jeudi, 09 avril 2015
La Queue, dans la Zone
Merci à Elisabeth Bart pour sa lecture attentive et son analyse de La Queue, parue dans La Zone. J'y relève ce parallélisme :
"Á cet égard, on pourrait rapprocher La Queue de Soumission, le dernier roman de Michel Houellebecq, s’il n’était entre eux une différence radicale. Chez Houellebecq, le protagoniste narrateur, prototype du nihiliste, finit par se soumettre à la république islamique; d’ailleurs, il ne se prend jamais pour un rebelle. Le personnage de Roland Thevenet, Félix Sy, est autrement plus complexe : il joue le jeu social en maître du jeu, il ne se soumet pas. "
Greta Garbo dans Grand Hôtel
"I want to be alone"
06:15 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : elisabeth bart, juan asensio, stalker, la queue, roland thevenet, littérature, éditions du bug, greta garbo, grand hôtel |
mardi, 24 décembre 2013
I just want to be alone
Cette romanesque Mme Grusinskaya, dégoulinant d’ennui, de langueur et de plaintes en sa vaste suite, comme si le luxe lui était à jamais indifférent, où qu’elle n’en possédait pas la clé. Et puis, ce comportement affecté, ces trémolos dans la voix. Tout parait surjoué, comme pour combler le vide et pallier les humaines insuffisances. Mais c’est méconnaître le parfum à la fois si profond et si désuet de ces années 1930.
« Qu’est-il advenu depuis ce moment-là au cinéma ? ». Beaucoup de choses, relevant de la prouesse technique ou managériale, assurément. Mais de l’art véritablement, des personnages, un lieu, des répliques, des scènes comme ce Grand Hôtel de Goulding aux relents shakespeariens, nenni. Dans les polars d’aujourd’hui, on ne montre plus que des équipes à l’œuvre, comme si le héros solitaire ne peut être que vaincu. Ce que signifie ce « I just want to be alone » si calmement, si douloureusement soufflé par Garbo, finirons-nous jamais d’en comprendre toute la décisive portée ?
11:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : greta garbo, goulding, grand hôtel, cinéma, grusinskaya |