horizon. Quand bien même il y en aurait, que risquent-ils ? Deux d'entre eux réinvestissent le bus. Un homme, excédé, leur dit ce qu’il pense. Les injures fusent. Bientôt les autres rappliquent, le temps que le chauffeur ferme le bus. On traite l'homme qui est intervenu de bâtard, il réagit, le ton monte. Les têtes se couvrent de cagoules. Tout ça se réglera dehors.

Nous  sommes deux à rentrer du lycée, nos cartables à la main. Nous descendons au même arrêt que l'homme. Il y a un tunnel pour piétons. Désert. Il l’emprunte en courant devant nous. La nuit est tombée. La racaille contourne le tunnel par la route pour le coincer à l'autre bout. Le mec a le temps de rentrer dans un café, les autres n’ont pas le temps de le rejoindre.  Qu’aurions-nous pu faire, à deux, seuls, s’ils l’avaient tabassé à sept devant nous ? Tout ça se passe à Lyon, ville jadis civilisée.

Et pendant ce temps là, l’Assemblée des Impuissants continue à prendre des airs de vieille fille outragée ! Pauvre Christiane, traitée de singe par une dangereuse tête de liste du FN ! Elle a déjà le soutien de Leonora Miano, le récent prix Fémina. Mais que tout ce beau gratin se souvienne qu'on ne changera pas aussi facilement les gens qui vivent loin des paillettes : Christiane a fait du bon boulot et ça marche. Marine a gagné 20% d’électeurs dans le bus, ce soir, au bas mot. Le pingouin cependant devrait faire attention. Machiavel volait à une autre hauteur que ses cheveux teints et ses bésicles de travers.  Sa stratégie nulle, ses manœuvres bas de gamme, risquent bien non pas de lui assurer une réélection, mais de lui coûter la fin anticipée de ce lamentable quinquennat en cours. C'est ce que je finis par espérer. Et ce ne sont pas les incantations des deux B qui changeront grand-chose à la valse des faux-culs....

valss,taubira,sécurité,le pen,france,socialisme,politique,actualité


jeudi, 10 octobre 2013

Le Pen, forcément Le Pen...

C’est tout de même assez drôle, que dans un pays ayant en 2005 rejeté en vain un traité constitutionnel,  et après que deux présidents, Sarkozy puis Hollande, ont manifesté l’attitude la plus antidémocratique qui soit en s’asseyant sur le vote des Français l’un après l’autre, il y ait des gens pour s’étonner que le FN arrive en tête des futures européennes. Quoi de plus normal, dès lors qu’il demeure le seul parti à militer ouvertement pour le NON à cette Europe ? Des partisans de Seguin de jadis aux militants du PC, de Fabius à Mélenchon, tout le monde s’est rallié à l’empire. Tout le monde, qui derrière Sarkozy, qui derrière Hollande, comme un seul troupeau bélant.

Il faut bien reconnaître les faits : la génération Hollande est vieille. Son gouvernement est un gouvernement de revenants. Pas de feu, pas de flamme, pas d’utopie, pas d’idéal, rien, le vide, le couac, le néant. En fait le socialisme véritable est mort en France depuis longtemps, avec Bérégovoy, un sinistre premier mai. Ce qui demeure est une machinerie électorale et médiatique bien huilée et des notables municipaux qui la font vivre tout en se faisant vivre eux-mêmes avec une raison désenchantée et grise, un cynisme à toute épreuve et une langue de bois capable de tourner à la vitesse de la lumière (ou des ténèbres, c'est selon).

Tous s’apprêtent à recevoir avec raison la dérouillée de leur vie. Dérouillée qu’ils n’imaginent même pas. Un ami me disait dans le bus tout à l’heure combien l’analyse de Valls, parti à la reconquête « des petites gens » à Forbach (campagne conduite au passage avec les crédits de l’Etat comme le fit Sarkozy pour tenter sa réélection ce qui déboucha sur les 11 millions à rembourser, mais ça, on ne l’entend guère) est fausse. Car me disait-il, ces petites gens qui ne peuvent payer à leurs enfants des voyages linguistiques aux States et  se barrer en vacances aux Baléares,ça fait longtemps qu’ils sont passés au FN. Ceux qui glissent en ce moment, c’est la petite classe moyenne, voire la classe moyenne tout court, des gens normaux exaspérés devant la politique de ce président anormal et son autisme sidérant.

 

sondages,européennes,le pen,hollande,france,politique

Bulletin de Michel Beregovoy, frère de Pierre, mort trente ans plus tard, en 2011

La capacité de se remettre en cause que les donneurs de leçon de la gogoche et de la droidroite imbéciles demandent avec toujours la même arrogance (au nom des valeurs, de l’intelligence, des droits de l’homme et tutti quanti) aux électeurs de Le Pen, cette capacité, tous ces donneurs de leçons devraient l’appliquer à eux-mêmes. Mais ils se croient en 2002, quand il suffisait d’une bonne campagne de presse anti Le Pen pour calmer les esprits de la Génération Mitterrand, cette trouvaille de Séguéla.  Ils ne voient pas que l’Europe des lobbies, des loges, des banques, de la crise et des blablas a vécu aux yeux de la plupart des peuples. Elle a vécu et n'a rien produit d'historique et de fiable. Et ce, pas seulement en France. Alors, que reste-t-il, quand tous les idéaux ont été trahi,  toutes les crapuleries osées, tous les mensonges révélés au grand jour,?  Il faut vraiment avoir vécu sur la lune pour l'ignorer : On peut s'en indigner, s'en féliciter, s'en foutre, il reste Le Pen, forcément Le Pen....

05:52 | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : sondages, européennes, le pen, hollande, france, politique | | |