Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 12 décembre 2015

Où conduisent les ritournelles...

S’il avait trois sous d’honneur, deux sous d’amour du pays, et un sou même d’estime de soi, cet homme devrait démissionner. Mais cet homme n’a rien de tout cela, ni dans le cœur, ni derrière le front, ni dans le ventre. Cet homme est froid. Il soupèse, calcule, attend. Le machiavélisme que certains de ses partisans lui reconnaissent, il le tire cependant d’un autre dont il tente d’être la pâle incarnation ; la bonhomie que d’autres lui prêtent, c’est du matériel pareillement emprunté. Et de ces deux modèles, cet homme sans personnalité tente de faire une synthèse : mais au spectre Mitterrand comme au clown Chirac, au moins leurs pires ennemis pouvaient-ils encore reconnaître une sorte d’originalité. A celui-ci, rien que de petit et de très veule. Il y a chez lui quelque chose d'irrémédiablement dégradé  : Comme toute copie, il tire sa seule force de n’être rien de lui-même.

La grande affaire de son quinquennat aura été le mariage des homosexuels ! Pour le reste, les faits parleront d’eux-mêmes : les chiffres désastreux du chômage, les impôts qui écrabouillent les classes moyennes, la montée de l’islamisme, cela en dit suffisamment long sur les effets de son discours et de sa politique. Lui et ses sbires n’auront été que des faiseurs de dangereuses ritournelles : après la ritournelle de la courbe qui doit s’inverser et celle du  vivre ensemble qui doit advenir, voici venir celle du spectre de la guerre civile avec des présidents de régions bleu Marine. On comprend que ce président médiocre soit pret à tout pour sauver son séjour à l’Elysée et celui de son aboyeur en imperméable à Matignon. Mais de là à avoir si peu d’arguments, que Moi ou le chaos….

Mais Daech comme lointain ennemi et le Front National comme repoussoir intérieur lui paraissent être sa seule chance de prolonger de cinq ans son règne absurde en 2017. Raide tel un figurant à contre emploi dans un costume à la fois de  chef de guerre et de résistance, à l’ombre du palais qu’il occupe, ce sombre individu à la théâtralité douteuse ne mesure cependant pas l’usure du discours démagogique sur lequel repose le pouvoir aussi épuisé que ridicule qu’il représente. Bien sûr, un politicien de la gamelle, déshonoré de surcroit, et qui ne comprend pas la France parce qu’il ne l’aime pas ne démissionnera jamais. Tel est bien là le drame du pays ! Il s’accrochera jusqu’au bout à l’état d’urgence et aux pouvoirs constitutionnels. Quitte à jeter le pays dans les pires désordres et le peuple dans les pires clivages.

Si dimanche soir, en effet, le Front national n’emporte aucune région, les commentateurs proclameront sur tous les écrans que la machine UMPS (la machine républicaine) aura bien fonctionné. Preuve sera administrée une fois encore que la démocratie est un leurre. Et que le système électoral, dont l'actuel président est l'ectoplasme incarné, n'a pas pour fonction de représenter les aspirations des électeurs, mais de confisquer leur parole et de remplir jusqu'à la prochaine les caisses des partis au pouvoir. 

Alors, pour se débarrasser du terne collaborateur de ce système à bout de souffle, celui-là même qui aura tant joué avec l’électeur sans jamais posséder la carrure de l’élu, il faudra sans doute que le pays ait recours à autre chose que l’élection, ce qui n’augure évidemment rien de bon pour la fin du mandat de ce très inquiétant et logorrhéen Moi président.

 

hollande,élysée,valls,matignon,le pen,élections,france,guerre civile,démagogie,république

Moi Président, Solko, mai 2012

mardi, 14 avril 2015

Hillary, Hillary

 "Hillary, soucieuse de sa carrière politique autant que de celle du président, lui fut d’un grand secours, en acceptant d’être filmée avec lui dans les jardins de la Maison Blanche, tous deux accoutrés d’une queue identique, spécialement conçue par les ateliers de Félix. C’était à la fois le signe d’une revanche et d’un pardon, d’une complicité et d’une complémentarité, d’un certain american way of life, qui postule que tout est réparable dès lors que tout dit, et qu’on peut surmonter n’importe quelle crise, dès lors que la communication est au point."   (La Queue, p 43)

Hillary clinton,bush,juppé,politique,la queue,communication,démagogie,fin de l'histoire

L’avenir se nomme hier. Hillary bat la campagne à bord de sa voiture très middle class. On entend déjà les progressistes français de tous crins s’enthousiasmer : après un Noir, une Femme, une présidente ! Quelle aubaine : quelle émotion ! Changer le sexe après la couleur,  ça va forcément tout changer, d’autant plus qu’à en juger son premier clip, elle est drôlement moderne, Hillary  – mais pourquoi diable les mêmes ne trouvent-ils pas qu’une femme président,  et bien plus jeune même que memé Clinton, ça changerait la donne dans leur propre pays, alors que le personnel politique français leur en tend une sur un plateau, hé hé … Leur argument prend l’eau, dès lors, mais ils le brandiront quand même, car aucun paradoxe ne les effraie, prétendant qu’une femme président c’est forcément un changement quand la queue se  porte à gauche – à supposer d’ailleurs que la mamie milliardaire fût à gauche. Le magazine Elle, en tout cas, du microcosme hexagonal, vote déjà Hillary, et ce n’est qu’une première couverture, Madame Figaro suivra, vous verrez.L’avenir se nomme vraiment hier. Mais nous n’avons pas trop de leçons à donner à des Amerloques qui devront choisir entre une Clinton bis et un Bush ter.

 

Les mêmes progressistes franchouillards, dont le sang se glace à l’idée d’un duel Sarkozy - Le Pen, sont prêts à voter pour un septuagénaire à une primaire UMP, pour ce même Juppé contre lequel la France entière s’était  dressée il y a de ça, si je me souviens bien, presqu’une vingtaine d’années… Jeunesse, tu as du souci à te faire...

18:43 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : hillary clinton, bush, juppé, politique, la queue, communication, démagogie, fin de l'histoire | | |

samedi, 08 février 2014

Finkielkraut et le fascisme de gauche

La guerre des mots continue. Après le singe et la quenelle, voici le français de souche, qui devient à son tour un gros mot. Après l'émission, Des Paroles et des Actes de ce jeudi 6 février, deux membres du conseil national du PS, Mehdi Ouraoui, ancien directeur de cabinet d'Harlem Désir et Naïma Charaï, présidente de l'Agence national pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSE) ont en effet saisi le CSA. Dans une lettre envoyée à son président, ils qualifient l'intervention d'Alain Finkielkraut «d'inacceptable» et «dangereuse». Ils s'inquiètent précisément de l'usage par le philosophe de l'expression «Français de souche», «directement empruntée au vocabulaire de l'extrême droite». Ah bon ?

Moi qui n'ai pas un seul immigré dans mon pedigree, que des péquenots accrochés de génération en génération au bois de la croix qui fut aussi celui de la charrue, je suis donc, c'est confirmé, un fasciste d'extrême droite pour tous ces dangereux crétins incultes et procéduriers du PS. 

Voici la réponse de Finkielkraut :

 

finkielkraut,csa,liquidation,intégration,socialisme,france,démagogie,fascisme,raslebol

«Je suis totalement abasourdi. Hier soir, lors de l'émission Des paroles et des actes, j'ai dit que face à une ultra droite nationaliste qui voulait réserver la civilisation française aux Français de sang et de vieille souche, la gauche a traditionnellement défendu l'intégration et l'offrande à l'étranger de cette civilisation. La gauche en se détournant de l'intégration abandonne de fait cette offrande. Manuel Valls a expliqué que nous avions tous trois -lui-même, David Pujadas et moi - des origines étrangères et que c'était tout à l'honneur de la France. J'ai acquiescé mais j'ai ajouté qu'il «ne fallait pas oublier les Français de souche». L'idée qu'on ne puisse plus nommer ceux qui sont Français depuis très longtemps me paraît complètement délirante. L'antiracisme devenu fou nous précipite dans une situation où la seule origine qui n'aurait pas de droit de cité en France, c'est l'origine française. Mes parents sont nés en Pologne, j'ai été naturalisé en même temps qu'eux en 1950 à l'âge de un an, ce qui veut dire que je suis aussi Français que le général de Gaulle mais que je ne suis pas tout à fait Français comme lui. Aujourd'hui, on peut dire absolument n'importe quoi! Je suis stupéfait et, je dois le dire, désemparé d'être taxé de racisme au moment où j'entonne un hymne à l'intégration, et où je m'inquiète de voir la gauche choisir une autre voie, celle du refus de toute préséance de la culture française sur les cultures étrangères ou minoritaires. L'hospitalité se définit selon moi par le don de l'héritage et non par sa liquidation.»

Pendant ce temps là, savez pas ce que le Pingouin de la Raie Publique, à 19% dans les sondages fait ? Histoire de récupérer le vote des banlieues après la désastreuse affaire Dieudonné, et pour ne pas prendre part au spectacle de la procédure, il danse avec Jamel Debbouze dans un collège difficile  ! Ha ha !

Il veut finir sa lamentable carrière dans les fraises ou dans les choux ?

 

dimanche, 28 avril 2013

Union nationale

D’après de récents sondages, l’Union nationale revient à la mode. L’Italie, pionnière en la matière (du moins sur le papier) avec le gouvernement d’Enrico Letta, inspirerait l’homme de la rue, qui plébisciterait à 78% (de favorables et plutôt favorables) un gouvernement de ce type en France. Le plus comique étant qu’à la tête de ce gouvernement, la personnalité jugée la plus capable serait François Bayrou, le grand perdant de la dernière présidentielle. Je me demande combien de mois il faudrait à un tel gouvernement pour devenir aussi impopulaire que l’actuel jobard  qui occupe à nos frais l’Elysée avec sa Cunégonde : le raisonnement de l’homme de la rue a beau être empli de bon sens (si gauche et droite ont échoué tour à tour, peut-être pourraient-elles réussir tous ensemble, tous ensemble,  yeah !!!), il repose n"anmoins sur du vent.

Pour ma part, je ne crois plus du tout que le changement soit utile aux peuples depuis qu’il est devenu un slogan usé jusqu’à la corde par tous les imposteurs qui l’ont utilisé tour à tour pour abuser d'eux. La palme du mérite revenant, en ce domaine, aux sinistres socialistes. Quant à la République, dès lors qu’elle ne peut plus frapper monnaie, je vois bien qu’elle n’est plus vraiment maîtresse d’elle-même ; dès lors qu’elle en est réduite à marier les homosexuels pour justifier ses devises d’égalité quand les disparités économiques en son sein atteignent des sommets inégalés et que le chômage est considéré comme un problème structurel par ses dirigeants, je vois bien qu'elle n'est plus fidèle à elle-même ; enfin, quand je trouve qu’elle est dirigée par un bande d’hommes de partis et de loges, les mêmes qui noyautent depuis quarante ans toutes les instances de pouvoir, et qu'ils se proposent  de continuer à le faire en faisant mine d'etre ensemble après avoir fait mine de s'opposer, je dois dire que cette République n'est plus mienne.

Quand il n’y a plus de monnaie souveraine et que les inégalités économiques sont devenues chroniques, que signifie alors  l’union nationale sinon, face à la toute puissante Troïka non élue, la mise au pas administrative de toutes les nations devenues sous-préfectures ? Encore un enfumage, dans un tel contexte, que l' Union nationale en question..

Je reste français, d’esprit, de langue, de culture, de racines.

Mais républicain de cette République ?  Très franchement, il y a vraiment de quoi se poser des questions.