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samedi, 08 juillet 2017

Le prix à payer

Joseph Fadelle a écrit un grand livre. Bien plus qu’un témoignage, car il ne se contente pas de conter son point de vue : il relate le contexte véritablement kafkaïen dans lequel il est pris, et le « chemin » dont il se saisit pour s’en échapper. Bien plus qu’un simple récit. J’ai songé plusieurs fois au Si c’est un homme de Primo Levi qui, dans un tout autre contexte narre une histoire qui n’est pas simplement autobiographique, mais touche à une forme d‘universel. L’Islam, m’objectera-t-on, ce n’est pas un camp de concentration.  Ce que vit Fadelle, pourtant, ce qu’il dit, c’est qu’il y a des points communs : l’enfermement, la peur, la torture et le risque de mort. Le Prix à payer est un grand livre, où s’affirment plusieurs vérités.

Tout d‘abord, celle, essentielle, que le propre du chrétien n’est pas, contrairement au musulman, de pratiquer une religion. Le propre du chrétien, ce qui vient en premier dans sa conversion, c’est sa rencontre avec le Christ. Du rêve que fait le narrateur au début à sa guérison miraculeuse, le fil conducteur de l’intrigue est bien ce lien d‘amour surnaturel que le Christ tisse peu à peu avec lui : Le héros est chrétien avant même d‘être baptisé, marqué par le Christ dans ce désir tenu et clandestin de le devenir ; ce qui fait dire à plusieurs de ses rencontres qu’il est plus chrétien qu’eux.

Ensuite, comme le souligne le titre, qu’il y a « un prix à payer ». Tous les chrétiens les savent : rencontrer le Christ, c’est aussi rencontrer le péché, et « nul ne devient chrétien sur un tapis de roses ». Or le grand Péché de ce personnage narrateur, c’est l’Islam, l’Islam qu’il lui faut, au risque de sa vie, fuir, lâcher, expurger : « J’ai aussi l’impression de participer à l’effondrement de l’Islam, même si je sais par ma triste expérience, que le poids de la société islamique est un frein puissant à la conversion. »  Cela ne se fait pas sans souffrance, ni persévérance intérieure. L’aventure de Mohammed Moussaoui devenu Joseph Fadelle tient intrinsèquement de la quête du Graal en ce sens que la recherche et de l’obtention du baptême constituent un suspens un suspens à part entière ; un conte du Graal qui se jouerait dans l’Irak de Saddam Hussein sur le point de sombrer dans le chaos

Corollaire de la quête, le récit fait de l’exode un fil pleinement conducteur. Joseph et Marie, avec dans le rôle de leurs persécuteurs leur propre famille – dans une ligne très christique là encore –, fuient l’Islam et sa folie, sa violence, son fanatisme, sans savoir où ils peuvent se réfugier, « J’espère, sans trop y croire, que nous ne serons pas obligés de fuir en Occident, où la langue serait un grand obstacle à notre intégration. » C’est pourtant en France qu’au terme de sa pérégrination, et d‘un long « abaissement », la petite famille trouvera finalement refuge. Là il découvre le grégorien en latin, qu’il prend pour du français et appelle « la langue de Dieu »

Derrière les enjeux dramatiques et théologiques qu’il aborde, « Le prix à payer » est aussi un grand livre politique : il claironne à notre surdité chronique ce message essentiel que nous avons tous besoin d‘entendre, que la vulgarisation et la banalisation de l’Islam sont un danger pour les libertés fondamentales, devant lequel tous les gouvernants occidentaux se voilent la face pour mieux se coucher à plat ventre: « Ici ou en Irak, la vie nous sera toujours impossible, à nous chrétiens convertis, tant que les gouvernements de ces pays reconnaitront la loi islamique, la charia, comme source unique du droit, tant qu’ils n’autoriseront pas cette liberté fondamentale de pouvoir changer de religion et quitter l’Islam »

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mercredi, 09 mars 2016

Saints de France et Chrétiens d'Orient

Je prie le front terni par la honte

Pour ces Chrétiens réchappés de la nuit

De l’Orient lâchement islamisé.

Marie, souriante au cœur, vive au bonheur,

Marie, ne permets pas qu’ils tombent.

 

Comble leur soif, leur faim sur les routes,

Apaise leur sommeil dans les camps.

Par l’onction que ton Fils reçut à Béthanie,

Par le cri qu’il poussa sur la Croix

Marie, ne permets pas qu’ils meurent

 

Et Vous, Saints du propre de  France,

Sainte Bernadette de Soubirous, saint Géry de Cambrai,

Saint Sulpice de Bourges et saint Nizier de Lyon,

Saint Julien du Mans et saint Hugues de Cluny,

Saint Roch de Montpellier et saint Germain d’Auxerre,

Saint Séverin de Paris et sainte Louise de Marillac,

Sainte Germaine de Pibrac et sainte Colette d’Amiens,

Saint Jean François Régis, apôtre du Velay,

Saint Martial de Limoges, apôtre d’Aquitaine,

Saint Frézal du Gévaudan, sainte Thérèse Couderc,

 

Sainte Jeanne Jugan de Cancale,

Saint Jean Vincent de Paul, aumônier des galères,

Saint Jean Baptiste de la Salle, saint Rémi de Reims,

Saint Léon de Carentan, sainte Geneviève de Nanterre,

Sainte Thérèse de Lisieux, saint Jean-Marie Vianney,

Saint Denis et ses compagnons,

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort,

Tous les Saints de Louis le Prudhomme  à Jeanne la Pucelle,

Réveillez ce pays vide de sens de son apostasie.

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08:21 Publié dans Des poèmes, Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chrétiens d'orient, france, littérature, poésie | | |

lundi, 28 décembre 2015

Le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde

Y a-t-il au cœur même du christianisme une vocation au martyre ? La Nativité est à peine passée que l’on fête Étienne, le protomartyr, puis, aujourd'hui, les saints innocents. « Au terme du deuxième millénaire, l’Eglise est à nouveau devenue une Eglise de martyrs », avait lancé Jean Paul II dans le document préparatoire du Jubilé de l’an 2000. « Les persécutions qui frappent aujourd’hui les chrétiens sont plus fortes que lors des premiers siècles de l’Eglise », constate l’actuel pape dans une interview au quotidien barcelonais  la Vanguardia (1)

Aujourd'hui comme hier, donc, les Pilate, les Hérode sont légions. Après les régimes totalitaires du bloc soviétique du siècle dernier, un monde musulman désormais de plus en plus violent et fanatisé est en passe, pétrodollar oblige, d’acquérir droit de cité parmi des masses occidentales enfouies dans la consommation et de plus en plus déchristianisées. Le sort des Chrétiens d’Orient n’est pas le seul à être préoccupant : en Asie, dans des pays essentiellement bouddhistes ou hindouistes, le phénomène se propage également. Une guerre globale contre les Chrétiens serait-elle en cours ? C’est la question que soulève le dérangeant ouvrage de Samuel Liven, qui rassemble plus de 70 études et témoignages sous la direction de Jean Michel Di Falco, Thimoty Radcliff et Andrea Riccardi, et qui évoque précisément la condition faite aux chrétiens dans le monde.

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Le Vatican, ses pompes séculaires, l’histoire de la chrétienté : En Europe, nous n’avons pas conscience des dangers encourus par les chrétiens dans ces nombreux pays où ils sont minoritaires. Le tour d'horizon est édifiant. Persécuté et pourtant,  « le Chrétien d’Orient ne se considère pas comme un étranger, mais bien plutôt comme le citoyen le plus ancien et le plus authentique de son pays » rappelle l’évêque orthodoxe grec Paul Yazigi.

Aux enquêtes et aux reportages se mêlent des témoignages, comme celui de Mgr Casmoussa qui retrace son enlèvement en 2005 en Irak par un groupe d’islamistes armés.   « Comme un agneau mené à l’abattoir » (titre du chapitre) est le nom du psaume qu’il récita durant une nuit pour vaincre son angoisse, tandis que ses bourreaux se préparaient à l’exécuter. « Trente mois dans un conteneur » d’Helen Berhane, membre d’une communauté évangélique, prise en otage en Erythrée, en forme un autre. De la Corée du Nord à la Colombie, en passant bien sûr par l'Irak et la Syrie, ce tableau récapitule les 50 pays où le christianisme est menacé. Des chiffres à méditer, un livre à faire connaître autour de soi

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 (1) Cité par Andrea RICCARDI , « d’un continent l’autre » p 154

vendredi, 17 juillet 2015

Mystères douloureux

Parmi les mystères sur lesquels les Chrétiens qui  récitent le Rosaire  sont invités à méditer se trouvent, le vendredi, les Mystères douloureux. Et c’est en effet un moment indescriptible que celui durant lequel, se figurant le Christ sous les crachats des imbéciles, les flagellations des mécréants, les huées des prêtres juifs, les coups des païens, et finalement mis en croix devant eux tous, les Chrétiens récitent à sa Mère, tout  en suivant leur chapelet ; « Je vous salue Marie, pleine de grâces… » Sa mère au pied de la Croix… C’est un mystère qui dépasse toute conscience humaine en effet, toute limite de l’esprit et du sentiment, que de devoir nommer grâce  ce à quoi Marie assiste, et qui est proprement inenvisageable, et qu’il faut pourtant imaginer, et qui est vraiment douloureux, pour ressentir une bonne fois pour toute l’exécration véritable de toute nature humaine plongée dans le péché, et toute l’étendue de la grâce divine venue la sauver.

Méditer sur la Passion du Fils Unique de Dieu devrait suffire à faire comprendre à chacun ce que le Christ a subi de la nature pécheresse des hommes, et partant, quel est l’arbre aux bons fruits et quels sont ceux aux mauvais.

Quand on voit les horreurs que certains Islamistes, pour venger l’honneur de leur « Prophète » caricaturé par un journal, vont jusqu’à commettre, on se dit que les Chrétiens, s'ils suivaient cette même logique, devraient pour venger le Christ tuer tous les Juifs, et tous les païens, et même tous les Musulmans qui se laissent persuader qu’un Prophète puisse encore exister, après la Passion et la Croix…

Mais non. Le christianisme n’est pas une religion d’amour parmi d’autres (discours officiel des déistes), il est la religion d’amour. La Passion en est la preuve.

Certes, nous ne sommes pas et nous ne vivons pas à cette hauteur.

Lorsque le Christ répondit à Pierre qui venait de lui dire : « - Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant », « - Tu es heureux ; Simon Bar-Jona, car ce n’est pas la chair et le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les cieux ; tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise et les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle » [Matthieu, 16/16-18] pour aussitôt après lui jeter à la figure : « - Va-t-en ! Arrière de moi, Satan ! tu m’es scandale car tu n’as pas le sens des choses de Dieu, mais celui des choses de l’homme » [Matthieu, 16/23], c’est ce que le Christ entend, bien sûr. Les Chrétiens ne sont pas parfaits et ne vivent évidemment pas à cette hauteur.

Est-ce une raison pour contrefaire les vérités et créer entre des religions qui n’ont rien à voir ensemble des amalgames douteux ? Prenez par exemple le mot martyr, qu’on entend à toutes les sauces. Mourir en martyr, pour le Jihad, c’est mettre à mort le plus possible d’infidèles en se croyant ainsi aimé de Dieu, mourir pour sa cause. Pour l’Eglise, mourir en martyr, c’est mourir parce qu’on aime Dieu, et qu’on refuse de renier sa foi devant des bourreaux qui le demandent. Un soupçon différent, non ? 

Aujourd’hui, les seuls martyrs qu’on puisse reconnaître et sanctifier sont les Chrétiens massacrés en Orient parce qu’ils n’abjurent pas le Christ face aux fous de Daesh, ce ne sont pourtant pas eux qui font la une des journaux… Curieuse inversion sur laquelle on devrait méditer, et qui me rappelle ces propos limpides de Jean, dans sa première lettre, sans lesquels il n’y a plus de christianisme véritable : « Voyez par l’épreuve si les esprits sont de Dieu, car plusieurs faux-prophètes sont venus dans le monde », et puis à la fin : « Nous savons que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le vrai Dieu, étant en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable et la vie éternelle. Mes petits enfants, gardez-vous des idoles. »

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Millet, l'Angelus...

mardi, 07 avril 2015

La Queue, sur Off-Shore

A retrouver ICI la lecture par Philippe Nauher de La Queue. Une lecture en trois points, la satire du design, la face tue de Kerouac, et la « préoccupation de l’auteur devant un monde occultant son héritage chrétien ».

Je ne sais à ce propos si, sans la coïncidence avec les fêtes de Pâques, l’insistance du pape François durant tout le week end pour interpeller la « communauté internationale » et l’émoi soulevé dans une partie de l’opinion hexagonale, Valls aurait finalement réagi et invité le patron de la RATP à revenir sur sa décision de retirer la mention « pour les chrétiens d’Orient » de l’affiche des Prêtres. La manière dont la RATP s’est ridiculisée à propos de cette mention d’abord retirée, puis réaffirmée, ses ineptes allégations de laïcité, tout ceci en dit long sur les porteurs de queues qui nous dirigent, hélas !

Encore merci à Philippe pour son billet.

 

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