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mercredi, 07 septembre 2016

Le révisionnisme

J'entends pour la première fois parler de "la communauté chrétienne" à la télé.  Dans le même reportage (sur la chaîne 5, C dans l'air) j'entends plus loin : "La République protège les catholiques". Ravi de l'apprendre. Les Chrétiens seraient donc en France une communauté parmi les autres  (bouddhistes, musulmans et pourquoi pas scientologues ???...) , dans une République qui les protège.  Ha ha ! Les protège à l'aune de leur communautarisme qui est une tradition républicaine

Et le but de Daesh, d'après Alain Bauer et des  experts du même acabit, serait de fissurer cette belle République communautaire. Bref, l'Islam s'en prendrait à la République et à ses valeurs universelles !  On se demande pourquoi il y a des attentats ailleurs, alors.  La propagande tourne à plein régime, la falsification de la vérité est scandaleuse. Je reproduis ici la couverture du dernier numéro de Dabiq (1) où chacun pourra voir à quel point c'est à leur Marianne et à sa laïcité que les islamistes en ont...

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La vérité, c'est que dans l'échelle des valeurs d'un imam, même modéré, il y a en bas le sociétal, un peu au-dessus le politique, encore au-dessus le philosophique, et enfin tout là-haut le théologique.
Si l'on ne conteste en simple laïc que le sociétal (voile, repas...) et que le politique (droits de la femme, valeurs de la république) on n'aboutit à rien, je crois même qu'on les amuse. La cible des islamistes n'est pas la République, contrairement à ce que nous racontent cet incapable de Hollande et ses sbires (2), mais la Croix. Car à leurs yeux, le combat mené, s'il est bien politique, est fondé sur du théologique. C'est d'ailleurs par là qu'ils recrutent avec beaucoup d'efficacité. Car à leurs yeux, nous sommes tous chrétiens, même les athées, et nous avons perdu la guerre de l'exemplarité face à l'Islam . Même les gays massacrés à Orlando sont des chrétiens ! (3) Des chrétiens dégénérés, certes, qui avouent par leur comportement la défaite du Christ, ce qui confirme en suivant leur raisonnement que les chrétiens sont bien ce qu'en dit le Coran  (des égarés) et ce qui justifie le génocide des chrétiens en Orient. Il faut lire le chapitre "pourquoi nous vous haïssons" dans leur livret de propagande... En plus, il faut les entendre, ces joyeux républicains de la télé,  se réjouir des défaites de l'État Islamique, quand on sait que c'est les Russes qui ont relancé les bombardements efficaces... des Russes dont on ne souffle mot non plus.
La République ?  Moi, elle me fait gerber... Carrément. 
 
(1) : Nom de la revue de propagande islamique, et de la ville où doit se produire l'ultime guerre entre musulmans et "croisés"
(2) Cet idiot parle aux Français demain. Je ne l'écouterai pas, je connais sa rhétorique creuse par cœur. Il ne vous dira jamais que les Islamistes s'attaquent aux Chrétiens. Il vous dira que les terroristes s'attaquent aux démocrates. Et que, peut-être, les véritables ennemis, c'est Le Pen et les populistes. Pauvre con !
(3): Nous dira-ton qu'eux aussi portaient les valeurs universelles de la République ?
 

18:47 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bauer, cdansl'air, attentats, islam, daesh | | |

mardi, 24 novembre 2015

Guerre morcelée

Qui est, officiellement, en guerre contre qui ?  Le terrorisme, nous dit-on, est en guerre contre nous tous et nous sommes tous en guerre contre lui. Fort bien. Mais qu’est-ce que le terrorisme ? Un mode d’action emprunté tout à tour durant l’histoire par diverses organisations, partis, et parfois même des États. Être en guerre contre le terrorisme, nous le savons tous, est un propos qui n’a aucun sens.

Plus concrètement, la République serait en guerre contre « Daesh », sur un théâtre d’opération lointain où se mêlent également Américains, Russes, le Hezbollah libanais et syrien, soutenus par l’Iran, les terroristes d’Al Nosra, soutenus par Hollande et Fabius, et d’autres groupuscules encore : Derrière Daesh, le wahhabisme de nos chers alliés saoudiens qui font tourner les boutiques de luxe des Champs et le Qatar qui soutient les Frères musulmans tout en rachetant le PSG… Derrière Daesh, l’argent du pétrole : combattons-nous l’argent du pétrole ?

Aujourd’hui, la Turquie (membre de l'OTAN) a abattu un avion militaire russe, et Poutine qui dément la violation de l’espace aérien turc parle de trahison, tandis que Hollande toujours à la recherche de la stature internationale qu’il n’aura jamais tente en vain de convaincre Obama de s’engager plus encore à ses côtés.

Une guerre confuse, une « guerre morcelée », comme le déclare à Rome le ministre de l’Intérieur italien Angelo Alfano.

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 Bangui, cathédrale Notre Dame

Dans ce climat tendu, du 25 au 30 novembre, le pape François s’apprête à visiter le Kenya, l’Ouganda, la République centrafricaine. Sans doute  «le voyage le plus risqué de son pontificat, en papamobile découverte, d’un bidonville à une mosquée…», lit-on dans Jeune Afrique. Avant François, Jean Paul II avait dû renoncer à trois voyages.

C’est à Bangui, dans un contexte pré-électoral pour le moins tourmenté [un référendum constitutionnel prévu le 13 décembre, et une élection présidentielle le 27 du même mois] que la sécurité risque d’être le plus sur les dents. On se souvient que la MINUSCA (mission de l’ONU en Centrafrique) est agitée par des soupçons d’agressions sexuelles commises par de vaillants casques bleus sur des jolies femmes et jeunes filles, dont plusieurs seraient enceintes. Le représentant permanent adjoint britannique de l’ONU, Peter Wilson avait déjà souligné « le niveau particulièrement inquiétant des violences »  et leur « caractère de plus en plus inter-communautaire », entre chrétiens du quartier de Fatima et musulmans, au passage très hostiles à la France, du quartier de PK5.

Mugagga, un chrétien négociant en vin de 39 ans, témoignait dans les pages de La Croix  du 20 novembre :

« Dans notre pays, très marqué par la corruption et une forme d’indifférence à l’égard des petites gens, nos leaders ont besoin de devenir miséricordieux. Je suis persuadé que François, homme de Dieu, peut changer les choses. »

Espérons.

Rien n’est cependant moins sûr puisque  l’ouverture de la porte sainte dans la cathédrale de Bangui [anticipant de dix jours celle de Saint-Pierre lors du prochain Jubilé de la miséricorde] parait compromise et risque d’être annulée en raison des impératifs de sécurité, comme la visite de la Grande Mosquée en pleine enclave musulmane..

Trois cents casques bleus sénégalais supplémentaires viennent d’être déployés pour assurer la protection de François.  L’Égypte devrait par ailleurs envoyer 750 soldats et la Mauritanie 140 policiers pour renforcer les 12.000 soldats et policiers que compte déjà la Minusca, qui prévoit par ailleurs le survol de la capitale par ses drones…

A deux pas de chez moi, pendant ce temps, lors d'une perquisition effectuée dans le cadre de l'état d'urgence, on découvre dans un bar villeurbannais de l'avenue Roger Salengro des fusils et armes de poing disséminés dans tout l'établissement. Et Bruxelles tourne toujours au ralenti. Une guerre confuse, morcelée, palpable sous une forme ou une autre dans chaque continent, et que les grands systèmes de propagande mainstream et de divertissements médiatiques auront de plus en plus de difficultés à dérober à la vue de l'homme de la rue…

dimanche, 22 novembre 2015

Pourquoi me persécutes-tu ?

C’était aujourd’hui, dans le nouveau calendrier liturgique de 1965, la fête du Christ Roi. Dans toutes les églises de France, de petites grappes de fidèles se sont donc retrouvées pour écouter un prêtre plus ou moins assoupi les entretenir de ce qu’il fallait entendre, en province démocratique, par ce syntagme insolite : « la Royauté du Christ. » Après avoir un peu prêché, les curés eurent sans doute le sentiment d'avoir bien parlé, et les fidèles d'avoir beaucoup sacrifié. Cela se dit en latin Ite missa est, et en français Allez dans la paix du Christ...

Lorsque Pie XI institua la fête, en 1925, il espérait qu’elle parviendrait à réparer « cette apostasie publique, si désastreuse pour la société, qu’a engendrée le laïcisme. Dans Quas Primas, il dépeint avec minutie la manière dont la religion du Christ fut assimilée par les Etats aux fausses religions et placée, sans la moindre honte, au même niveau qu’elles. C’est d’ailleurs ce que l’on enseigne dorénavant dans les écoles de la République de France, toutes les religions mènent à Dieu... « On la soumit, ensuite, à l'autorité civile et on la livra pour ainsi dire au bon plaisir des princes et des gouvernants. Certains allèrent jusqu'à vouloir substituer à la religion divine une religion naturelle ou un simple sentiment de religiosité (1). Il se trouva même des États qui crurent pouvoir se passer de Dieu et firent consister leur religion dans l'irréligion et l'oubli conscient et volontaire de Dieu »

Qui s’émeut, dès lors, que la religion du Christ se retrouve soumise au bon vouloir de dirigeants versatiles et aussi bas-de-vue qu’ils sont soumis à l’opinion ? D’un renégat comme le président des maires de France, François Barouin, lequel souhaite décréter en digne franc-maçon l’interdiction des crèches dans les mairies de la République pour Noël ? D’un manœuvrier vénéneux comme François Hollande lequel, après s’être fait élire en ânonnant une liste de mensonges, ne voit aucun inconvénient à faire subir sur tous les fronts à sa politique un tête-à-queue intégral, en espérant ainsi sauver sa tête en 2017 lors du verdict rituel des Français ? Dire dans quelle estime il tient ces derniers, dont il n’hésite même plus à étreindre les quelques spécimens qui lui tombent entre les paluches à chaque catastrophe ou attentat, comme s’il était un homme de religion, tant l’impudicité et la fausseté lui tiennent lieu d’âme ! Un président, somme toute, bien normal...

La souveraineté du Christ Roi demeure bel et bien la seule qui puisse éradiquer, pulvériser Daesh (2), si la France - si son peuple du moins - voulait bien redevenir chrétienne… 

Au sein d’un tel bourbier laïc et républicain, des mensonges incessamment relayés par les défenseurs invétérés de l’Islam wahhabite et salafiste, et du concert dissonant de toutes ces fameuses opinions qui se valent et dont rien, sinon un long dépérissement du peuple, ne se dégage, nous chrétiens ne pouvons  que nous extraire, nous abstraire et prier sans fin. Car la souveraineté du Christ qui ne se mesure ni dans les urnes ni sur les écrans ne se laisse entendre que dans le silence de la contemplation assidue du Saint-Sacrement :

« Sais-tu combien d’hosties furent dévorées, depuis le Golgotha ?

Bien plus que l’Antiquité n’égorgea de taureaux et de moutons !

Mon corps est aussi grand qu’il te demeure invisible,

Aussi disséminé qu’il est  glorieux

D’avoir été pour eux tous la pierre vraiment angulaire…

La vie que sacrifia ton Dieu, ton Roi,

C’est cela l’incompréhensible Hostie, et aussi

Le sacrifice de ton frère

Que tu n’as plus besoin de faire. » (3)

Certes, la Royauté du Christ échappe sans cesse à notre entendement borné et à notre conception étriquée du pouvoir, du savoir comme du devoir. Il convient néanmoins de dénoncer sans cesse le mensonge du vivre ensemble laïcard prôné par ces bègues et ces aveugles qui tiennent notre pays ; un pays où l'on parle dorénavant plus des attentats que des évangiles, où l'on croise en bien plus grand nombre des femmes intégralement voilées que des curés en soutane ; un pays enfin qu'ils auront, prétendant le réformer de septennat en quinquennat, entrainé à grande vitesse au bord du précipice.

 

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Chemin de Damas, 2015

(1) Valls, cureton magnifique pourrait servir d'illustration à ce propos, mais tant d'autres également...

(2) Qu'était-ce donc que ce Saul de Tarse, sur le chemin de Damas, sinon Daesh en personne,  « rêvant de menaces et de tueries contre les disciples du Seigneur,» soulignent les Actes des Apôtres (9 - 1/19), avant que ce dernier lui lance à la face le fameux : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?»

(3) Écrit en l'église saint-Georges de Lyon, août 2015

samedi, 14 novembre 2015

Impassible raison

Ce matin, je pense à la femme qui m’a élevé, ma grand-mère. Au soir de sa vie, sa fille lui a ramené un mioche à la maison, mézigue ! Les tickets de rationnement étaient à peine un souvenir, quand j’y pense à présent ! Ma vieille avait traversé deux guerres. La première s’était déclarée alors qu’elle avait 19 ans, la seconde 44. Son mari, qui avait été gazé lors de la première, est mort d’un cancer à la gorge peu de temps après. J’ai poussé, grandi, dans son silence. Qu’avait-elle appris de cette espèce folle, dont elle était membre elle aussi ? La merveilleuse humanité…  Que devant sa folie, il faut lorsqu’elle éclate en gerbes demeurer impassible. Non pas indifférent ; ni méprisant. Mais impassible : Ecce homo, ne pas porter sur soi toute la misère et la folie du monde, mais dans ce chaos savamment organisé, se contenter du poids de sa juste croix

On va donc encore nous appeler à des marches silencieuses, des minutes de silence, on va évoquer des élans de solidarité à partager, ce genre de manifestation incarnant ce qui demeure d’une République désossée privée conjointement de foi et de raison. On va nous expliquer qu’il ne faut pas nous arrêter de vivre, continuer à emplir les marchés de Noël et se bousculer dans les événements festifs, comme si c’était cela, vivre !  Quid de la fête des Lumières à Lyon, par exemple ? Que nos valeurs… Mais le vivre ensemble balancé pour masquer son incompétence par un pouvoir politique délétère est-il une valeur ?

Le tout pour éviter la remise en cause de toute politique conduite à l’arrachée depuis une quarantaine d’années en France par un pouvoir de gauche et une droite complice. Vous les entendrez vous dire encore qu’il ne faut pas faire d’amalgames, que toutes les religions se valent, Islam et Christianisme au premier chef. Qu’on m’explique alors pourquoi 1300 fidèles musulmans sont morts cette année dans des piétinements au cours d’un des rites fondateurs de l'Islam, la lapidation de Satan, quand au même moment, des centaines de milliers de catholiques communiaient en paix à Philadelphie autour de François ?  Si j’étais musulman, je me poserais la question de la valeur réelle de ma religion, comme d’ailleurs, je me la pose sans cesse en tant que chrétien, lorsque je décide chaque jour de rester chrétien.

Il n’est pas anodin que les islamistes aient visé deux lieux de l’entertainment : le stade et le concert. C’est aussi un message que nous devrons décrypter, mais là encore, qu’on ne compte pas sur moi pour devenir soudain solidaire de ce que certains appellent une culture, osant même rajouter une culture de la liberté : c’est le libéralisme du divertissement mondialisé, c’est la libre circulation des biens et des capitaux, c’est le règne des marchés culturels aliénants, la déstructuration morale des masses que les terroristes embrigadés au nom d’Allah viennent aussi de viser. Et là aussi, ne faisons pas d’amalgame. Ces marchés, ce divertissement, cette libre circulation qui est leur politique, non, ce n’est pas la France. Et ce n'est pas non plus la croix, comme l'avance la délirante revendication de Daesh, en se vantant de la mort de centaines de croisés...

La France sous le choc, lit-on partout ce matin. Cela fait longtemps, je crois, que les gens qui réfléchissent un peu sont sous le choc devant ce que le décrié Finkielkraut appela La défaite de la Pensée, le honni Zemmour Le Suicide français, sous le choc aussi devant cette construction européenne entreprise au forceps, ce suivisme atlantiste qui est devenu la ligne diplomatique des deux derniers présidents, ces guerres menées au Moyen Orient sous l’étendard de BHL et autres agents de propagande.

Le sang coule, c’est la guerre et il va bien falloir cesser de vivre dans le festif émotionnel et les vœux pieux compassionnels pour retrouver le chemin de l’impassible raison et comprendre une bonne fois pour toute qui nous sommes, quelle longue histoire est derrière nous, et quel est notre camp. Nos dirigeants corrompus, certes, ne nous y aideront guère, car tel n’est pas l’intérêt de leur survie politique. Mais il en va de la nôtre, de notre survie intellectuelle et morale, et, peut-être même, de notre survie tout court.

 

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Texte de la revendication de Daesh

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mardi, 06 octobre 2015

Séraphins de l’Église militante

Beau titre de sagesse, que Léon Bloy octroie aux Chartreux de saint Bruno dont c’est aujourd’hui la fête, au détour des lignes de son Désespéré, Marchenoir, venu mendier dans le fameux monastère alpin « l’absence du dix-neuvième siècle » et son corollaire, « l’illusion du douzième ». A l’heure des e-tombes et autres saugrenues et sataniques profanations de l’Être et des êtres, il ne restera bientôt plus guère qu’eux, ces blancs Chartreux « si austères, si suppliciés, si torturés par les rigueurs de la pénitence sur lesquels s’apitoie, légendairement, l’idiote lâcheté des mondains », pour demeurer « les seuls hommes libres et joyeux dans une société de forçats intellectuels ou de galériens de la fantaisie, les seuls qui fassent vraiment ce qu’ils ont voulu faire dans cette allégresse sans illusion que Dieu leur donne et n’a besoin d’aucune fanfare pour s’attester à elle-même qu’elle n’est autre chose qu’une secrète désolation» (1)

Pour nous être laissés mordre et emparer par le monde, nous ignorons dorénavant la matière vive du sain et saint silence. Et ce n’est pas les quelques heures de sommeil que nous autorise encore cette société gavée qui se moque de Dieu et a partout détruit la nuit qui sont à même de régénérer la paix égarée de nos fibres éperdues. Nous ne serons certes pas les premiers, nous faufilant sur le sentier pierreux grimpant jusqu’au monastère entre deux flancs de rochers non loin de l’eau blanche et  bondissante du Guiers-Mort, à appréhender l’immersion totale dans la paix intérieure à laquelle une telle retraite prépare : Le monde passe, la Croix demeure, et nous emboitons le pas à une multitude avant nous, parmi lesquels Chateaubriand et Ballanche mais aussi tant de pèlerins et de saints, saint Bernard et saint François de Sales, jusqu’au fondateur saint Bruno. François-René, dans ses Mémoires, dresse de l’endroit que la Révolution vient alors de dévaster un tableau navrant ; les bâtiments se lézardent sous la surveillance d’une espèce de « fermier des ruines » qui vient d’inhumer le tout dernier frère : Ballanche et lui contemplent « la fosse étroite fraîchement recouverte.   Napoléon, dans ce moment, en allait creuser une immense à Austerlitz ». Il songe aux enfants de Bruno en habits blancs, « Heureux, ô vous qui traversâtes le monde sans bruit, et ne tournâtes pas même la tête en passant ! » Un peu auparavant, dans l’autre chartreuse, la petite de Paris (celle dite de Vauvert, au Luxembourg - elle aussi tout juste assaillie par la bêtise et la fureur de cette même Révolution), la fresque de Le Sueur contant la vie de saint Bruno s’était dressée, livide devant lui : « Il y a deux espèces de ruines, notait, le cœur flétri, l’écrivain : l’une ouvrage du temps, l’autre ouvrage des hommes. C’est à cette seconde que la Chartreuse appartient, ouvrage des malheurs et non des années (…)  Sur les murailles, on voyait des peintures à demi effacées représentant la vie de saint Bruno : un cadran était resté sur un des pignons de l’église et dans le sanctuaire, au lieu de cet hymne de paix qui s’élevait jadis en l’honneur des morts, on entendait crier l’instrument du manœuvre qui sciait les tombeaux ». (2)

L’inconscience des Occidentaux devant la radicalisation inévitable de l’Islam [on entend peu de penseurs s’en prendre à la matrice idéologique même de Daesh, et qui n’est rien moins que l’anéantissement de tout ce qui n’est pas elle], l’abandon par ces mêmes Occidentaux de leurs autels, livrés par centaines dans les campagnes aux vols [le nombre de pillages d’églises va grandissant dans l’indifférence générale], l’usure même du divertissement libéral, l'indigence intellectuelle du concept même de laïcité [ne parlons pas de ses représentants !] ainsi que l’inévitable achevement du calendrier consumériste qui se profile à l’horizon, tout cela ne plaide pas pour un futur très heureux : Nous sommes, à n’en pas douteur, à la veille d’événements extrêmement graves et meurtriers. Pourtant, l’espérance doit nous demeurer vive et chevillée au cœur :

« Prends en gré ma supplication, comme une immense clameur, pour que mes paroles soient de plus en plus dignes d'être exaucées de Toi, donne intensité et persévérance à ma prière. (…) Puisque Ta miséricorde est immense et que mon péché est grand, aie pitié de moi grandement, aussi grandement que l'est Ta miséricorde, alors je pourrai chanter tes louanges en contemplant ton nom, qui est Seigneur. Je Te bénirai d'une bénédiction qui durera aussi longtemps que les siècles, je Te louerai par la louange en ce monde et en l'autre »

Ainsi priait Bruno de Cologne, dit aussi le Chartreux : du monde inutile et sombre où végètent nos consciences appauvries,  il y a, aujourd’hui que nous le célébrons, comme un joyeux contre-pied à prendre en longeant la rue aux pavés inégaux qui mène jusqu’au porche d’une quelconque église. Car si Dieu ne date pas d’aujourd’hui [telle est même sa principale raison d’être encore], il ne date pas non plus d’hier et, moins encore, de demain. Puits sans commencement de sa propre autorité, voie assurée de toute foi sans lendemains finis, Yahweth Sabaoth siège en cette matière dense qu’ignore le bruit que nous faisons, infimes, en vivant. Ce bruit, qui rend proprement déraisonnable, ce silence, qui rend proprement empli de sens, la fin du Credo de ce même saint Bruno :

« Je crois particulièrement que ce qui est consacré sur l'autel est le vrai Corps, la vraie Chair et le vrai Sang de notre Seigneur Jésus-Christ, que nous recevons pour la rémission de nos péchés, dans l´espérance du salut éternel. »

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(1) Léon Bloy, Le Désespéré

(2) Chateaubriand, Génie du Christianisme

 

lundi, 28 septembre 2015

L'ordre mondial et autres calamités

« J’ai le plus grand respect pour mes homologues américains et français, mais ils ne sont pas des ressortissants syriens et ne doivent donc pas être impliqués dans le choix des dirigeants d’un autre pays ». En une phrase, Vladimir Poutine résume la position la plus sage, la plus rationnelle et la plus juste. Messieurs Obama et Hollande ne l’entendent pas de cette oreille. Élus par la moitié de leur population [et encore, si l’on considère les abstentions], mais serviteurs zélés des intérêts qui les ont portés là,  ils entendent gouverner le monde : « C’est en Syrie qu’est testée notre croyance en l’ordre mondial », proclame de son côté le très lyrique chantre des démocrates américains, play-boy noir et malencontreux prix Nobel de la Paix de surcroît. Voilà qui en dit long sur la perversion du système démocratique occidental qui, tout en donnant à penser à l’électeur-consommateur lambda qui porte au pouvoir ce genre d’énergumènes que son modèle politique est un modèle universel, ne cesse de déréguler les équilibres planétaires pour mieux servir la soupe aux intérêts des puissants planqués derrière cette politique-spectacle lamentable et à l’électeur ivre de slogans dont procède son élection. Quant à notre caniche présidentiel, qu’un tel système a propulsé soudainement (croit-il) de la grassouillette présidence de la Corrèze à celle, historique, du monde, il éructe derrière Obama. Avec son sens du devoir quasi-religieux, digne tout au plus d’une copie de 5ème, et un génie rhétorique qui le fait passer tout soudain de l’anaphore à l’antithèse, il lance, tout rougeaud : « On ne peut pas faire travailler ensemble les victimes et le bourreau (…) Assad est à l’origine du problème et il ne peut pas faire partie de la solution ».

Cela réjouit ceux qui de gauche comme de droite s’autoproclament, à force de ne le voir qu’à la télévision, « citoyens du monde », et renoncent d’année en année à l’exercice de leur souveraineté pour s’adonner à celui plus pépère du lieu commun politique. Sur ces derniers, comme le rappelait malicieusement Michel Onfray l’autre jour, « s’exercent le pouvoir », mais ils ne s’en rendent même plus compte, tant ils sont devenus les agents de propagande consentants de ce même pouvoir. Ils sont libres et égaux, disent-ils en grignotant devant leurs écrans les miettes de la grande orgie libérale qui les maintient dans la misère et la servitude. De bonne cause en juste cause, ils se sont tellement persuadés de construire le monde de demain qu’ils ne comprennent plus qui ose résister à une si mirobolante entreprise et, dans leur extrême tolérance, n’accordent d’ailleurs plus ce droit à personne. Ces fous furieux des droits de l’homme et de la mondialisation financière et touristique ne voient pas que les débris qu’ils commencent à recevoir sur la figure sont les débris de ce monde d’hier qu’ils ont contribué, par leur incessante sujétion à l’ordre qui le détruisait, à faire voler en éclat. Et dans leur autosuffisance, ils n’imaginent certes pas à quel point ils ne font que commencer à les recevoir. Fuite des capitaux, attentats terroristes, dérégulation des frontières, migrations incontrôlables, métissages culturels, confusions idéologiques et approximations religieuses, ils exigent les solutions miracles auxquelles l’ordre mondial les a habitué : devant l’inévitable rupture de stocks qui se profile à l’horizon, il sera alors toujours temps pour eux de comprendre à quel point les dirigeants qui les auront patiemment dépouillés de tous leurs droits se seront foutus de leur gueule.

 

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21:19 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poutine, onu, bachar el assad, syrie, daesh, onfray | | |

lundi, 07 septembre 2015

Libérer les musulmans de l'Islam

On parle sans cesse d’économie, et de raisons économiques qui prévaudraient ou non à la décision d’accueillir des migrants. J’entends rarement parler de raisons culturelles qui pourraient pousser les gens vers une position ou une autre. Comme si au fond, la culture des gens ne comptait plus, n’existait plus, pour les décideurs devenus fous de la planète et que l’humanité ne se pensait plus en « haut lieu » qu’en termes d’habitat et de vivier, de flux et de problème démographique ou géopolitique. Hors du multiculturalisme, point de salut ! Effrayant, tout ça…

Accueil des migrants : S’il s’agit de donner « une image du pays à l’international », s’il s’agit d’être contre vents et marée « une France terre d’accueil », autrement dit un réservoir non seulement de toutes les « misères du monde », mais aussi de toutes les cultures du monde, si la démarche demeure aussi paradoxalement autocentrée sur soi [le pays et sa carte postale touristique et diplomatique], alors je fais partie de ces gens qui s’opposent fermement à l’accueil des migrants. Car la France des Droits de l’Homme, la France citoyenne, la République laïque de monsieur Hollande, sincèrement, je m’en fous. C’est une coquille vide, un discours attrape-mouches et absolument faux-cul, une idéologie sans ossature ni squelette, pour faibles d’esprit ou opportunistes, une zone mortifère de consommation dénuée de sens, qui ne vit plus que de propagande  sur de l’émotionnel. Les partisans de cette zone n’argumentent plus depuis longtemps  [et pour cause : s’ils donnaient leurs réels arguments…].

Là où les dirigeants parlent de valeurs et de solidarité, le pape parle, lui, de l’Evangile et de charité, en appelant chaque paroisse, chaque communauté religieuse, à accueillir en leur sein une famille de migrants « afin de lui faire connaître l’Evangile dans ses aspects concrets ». Le pape est centré, lui, sur un discours qui possède une ossature et en son centre une vraie logique d’accueil : il ne s’agit pas d’accueillir parce qu’on est ému, ou pire, parce qu’on « se met à la place de l’autre » 1, ou encore parce qu’on se convainc  qu’il faut le faire, mais parce qu’on est soi-même solide et posé à sa place et qu’au nom de cette place, on peut accueillir quelqu’un d’autre. Alors l’accueil devient une démarche qui retrouve son sens ; il n’est plus porteur de conflits ou de débats. Il va de soi également que l’attention porté à l’autre n’a d’égal que la vigilance à l’égard de soi : Aime ton prochain comme toi-même, cela signifie aime toi toi-même et de la même façon, aime ton prochain. L’oubli de la première proposition dans un culte stérile de l’autre pour l’autre aura été dévastateur dans bien des discours en apparence seulement généreux.

 Si le  grand rabbin de France Haïm Korsia a aussi appelé, dimanche, à « un sursaut civique et humain », l’assourdissant silence de ceux qu’on appelle les musulmans modérés témoigne en revanche du malaise dans lequel son radicalisme fou jette l’ensemble de l’Islam. Or c’est pourtant bien là que se trouve les raisons du drame. L’Islam et ses divisions, l’Islam et son Prophète qui ne cherche à diviniser le monde que pour mieux régner dessus et l’asservir à sa loi. Le contraire absolu du Christ : car à peine ceux qui reçurent l' enseignement de ce dernier crurent le reconnaître comme Prophète, ils voulurent « l’enlever pour le faire roi ». Or Jésus  dut alors leur échapper en se retirant dans la montagne. (Jean 6/ 14-15). A ses apôtres même, qui continuaient à l’interroger (Actes, 1/6-8), « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? », il répondait que la seule royauté est le Saint-Esprit. Un tout autre discours qu'un discours de soumission.

De l’Evangile à l’Islam, il y a, on le voit, un fossé, au point que l’un semble être en effet le contraire de l’autre : Christ et antéchrist ? A chacun de juger, bien sûr ! « Le fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes et ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux Gentils pour être bafoué, flagellé et crucifié, et il ressuscitera le troisième jour » (Mathieu, 18-19) : tel est la Royauté du Christ, celle d’un sacrifice consenti, le don de l'hostie alors que le sang des animaux ne suffisaient plus à laver le péché des hommes.

Il ne faudrait donc pas que l’élan de compassion médiatique fasse oublier les martyrs d’Orient, ainsi que l’ignominie intrinsèque à Daesh, son satanique mensonge ;  Car la France, pas plus aujourd’hui qu’hier, n’a vocation à être islamisée. Mais bien au contraire, à libérer les musulmans de l’Islam. Je crains que ce ne soit pas la motivation essentielle de  notre ridicule caniche présidentiel qui, toujours à la remorque des Américains, après avoir laissé les islamistes progresser jusqu’aux portes de Damas et avoir voulu bombarder Bachar Al Assad tandis que les Russes, plus intelligents, le soutenaient clairement, semble se décider enfin  – ce n’est pas trop tôt – à engager une lutte contre les fous d’Allah qui mettent le proche orient à feu et à sang. A ce François versatile et péremptoire qui ne songe malgré les 19% dont il se trouve affublé qu'à sa réélection, je dois avouer que je préfère vingt mille fois l'autre...

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 1. Comme les artistes, ah ! les fameux artistes ! Les imaginez-vous, Carole Bouquet, Benjamin Biolay ou Michel Boujenah au milieu de ces cortèges dramatiques ? Sérieusement ? Vous les imaginez, à la place des migrants ? 

 

08:38 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : daesh, islam, pape françois, musulman | | |

dimanche, 31 mai 2015

Sales temps pour les saints

Cette nuit, un poivrot gueulait dans la rue contre les hommes politiques au pouvoir, appelant en vain les gens qu’il réveillait de sa voix de stentor au sursaut de la réaction. A son discours inepte et désespéré se mêlait sa frustration de solitaire, sa douleur sans doute profonde, sa perdition infinie, et sa colère contre ces puissants aussi éloignés de lui ; près de Metz, un homme armé a tiré sur des passants, flinguant une jeune femme de 25 ans et laissant entre la vie et la mort un type de 30. Un degré de plus dans une même violence, un même pétage de plombs pour parler journaliste. Pendant ce temps, de l'Élysée où il a installé sa garçonnière, un vieux président teint songe à sa réélection, entouré de communicants, indifférents comme lui à la réalité des gens d’en dessous. Situation  délétère, qui prend à rebours tous les discours sur les valeurs, les vœux pieux médiatiques dans lesquels il est sans cesse question de devoir et jamais de pouvoir. Les plans de licenciements s’enchaînent, venus d’un horizon plombé dans un ciel de traîne sans fin ; et les deux principaux partis politiciens de France se marquent à la culotte, affutent leurs couteaux, derrière des leaders au charisme essoufflé, quand il a existé un jour. Le cadavre du politique décomposé commence à puer sérieusement. 

Le président Poutine est un sage. Les 89 ressortissants du gotha européen qu’il a déclarés persona non grata dans son pays dénoncent un déni de je ne sais trop quelle démocratie, tout en se félicitant de figurer en bonne compagnie les uns avec les autres. Une sorte de Pen’s Club de l’indignation courageuse et médiatico-économique… Parmi eux, BHL et Cohn Bendit, à qui Hollande vient de filer la carte d’identité française. En échange d’un soutien du papy vert aux futures élections ? Après on est tous juif-allemand, Ich bien ein berliner et je suis Charlie, ça donne envie de crier je suis russe. Je suis Poutine

 

Rien de neuf, finalement, rien de rien. L’air du temps soporifique des années normales qui tirent à leur fin sans dignité, dans la Propagande molle et l’Inaction poussive. Service et pensée minimum. La France n’est plus qu’une cour de récréation ouverte à tous vents et vidée de tout sens. Les dignitaires y sont indignes. Et tout s'y retrouve inversé. Je crois qu’il y a néanmoins plus de gens que je ne l’imagine qui, finalement, se sente bien dans cette dévastation généralisée, parce qu'ils n'aspirent à rien d'autre qu'à ce survivre ensemble programmé et insignifiant, dans lequel ils font la queue en s'entreregardant furtivement. Comme à l'école autrefois. Des citoyens serviles et semblables, version novlangue du libre et égaux dont ils se revendiquent. Pendant ce temps, le califat des islamistes s’accroît et progresse. Dieu seul sait dans quelle léthargie vide de sens, vers quelle fin tout cela nous entraîne collectivement. Il n'y a vraiment plus de salut qu'individuel, dans un tel contexte, une telle situation. Et c'est triste, autant que regrettable. Mais c'est. Sales temps pour les saints.

 

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Vue sur la cuisine du Curé d'Ars, 

 

15:31 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : curé d'ars, france, littérature, culture, daesh, islamisme | | |

jeudi, 25 septembre 2014

De sacrés terroristes

A moins d’être fou, opportuniste ou soi-même manipulé, on ne part pas à la guerre, quand on est un chef d’Etat responsable, on n’embarque pas son peuple et son pays en surfant,  toute rhétorique dehors, sur la mer passionnée de l’émotion. A moins que ces voiles ne cachent, bien sûr, quelque autre inavouable motif. Les amalgames de Hollande, dans son discours à l’ONU d'hier, entre Daesh, l’Ukraine, la Syrie, Ebola, et le fameux « rôle » ou « devoir » de la France dans tout cela, sont plus qu’inquiétants : l’état de l’opinion, entre désinformation, désintérêt, défiance inévitable et confiance partisane, l’est tout autant.

Pour le coup, je regrette qu’il n’y ait à l’Elysée un Chef militaire formé à l’action militaire ainsi qu’à la diplomatie, général ou autre, plutôt que ce civil adepte de la dissimulation, qui n’a jamais travaillé ailleurs que dans un parti et des administrations d’Etat, et qui, il y a deux ans et demi, dirigeait encore une région du centre de l’hexagone. Le voir disposer de tels pouvoirs et s’improviser chef de guerre sur tous les fronts de la planète à la remorque d’Obama, en se répétant chaque matin peut-être qu’il joue sa place dans les livres d’histoire parmi les « Grands », est alarmant. Sauver son quinquennat, dit-il : Et tous de s'engouffrer dans la brèche, va-t-en guerre de la presse et va-t-en guerre de l'opposition, le maire de Nice Estrosi en tête  (quel discours, celui d'Estrosi !) Où l’on voit et l’on comprend pour de bon que si, oui, les politiciens ont toujours été, à leur façon, de sacrés  terroristes, c'est qu'il savent qu'ils ne tomberont jamais, eux, entre des pattes d'égorgeurs détraqués, et ivres de sang

06:42 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, hollande, onu, obama, hervé gourdel, ei, daesh | | |