Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 17 novembre 2015

Les chrétiens en Syrie

De passage hier soir à Lyon, Mgr Abdo Arbach, évêque grec-melkites de Homs en Syrie, donnait une conférence à l’église Saint-Georges. Cette dernière était pleine. J’ai pu prendre en notes un certain nombre de données effarantes, dont je retranscris ici quelques extraits :

Une vingtaine d’églises et trois millions de maisons ont été détruites à Homs

90% des équipements industriels du pays ne fonctionnent plus

70% des habitants sont au chômage.

Les gens vivent constamment sous des bombardements aléatoires, inopinés. Telle route praticable un jour ne l’est plus le lendemain. 4 millions d’enfants sont entièrement dé-scolarisés.

Alep demeure totalement assiégé : plus d’eau, plus d’électricité.

Les médicaments sont en rupture de stock et toutes les ambassades européennes ont fermé.

Il y avait 200 000 chrétiens à Alep. 10.000, tout au plus à présent.

L’Islamisme cherche à éradiquer tout ce qui diffère de lui. Ainsi, la loi islamique devant être appliquée partout, tous les symboles chrétiens visibles sont détruits. Daesh ne laisse que trois options aux chrétiens :

- se convertir à l’Islam

- payer une taxe pour demeurer

- finir en martyr.

A une question sur la responsabilité de la France et de son président ambigu dans les attentats parisiens, le prélat a répondu en laissant entendre à demi-mot que tous les gouvernements étaient complices de la situation et que tous les peuples, d’Argentine (il a été évêque dans ce pays avant), de France ou de Syrie étaient légitimement mécontents de leurs gouvernements, et qu’il se contentait ici d’énoncer les faits qu’il constatait, sans se mêler de soutenir telle ou telle cause politicienne. Il a plaidé au final pour le dialogue inter religieux.

Rappelant le grand nombre de saints syriens, Mgr Abdo Arbach a insisté sur le fait que « nous ne pouvons pas nous résigner à penser le Moyen Orient sans les Chrétiens  qui y confessent le Christ depuis 2000 ans ». Il a également fait allusion aux massacres et aux destructions d'églises perpétués en 622 dans tout le Moyen Orient.

Si ces quelques informations pouvaient faire réfléchir un peu nos islamo-gauchistes français, qui ne cessent de faire des amalgames en se prétendant nuancés,  et, dans des quartiers bobos, achètent leur Libé quotidien en se souhaitant dorénavant « bon courage » au lieu de « bonne journée », ce serait une bonne chose, assurément.

chrétiens,syrie,mgs abdo arbach,

12:13 Publié dans Là où la paix réside, Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : chrétiens, syrie, homs, pape françois, mgr abdo arbach | | |

vendredi, 17 juillet 2015

Mystères douloureux

Parmi les mystères sur lesquels les Chrétiens qui  récitent le Rosaire  sont invités à méditer se trouvent, le vendredi, les Mystères douloureux. Et c’est en effet un moment indescriptible que celui durant lequel, se figurant le Christ sous les crachats des imbéciles, les flagellations des mécréants, les huées des prêtres juifs, les coups des païens, et finalement mis en croix devant eux tous, les Chrétiens récitent à sa Mère, tout  en suivant leur chapelet ; « Je vous salue Marie, pleine de grâces… » Sa mère au pied de la Croix… C’est un mystère qui dépasse toute conscience humaine en effet, toute limite de l’esprit et du sentiment, que de devoir nommer grâce  ce à quoi Marie assiste, et qui est proprement inenvisageable, et qu’il faut pourtant imaginer, et qui est vraiment douloureux, pour ressentir une bonne fois pour toute l’exécration véritable de toute nature humaine plongée dans le péché, et toute l’étendue de la grâce divine venue la sauver.

Méditer sur la Passion du Fils Unique de Dieu devrait suffire à faire comprendre à chacun ce que le Christ a subi de la nature pécheresse des hommes, et partant, quel est l’arbre aux bons fruits et quels sont ceux aux mauvais.

Quand on voit les horreurs que certains Islamistes, pour venger l’honneur de leur « Prophète » caricaturé par un journal, vont jusqu’à commettre, on se dit que les Chrétiens, s'ils suivaient cette même logique, devraient pour venger le Christ tuer tous les Juifs, et tous les païens, et même tous les Musulmans qui se laissent persuader qu’un Prophète puisse encore exister, après la Passion et la Croix…

Mais non. Le christianisme n’est pas une religion d’amour parmi d’autres (discours officiel des déistes), il est la religion d’amour. La Passion en est la preuve.

Certes, nous ne sommes pas et nous ne vivons pas à cette hauteur.

Lorsque le Christ répondit à Pierre qui venait de lui dire : « - Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant », « - Tu es heureux ; Simon Bar-Jona, car ce n’est pas la chair et le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les cieux ; tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise et les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle » [Matthieu, 16/16-18] pour aussitôt après lui jeter à la figure : « - Va-t-en ! Arrière de moi, Satan ! tu m’es scandale car tu n’as pas le sens des choses de Dieu, mais celui des choses de l’homme » [Matthieu, 16/23], c’est ce que le Christ entend, bien sûr. Les Chrétiens ne sont pas parfaits et ne vivent évidemment pas à cette hauteur.

Est-ce une raison pour contrefaire les vérités et créer entre des religions qui n’ont rien à voir ensemble des amalgames douteux ? Prenez par exemple le mot martyr, qu’on entend à toutes les sauces. Mourir en martyr, pour le Jihad, c’est mettre à mort le plus possible d’infidèles en se croyant ainsi aimé de Dieu, mourir pour sa cause. Pour l’Eglise, mourir en martyr, c’est mourir parce qu’on aime Dieu, et qu’on refuse de renier sa foi devant des bourreaux qui le demandent. Un soupçon différent, non ? 

Aujourd’hui, les seuls martyrs qu’on puisse reconnaître et sanctifier sont les Chrétiens massacrés en Orient parce qu’ils n’abjurent pas le Christ face aux fous de Daesh, ce ne sont pourtant pas eux qui font la une des journaux… Curieuse inversion sur laquelle on devrait méditer, et qui me rappelle ces propos limpides de Jean, dans sa première lettre, sans lesquels il n’y a plus de christianisme véritable : « Voyez par l’épreuve si les esprits sont de Dieu, car plusieurs faux-prophètes sont venus dans le monde », et puis à la fin : « Nous savons que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le vrai Dieu, étant en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable et la vie éternelle. Mes petits enfants, gardez-vous des idoles. »

saint-jean,martyr,chrétiens,christianisme,chapelet,rosaire,mystères douloureux,jésus christ,chrétiens d'orient

Millet, l'Angelus...