jeudi, 09 mars 2017
Quand les Français ont dit non à l'Europe
Petite révision des événements récents, dans cette émission pour une fois honnête, diffusée sur France 3 le 2 mars. La naissance des éléments de langage et de la propagande dans laquelle se sont enlisés les partis dominants et les hommes politiques contemporains les plus ambigus, comme Sarkozy ou Hollande, qui nous ont conduits à ce désastre. La naissance et le développement de la fracture démocratique et du coup d'etat institutionnel dont les secousses perdurent encore dans les tréfonds des enjeux de la prochaine "élection présidentielle".
Un petit joyau à revoir ICI.
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mardi, 07 mars 2017
Sérieux ...
Sérieux, il y a des gens sensés qui pensent voter pour ce macron machin ?
23:54 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (4) |
samedi, 04 mars 2017
Le culte des allégories est mauvais pour la démocratie
08:19 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : juppe, fillon, les républicains, france, socialisme, franc maçonnerie, justice, grand orient |
mardi, 28 février 2017
Pas d'amalgame
15:25 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) |
dimanche, 26 février 2017
Un bel ouvrage
Reportage d’une chaine française nationale, dévoilant les pages d’un livre balayées par le vent au milieu d’un village syrien bombardé. Commentaire : « un ouvrage de propagande de Daesh… » Propagande, cela ? Tsss tsss. Ce serait confondre le contenu et le contenant et oublier que, comme le dit Mac Luhan « le message, c’est le media ». Si vous voulez un exemple de véritable propagande, souvenez-vous de qui est Patrick Drahi, franco marocain israélien vivant en Suisse, propriétaire de Libération, L’Express, BFMTV, RMC, président et Directeur général d'Altice, de SFR – Virgin mobile. Puis, regardez BFM et écoutez les commentaires du petit personnel après un meeting de Fillon, de Le Pen, de Macron … Pas besoin de lire les titres cités plus haut le lendemain. Ni ceux appartenant à Xavier Niel & Pierre Bergé, qui soutiennent également Macron (le Monde et l’Obs) Macron, soutenu également par plusieurs membres du Siècle et de Terra Nova, dont Jean Pierre Jouyet, Henri Herman, Alain Minc, Édouard de Rothschild et Jacques Attali. Bernays l’écrivait en conclusion de son brillant Propaganda : « La propagande ne cessera jamais d'exister. Les esprits intelligents doivent comprendre qu'elle leur offre l'outil moderne dont ils doivent se saisir à des fins productives, pour créer de l'ordre à partir du chaos. » Après, vous êtes toujours libre d’aller voter, de vous sentir libre de votre vote…
Ci dessous, la liste des soutiens du candidat "anti système"
21:50 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emmanuel macron, patrick drahi, jean pierre jouyet, henri herman, alain minc, Édouard de rothschild, jacques attali. |
mardi, 21 février 2017
Ces propos sont contraires à ce que je suis
Telle est, dans un grand quotidien du soir dont on se demande comment il trouve encore un public pour le lire et un Etat pour le subventionner, la justification de Medhi Meklat. Ce n'est plus de Défaite de la pensée, dont il est question ici, mais, au pays du "Je pense donc je suis", de meurtre de la pensée. Car on vient de passer le stade de la défense ordinaire : "ces propos sont sortis de leur contexte", ou bien : "ils ont dépssé ma pensée"... Non: " Ils sont le contraire de ce que je suis". Je dis le contraire de ce que je suis, de ce que je pense, autrement dit. JE SUIS FOU...
Et de se prétendre journaliste, écrivain... Imagine-t-on Hitler nous expliquer que Mein Kampf qu'il a écrit était le contraire de ce qu'il est ? C'est pourtant de cela dont il est question. La culture de la déconstruction est à l'agonie, la gauche politique française s'effondre avec elle derrière les guenilles de Macron ou de Hamon, laissant le pays dans un état sinistré, catastrophique, dont ce pauvre idiot inculte et immodeste de Mehi Meklat n'est qu'un terrifiant symptome, parmi d'autres...
19:57 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mehi meklat, le monde, bondy blog |
samedi, 04 février 2017
Macron, non merci !
Il suffisait de se promener autour du palais des sports de Lyon cet après midi pour se faire une idée du fan club d‘Emmanuel Macron. Il se recrute au sein des trois générations qui se sont enrichies pendant ces 40 dernières années. Une majorité silencieuse et heureuse, qui doit tout à l’Europe et à la globalisation. Cette classe moyenne à l’individualisme forcené, pourtant teintée d’un vieux fond de christianisme moralisateur qui ne comprend plus rien à ce qu’est le catholicisme véritable et dont les idéaux prétendument de gauche ont depuis longtemps appris à aimer la dure loi du marché.
Macron lance sa campagne dans le fief de Gérard Collomb. Il doit bien cela à son grand frère qui a dû rameuter loges et conseils de quartiers : en l’absence de parti structuré, il faut pour la photo des rangées de fidèles, et les 8000 personnes du palais des congrès font un beau rassemblement, une belle image pour les chaines infos qui tourneront ça en boucle et le vingt heures. Collomb, col ouvert, ressemble comme il se doit au grand frère intronisant le petit, et s’essouffle comme à son habitude dans des éléments de langage creux mais efficaces auprès d‘un public qui ne demande rien de plus. Il savoure l’instant de bonheur, lui qui a rarement l’occasion de s’adresser à de telles foules en campagne , tarde même un peu à laisser sa place : et l’on se demande en effet en entendant fuser les premiers « Macron président » comment tous ces gens vont faire pour ne pas tomber dans l’hystérie et le culte de la personnalité, en l’absence de parti ; on se demande aussi, mais on n’aura sans doute jamais la réponse, qui paye, qui finance l’organisation de tels rassemblements.
Le héros frêle arrive enfin, avec toujours ce côté enfantin, qui parait séduire une grande part du public, tout en générant un malaise. Ce qui pose immédiatement la question de la stature présidentielle. Et je me prends à penser que cet homme à l’allure émasculée et cette femme à l’allure virile qui tient, à l’autre bout de la ville, un autre meeting, sont un peu à l’image des temps déréglés dans lesquels nous vivons. Emmanuel, un fils à maman, Marine, une fille à papa, drôle de tandem dans une drôle de démocratie…
Macron commence par dire Merci, pour convoquer de manière inattendue pour quelqu’un qui veut faire peuple René Char et ses Feuillets d‘Hypnos. Et le voilà qui, dans une assimilation osée du Char maquisard du fragment 128 avec sa propre personne, compare « le sourire qui se détacha de ma pâleur » au sourire qui se détacherait à présent de la sienne, et, poussant jusqu’à la caricature, n’hésite pas à détourner la fin du texte en déclarant « je vous aime farouchement » à son public. Ah ! ces résistants de salon de thé qui repoussent « les murs de la haine »… L’amalgame quasi obséquieux sent la culture approximative et partisane de la prof Brigitte assise au premier rang, et on prend peur…
Pour justifier sa posture ni droite ni gauche, monsieur Macron développe ensuite une vision discontinue de l’histoire en égrenant des événements historiques marquants, du procès Dreyfus à la loi Veil, sans considérer un seul instant le substrat idéologique qui les fit émerger à des moments et dans des contextes très différents. Pour lui, le méli mélo gauche/ droite incarnerait une méthode. Et monsieur Macron qui cite pèle mêle É douard Herriot et Charles de Gaulle, Philippe Séguin et François Mitterrand (dont on se souvient de l’opposition ferme à propos de Maastricht), ressemble davantage à un lycéen survolant son manuel d‘histoire un jour de rentrée qu’à un futur président… À cette pensée, me viennent des sueurs froides.
Car il y a dans son discours une rhétorique oscillant entre le guru de secte new age et le pasteur protestant assez inquiétante. Monsieur Macron veut réconcilier tout et son contraire : la France et le monde, dit-il à un moment, puis la France et son passé, puis les deux France, dit-il à un autre. Mais comment ? il veut combattre de concert la menace terroriste et le repli sur soi. Mais comment ? si bien que son discours de candidat s’enlise dans une besogneuse dissertation structurée en trois points, ceux de la devise républicaine qui va se retrouver tordue et essorée, mise à toutes les sauces. Drôle de moment, lorsque la jeunesse applaudit à tout rompre à cette assimilation liberté/ sécurité, sa promesse de réorganiser le renseignement et d‘augmenter l’armée… Drôle de jeunesse, et inquiétants applaudissements. Étrange également, cette manière de passer du je au nous, cette façon de ne rien dire ni de trop ni de trop peu, tout en égrenant des vœux pieux... Carrément puritaine, cette manière, d‘intimer à son public l’ordre de ne pas siffler ses concurrents (Fillon, Hamon, Le Pen) que pourtant il conteste (on est chez des gens bien élevés ici, ma parole…). Non, vraiment, ce personnage me déplait, et je ne le vois pas rassembler autour de lui plus que ce public bien propre sur soi qu’il a déjà séduit, et dont l’enthousiasme semble déjà parfois las d‘attendre un peu plus de concret. Le plus inquiétant, c’est quand il profère : « il n’y a pas de culture française (peut-être que Brigitte ne la lui a jamais enseignée) mais il y a une culture en France », et, quelques lignes plus loin, détournant un mot d’esprit du prince de Ligne (que toute la France périphérique, rurale, et les banlieues connaissent bien), poursuit : «je veux être totalement fidèle à l’Europe ».
J’étais venu voir celui que le système médiatique affectionne et promeut telle une nouveauté, je suis reparti consterné : pas de stature présidentielle, quelques mesures mais pas de programme cohérent une culture attrape-tout plus que douteuse, un point de vue sur l'Islam inexistant, un parterre de francs-maçons ni gauche ni droite et, derrière, du fric, venu lui d’on ne sait où…
20:18 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : collomb, lyon, palais des sports, en marche, emmanuel macron, présientielle |
mercredi, 01 février 2017
L'affaire Fillon
Nous sommes au spectacle. Le citoyen-consommateur regarde. Le citoyen -consommateur est habitué à prétendre à l’irréprochable (lui, l’est rarement, mais passons…) Il contemple donc, pour s’en réjouir ou non, un meurtre politique commis en direct, conduit grâce à tous les outils de la propagande. Pour être élu président de la République dans ce pays, il y a des erreurs à ne pas faire. Travailler durant des années avec sa femme à un cheminement politique qui passe par Matignon, tout en la rétribuant quand la Loi de l’époque le permet, ça on peut : la preuve, 20 % des parlementaires besognent encore tranquillement ainsi, et on n’a jamais emmerdé Fillon durant des décennies de vie politique pour ça.
Mais affirmer :
- Qu’il existe des raisons géopolitiques qui justifient qu’on négocie avec Poutine ou Bachar el Assad
- Que la laïcité n’a pas à être durcie pour des religions comme le judaïsme, le christianisme, le bouddhisme, car seul l’Islam est un problème
- Qu’on n’abolira pas la loi Veil, mais qu’on est cependant personnellement contre l’avortement
- Qu’enfin on s’affirme haut et fort catholique en soutenant de surcroit Sens Commun, dans un moment où pourtant tout le monde s’accorde à trouver friendly le fait qu’un musulman devienne maire de Londres …
Affirmer tout cela, c’est s’exposer à ne jamais pouvoir devenir président de la République, tout simplement. Des secrets fiscaux conservés au chaud dans les placards de Bercy et tout prêts à fuiter si nécessaires, ils en ont bien d‘autres, de même que des journalistes courageux prêts au lynchage, humour et gros titres garantis, infos en boucle et commentateurs politiques unanimes. C’est le monde dans lequel nous vivons. Les pauvres sont tenus par leurs crédits, et les hommes politiques idéologiquement déviants par leurs arrangements financiers des temps anciens. Pendant ce temps, un blondinet irréprochable forcément, vu d‘où il vient, dont la campagne est financée par on ne sait trop qui, est bombardé homme providentiel. Jeunes gens, votez pour lui ; c’est lui le monde de demain.
La moralité la plus austère y règne… Et ça ne plaisante pas…. Car l'argent et les medias demeurent plus que jamais le nerf de la propagande.
13:38 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : fillon, pénélope fillon, parlement, politique, primaires, présidentielles, canard enchainé |
mercredi, 25 janvier 2017
Palamas, Tsipras, Trump, etc...
Athènes : « Avec la haine de classe, peut-on encore lire sur le socle de la statue de Kostís Palamas (1859-1943), poète, écrivain et dramaturge, et c’est pour la énième fois que sa mémoire est ainsi vandalisée de la sorte. » C’est Panagiotis Grigoriou qui rapporte le fait dans son blog Greek Crisis. « Dans la plus grande indifférence des passants, rajoute-t-il, hormis celle de deux retraités dont il rapporte les propos : “Quelle honte, Palamas est notre poète national, surtout durant la première moitié du XXe siècle. Ce n’est pas de la haine de classe comme le prétendent ces idiots, c’est de la haine du pays et autant de sa culture qu’il s’agit. De la haine de toute culture je crois plutôt pour être exact”. »
Athènes, statue taguée de Palamas, Greek Crisis, janvier 2017
La question dépasse de très loin la mémoire de Kostis Palamas, dont les biographies officielles ne retiennent le plus souvent que la composition de l’hymne olympique, et qui tombera cette année dans le domaine public. Il fut le traducteur de l’Hymne pour la Grèce de Frédéric Mistral en 1897. Je n’ai pas lu toute son œuvre (les Chants de ma patrie, le Dodécalogue du Tsigane la Flûte du roi, la Mort d'un Pallicare), mais quelques textes seulement, dont celui-ci :
[Ρόδου Mοσκοβόλημα
Eφέτος άγρια μ' έδειρεν η βαρυχειμωνιά
που μ' έπιασε χωρίς φωτιά και μ' ηύρε χωρίς νιάτα,
κι ώρα την ώρα πρόσμενα να σωριαστώ βαριά
στη χιονισμένη στράτα.
Mα χτες καθώς με θάρρεψε το γέλιο του Mαρτιού
και τράβηξα να ξαναβρώ τ' αρχαία τα μονοπάτια,
στο πρώτο μοσκοβόλημα ενός ρόδου μακρινού
μού δάκρισαν τα μάτια.
Parfum de rose.
Cette année l'hiver rigoureux s'est sauvagement abattu sur moi
qui m'a pris sans foyer et me trouva sans jeunesse,
et d'heure en heure j'attendais de lourdement tomber
sur la route enneigée.
Mais hier quand le rire de mars m'a enhardi
et que j'ai filé pour retrouver les anciens sentiers,
au premier parfum d'une rose lointaine
j'ai eu les larmes aux yeux.
Mais ce genre de faits, en apparence insignifiants, m’explique, me révèle une fois de plus pour quelle raison je suis viscéralement anti-européen, pourquoi je ne pourrais jamais voter à la présidentielle pour un candidat soutenant de près ou de loin et de toute sa langue de bois ce projet européen suicidaire, cette Europe mortifère.
Car l’Europe que j’aime, celle dont je suis fier, c’est l’Europe des nations. C’est en réalité celle-ci qui seule conserve la mémoire collective de chaque pays, la Grèce comme la France, l’Irlande comme la Pologne, le Portugal comme la Lettonie. Cela fait des années que je le répète, cette construction européenne est un désastre culturel. Que des jeunes prétendument révolutionnaires confondent mémoire nationale et conscience de classe en est un exemple. La Grèce de Syriza que Tsipras a vendue à une certaine élite de bobos mondialisés, son homologue Mélenchon n’en parle plus guère. Et pour cause : elle qui ne fut qu’une voiture balai de l’ordre européen que Tsipras a feint de honnir (comme Mélenchon et la gauche française islamophile feindront de le honnir durant la campagne qui vient ) est en train de crever à petits feux, du chômage, de la grippe, de la paupérisation généralisée et de cette nouvelle ignorance née du sabotage des cultures nationales et religieuses partout en Europe. Je ne suis pas de cette France qui avale sa cravate parce que Trump le populiste retire toute mention des LGBT du site de la Maison Blanche, et s’intéresse à la primaire des boys-scouts socialistes, le Pasok de demain, comme si leur sort en dépendait. Et devant la confusion générale que ce régime parrainé par les Clinton, Soros et autres Brezinski sème partout, je ne peux qu’occuper cette place que l’histoire de mon pays m'assigne : celle d'un identitaire avéré, partisan de la nation, non d'un ordre mondial chimérique, et d'un homme catholique, sensible à l'universalité du Christ et à la Charité, non à son adaptation forcenée aux temps actuels frelatés .
Georges Roilos, Le Parnasse grec, (v. 1919) : à droite Provelengios lisant un poème, devant, de gauche à droite, Stratigis, Drosinis, Polemis, Palamas (au centre, accoudé) et Souris .
04:23 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kostís palamas, panagiotis grigoriou, greek crisis, grèce, littérature, poésie, europe, politique, frédéric mistral, syrisa, tsipras, mélenchon, primaires, ps, présidentielle, lgbt, soros, trump, populisme, clinton, maison blanche, georges roilos |