dimanche, 03 mars 2019
Yarilo
02:12 Publié dans Des nouvelles et des romans | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : yarilo, laurence guillon, russie, littérature, yvan le terrible |
dimanche, 18 mars 2018
Un mal bien français
J'entends une vieille dame nommée Christine Ockrent évoquer la ré-élection de Poutine en ces termes : Son élection n'est pas démocratique (elle commente les 76,3%°), elle n'est organisée que pour vérifier "l'état de contrôle de la population".
Pour avoir rencontré durant un récent voyage à Moscou quelques éléments de cette population (que je salue au passage) et pour cotoyer régulièrement (hélas) une salle des profs bien macronnienne, je dois avouer que "l'état de contrôle de la population" d'un spectateur de BFM, lecteur de Libé ou du Figaro moyen est visiblement bien plus élevé que celui des quelques Russes que j'ai rencontrés (et que je resalue au passage)
.
L'arrogance de cette vieille dame serait-il dûe à une dégénérescence cellulaire de sa pauvre cervelle ? Non, hélas ! Elle est, cette arrogance, comme l'écrivait La Fontaine au XVIIe siècle déjà "un mal bien français"
19:35 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ockrent, poutine, russie |
mercredi, 30 août 2017
Nouvelles du front
« Une presse unanime, entièrement achetée, des gouvernements de compradores. Il faut faire de l'Ukraine un abcès permanent au flanc de la Russie, et une plate-forme militaire de l'OTAN. C'est le cas de pratiquement tous les pays de l'est qui, si cela tourne au conflit général, en seront le champ de bataille dévasté.
Cela paraît difficile d'imaginer que des reportages puissent être honteusement et complètement bricolés, mais avec les techniques modernes, et sans médias libres d'envergure, cela devient possible.
On peut exterminer un peuple entier en se donnant le beau rôle, incendier la planète en accusant les autres de ses propres turpitudes, et les gens n'y voient que du feu. » (Laurence Guillon, Chroniques de Pereslav)
En France, c’est la rentrée, chaque autruche rentre au bercail. Après avoir voté contre « la haine » et installé deux clowns à l’Élysée, on s’apprête à descendre dans la rue pour « continuer la lutte » et « protéger les acquis ». En attendant le prochain attentat, les bougies et les padamalgam’… Les deux clowns de l’Élysée s’en foutent, ils ont adopté un chien et un nouveau directeur de la communication et sont là pour cinq ans. Ce pays et ses habitants me sortent par les trous de nez, c’est la rentrée, et voilà, voilà, voilà…
01:25 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ukraine, donbass, russie, france, rentrée, macron, chien, brigitte, communication |
vendredi, 04 août 2017
Comment peut-on être Français ?
S'il y a une phrase qui ne veut plus dire grand chose, c'est bien celle-ci, "Je suis Français".
Je reviens de Moscou où j'ai beaucoup marché dans la rue, regardé les gens qui travaillent dans les chantiers (toute la ville est en chantier), les magasins, les métros... J'ai parlé à des gens très différents, des croyants, des non-croyants, des "vieux croyants", des gens de classe moyenne plutôt aisée, d'autres moins, d'autres moins encore, des jeunes, des vieux, des hommes, des femmes... J'ai vu beaucoup de couples dans les rues, et pas de militaires en armes, sinon devant le Kremlin, pour la photo... J'ai l'impression d'avoir vu un peuple uni par une même langue, une même religion, une histoire commune pas forcément drôle. J'ai senti des gens capables d'avoir des désaccords sans que leur société ne se fracture pour autant.
Bien loin de ce qu'on trouve en France entre les uns et les autres, à tous les niveaux de la société.... la France... Une société fracturée par des minorités sur puissantes et sur agissantes, des élites internationalisées, un peuple défait par sa propre veulerie, perdu dans ses contradictions, qui paraît avoir sciemment trahi son histoire dans des débats oiseux, oublié sa littérature pour un langage de journaleux et qu'on aura à ce point dépolitisé qu'il va bientôt ressemblé à rien, à ce rien que symbolisent jusqu'à la caricature cette Madame Macron surgie d'une salle des profs pour devenir première dame et celui, étrange et déséquilibré, qui joue à être président à ses cotés, au frais du contribuable, pour 5 ans.
Moscou est une ville certainement plus propre et plus sécurisée que ne l'est Paris, et je me dis qu'un Russe débarquant dans la Ville des Lumières a de grandes chance de se croire dans le Tiers Monde... Si bien que la vraie question que je me pose n'est pas "comment peut-on être Russe ?", mais bien "comment peut-on être Français auourd'hui ?"
Comment le puis-je ?
ci-dessus, buste de Molière au musée Pouchkine de Moscou
00:42 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : france, russie, molière, poutine, peuple, politique |
lundi, 29 mai 2017
Le spectre de Louis XX à Versailles
18:33 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poutine, russie, macron, louis xx, versailles |
samedi, 18 février 2017
La sagesse d'Oblomov
Ne rien modifier à l'ordre existant. En finir avec cette société de journalistes et de juges, de faux intellectuels et de marchands. La paresse d'Oblomov se confond avec sa sagesse, dans un même rêve dont la lecture discontinue peut s'étirer de l'enfance à la mort, sans que le lecteur ait besoin même en imagination de quitter son appartement.
« Les gens de l’Oblomovka n’avaient jamais entendu parler des hommes accablés de soucis écrasants, qui courent d‘un bout à l’autre de la terre ou consacrent leur vie à un travail de toutes les minutes », écrit Gontcharov (1). Son héros en robe de chambre se révèle à cet égard un parfait anti post-moderne qui fait du respect absolu de la tradition, de page en page, le lieu même d‘une mélancolique procrastination ; que ceux qui veulent changer le monde s’épuisent en vain à leurs chimères, l’oisif emprunte une autre voie, celle de la réaction bien comprise, comme on parle « d’intérêt bien compris » dans un univers qui ne sera jamais le sien. Ilia Ilitch Oblomov est-il un personnage puéril ? Inachevé ? Fou ? Il constitue une forme de réponse que l'on pourrait donner au monde puéril, inachevé et fou dans lequel le désordre des medias et l'assistance technologique permanente plonge l'esprit de nos contemporains.
Chez Oblomov, on peut considérer que la quête de l'être tient de la victoire comme de la défaite, d'un désir de plénitude comme d'un amourachement du vide. Là réside l'indiscernement à jamais irritant du personnage. Son caractère touchant, profondément touchant aussi, bien au-delà de tout ce qu'on a pu écrire sur son présumé spleen. Aujour'hui, il s'enorgueillirait de ne posséder ni smartphone ni page facebook, ni crédit à renégocier ni carte d'électeur, ni avis sur la marche du monde qui court à sa perte, ni valeur empruntée à des discours électoraux.
Lire ou relire Gontcharov, c'est explorer en silence ce peu de place que notre monde abominable laisse à l'individu, tenter de s'y lover une profonde fois en pariant que, malgré tout le poids de sa crapulerie et de sa bétise, il n'aura pas le dernier mot sur notre esprit.
08:04 Publié dans Des nouvelles et des romans, Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : oblomov, gontcharov, littérature, saint petersbourg, russie |
mercredi, 09 novembre 2016
Trump président.
Incroyable de voir ces « démocrates » américains traiter les électeurs de Trump de racistes non diplômés, de petits blancs idiots, l’air enfariné, comme s’ils détenaient EUX SEULS la vérité, la bonté, l’esprit, le cœur, l'intelligence. Ne parlons pas de ces idiots de journalistes français, la mine défaite, stupéfaits de voir les sondages une fois de plus déjugés, comme si cette élection les touchait eux directement, comme si Hillary devait être leur présidente, comme si « un tremblement de terre » (dixit l’un d’entre eux) était prêt à les engloutir. Ils devraient tous se réjouir. Le monde vient de passer à côté du risque de guerre nucléaire le plus avéré depuis longtemps. Bonne nouvelle pour la France et l’Europe, donc .Bonne nouvelle pour l’Europe elle-même, dont la Russie, contre laquelle la mère Ubu se dressait vindicative, fait partie. Tout cela devrait faire réfléchir les Hollande, Juppé, Macron et autres connaisseurs du peuple. Ils ne sont pas le monde et c'est parfait ainsi. Merci et bravo Trump.
06:11 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : amérique, états-unis, trump, président, poutine, europe, russie, france, démocratie |
mercredi, 26 août 2015
La fin chez Poutine ?
Paraît que Renaud est en train d’enregistrer un album contenant une chanson sur les événements de janvier, comme on dit dans l’hexagone. Je vous laisse deviner si le vieil alcoolisé de la variété franchouillarde est ou non Charlie. Je vous laisse deviner les paroles et la rengaine. Salut Cabu, ça f’rait un bon titre, mnémotechnique à souhait et viril à la mode pote, bien comme il faut. L’album doit sortir juste avant Noël et le premier anniversaire. Un hasard, dites-vous ? On entend déjà la promo chez www.Ruquié&Drucker.servicepublic.com
Le frère de Ayoub El Khazzani explique dans son coin que son frère n’est pas un terroriste. Juste un bon p’tit gars bien comme il faut, qui n’a rien d’un jihadiste et serait devenu fou dans le train, comme ça, brusquement. La maman ne dort plus depuis quatre jours, elle doit prendre des médicaments et se sent mal. Très mal. Toujours selon le frère, le gars ne serait jamais allé en Turquie. Il le jure devant Dieu. Gare au troisième commandement…
Spielberg serait déjà sur le coup. Le film s’appellerait Je suis Thalys. A un journaliste qui lui a demandé s’il ne pensait pas que ça sentait un peu le réchauffé, le grand homme a répliqué : On ne s’en lasse pas…
Dans la Somme, tout le monde est effondré, choqué. Le ministre de l’Intérieur a encore exprimé toute sa solidarité, toute sa compassion. Il a dénoncé la violence abjecte. Le ministre de l’Intérieur n’en peut plus d’être ainsi un puits sans fond de compassion pour toutes les victimes des crimes commis en France ; il est plus compassé qu’un cardinal de l’Ancienne France. Mais je préférais les cardinaux de l’Ancienne France, leurs robes et leurs dentelles, plutôt que ce cardinal tout de noir vêtu.
Je disais à un ami que je songeais de plus en plus à quitter ce pays de fous dans lequel je me sens de moins en moins chez moi. Pour aller où ? me disait-il. Je lui parlais des pays slaves ou baltes. Nous regardions les passagers du bus… Pas très engageants, ces braves gens de tous horizons... Ou bien alors, me dit-il, dans la bonne vieille Russie orthodoxe. Ce qui reste de la vieille Europe… Oui, pourquoi pas, après tout ? Gégé, grand précurseur... On finira tous chez Poutine…
11:50 Publié dans Aventures post-mortem de la langue française, Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : renaud, noël, ruquié, drucker, hexagone, spielberg, ayoub el khazzani, 11 janvier, charlie, cazeneuve, poutine, france, russie, somme, depardieu |
lundi, 15 septembre 2014
Les bruits de bottes
Nous sommes un certain nombre à les entendre sourdre, les bruits de bottes, derrière le sourire en coin des hommes fourbes qui nous dirigent, les déclarations aussi fracassantes que divertissantes des tribuns qui les contestent. En France, le Parlement est tenu en haleine (et en échec) par le faux suspens organisé par les medias quant à une majorité gouvernementale ; les frondeurs du PS jouent les clowns sur la piste tandis que les autres, serviteurs zélés du système, font le sale boulot. Les débats sur la retraite des vieux ou les divagations du MEDEF servent de paravents : on évite de parler de l’essentiel : les bruits de bottes. Or, si la France doit entrer en guerre, c’est avant tout là que ça devrait se discuter. Mais non. Silence radio. On laisse un ancien conseiller général de Corrèze ridiculisé sur la scène publique, et qui compte, les mains sur la couture, entrer dans l’histoire en suivant Obama à petits sauts lamentables de caniche, décider de cela. « Il n’y a pas de temps à perdre », lance-t-il d’une tribune, lui qui, en effet, en a peu. On, c’est non seulement la gauche officielle, mais aussi la droite tout autant muette sur le sujet. Et quand une voix s’élève (Dominique de Villepin), elle est priée de regagner le placard.
Je partage depuis longtemps les intuitions de l’ami Bertrand Redonnet, qui écrit sur son blog :« Je le pressens d’ici très fort, l’Europe et les États-Unis veulent l’anéantissement de la Russie pour une foule de raisons établies de longue date, raisons géopolitiques, de contrôle de la planète en matière énergétique, d’anéantissement de la Syrie et de l’Iran, de mise en place de l’ignoble traité de commerce transatlantique pour lequel la Russie sera un voisin plus que gênant. L’Ukraine n’est qu’un prétexte provoqué et Hollande, dans son impéritie, sa duplicité et sa bêtise d’occidentaliste primaire, mène notre pays tout droit au chaos, pour le plus grand profit de ses amis américains. »
A quoi il faudrait rajouter israéliens. Comment ne pas se sentir assailli de mauvais pressentiments quand la Conférence de Paris, organisée « à l'invitation du président français François Hollande et de son homologue irakien Fouad Massoum », conférence durant laquelle tous ces beaux messieurs viennent en quelque sorte de définir « un axe du Bien » face à la propagande répugnante de l’Etat islamique et ses décapités, axe dont on a soigneusement exclu, précisément, le président russe (1), le président syrien, le président iranien. Il n’est pas question ici de soutenir évidemment cet état islamique, auteur de massacres à l’encontre de populations yézidites, musulmanes et chrétiennes, massacres devant lesquels ces trois exécutions de journalistes médiatiquement orchestrées devraient être considérées, hélas, comme menue monnaie, si elles ne servaient à l’orchestration de la propagande belliqueuse qui est en train de se mettre en place sur tous les écrans du monde. Mais quand une telle religiosité entoure des cadavres ainsi sacralisés, fétichisés, c'est encore un mauvais signe. (2) Et la moindre des choses seraient là aussi que les dirigeants en réfèrent davantage non seulement à leurs parlements, mais aussi à leurs opinions.
Or, au moment même où la France s’apprête ainsi à entrer en guerre (3) tandis que Matignon agite l'épouvantail à moineaux du FN pour avoir les mains libres, l’Elysée demande, signe funeste, que les bas de laine des Français soient mis au service de l’économie réelle, qui en aurait besoin. C'est tragique;
Axe du Bien, face auquel se déduit facilement l'axe du Mal;
(1) Le ministre des affaires étrangères russe faisant office de ...
(2) L'humoriste Dieudonné, véritable brebis galeuse du pouvoir, qui dénonçait à sa façon polémique et provocante cette propagande, vient non seulement d'être prié de quitter la plate forme You tube, mais est désormais hébergé par son équivalent russe, Rutube... Autre mauvais signe...
(3) sans même que son Parlement ne soit consulté au milieu de tant d'incertitudes et dans une indifférence générale de la gauche (ah, si Sarkozy avait gagné les élections, ce serait une autre partition !)
16:22 Publié dans La table de Claude, Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : rutube, youtube, conférence de paris, medef, de villepin, frondeurs, poutine, russie, europe, guerre, ukraine, irak, fouadmassoum, obame, état islamique |