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dimanche, 14 mai 2017

Vol de la couronne de la Vierge de Fourvière

La couronne de la Vierge de Fourvière à Lyon, l’un des plus importants sanctuaires marials français, a été volée samedi 13 mai 2017, peu avant 3h30 du matin ; certains n’y verront qu’un fait divers attristant (ou non) Je voudrais dans ce billet tenter une exégèse de ce vol qui, sur un plan surnaturel, tient véritablement de la profanation, de l’amputation et de l’avertissement.

Mais d’abord un peu d’histoire :

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Cette couronne a été réalisée par l’orfèvre mystique et ami de Bossan, le Lyonnais Armand-Calliat peu de temps avant sa mort, à l’occasion du couronnement de la Vierge, le 28 avril 1900. Sur le bandeau est figuré un chœur de chérubins. Elle est enrichie de 1791 pierres précieuses et perles, offertes par les Lyonnais contemporains de sa création.

La Vierge est l’être le plus élevé de tous ceux issus de la Terre. Lorsque son Fils lui dit lors du recouvrement au Temple : « Ne savez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père » ou encore durant les noces de Cana : « Femme, qu’y a-t-il de commun entre vous et moi ?», il souligne qu’Il vient, Lui du Ciel, quand sa mère, ne vient que de la Terre. Pourtant, si Marie n’est alors que la mère de Jésus qui s’apprête à le suivre jusqu’à la Croix, elle est bien cependant déjà l’Immaculée. Et ce que signifieront son Assomption, puis son Couronnement, c’est que, bien qu’issue de la Terre, elle règne dorénavant sur le Ciel et ses créatures, incarnant à la suite de son Fils la promesse de la Nouvelle Alliance qui invite tous les hommes à leur suite. Elle devient alors l’être le plus élevé de tout le genre humain, la porte, véritablement du Ciel.

Voilà donc quelle est Celle dont on vient de dérober la couronne.

Le couronnement de la Vierge est par ailleurs lié à la Dévotion à son Cœur Immaculé, qui s’est répandue à la suite des apparitions de Fatima dont – coïncidence troublante – on fête précisément l’anniversaire de la première apparition ce 13 mai, jour du larcin.

Sous cet angle, ceux qui sont derrière ce vol sont évidemment des ennemis terrestres déclarés du Couronnement de Marie, conscients de tout ce qu’il représente dans le Ciel, et qui cherchent à le profaner publiquement en cette période où l’Ennemi ne cesse de s’attaquer à la France. Ce vol survenu le 13 mai tient ainsi d’une double profanation : celle de la Vierge de Lyon et celle de Fatima.

A un degré moindre, qu’on pourrait dire culturel, ce vol est aussi une amputation à vif dans l’histoire de la Ville, consacrée à la Vierge depuis le vœu des échevins de 1643, et dans la mémoire disséminée de tous ceux qui participèrent à la création de cette couronne par un don, de leurs proches et de leurs descendants. Au premier rang desquels Armand-Cailliat, l’orfèvre mystique des mains duquel s’échappèrent tant de merveilles, Pierre Bossan, l’architecte de Fourvière et de tant d’autres églises, et tous les anonymes qui vinrent au fil des siècles se recueillir dans le sanctuaire afin d'y prier la Mère du Verbe incarné.

Je n’imagine pas, par ailleurs, que ce vol ait pu s’effectuer sans le consentement surnaturel de la Vierge. Comme son fils se laissa dépouiller de sa tunique, sa Mère se laisse dépouiller de sa couronne et ce faisant nous avertit tous du Mal dont nous souffrons.

Cela devrait interpeler au premier chef l’actuel maire de Lyon qui, dans le temple de la laïcité maçonnique qu’est devenu l’Élysée, s’apprête à introniser un nouveau président pour le moins ambigu, tout comme cela devrait faire méditer le primat des Gaules qui, de manière indirecte la semaine dernière, a appelé à son élection.

Cela devrait faire réfléchir le pape François venu à Fatima pour canoniser Francisco et Jacinta, mais qui n’a toujours pas opéré la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, consécration pourtant au cœur de la problématique des apparitions de Fatima.

Cela doit enfin, nous interroger tous : les perles et diamants de la couronne, même si le diamant a reçu quelque chose d’en haut, restent liés aux attachements et aux superstitions de la Terre. La royauté de Marie, désormais céleste, découvre, elle, une couronne faite de Lumière et de Charité, une couronne portée par les anges et proprement inviolable, puisqu’aucun voleur n’entrera jamais au royaume des Cieux.

Cette Lumière et cette Charité se maintiennent surnaturellement non loin de chacun d’entre nous, non loin même de ceux qui volèrent ce que la presse régionale et nationale qui se situe à leur niveau appelle vilainement « un butin d’un million d’euros... ».  Du cœur des hommes qui les méprisent, elles ne peuvent cependant que se retirer si nous continuons à ne voir en ces trésors que du patrimoine culturel ou de l'art religieux.  Nous devons tous prier non pas pour que cette couronne soit retrouvée (si cela arrive, ce sera donné par surcroit), mais pour que nous soit à tous bel et bien remis un jour, par les Anges du Ciel et par leur Reine en personne, cette couronne de Lumière et de Charité dont nos âmes en détresse ici-bas ont tant besoin pour se redresser et vivre éternellement. Faute de quoi le Mal et ses avatars multiples ne peuvent que triompher, durant ce quinquenat qui commence très mal pour la France comme pour le reste du monde.

Car au-delà du politique, ce message de Fatima, explique Benoit XVI dans Lumière du monde (2010) n’est pas clos. « La réponse ne peut en dernier ressort provenir que de la transformation des cœurs – de la foi, de l’espoir, de l’amour, de l’expiation ». Au-delà des grands débats sur la résonnance historique du message, une des clefs du secret de Fatima consiste ainsi en la conversion personnelle, la prière et la pénitence. Il se peut que l’avertissement livré par le vol concomitant de la couronne mariale du sanctuaire de Fourvière fût de même nature et exige, là où règnent beaucoup de scepticisme, d’apostasie, de ricanements, un grand nombre de conversions…

mardi, 24 novembre 2015

Guerre morcelée

Qui est, officiellement, en guerre contre qui ?  Le terrorisme, nous dit-on, est en guerre contre nous tous et nous sommes tous en guerre contre lui. Fort bien. Mais qu’est-ce que le terrorisme ? Un mode d’action emprunté tout à tour durant l’histoire par diverses organisations, partis, et parfois même des États. Être en guerre contre le terrorisme, nous le savons tous, est un propos qui n’a aucun sens.

Plus concrètement, la République serait en guerre contre « Daesh », sur un théâtre d’opération lointain où se mêlent également Américains, Russes, le Hezbollah libanais et syrien, soutenus par l’Iran, les terroristes d’Al Nosra, soutenus par Hollande et Fabius, et d’autres groupuscules encore : Derrière Daesh, le wahhabisme de nos chers alliés saoudiens qui font tourner les boutiques de luxe des Champs et le Qatar qui soutient les Frères musulmans tout en rachetant le PSG… Derrière Daesh, l’argent du pétrole : combattons-nous l’argent du pétrole ?

Aujourd’hui, la Turquie (membre de l'OTAN) a abattu un avion militaire russe, et Poutine qui dément la violation de l’espace aérien turc parle de trahison, tandis que Hollande toujours à la recherche de la stature internationale qu’il n’aura jamais tente en vain de convaincre Obama de s’engager plus encore à ses côtés.

Une guerre confuse, une « guerre morcelée », comme le déclare à Rome le ministre de l’Intérieur italien Angelo Alfano.

notre dame à bangui.jpg

 Bangui, cathédrale Notre Dame

Dans ce climat tendu, du 25 au 30 novembre, le pape François s’apprête à visiter le Kenya, l’Ouganda, la République centrafricaine. Sans doute  «le voyage le plus risqué de son pontificat, en papamobile découverte, d’un bidonville à une mosquée…», lit-on dans Jeune Afrique. Avant François, Jean Paul II avait dû renoncer à trois voyages.

C’est à Bangui, dans un contexte pré-électoral pour le moins tourmenté [un référendum constitutionnel prévu le 13 décembre, et une élection présidentielle le 27 du même mois] que la sécurité risque d’être le plus sur les dents. On se souvient que la MINUSCA (mission de l’ONU en Centrafrique) est agitée par des soupçons d’agressions sexuelles commises par de vaillants casques bleus sur des jolies femmes et jeunes filles, dont plusieurs seraient enceintes. Le représentant permanent adjoint britannique de l’ONU, Peter Wilson avait déjà souligné « le niveau particulièrement inquiétant des violences »  et leur « caractère de plus en plus inter-communautaire », entre chrétiens du quartier de Fatima et musulmans, au passage très hostiles à la France, du quartier de PK5.

Mugagga, un chrétien négociant en vin de 39 ans, témoignait dans les pages de La Croix  du 20 novembre :

« Dans notre pays, très marqué par la corruption et une forme d’indifférence à l’égard des petites gens, nos leaders ont besoin de devenir miséricordieux. Je suis persuadé que François, homme de Dieu, peut changer les choses. »

Espérons.

Rien n’est cependant moins sûr puisque  l’ouverture de la porte sainte dans la cathédrale de Bangui [anticipant de dix jours celle de Saint-Pierre lors du prochain Jubilé de la miséricorde] parait compromise et risque d’être annulée en raison des impératifs de sécurité, comme la visite de la Grande Mosquée en pleine enclave musulmane..

Trois cents casques bleus sénégalais supplémentaires viennent d’être déployés pour assurer la protection de François.  L’Égypte devrait par ailleurs envoyer 750 soldats et la Mauritanie 140 policiers pour renforcer les 12.000 soldats et policiers que compte déjà la Minusca, qui prévoit par ailleurs le survol de la capitale par ses drones…

A deux pas de chez moi, pendant ce temps, lors d'une perquisition effectuée dans le cadre de l'état d'urgence, on découvre dans un bar villeurbannais de l'avenue Roger Salengro des fusils et armes de poing disséminés dans tout l'établissement. Et Bruxelles tourne toujours au ralenti. Une guerre confuse, morcelée, palpable sous une forme ou une autre dans chaque continent, et que les grands systèmes de propagande mainstream et de divertissements médiatiques auront de plus en plus de difficultés à dérober à la vue de l'homme de la rue…