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jeudi, 30 mars 2017

Fillon président

Les Français qui ont des enfants, des assurances vies, des prêts en cours, des vacances à prendre en juillet ou en août, des études à terminer, une retraite à préparer, dans leur grande majorité, aiment l'ordre. Comme disait je ne sais plus qui, ils n'apprécient l'aventure que dans les Trois Mousquetaires. Ils possèdent en propre une passion du politique certes tonitruante, mais essentiellement verbale et, quand leur confort intellectuel ou leur sécurité matérielle sont un chouya menacées, ils reviennent docilement à ce qui leur paraît le moins risqué : voilà pourquoi je suis certain que le prochain président sera François Fillon. Ils lui pardonneront, vous verrez, les costumes, la montre et le salaire d'appoint de Pénélope puisqu'il est le seul à avoir un programme, un parti en ordre de marche, des élus locaux bien implantés et donc une majorité quasiment assurée au Parlement (il la possède déjà au Sénat). Il sera au second tour face à Marine Le Pen et passera, vous verrez, le second, avec le soutien de ces fameux beaux parleurs de la gauche des centres ville que Marine horrifie et qui iront glisser leur bulletin dans l’urne avant la fermeture des bureaux. On évitera ainsi une crise de régime assurée avec le spécialiste de géographie guyanaise et une crise sociétale avec la fausse dame de fer du front national. Et cela ne manquera pas de piquant, le soir du deuxième tour, de voir les Ruth Elkrief, David Pujadas, Roland Cayrol et autres Laurent Joffrin nous expliquer d'un air hypocritement soulagé que, finalement, le pays aura bien voté....

20:47 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : présidentielle, président, françois fillon, france, élections | | |

lundi, 18 juillet 2011

Le ministère de la Parole des papes d'Avignon...

2012 : Imaginons qu’un des candidats socialistes en goguette à Avignon ce week-end entre in fine à l’Elysée. L’une de ses premières prérogatives devrait être, je crois, de nommer l’un de ses copains au Ministère de la Parole, tant ils auront passé leurs primaires à blablater sur du vent dans ce qui n’apparait qu’une opération pour faire du buzz chaque jour, six mois avant le début de la campagne officielle, au risque de lasser tout le monde.

La polémique du WE fut donc  celle initiée par les propos de François Fillon reprenant ceux d’Eva Joly. Tous nos arpenteurs des trottoirs avignonnais de se déclarer choqués, indignés, scandalisés. Le pompon, comme toujours, revenant à la fille de Delors qui, avec l’allure de la bourgeoise décontractée, adopte de plus en plus le ton ferme de la dame patronnesse faussement outragée : « Si j’étais présidente de la République, j’aurais un Premier Ministre qui traite comme ça un de mes citoyens (notez ici le déterminant possessif), eh bien je lui demanderais de partir »  

Or qu’a donc dit Fillon ?  Que quelqu’un qui propose de remplacer un défilé militaire par un défilé citoyen « n’a pas une culture ancienne de l’histoire et des valeurs françaises », une allusion -finaude ou pas- à la bi nationalité d’Eva Joly étant évidemment sous-entendue : mais quoi, n’est-ce pas la vérité ? Il se trouve qu’Eva Joly est bien norvégienne et française, il se trouve visiblement qu’elle n’a pas une culture ancienne des valeurs françaises pour proposer un truc pareil. (les candidats socialistes l’avaient d’ailleurs tous reconnu la veille). Fillon ne dit là que deux vérités, en faisant mine d’établir un lien entre les deux. Il en rajoute avec raison depuis, en taxant Joly de mauvaise foi, qui comparait les défilés des Champs Elysée avec ce qui se passe en Corée du Nord (toujours cette rhétorique éculée).  Il faudrait pourtant, dixit Martine, le révoquer

Fut un temps où les candidats socialistes visitaient des usines ; aujourd’hui ils jouent les papes et se baladent dans les festivals huppés (le populo et le in d’avignon, n’est-ce pas…).  Fut un temps où ils faisaient de réelles propositions, aujourd’hui, histoire de marquer leur fameuse différence,  ils ne proposent que des indignations (Décidément, Hessel a fait des émules). Et  nous expliquent à longueur de lieux communs comment il faut penser. Il est à craindre que leur fameux changement, si ces doctes personnages arrivaient au pouvoir, se limite donc à peu de choses. A la création d’un Ministère de la Parole, sorte de Halde institutionnalisé ?  Ça fait rigoler le chaland, bien sûr. En attendant de faire froid dans le dos.

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Palais des papes, ministère de la parole




00:06 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : socialistes, aubry, avignon, eva joly, françois fillon | | |

vendredi, 15 juillet 2011

Pitoyable Joly

.A la phrase parfaitement cohérente de Fillon : «Cette dame n'a pas une culture très ancienne des valeurs françaises », Eva Joly, qui vient de contester la tradition du défilé militaire au profit d’un défilé citoyen (on craint le pire…) répond par « Cela fait cinquante ans que je vis en France et donc je suis Française.»

Autrement dit elle confirme qu’en effet, elle n’a pas une culture très ancienne des valeurs françaises. Cinquante ans, qu’est-ce, au regard de Valmy ?

Pour ma part, je ne suis pas un militariste convaincu, je ne regarde jamais le défilé du Quatorze Juillet ; pourtant, je sais les liens entre la culture française, sa littérature, sa peinture, sa musique et Valmy, la Grande Armée napoléonienne, les poilus de Quatorze Dix-huit. Et je vois bien que les propos de cette femme ne relèvent pas du domaine du scandaleux, mais de celui de l’arrogance. C’est ce discours du contemporain, toujours le même, ce discours qui prétend que tout ce qui n'est pas nous est « dépassé » : c’est au fond l’argument des imbéciles. Comme celui, d'ailleurs, qui consiste à confondre la France et les Français ( et donc, dit-elle). La France existe depuis le Moyen Age. Les Français, qu'ils soient de souche ou issus de l'immigration, - comme on dit aujourd'hui - n'existent que depuis qu'en leur coupant le cordon ombilical, on leur fit un nombril. Cette dame pitoyable devrait s'en souvenir plutôt que de jouer aussi vulgairement qu'elle vient de le faire en se prétendant attaquée (alors que c'est elle qui sort des conneries grosses comme elle) la carte populiste de la discrimination. 

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