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mercredi, 03 juin 2015

Et ron et ron petit patapon...

Qu’un peuple se cherche un avenir de ce côté là :

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Juppé, 1977, 31 ans, alors collaborateur de Chirac

dit mieux que quoi que ce soit l’état de déconfiture, de délabrement, dans lequel ses élites ont plongé notre pays. Un pays vieux au sein duquel la jeunesse est désormais minoritaire et condamnée à la boucler, crise oblige. Je me souviens avoir fait 3 semaines de grève, jadis, contre les projets libéraux de cet homme-là au sujet duquel l’Obs s’interroge désormais : Juppé sera-t-il l’idole des jeunes ? Le pays l’a viré alors sans perte et fracas, lui et ses grotesques jupettes au premier rang desquelles l’inénarrable Corine Lepage qui a toujours une cause à dénoncer, de son ton insupportable de grande bourgeoise taubiresque, qui sait tout et ne peut rien, plus ridicules toutes deux que la Philaminte et la Bélise de Molière .

Juppé ! Un homme que la gauche-bobo semble prête à introniser parmi ses sympathisants dès les primaires des Républicains, persuadée qu’elle en sera débarrassée au bout de cinq ans, au bout d’un mandat mou durant lequel elle aura repris un certain poil de la bête culturel, aujourd’hui bien abîme, pour faire passer de nouveau Hollande ou un de ses successeurs pour un type proche du peuple. Et ron, et ron, petit patapon…  Un homme de droite ouvert, comme il le dit, un collabo europhile de la première heure qui travaillerait ensuite à l’élection d’un Valls ou d’un Macron mâle ou femelle pour assurer sa succession, comme le Mitterrand aura travaillé à l’Election de Chirac, et le Chirac à celle de Hollande. Mais si vous n’aimez pas Sazkozy, rappelez vous que Juppé l’antédiluvien vient encore d’avant lui, et que c’est lui et ses sbires à vocabulaire lisse et crânes d’œufs qui ont fabriqué Sarkozy. La trahison des élites, le vote confisqué, la France rayée de la carte par Maastricht, c’est lui. Quel peuple, qu’un peuple contraint à s’extasier de l’avancée démocratique que représente le droit à l’euthanasie ! dormez, braves gens, votez et mourez, braves gens, et ne dérangez plus l’Empire.

 

Dieu est le grand absent de leur gigantesque foire ; ne parlons pas de l’Eternité, demain, même, ils s’en contre-fichent car la courte vue est le moteur de leur cynisme. Et le Christ – ou du moins la pauvre idée qu’ils s’en font – demeure Celui qu’ils croient pouvoir continuer à ignorer in saecula saeculorum, en nous vendant en guise d’épices des valeurs républicaines dévoyées par des principes d’égalité entre les religions, principes parfaitement irrationnels, parce que jamais fondés sur des arguments théologiques solidement étayés. Le théologie, d’ailleurs, comme la littérature, l’art (autre que contemporain), l’Histoire, qui s’en soucie chez ces élites incultes et renégates ? Avez-vous remarqué comme ces gens qui parlent sans cesse de combattre la haine n’aiment pas, eux, n'ont jamais su aimer, méprisant même quiconque leur oppose la moindre résistance, quitte à avoir recours systématiquement, grâce aux lois iniques qu’ils ont fait voter, au pire des arguments, l’argument judiciaire ? Leurs dieux sont à l’Assemblée, au Temple ou au Panthéon, au stade ou sur les écrans. « De tels dieux nous sont apparus comme incapables de donner même des royaumes terrestres », écrivit Saint-Augustin à propos des ceux des Romains, auxquels notre vue basse n'a rien à envier. Quand je vois le nabot Hollande recevoir à l’Elysée ceux qu’on appelle, non sans ironie, les Grands de ce monde, il me semble que le spectre de Ballanche se penche sur mon épaule pour me murmurer à l’oreille que la France expie son crime de 93. Après Chirac, Sarkozy, Hollande, Juppé ! Une expiation en bonne et due forme, comme seule la Sainte Providence, à laquelle plus personne ne croit, sait arranger le cours…  

20:45 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ballanche, saint-augustin, sarkozy, juppé, littérature, politique, presidentielle, france, sondages | | |

dimanche, 31 mai 2015

Sales temps pour les saints

Cette nuit, un poivrot gueulait dans la rue contre les hommes politiques au pouvoir, appelant en vain les gens qu’il réveillait de sa voix de stentor au sursaut de la réaction. A son discours inepte et désespéré se mêlait sa frustration de solitaire, sa douleur sans doute profonde, sa perdition infinie, et sa colère contre ces puissants aussi éloignés de lui ; près de Metz, un homme armé a tiré sur des passants, flinguant une jeune femme de 25 ans et laissant entre la vie et la mort un type de 30. Un degré de plus dans une même violence, un même pétage de plombs pour parler journaliste. Pendant ce temps, de l'Élysée où il a installé sa garçonnière, un vieux président teint songe à sa réélection, entouré de communicants, indifférents comme lui à la réalité des gens d’en dessous. Situation  délétère, qui prend à rebours tous les discours sur les valeurs, les vœux pieux médiatiques dans lesquels il est sans cesse question de devoir et jamais de pouvoir. Les plans de licenciements s’enchaînent, venus d’un horizon plombé dans un ciel de traîne sans fin ; et les deux principaux partis politiciens de France se marquent à la culotte, affutent leurs couteaux, derrière des leaders au charisme essoufflé, quand il a existé un jour. Le cadavre du politique décomposé commence à puer sérieusement. 

Le président Poutine est un sage. Les 89 ressortissants du gotha européen qu’il a déclarés persona non grata dans son pays dénoncent un déni de je ne sais trop quelle démocratie, tout en se félicitant de figurer en bonne compagnie les uns avec les autres. Une sorte de Pen’s Club de l’indignation courageuse et médiatico-économique… Parmi eux, BHL et Cohn Bendit, à qui Hollande vient de filer la carte d’identité française. En échange d’un soutien du papy vert aux futures élections ? Après on est tous juif-allemand, Ich bien ein berliner et je suis Charlie, ça donne envie de crier je suis russe. Je suis Poutine

 

Rien de neuf, finalement, rien de rien. L’air du temps soporifique des années normales qui tirent à leur fin sans dignité, dans la Propagande molle et l’Inaction poussive. Service et pensée minimum. La France n’est plus qu’une cour de récréation ouverte à tous vents et vidée de tout sens. Les dignitaires y sont indignes. Et tout s'y retrouve inversé. Je crois qu’il y a néanmoins plus de gens que je ne l’imagine qui, finalement, se sente bien dans cette dévastation généralisée, parce qu'ils n'aspirent à rien d'autre qu'à ce survivre ensemble programmé et insignifiant, dans lequel ils font la queue en s'entreregardant furtivement. Comme à l'école autrefois. Des citoyens serviles et semblables, version novlangue du libre et égaux dont ils se revendiquent. Pendant ce temps, le califat des islamistes s’accroît et progresse. Dieu seul sait dans quelle léthargie vide de sens, vers quelle fin tout cela nous entraîne collectivement. Il n'y a vraiment plus de salut qu'individuel, dans un tel contexte, une telle situation. Et c'est triste, autant que regrettable. Mais c'est. Sales temps pour les saints.

 

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Vue sur la cuisine du Curé d'Ars, 

 

15:31 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : curé d'ars, france, littérature, culture, daesh, islamisme | | |

mercredi, 15 avril 2015

Plus con qu'un belge

« Bruxelles et son sacré collège de fonctionnaires, ses députés engraissés à débattre du dogme et servir la soupe aux lobbys d’un côté; la rue grecque et ses suicides, ses grenades, ses échines courbées, ses gueux tristes, ses milliers d’affiches et de graffitis et ses adespotes de l’autre. Là, le puzzle tragi-comique de l’eurozone, ses statistiques, ses budgets prévisionnels, ses experts dressés à coups de masters et de voyages linguistiques; ici, saigné à blanc, un peuple millénaire bras en croix et ventre au ciel, tandis que le reste de la zone, enivré de théories droits-de-l’hommistes, bâfrait cyniquement les dernières miettes du festin »  (La Queue, p 26)

 

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Pardon pour vous, lecteurs belges, mais faut bien dire que  vous donnez raison à Baudelaire, vous, qui avez été les premiers à instaurer le vote obligatoire, Plus cons que vous, il n’y a guère que les Luxembourgeois, qui taxent la moindre entorse à la dictature démocratique de la modique somme de 1000€…

Depuis hier, il y a aussi un Bartolone. J’ai connu jadis un principal de collège à Gagny dont son passage en Seine-Saint Denis n’avait pas non plus arrangé les neurones ; Bartolone, quand il cause, sa suffisance de petit crève l’écran je trouve, et ya bien que lui parmi la clique des jobards pour être pire aussi qu'un Hollandais, non ?

Enfin bref.  Si le vote devient obligatoire, je voterai pour :

 - une fleur

- un produit d’entretien

- ma tante Adèle

- Attila…

 

Quand je pense aux augmentations d’impôts, me prend envie de ….

 

 

mardi, 14 avril 2015

Hillary, Hillary

 "Hillary, soucieuse de sa carrière politique autant que de celle du président, lui fut d’un grand secours, en acceptant d’être filmée avec lui dans les jardins de la Maison Blanche, tous deux accoutrés d’une queue identique, spécialement conçue par les ateliers de Félix. C’était à la fois le signe d’une revanche et d’un pardon, d’une complicité et d’une complémentarité, d’un certain american way of life, qui postule que tout est réparable dès lors que tout dit, et qu’on peut surmonter n’importe quelle crise, dès lors que la communication est au point."   (La Queue, p 43)

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L’avenir se nomme hier. Hillary bat la campagne à bord de sa voiture très middle class. On entend déjà les progressistes français de tous crins s’enthousiasmer : après un Noir, une Femme, une présidente ! Quelle aubaine : quelle émotion ! Changer le sexe après la couleur,  ça va forcément tout changer, d’autant plus qu’à en juger son premier clip, elle est drôlement moderne, Hillary  – mais pourquoi diable les mêmes ne trouvent-ils pas qu’une femme président,  et bien plus jeune même que memé Clinton, ça changerait la donne dans leur propre pays, alors que le personnel politique français leur en tend une sur un plateau, hé hé … Leur argument prend l’eau, dès lors, mais ils le brandiront quand même, car aucun paradoxe ne les effraie, prétendant qu’une femme président c’est forcément un changement quand la queue se  porte à gauche – à supposer d’ailleurs que la mamie milliardaire fût à gauche. Le magazine Elle, en tout cas, du microcosme hexagonal, vote déjà Hillary, et ce n’est qu’une première couverture, Madame Figaro suivra, vous verrez.L’avenir se nomme vraiment hier. Mais nous n’avons pas trop de leçons à donner à des Amerloques qui devront choisir entre une Clinton bis et un Bush ter.

 

Les mêmes progressistes franchouillards, dont le sang se glace à l’idée d’un duel Sarkozy - Le Pen, sont prêts à voter pour un septuagénaire à une primaire UMP, pour ce même Juppé contre lequel la France entière s’était  dressée il y a de ça, si je me souviens bien, presqu’une vingtaine d’années… Jeunesse, tu as du souci à te faire...

18:43 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : hillary clinton, bush, juppé, politique, la queue, communication, démagogie, fin de l'histoire | | |

jeudi, 09 avril 2015

La Queue, dans la Zone

Merci à Elisabeth Bart pour sa lecture attentive et son analyse de La Queue,  parue dans La Zone. J'y relève ce parallélisme :

 

"Á cet égard, on pourrait rapprocher La Queue de Soumission, le dernier roman de Michel Houellebecq, s’il n’était entre eux une différence radicale. Chez Houellebecq, le protagoniste narrateur, prototype du nihiliste, finit par se soumettre à la république islamique; d’ailleurs, il ne se prend jamais pour un rebelle. Le personnage de Roland Thevenet, Félix Sy, est autrement plus complexe : il joue le jeu social en maître du jeu, il ne se soumet pas. "

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Greta Garbo dans Grand Hôtel

"I want to be alone"

mardi, 07 avril 2015

La Queue, sur Off-Shore

A retrouver ICI la lecture par Philippe Nauher de La Queue. Une lecture en trois points, la satire du design, la face tue de Kerouac, et la « préoccupation de l’auteur devant un monde occultant son héritage chrétien ».

Je ne sais à ce propos si, sans la coïncidence avec les fêtes de Pâques, l’insistance du pape François durant tout le week end pour interpeller la « communauté internationale » et l’émoi soulevé dans une partie de l’opinion hexagonale, Valls aurait finalement réagi et invité le patron de la RATP à revenir sur sa décision de retirer la mention « pour les chrétiens d’Orient » de l’affiche des Prêtres. La manière dont la RATP s’est ridiculisée à propos de cette mention d’abord retirée, puis réaffirmée, ses ineptes allégations de laïcité, tout ceci en dit long sur les porteurs de queues qui nous dirigent, hélas !

Encore merci à Philippe pour son billet.

 

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mercredi, 25 mars 2015

Le sacerdoce de l'information

On ne voit pas ce qui est le plus impressionnant : la catastrophe elle-même ou son immédiat traitement politique. Il n’y a pas de survivants, mais les secours sont héllitreuillés sur place en grand nombre. Tout le monde est déjà mort, mais les recherches s’organisent. L’avion et tous ses passagers se sont désintégrés contre la paroi rocheuse, mais on fouille encore la « scène du crime », à la recherche de ce qui permettrait de « comprendre », et donc pour tout dire à la pêche à l’information, la chair de notre société. Pendant ce temps, à flux tendu, les experts, les professionnels, formateurs ou pilotes de lignes commentent sur les plateaux la moindre image, et les déclarations s’enchaînent, quand bien même il n’y a rien à commenter, rien à déclarer. Mais qu’importe : puisque c’est l’information, et non plus la critique ou la pensée, qui fabrique et entretient autour des puissants l’émotion collective, le politique ne dépend plus aujourd’hui que du traitement de l’information simultanée.

 

Son déroulement ne souffre pas le moindre faux pas dans cet univers où se construit l’image de chacun. Après les ministres, les chefs d’Etat viendront aujourd’hui se recueillir. Est-ce la fonction d’un chef d’Etat ? C’est en tout cas celle que la très officielle gestion de crise assigne, à ces fantoches, comme dans la mise en scène d’une messe irréelle et sans Dieu. Se recueillir, présenter ses condoléances, témoigner de la solidarité envers les uns et les autres. C’est ainsi que l’Etat pastiche sans trop de vergogne le rituel du deuil qui, jadis, revenait à l’Eglise. De provisoires « Grands de ce monde », onctueux comme des cardinaux, se targuent ainsi d’une étrange fonction, entre le médiatique et le sacerdotal. Ils témoignent devant des amas de fidèles « communiant », ainsi que ces Niçois sur une plage, réunis parmi des roses et des bougies dans le souvenir de Camille Muffat. Qu’espèrent-ils de ces rassemblements ? Je ne sais. Faute de faire sens, ils font image, errant après le crash du politique avec au cœur ce qui leur reste de religieux

06:31 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : france, société, politique, religion, a320, trois évéchés, merkel, hollande | | |

vendredi, 20 mars 2015

La Queue chez Alexipharmaque

Merci à Alexipharmaque pour son commentaire en deux temps de La Queue, dont cet extrait qui me touche tout particulièrement : "Un livre, aussi, écrit par un vrai connaisseur de la langue française, qui a fait le pari d’adapter le style de son écriture au contenu du récit – variable donc suivant les moments, comme les couleurs des jours et des saisons".  Parce que c'est vrai, soumettre le style au contenu, c'est faire le contraire de ce que le siècle précédent a promu sous le gant de fer des structuralistes, c'est à dire plier le contenu à la toute puissante, à la sacro-sainte forme, et c'est un des grands plaisirs de l'écriture de se laisser couler ainsi, de méandre en méandre ...  

(se la couler douce ?)...

 

18:31 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alexipharmaque, la queue, le bug, littérature, roman, thévenet | | |

dimanche, 15 mars 2015

Ruquier, entre parenthèses et points de suspension

Sous un régime « de droite » (Sarkozy), un homme « de gauche » (Ruquier) a pu non seulement conserver son droit d’antenne, mais également fonder une émission télé (ONPC) et,  grâce à un homme de droite (Zemmour) en faire une des émissions culte (comme on dit) du samedi soir cathodique.  Des c……. en or, j'vous dit pas ! Mais voilà que sous un régime « de gauche » (Hollande, Taubira, Valls et le reste du tralala), ce même Ruquier, dans un numéro d’ego hypertrophié regrette publiquement d’avoir «donné la parole pendant cinq ans à Éric Zemmour». Ce qui revient à condamner le principe même de son émission. 

Sur l’état du service public hollandais, tout est dit. Sur le nouveu goût de ce monsieur Ruquier pour la polémique aussi. Sur la vie intellectuelle en France, l'amour du débat, le goût de la contradiction, on pourrait ainsi continuer longtemps : Être Charlie, c’est aimer la liberté d’expression, le crier sur tous les toits tout en faisant son allégeance contrite au pouvoir en place et à la censure du vivre ensemble de M.Cazeneuve et Me Taubira. Être un veau, quoi ! Grotesque ! Un vrai comportement de l…… (Points de suspension pour ne pas être traité d’homophobe).  Entre parenthèses et en points de suspension pour ne pas vomir.

 

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17:57 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : ruquier, zemmour, onpc, valls, taubira, hollande, charlie, soicalisme, gauche | | |