vendredi, 20 juin 2014
Notre pays ne peut avancer sans la culture
J’ai appris quelque chose en écoutant le talentueux orateur Manuel Valls - qui, plus que Hollande encore, ressemble à un pot d’échappement en panne quand il ouvre la bouche (popopom popopom popopom) -, c’est que la culture, ça sert à faire avancer un pays. Ce n’est pas ce qui le relie à la dimension la plus sacrée de la civilisation des hommes, ce qui fonde son identité acquise dans le substrat des siècles et lui garantit une mémoire, non. Pas non plus ce qui instaure en son territoire une réelle urbanité, en rendant les mœurs qu’on y pratique honnêtes et délicieuses, non !
Un peu comme l’essence, une voiture, voyez la culture, pour Valls, ça sert à faire avancer le pays. Pour aller où ? Il se garde bien de le dire, évidemment. Si je décode cet énoncé hautement intellectuel, cela signifie que dans le modèle médiatico-politicien que la gauche nous impose, la culture n’est qu’un outil de propagande particulièrement efficace auprès des classes moyennes pour le modèle sociétal et européen devant lequel cette même gauche est corps et âme vassalisée au nom d’intérêts dont elle ne parle jamais. Modèle imité et importé des contenus culturels américains, qu’il faut promouvoir encore un peu plus dans le pays exsangue et vidé de sa propre culture et de ses propres valeurs qu’est devenu la France. Un parc touristique pour Chinois, Russes et/ou Arabes riches et désœuvrés, comme Houellebecq le signifia fort bien il y a peu dans La Carte et le Territoire. Pendant que les Français les plus riches vont, eux, s'initier à d'autres cultures, du fin fond du Tibet aux safaris africains, en passant par les îles toujours bleues et couvertes de sable fin.
Avec sa rhétorique sans grande originalité – mais qui a fait ses preuves – Valls, en bon petit soldat de cette acculturation française programmée depuis l’après-guerre poursuit sa feuille de route (comme on dit aujourd’hui) : derrière les éléments de langage convenus, on comprend qu’en matière culturelle, la seule visée de la gauche au pouvoir, aujourd’hui, c’est :
- de faire un maximum d’économies,
- d’imposer le plus possible et de manière le plus uniforme sa police de la pensée,
- de limiter le plus possible l’hémorragie d’électeurs.
- Le tout en ayant l’air de faire de la Résistance (ah, leur bréviaire !) du haut de sa petite exception culturelle fantasmée dans le Grand Ordre des choses. Je collabore en résistant, voilà l'exception culturelle dans toute sa glire hélas !
Peut-on, dès lors, regretter que, dans ce tissu de lieux communs, la seule annonce susceptible d’intéresser Denis Gravouil, le secrétaire général de la CGT-Spectacle porte sur l’engagement de l’Etat à financer le différé d’indemnisation des intermittents jusqu’à l’automne ? Nous sommes décidément à mille lieues des beaux idéaux à la Vilar. Denis Gravouil s’en contrefout de la qualité des contenus culturels, il a ses ouailles à satisfaire, et eux aussi se battent pour leur porte-monnaie. Il a donc immédiatement opposé une fin de non recevoir au gouvernement : On le comprend, puisque le seul but de Valls est de sauver sa saison festivalière, comme la FIFA a (semble-t-il) sauvé sa coupe du monde.
On se prendrait à rêver que -dans un sursaut de dignité à la fois morale et politique, tous ces intermittents bazardent non seulement Avignon, mais tout le sale boulot que la gauche leur aura fait faire dans ce pays, à coups de drastiques et draquiennes subventions… mais rien de tout cela n’arrivera, nous le savons bien. Le plus cyniquement du monde, Valls se paye même le luxe dans un ultime rictus de faire une allusion à la France, patrie des Beaux Arts et des Belles Lettres, sachant bien que la bouillie culturelle qu'il incarne finira bien par la détruire. La fête de la musique et son cortège de vomi approche. ( ICI quelques actes isolés de résistance...) Le mieux, c’est encore, à l’écart du boucan, du vacarme et du vide, de se tirer et d’ouvrir ce qu’on appelle un bon livre, on en écrivit jadis des bibliothèques entières, il s'en compose par ci par là encore quelques-uns...
Manet, Le fifre
09:34 Publié dans Aventures post-mortem de la langue française | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : avignon, politique, france, société, houellebecq, littérature, valls, culture, gauche, denis gravouil, cgt, intermittents |
dimanche, 15 juin 2014
Le match France Honduras menacé
Contre toute attente, la plupart des footballeurs des équipes engagées dans le Mondial se sont déclarées en grève ininterrompue, afin de protester contre les mesures prises par le gouvernement, visant à remettre en cause leur statut d’intermittents. Un joueur, en effet, n’appartenant financièrement à aucun club, se trouve contraint d’accumuler des heures de jeu au fil des mois et des championnats. Entre chaque match, il doit donc se déclarer au chômage et y toucher de quoi survivre. Or, si cette réforme scélérate aboutissait, le nombre d’heures de jeu exigé par les assurances chômage pour valider un dossier de prise en charge deviendrait si élevé, que pour espérer un modeste SMIC, un footballeur moyen devrait jouer quatre à six matches par semaines, ce qui le transformerait en gladiateur, voire mercenaire du spectacle, ce qui est proprement inenvisageable dans une démocratie éclairée, même si des esprits chagrin continuent à affirmer que le football n'est qu'un divertissement mineur, dont après tout on pourrait bien se passer.
Quand on voit pendant ce temps, parader à Avignon des directeurs de compagnies théâtrales subventionnées par le Qatar et les oligarques russes, compagnies dont les acteurs embauchés à l’année touchent des salaires pouvant s’élever jusqu’à plusieurs millions d’euros par an -le tout pour intervenir dans deux ou trois créations par saison-, on se dit que la vénération pour l’art théâtral et le mépris pour le sport est proprement invraisemblable dans ce pays ! Certes, les Concours Tragiques occupaient dans la Grèce antique un moment important dans l’année, mais je tiens à rappeler la place conjointe des Jeux olympiques dans la patrie d’Homère et de Socrate. Enfin quoi, tout pour la tête, rien pour le corps ? Cela veut dire quoi, ces auteurs dramatiques honorés comme des dieux vivants sur Terre, quand les directeurs de clubs et les entraîneurs en sont réduits pour survivre à vendre jusqu’à leurs boutons de culottes et manifester à poil ?
Intermittents footballeurs nus, manifestants à poil dans les rues du Brésil
Sur une chaîne d’informations non stop, on voit ainsi des troupes de comédiens multi millionnaires répéter dans la Cour du Palais des Papes, cernés par des caméras comme s’ils étaient des ministres. Les metteurs en scène sont acclamés tels des dieux, de salles de presse en salles de presse. On se presse pour recueillir la plus humble déclaration quant à leur dernière création. La moindre de leur intention de jeu est reprise en boucle sur tous les écrans et répercutée par tous les gratuits de France, comme s’il s’agissait d’une affaire d’Etat. Le théâtre bénéficie d’une telle couverture médiatique par rapport au football, étonnez-vous que l’art dramatique suscite une tel engouement dans les classes populaires !
Et pourtant ! La belle affaire, honnêtement, de savoir s’il faut tirer Shakespeare davantage du côté comique ou dramatique, si la diérèse doit permettre de relancer le souffle ou de contraindre au soupir dans l’alexandrin racinien, si les salles proposant des pièces consacrées à la critique du pouvoir et à l’exposé du fonctionnement de sa propagande doivent être ouvertes aux – de 12 ans ! Pendant ce temps là, nous, pauvres footeux, essuyons de concert le dédain des directeurs de chaîne et celui des élus politiques. Ras le bol de l’élitisme ! La culture, ça suffit, y'a le sport aussi ! Voilà pourquoi, las de discriminations si vives et si incessantes, nous entamons une grève de la faim illimitée, et ce jusqu’à ce que mort s’en suive.
17:35 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : avignon, intermittents, brésil, mondial, football, théâtre, satire, littérature, palais des papes, france honduras |
mardi, 25 mars 2014
La campagne pour les Européennes vient de commencer
Tout ce boucan émanant de la sphère politique autour du festival d’Avignon et de son éventuelle annulation, tous les cris d’orfraie à propos de la mairie d’Henin Beaumont masquent des réalités dont plus personne n’est dupe :
Une réalité politique : François Hollande et son gouvernement n’est plus soutenu que par à peine 2 français sur 10, si l’on tient compte des votes qui lui sont hostiles et de l’abstention massive. Un homme comme Charles de Gaulle aurait depuis longtemps remis sa démission devant un tel désaveu. Mais l’actuel président suit ses deux maîtres, Mitterrand et Chirac, carriéristes et manœuvriers sans états d’âme, qui se sont accrochés au pouvoir au prix de toutes les compromissions, et sont à l’origine des deux partis qui volent en éclat, sous nos yeux, le PS pour l’un, l’UMP, remixe du RPR pour l’autre.
Une réalité culturelle : la gauche n’a plus le monopole de la culture depuis longtemps, et heureusement. Aussi, le psychodrame que Mr Py tente de lancer à Avignon fait hausser les épaules. Il y a longtemps que le in d’Avignon n’a plus rien de populaire et que cette enclave de boboïsme parisien à l’intérieur d’Avignon n’est fréquentée que par les mêmes courtisans du pouvoir en place. Faire croire que la Culture avec un grand Cul est menacée par le FN est une rigolade : on sait qui a fait régner la terreur dans le monde des lettres et de l’édition, qui a privatisé le service public télévisuel, qui a écarté des programmes scolaires et universitaires certains auteurs pour en institutionnaliser d’autres, etc, etc…
C’est tout ce petit monde vieillissant qui est à présent en émoi dans une société en crise, devant une jeunesse appauvrie et désabusée, au sein d’une zone dont le mode de gouvernance s’enseigne à l’Ena, qui méprise les pauvres en Grèce et soutient un parti fasciste en Ukraine, et qui s’apprête à signer avec Obama un traité transatlantique visant à transformer les nations européennes en sous-préfectures impuissantes devant les multinationales. Hollande, le président rastaquouère, aura à répondre un jour de tout cela. En attendant, un sentiment de dissidence d’avec cette caste régnante, méprisante et vide, s’est installé dans le pays, pour sauver ce qui reste de souveraineté à la nation, tant sur le plan politique, économique que financier.. Ce qui est attristant, ce n’est pas que les gens votent FN, c’est que seuls Marine Le Pen et ses affidés répondent à cette anxiété légitime d’un peuple que ses élites ont trahi.
La campagne pour les européennes vient de commencer.
12:35 Publié dans Les Anciens Francs | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, europe, municipales, le pen, avignon, fn, py, élections |
lundi, 24 mars 2014
Le courage de monsieur Py
Pas de festival à Avignon en cas de victoire du FN ? Si le FN gagne à Avignon, le festival n'aurait « aucune autre solution » que de « partir »
«Je ne me vois pas travaillant avec une mairie Front National. Cela me semble tout à fait inimaginable» , a ajouté le directeur du festival, Olivier Py.
Monsieur Py ne se voit pas! Pauvre chou ! C'est en raison de ce genre d'affirmations, stupides, compassées, émasculées, et qui donnent de la culture une image clanique, désuète et presque totalitaire que, si j'étais en Avignon, je voterais dimanche pour le Front National. Car enfin, le festival d'Avignon est -il la propriété de monsieur Py ? N'est-il pas la propriété de tous les Avignonnais, celle de tous les contribuables ? C'est quoi, ce Py qui s'effarouche ? Un intellectuel ? Un artiste ? Ha ha ha ! Monsieur Py est très in. C'est un créateur courageux. Il veut garder les mains propres. Choupinou.
Je ne me vois pas, dit ce bellâtre narcissique. C'est ça, le théâtre public ? C'est ça, depuis longtemps, hélas, la relation des intellectuels de la DRAC avec le peuple. Il faut dire que ça fait longtemps que le peuple boycotte les travées du théâtre que font ces gens...
Quand je pense à Vilar et au théâtre populaire...
Olivier Py, artiste, directeur, fonctionnaire...
@ Corinne Bellaiche
15:47 Publié dans Des pièces de théâtre | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : olivier py, avignon, front national, théâtre |
lundi, 18 juillet 2011
Le ministère de la Parole des papes d'Avignon...
2012 : Imaginons qu’un des candidats socialistes en goguette à Avignon ce week-end entre in fine à l’Elysée. L’une de ses premières prérogatives devrait être, je crois, de nommer l’un de ses copains au Ministère de la Parole, tant ils auront passé leurs primaires à blablater sur du vent dans ce qui n’apparait qu’une opération pour faire du buzz chaque jour, six mois avant le début de la campagne officielle, au risque de lasser tout le monde.
La polémique du WE fut donc celle initiée par les propos de François Fillon reprenant ceux d’Eva Joly. Tous nos arpenteurs des trottoirs avignonnais de se déclarer choqués, indignés, scandalisés. Le pompon, comme toujours, revenant à la fille de Delors qui, avec l’allure de la bourgeoise décontractée, adopte de plus en plus le ton ferme de la dame patronnesse faussement outragée : « Si j’étais présidente de la République, j’aurais un Premier Ministre qui traite comme ça un de mes citoyens (notez ici le déterminant possessif), eh bien je lui demanderais de partir »
Or qu’a donc dit Fillon ? Que quelqu’un qui propose de remplacer un défilé militaire par un défilé citoyen « n’a pas une culture ancienne de l’histoire et des valeurs françaises », une allusion -finaude ou pas- à la bi nationalité d’Eva Joly étant évidemment sous-entendue : mais quoi, n’est-ce pas la vérité ? Il se trouve qu’Eva Joly est bien norvégienne et française, il se trouve visiblement qu’elle n’a pas une culture ancienne des valeurs françaises pour proposer un truc pareil. (les candidats socialistes l’avaient d’ailleurs tous reconnu la veille). Fillon ne dit là que deux vérités, en faisant mine d’établir un lien entre les deux. Il en rajoute avec raison depuis, en taxant Joly de mauvaise foi, qui comparait les défilés des Champs Elysée avec ce qui se passe en Corée du Nord (toujours cette rhétorique éculée). Il faudrait pourtant, dixit Martine, le révoquer
Fut un temps où les candidats socialistes visitaient des usines ; aujourd’hui ils jouent les papes et se baladent dans les festivals huppés (le populo et le in d’avignon, n’est-ce pas…). Fut un temps où ils faisaient de réelles propositions, aujourd’hui, histoire de marquer leur fameuse différence, ils ne proposent que des indignations (Décidément, Hessel a fait des émules). Et nous expliquent à longueur de lieux communs comment il faut penser. Il est à craindre que leur fameux changement, si ces doctes personnages arrivaient au pouvoir, se limite donc à peu de choses. A la création d’un Ministère de la Parole, sorte de Halde institutionnalisé ? Ça fait rigoler le chaland, bien sûr. En attendant de faire froid dans le dos.
Palais des papes, ministère de la parole
00:06 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : socialistes, aubry, avignon, eva joly, françois fillon |
mercredi, 20 avril 2011
Piss-Libé
Yvon Lambert, propriétaire de la collection à laquelle appartient le désormais tristement célèbre Piss Christ, contre lequel des catholiques viennent d’exprimer une légitime colère, s’insurge : « C’est le Moyen Age qui revient à grands pas ». Amusant. Ce monsieur témoigne d’une connaissance vive du Moyen-Age qui s’est complu, c’est vrai, à exposer un peu partout le Christ en croix dans de l’urine. Au moins en ce temps-là connaissait-on la valeur et le risque du blasphème. Je doute qu’on puisse en dire autant de monsieur Serrano, le confortable imposteur new-yorkais qui est l’auteur de cette idiotie. Jean-Claude Aillagon et Frédéric Mitterrand, de leur côté, déclinent l’air de la vertu culturelle outragée. « Un acte de régression très inquiétant », dit l’un. C’est bien l’hôpital qui se fout de la charité. Une atteinte à un principe fondamental de « la liberté de création et d’expression », dit l'autre. Tiens, je vais prendre la photo de Mitterrand, l’exposer dans un bocal plein de merde, et gare au premier qui proteste. Le créateur, it's me...
Quant à la presse de gauche, Libération en tête, dans la foulée des papes du PS du coin, elle s’insurge contre les vandales, les fanatiques, les intégristes... Libé, le pisse-vingaigre déclinant toujours les mêmes poncifs, mettant de côté tout esprit d’analyse et tout esprit critique dès lors qu’il s’agit d’assimiler catholicisme et extrême droite, alors qu’il eût été peut-être plus intelligent d’engager une réflexion sur l’art contemporain et les dérives qui enrichirent tant monsieur Aillagon et consorts, et sur le bien-fondé d’exposer à Avignon, en pleine semaine sainte, une photo du Christ en croix baignant dans de l’urine.
Piss-Libé en pleine majesté décidément, une fois de plus…
08:39 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : andres serrano, piss christ, galerie lambert, avignon, politique |
jeudi, 17 juillet 2008
Le neveu de Rameau
Une bonne nouvelle : il y a un spectacle digne d'intérêt à Avignon. Le metteur en scène, Ivo van Hove, est néerlandais et Pascal Adam est un peu sévère avec la "création" française, encore que.... A Lyon, il faut se contenter des pauvretés du pseudo-festival "Tout l'monde dehors". Je me souviens d'une élue se réjouissant sous les ors des salons de l'Hotel de Ville du fait que cette manifestation, ma foi tristement lyonnaise, avait selon elle atteint la notoriété du Off d'Avignon ! J'osais penser qu'elle plaisantait, mais bon.... A Lyon, tout est possible.
Mon dernier rêve théâtral, c'eut été de monter Le neveu de Rameau avec Mickaël Youn et Bernard Kouchner. Vous ne trouvez pas que, plus jeune, avec une petite perruque, ce dernier aurait eu un bon petit air de Diderot ? Quant à Mickael Youn, depuis que je l'ai vu imiter le fox terrier en rut contre les mollets du figé Fogiel, le tout en direct, j'étais convaincu qu'il aurait fait un LUI prodigieux, plutôt que ses pitreries pas toujours de bon goût. Ah, le dialogue sur la vanité dans le Neveu ! Et la pantomime des gueux ! Terriblement contemporain, tout cela.... Mais bon. Vanité oblige, Bernard a trouvé qu'il avait mieux à faire en devenant Le neveu de Sarko. La pantomime des gueux, il la danse donc au premier degré, sur la scène du vrai monde ; la vraie scène a perdu quelque chose, mais la diplomatie se réjouit. Kouchner s'étant poudré la figure, du coup, Youn s'est désisté. Voilà comme capote un projet qui aurait emballé la France entière pendant une bonne saison. On aurait joué ça à Gerland, par exemple, pour faire la nique à Hossein et à son Stade de France.
A propos de Gerland, il parait qu'on vient de retaper toute la pelouse. La dernière fois, c'était en janvier 2007 et ça avait coûté 140 000 euros Cette fois-ci, il y en a pour 730 000 euros, mais la rénovation sera, jure-t-on du côté de l'OL plus durable car on a placé deux couches de gravier pour un meilleur drainage des eaux de pluie. A ce tarif ça fait cher le morceau de gravier et le brin d'herbe, trouvez-pas, les contribuables ? Claude Puel aura intérêt à faire mieux qu'Alain Perrin, et les Benzema et consorts intérêt de marquer un peu plus de buts qu'à l'Euro. Je me demande ce que le Neveu de Rameau aurait pensé de tout ça, lui. Rien sans doute ! Que ceux qui ramassent de l'argent à regonfle avec la misère des pauvres gens ont raison de sucer le micro ou de taper dans le ballon, tant que ça rapporte ! L'époque veut donc qu'on soit philosophe... Qu'il fasse beau, qu'il fasse laid, c'est mon habitude... Allez, si pour mon adaptation du Neveu, on rechigne à me donner la pelouse de Gerland, je serai pas chien, je me contenterai des pavés de la Cour du palais des Papes...
21:15 Publié dans Des pièces de théâtre | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : théâtre, avignon, gerland, littérature, lyon, humour |
mercredi, 09 juillet 2008
La blogonews
Sur son blog Theatrum Mundi, Pascal Adam livre une critique édifiante (comme vous n'en lirez pas dans la presse) de l'Inferno de Castelucci, spectacle d'anti-théâtre qui a l'honneur de la Cour des Papes cette année au in (complètement in - semble-til) d'Avignon. A lire avant d'embarquer par TGV ou de réserver l'hôtel. Pascal, si vous passez par là, laissez-nous donc en commentaire les prix des places qui doivent aussi valoir leur pesant. Une nouvelle intéressante sur le blog de Gérard Collomb (si! si!) : "La libération d'Ingrid Betancourt est un bonheur pour tous !" Pour tous, vous avez bien lu, et pas seulement pour les Lyonnais. D'habitude, Gérard a des réjouissances plus municipales. Après la joie du doublé historique de l'OL, le partenariat signé avec l'impayable BillGates, Gérard patauge dans un bonheur infini et le fait savoir. Grand Bien lui fasse ! Si vous avez cinq minutes à perdre, allez visionner sur son blog également la vidéo sur la pétank partie, Lyonnais, ça vaut le détour ! Pour conclure avec Betancourt, un lien intéressant, cette fois-ci, afin de décrypter une partie des enjeux de cette affaire, qui n'a pas fini de faire parler d'elle, sur ce site anti-médiacratique Et puis, à propos de vidéos qui valent le détour, l'oreille en feu propose un clip de Démago, groupe parisien : Ah les ravages de la vie dans les grandes métropoles, nom de Dieu c'est quelque chose... Ravages aussi d'une présidence désormais installée : il parait (dixit Sarkozy) que désormais, quand les gens font grève "personne ne s'en aperçoit" : la réponse en photo d'une lyonnaise d'adoption. Sur ce, je vous quitte et je vais bouquiner le dernier tome de la trilogie de Jolinon, une gloire littéraire, locale et fanée des années trente, que je me suis mis en tête de relancer. Et à propos de livres, pour finir, L'Annexe de Jean Jacques Nuel rend hommage à Robert Bouvier, qui a fermé sa librairie des Nouveautés il y a un an, déjà. Comme le temps passe!
21:01 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : avignon, ingrid betancourt, castelucci, actualité, sarkozy |