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mercredi, 25 janvier 2017

Palamas, Tsipras, Trump, etc...

Athènes : « Avec la haine de classe, peut-on encore lire sur le socle de la statue de Kostís Palamas (1859-1943), poète, écrivain et dramaturge, et c’est pour la énième fois que sa mémoire est ainsi vandalisée de la sorte. » C’est Panagiotis Grigoriou qui rapporte le fait dans son blog Greek Crisis. « Dans la plus grande indifférence des passants, rajoute-t-il, hormis celle de deux retraités dont il rapporte les propos : “Quelle honte, Palamas est notre poète national, surtout durant la première moitié du XXe siècle. Ce n’est pas de la haine de classe comme le prétendent ces idiots, c’est de la haine du pays et autant de sa culture qu’il s’agit. De la haine de toute culture je crois plutôt pour être exact”. »

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Athènes, statue taguée de Palamas, Greek Crisis, janvier 2017

La question dépasse de très loin la mémoire de Kostis Palamas, dont les biographies officielles ne retiennent le plus souvent que la composition de l’hymne olympique, et qui tombera cette année dans le domaine public. Il fut le traducteur de l’Hymne pour la Grèce de Frédéric Mistral en 1897. Je n’ai pas lu toute son œuvre (les Chants de ma   patrie, le Dodécalogue du Tsigane la Flûte du roi, la Mort d'un Pallicare), mais quelques textes seulement, dont celui-ci :

[Ρόδου    Mοσκοβόλημα   

 Eφέτος άγρια μ' έδειρεν η βαρυχειμωνιά
που μ' έπιασε χωρίς φωτιά και μ' ηύρε χωρίς νιάτα,
κι ώρα την ώρα πρόσμενα να σωριαστώ βαριά
στη χιονισμένη στράτα.

Mα χτες καθώς με θάρρεψε το γέλιο του Mαρτιού
και τράβηξα να ξαναβρώ τ' αρχαία τα μονοπάτια,
στο πρώτο μοσκοβόλημα ενός ρόδου μακρινού
μού δάκρισαν τα μάτια.

Parfum de rose.

Cette année l'hiver rigoureux s'est sauvagement abattu sur moi

qui m'a pris sans foyer et me trouva sans jeunesse,
et d'heure en heure j'attendais de lourdement tomber
sur la route enneigée.

Mais hier quand le rire de mars m'a enhardi
et que j'ai filé pour retrouver les anciens sentiers,
au premier parfum d'une rose lointaine
j'ai eu les larmes aux yeux.

Mais ce genre de faits, en apparence insignifiants, m’explique, me révèle une fois de plus pour quelle raison je suis viscéralement anti-européen, pourquoi je ne pourrais jamais voter à la présidentielle pour un candidat soutenant de près ou de loin et de toute sa langue de bois ce projet européen suicidaire, cette Europe mortifère.

Car l’Europe que j’aime, celle dont je suis fier, c’est l’Europe des nations. C’est en réalité celle-ci qui seule conserve la mémoire collective de chaque pays, la Grèce comme la France, l’Irlande comme la Pologne, le Portugal comme la Lettonie. Cela fait des années que je le répète, cette construction européenne est un désastre culturel. Que des jeunes prétendument révolutionnaires confondent mémoire nationale et conscience de classe en est un exemple.  La Grèce de Syriza que Tsipras a vendue à une certaine élite de bobos mondialisés, son homologue Mélenchon n’en parle plus guère. Et pour cause : elle qui ne fut qu’une voiture balai de l’ordre européen que Tsipras a feint de honnir (comme Mélenchon et la gauche française islamophile feindront de le honnir durant la campagne qui vient ) est en train de crever à petits feux, du chômage, de la grippe, de la paupérisation généralisée  et de cette nouvelle ignorance née du sabotage des cultures nationales et religieuses partout en Europe. Je ne suis pas de cette France qui avale sa cravate parce que Trump le populiste retire toute mention des LGBT du site de la Maison Blanche, et s’intéresse à la primaire des boys-scouts socialistes, le Pasok de demain, comme si leur sort en dépendait. Et devant la confusion générale que ce régime parrainé par les Clinton, Soros et autres Brezinski sème partout, je ne peux qu’occuper cette place que l’histoire de mon pays m'assigne : celle d'un identitaire avéré, partisan de la nation, non d'un ordre mondial chimérique, et d'un homme catholique, sensible à l'universalité du Christ et à la Charité, non à son adaptation forcenée aux temps actuels frelatés .

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 Georges Roilos, Le Parnasse grec,  (v. 1919) : à droite Provelengios  lisant un poème, devant, de gauche à droite, Stratigis, Drosinis, Polemis, Palamas (au centre, accoudé) et Souris .

dimanche, 24 août 2014

Quand le prés(id)ent est nul

On appelle ça des universités d’été. Chaque parti a la sienne. Les Verts, le Front de Gauche, suivront celles de l’UMP, du PS, du FN…  Universités… Même le NPA de Besancenot en organise une, à Port Leucate, dans le Langedoc Roussillon. La confiscation de ce terme prétendu noble cherche aux quatre coins de l'échiquier à conférer au domaine  politique un regain de sérieux, voire de studieux, à l’heure de sa déconfiture extrême. Sur l’estrade, donc, les comiques sont de retour.

Cela a commencé cette semaine, avec Duflot et son bouquin inepte. Un parmi d’autres, me direz-vous. Un journaliste s’étonnait de la sortie de tant de livres politiques à l'occasion de cette rentrée. Ce qui est désolant, en réalité, c’est que ces gens là trouvent des éditeurs, quand on sait que tout ce beau monde finira en cartons à pizzas…   «Président de personne », affirme donc l’ex-ministre du pingouin.  Elle dit y avoir cru, à son pingouin, elle se déclare désillusionnée : rengaine, rengaine… à avouer aussi publiquement, aussi ouvertement, sa propre connerie, espère-t-elle être élue en 2017 ? Allez savoir ? Hollande l’a bien été ! Et la gauche a de ces mystères…. Le coup marketing de Fayard, en attendant, semble fonctionner.

Cela se poursuit avec  Mélenchon, qui affirme que  « Hollande est pire que Sarkozy ». Il est temps de le dire … A l’heure de la feuille d’impôts et du racket fiscal des classes moyennes à la suite de la défiscalisation des heures sup, le fringant franc-maçon espère-t-il récupérer quelques voix ? Tous ces repentants font plus qu’agacer : on a envie de leur dire, mais puisque le pingouin fut votre candidat, ne vous privez pas, venez payer l’addition de sa putain d’élection en nous versant quelques dividendes pour régler son impôt à nos côtés….

Mais la gauche gouvernementale tient son comique le plus frelaté avec la rentrée (sortie ?) de Montebourg à Frangy en Saône et Loire, lequel ministre d'Etat rivalise avec Taubira sur le terrain du populisme pour bobos de gauche en papier glacé. L’une, Garde des  Sceaux, se prétendait en effet discriminée parce qu’une gamine l’avait traitée de singe; l'autre, patron de Bercy, rien de moins, se plaint, regrette et s’irrite de la politique de son propre gouvernement, celle-là même qu’il met en œuvre tous les matins que Dieu fait. Dans le même genre et du même acabit, le sieur Hamon, ministre de l'Education Nationale déclare: Nous ne sommes pas loin des frondeurs. Démagogie du prof soixante-huitard et proche de ses élèves, comme on dit, ha ha ! Cancre et agrégé à la fois, chante beau merle. Le même petit jeu, toujours, sur cette gauche, de dupes, de salauds finis : « je suis à la fois le juge et le discriminé, le gouvernant et l’opposant, l’amuseur et l’amusé ». La panoplie complète du spectacle dans la même troupe, pour tenir les deux côtés de l’opinion dans la même main. Enfin… Tenter de se convaincre qu’on la tient. En même temps, jamais ces arroseurs n’ont vraiment été les arrosés, alors, pourquoi se priveraient-ils ?

Tout ça pour voir un mauvais et répugnant sosie de Chirac promener ses épaules raides, son gros cul et son discours de plus en plus larmoyant chaque jour sur les écrans, des routes du Tour à celles des Comores, après avoir passé l’été à commémorer, commémorer, commémorer : quand le prés(id)ent est nul, le passé comme planche de salut…  Le rien le vide. Tiendra-t-il trois ans ?

Je crains que oui. Parce qu’en face, le pire et le meilleur d’entre nous ont déjà sorti leurs couteaux, sans compter la cohorte des quinquas de la promotion post-Voltaire, qui guettent d’un œil baveux le seuil des palais, en se positionnant dans la logique même des primaires qu’ils contestaient il y a encore peu, et qui a pourtant produit le résultat désastreux qu’on sait. Et que les gens en ont marre, aussi. Ils finissent – quand ils ne se sont pas radicalisés – par s’en foutre, submergés par le cynisme, les incohérences, les mesquineries, et surtout les saloperies de cette classe politique.

 

Elle fait donc sa rentrée. Rien de neuf, rien de nouveau, que du normal finalement. Ce que la majorité des électeurs (pas des Français) ont voulu.

 

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Duflot, la prêtresse grotesque de la secte des désillusionnés

 

mardi, 08 janvier 2013

Cahuzac et la solitude

L’émission Mots Croisés d’hier soir s’est achevée par cette réplique que l’ancien chef de clinique Cahuzac -aujourd’hui ministre du budget- adressa non sans morgue à Mélenchon  Ainsi lâchée, la réplique « vous êtes un homme seul » fleurait bon (ou mauvais, comme on voudra), l’estocade de dernière seconde censée être retenue par l’audience et porter ses fruits dans les sondages. Mélenchon répliqua aussitôt, mais déjà filait le générique, qu’avec ses 4 millions d’électeurs, il n’était pas si isolé que ça.

Ce qui ici m’intéresse, c’est que Cahuzac ait choisi la solitude comme dernier angle d’attaque. Si pour ce marquis de Bercy être seul est un défaut, cela ne peut s’interpréter vraiment comme un défaut de fond : combien de fois n’avons-nous pas entendu les socialistes vanter la solitude mitterrandienne tant sur le plan intellectuel que moral, et ce aussi bien durant ce qui put être assimilé à sa traversée du désert que durant ses années de pouvoir ? (1) L’homme seul, paré d'une telle connotation, c’est l’homme sage. Le chef avisé. Le mot devient alors plus qu’un compliment, une forme de reconnaissance, et l’on voit mal Cahuzac adouber publiquement ainsi Mélenchon.

Si donc Cahuzac ne mettait pas en exergue la solitude intellectuelle, mendésienne, celle considérée à tort ou à raison comme une qualité, voire une vertu, de quel trop-plein de solitude accusait-il Mélenchon ? Dire en effet que Mélenchon serait seul au sein de la gauche est faux, aussi bien dans le jeu politicien au Sénat et à l’Assemblée que dans l’oreille de l’opinion publique.  

La réponse est simple : d’une solitude réelle dans les cercles rapprochés du pouvoir. C'était déjà l'argument des sectateurs contre Rousseau, ce à quoi ce dernier répliqua : il n'y a que l'homme seul qui soit bon. (2)

Choisir ainsi l’argument de la solitude en dit plutôt long sur ce que sont ces êtres de curée qui tiennent le pays et sur ce qui les anime : à gauche, vous n’avez au fond pas choisi le bon camp, disait en substance Cahuzac, celui du parti de gouvernement, pour ne pas dire du clan, révélant ainsi ce qui est sans doute la vertu cardinale d’un politicien à ses yeux, et dont transpire tout son être : l’opportunisme. C'est oublier une chose, et le discret porteur de Rolex et ancien détenteur de compte en Suisse devrait davantage s'en souvenir : en politique, on finit toujours seul, qu'importent les cercles, les partis et les loges. Les péripéties de DSK après celles de nombreux autres de droite comme de gauche en témoignent, car l'amitié y porte le nom de flatterie, le courage celui de veulerie, la fidélité à l'Idéal de simple et mondaine appartenance.

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(1)Toute cette génération de socialistes qui font aujourd‘hui profession de critiquer ce qu’ils appellent le culte du chef à droite, et qui constituent les spécimens les plus significatifs de la génération Mitterrand, feraient bien de se souvenir quelle démesure atteignit le culte du chef à gauche, et dans quel état cela laissa précisément le pays.

(2) Sauf que Mélenchon n'est pas Rousseau, qui, lui, n'était affilié à aucune loge, quand le sénateur rouge est toujours au Grand Orient. A suivre ICI ce lien sur les francs-maçons qui nous gouvernent

11:03 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cahuzac, socialisme, franc-maçonnerie, mélenchon, politique, mots croisés, france, société, calvi | | |

jeudi, 29 mars 2012

Hollande, Mélenchon et la cour des comptes


 


06:13 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : hollande, mélenchon, cour des comptes, politique | | |

mercredi, 18 janvier 2012

Billet de campagne : Le Méluche

Si le Sarko porte toute la duplicité du Palais en son tracé, le Méluche n'en est pas moins une coupure ambigue, usitée au Sénat comme au Parlement Européen, et dont on ne sait plus trop ce qu'elle vaut dans la rue.

Méluche-cent-francs.gif

C'est néanmoins encore un joli petit bifton qu'il fait bon avoir en poche quand on veut traîner du côté de la Mouffe ou de la Bastille, histoire - faute de mieux - de se raconter des histoires.


05:28 Publié dans Les Anciens Francs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : ps, politique, mélenchon, front de gauche, billets français, société | | |