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jeudi, 30 mars 2017

Fillon président

Les Français qui ont des enfants, des assurances vies, des prêts en cours, des vacances à prendre en juillet ou en août, des études à terminer, une retraite à préparer, dans leur grande majorité, aiment l'ordre. Comme disait je ne sais plus qui, ils n'apprécient l'aventure que dans les Trois Mousquetaires. Ils possèdent en propre une passion du politique certes tonitruante, mais essentiellement verbale et, quand leur confort intellectuel ou leur sécurité matérielle sont un chouya menacées, ils reviennent docilement à ce qui leur paraît le moins risqué : voilà pourquoi je suis certain que le prochain président sera François Fillon. Ils lui pardonneront, vous verrez, les costumes, la montre et le salaire d'appoint de Pénélope puisqu'il est le seul à avoir un programme, un parti en ordre de marche, des élus locaux bien implantés et donc une majorité quasiment assurée au Parlement (il la possède déjà au Sénat). Il sera au second tour face à Marine Le Pen et passera, vous verrez, le second, avec le soutien de ces fameux beaux parleurs de la gauche des centres ville que Marine horrifie et qui iront glisser leur bulletin dans l’urne avant la fermeture des bureaux. On évitera ainsi une crise de régime assurée avec le spécialiste de géographie guyanaise et une crise sociétale avec la fausse dame de fer du front national. Et cela ne manquera pas de piquant, le soir du deuxième tour, de voir les Ruth Elkrief, David Pujadas, Roland Cayrol et autres Laurent Joffrin nous expliquer d'un air hypocritement soulagé que, finalement, le pays aura bien voté....

20:47 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : présidentielle, président, françois fillon, france, élections | | |

mercredi, 09 novembre 2016

Trump président.

Incroyable de voir ces « démocrates » américains traiter les électeurs de Trump de racistes non diplômés, de petits blancs idiots, l’air enfariné, comme s’ils détenaient EUX SEULS la vérité, la bonté, l’esprit, le cœur, l'intelligence. Ne parlons pas de ces idiots de  journalistes français, la mine défaite, stupéfaits de voir les sondages une fois de plus déjugés, comme si cette élection les touchait eux directement, comme si Hillary devait être  leur présidente, comme si « un tremblement de terre » (dixit l’un d’entre eux) était prêt à les engloutir. Ils devraient tous se réjouir.  Le monde vient de passer à côté du risque de guerre nucléaire le plus avéré depuis longtemps. Bonne nouvelle pour la France et l’Europe, donc .Bonne nouvelle pour l’Europe elle-même, dont la Russie, contre laquelle la mère Ubu se dressait vindicative, fait partie. Tout cela devrait faire réfléchir les Hollande, Juppé, Macron et autres connaisseurs du peuple. Ils ne sont pas le monde et c'est parfait ainsi. Merci et bravo Trump.

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06:11 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : amérique, états-unis, trump, président, poutine, europe, russie, france, démocratie | | |

samedi, 20 septembre 2014

Le même et l'autre

L’un, à 13% dans les sondages n’ose plus trop parler aux Français. Il ne s’adresse plus qu’à des journalistes, tentant de leur resservir quelques blagues à la con et, la paupière basse, la voix dans les chaussettes, leur explique qu’il fait un job difficile et que c’est dur d’aller contre sa nature pour faire preuve d’un peu de fermeté dans une décision.

L’autre, bondissant du placard où l’avait remisé son échec, voudrait parler aux Français. Mais il ne s’adresse qu’aux militants de sa page facebook, pour leur resservir l’espoir d’un improbable sursaut et, le sourcil pointu, le menton volontaire, leur explique que, quand le devoir l’appelle, c’est dur d’aller contre sa nature pour faire preuve d’un peu de constance dans une décision.

Rester encore et revenir, contre vents et marées dans les deux cas : malgré les déculottées publiques, ça doit tenir de la drogue dure, l’or des palais et la fréquentation des Grands Merdeux de ce monde :  l’autre et le même ou le même et l’autre, comme on voudra, une page politique qui refuse de se tourner, comme en son temps celle des Mimi-chichi jusqu’à la nausée, du grain à moudre pour les journaleux et, pour les électeurs, des avis d’impôts qui, malgré la phobie politique des contribuables continuent de grimper en descendant du national au local…

 

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La queue pour la visite du prestigieux bordel républicain, le jour de la fête du patrimoine

samedi, 12 juillet 2014

C'était là

Le Quatorze Juillet approche. Cette année encore, se déroulera la grande parade du pingouin à lunettes sur les Champs. Sûr que les commentateurs gloseront sur le changement de monture du spécimen actuel, qui sera exposé dans sa voiture officielle d’apparat. Ils n’auront sans doute pas grand-chose à dire de plus de lui, tant la dégénérescence de l’espèce présidentielle s’accélère hélas, de mandat en mandat, au fur et à mesure que fond la banquise. Y-a-t-il un lien avec l’organisation moléculaire de leurs neurones ? On ne sait. On espère qu’il y aura dans la foule des spectateurs-électeurs quelques véhéments quolibets. Pas certain non plus, tant le panache de l’esprit fondeur se raréfie dans ces troupeaux là, aussi. En cette année 2014, la mode est plutôt au selfie, instantané aussi peu glorieux qu'illusoire, et le goût pour la critique s’est métamorphosé en émoi narcissique, la libre parole en citoyenneté de masse, sous l’effet conjugué d’une police de la pensée bien orchestrée par les medias, d’une certaine fatuité collective, et peut-être aussi d’une véritable lassitude. Le pays vieillit, au point d’oublier ce qu’il célèbre ce jour-là, à l’occasion d’un jour férié qui s’alanguit aussi mollement qu’une simple journée de RTT.

Nos rites républicains sont délavées comme une chemise trop souvent passée par la lessiveuse de la langue de bois et du révisionnisme de la propagande, voilà pourquoi ceux qui cherchent à les sacraliser ont l’air si ridicules, si insincères, si vains, si distordus et si faux. Plus rien ne les relie authentiquement à l’événement qu’ils prétendent célébrer, que du virtuel et de la rhétorique. Et c’est d’autant plus frappant dans le testicule gauche du mensonge républicain, qui pendouille lamentablement au pouvoir tout en prétendant l’incarner : La gauche, enterrée depuis longtemps sur le mode du grotesque par un tonton flingueur au romantisme pervers, n’a plus à offrir que sa caricature spectrale au public gavé de slogans de ses électeurs, aussi sale à regarder qu’une vieille prostituée qui aurait trop longtemps collaboré à de basses manœuvres.

Dans l’épilogue de son Quatorze Juillet, Henri Béraud se gaussait de « ceux qui vont attendre l’autobus en lisant leur journal au lieu du refuge où se trouvait le pont-levis de l’Avancée, abattu à coup de haches par le charron Louis Tournay sous les balles des Suisses », de « ceux qui boivent leur apéritif à la terrasse du café Henri IV sur un fossé à cet endroit où le billet de capitulation fut pris dans le vide d’un sabre par Maillard fils, clerc de la Bastille… » Et l'écrivain concluait, sur le ton narquois du poilu qui raille l’Arrière : « Parisien rieur, avocat, marchand, scribe, commis, rentier, ouvrier, si seulement tu te rappelles les images de ta petite Histoire de France cartonnée, et si ce soir tu lèves les yeux vers les ombres mouvantes et enflammées du ciel, tu pourras entrevoir de hauts murs, de noirs créneaux. C’était là »

Dépossédé de son Histoire, soumis aux aléas la zone et aux diktats fluctuants des marchands, oublieux de sa religion, de sa langue, de son territoire et de sa monnaie, le pays tangue comme un navire à la dérive. Et l'on se demande : Comment son prétendu capitaine, assisté de son escouade d'ambitieux moussaillons, qui n'a d'autre tactique que celle du compromis et d'autre culture que celle de l'ENA, trouverait-il encore sous ses étroites épaules le souffle pour le dire, ce C'était là

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Lallemand, Bastille (détail)