samedi, 20 septembre 2014
Le même et l'autre
L’un, à 13% dans les sondages n’ose plus trop parler aux Français. Il ne s’adresse plus qu’à des journalistes, tentant de leur resservir quelques blagues à la con et, la paupière basse, la voix dans les chaussettes, leur explique qu’il fait un job difficile et que c’est dur d’aller contre sa nature pour faire preuve d’un peu de fermeté dans une décision.
L’autre, bondissant du placard où l’avait remisé son échec, voudrait parler aux Français. Mais il ne s’adresse qu’aux militants de sa page facebook, pour leur resservir l’espoir d’un improbable sursaut et, le sourcil pointu, le menton volontaire, leur explique que, quand le devoir l’appelle, c’est dur d’aller contre sa nature pour faire preuve d’un peu de constance dans une décision.
Rester encore et revenir, contre vents et marées dans les deux cas : malgré les déculottées publiques, ça doit tenir de la drogue dure, l’or des palais et la fréquentation des Grands Merdeux de ce monde : l’autre et le même ou le même et l’autre, comme on voudra, une page politique qui refuse de se tourner, comme en son temps celle des Mimi-chichi jusqu’à la nausée, du grain à moudre pour les journaleux et, pour les électeurs, des avis d’impôts qui, malgré la phobie politique des contribuables continuent de grimper en descendant du national au local…
La queue pour la visite du prestigieux bordel républicain, le jour de la fête du patrimoine
11:12 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : hollande, sarkozy, fête du patrimoine, président, élysée, facebook, conférence, politique, france, impôts |
Commentaires
Vous eussiez, mon cher Solko, pu écrire "le même et le même", et vous le savez bien...
Écrit par : nauher | samedi, 20 septembre 2014
La volonté de Hollande de "normaliser" la fonction présidentielle est loin d'être inintéressante. La posture qui en découle est traduite en imposture sous la pression , en particulier, du quatrième pouvoir qui semble tenir les trois autres à sa botte...
Écrit par : patrick verroust | samedi, 20 septembre 2014
Cette négation faussement plaisante de l'autorité me rappelle celle des profs qui veulent à tout prix ne jamais dépasser leurs élèves d'une toise, parce qu'il ne se sont guère élevés au-dessus d'eux. Souvent des incapables. Ça a donné l'enseignement que nous connaissons...
Etre président de la République est, par nature (si ce mot peut convenir), la représentation d'une forme d'autorité et d'excellence.
Vouloir la normaliser, c'est se révéler incapable de l'assumer. Je le vois comme une sorte de fraude.
Hollande est nul, démagogue et dangereux.
Quant à la presse, elle se moque de la "normalité" de l'un comme elle s'est moquée de l'autoritarisme de l'autre. C'est son triste boulot de vendre.
Écrit par : solko | samedi, 20 septembre 2014
La démarche hollandaise est assez pompidolienne. Elle conviendrait à un pays apaisé, au clair avec les enjeux individuels, collectifs qui l'animent.Dans l’état actuel,mauvais état, les uns rêvent d'un homme providentiel capable de faire renaître une vision mythique du pays, d'autres espèrent un homme d'ordre, noir ou rouge . Peu sont conscients que l'économie psychique de la jouissance délégitime toute forme d'autorité qui ne repose pas sur des paradigmes d'excellence et d'exemplarité mais sur une perception du sacré qui s'est incarné dans les religions, dans les notions de patrie, de classes aussi. Chacun savait d'où il venait , où il habitait. Maintenant, il y a des nantis et une grosse classe moyenne dépourvue de plus en plus de moyens....C'est la fin des illusions, un président illusionniste ne peut faire qu'un petit tour et s'en aller....Il faut réinventer nos rapports à un état de droits en quenouille, de moins en moins un état de fées...
Écrit par : patrick verroust | samedi, 20 septembre 2014
Je préférais l'autorité de l'autre !
Écrit par : Jérémie S. | samedi, 20 septembre 2014
Les commentaires sont fermés.