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dimanche, 24 août 2014

Quand le prés(id)ent est nul

On appelle ça des universités d’été. Chaque parti a la sienne. Les Verts, le Front de Gauche, suivront celles de l’UMP, du PS, du FN…  Universités… Même le NPA de Besancenot en organise une, à Port Leucate, dans le Langedoc Roussillon. La confiscation de ce terme prétendu noble cherche aux quatre coins de l'échiquier à conférer au domaine  politique un regain de sérieux, voire de studieux, à l’heure de sa déconfiture extrême. Sur l’estrade, donc, les comiques sont de retour.

Cela a commencé cette semaine, avec Duflot et son bouquin inepte. Un parmi d’autres, me direz-vous. Un journaliste s’étonnait de la sortie de tant de livres politiques à l'occasion de cette rentrée. Ce qui est désolant, en réalité, c’est que ces gens là trouvent des éditeurs, quand on sait que tout ce beau monde finira en cartons à pizzas…   «Président de personne », affirme donc l’ex-ministre du pingouin.  Elle dit y avoir cru, à son pingouin, elle se déclare désillusionnée : rengaine, rengaine… à avouer aussi publiquement, aussi ouvertement, sa propre connerie, espère-t-elle être élue en 2017 ? Allez savoir ? Hollande l’a bien été ! Et la gauche a de ces mystères…. Le coup marketing de Fayard, en attendant, semble fonctionner.

Cela se poursuit avec  Mélenchon, qui affirme que  « Hollande est pire que Sarkozy ». Il est temps de le dire … A l’heure de la feuille d’impôts et du racket fiscal des classes moyennes à la suite de la défiscalisation des heures sup, le fringant franc-maçon espère-t-il récupérer quelques voix ? Tous ces repentants font plus qu’agacer : on a envie de leur dire, mais puisque le pingouin fut votre candidat, ne vous privez pas, venez payer l’addition de sa putain d’élection en nous versant quelques dividendes pour régler son impôt à nos côtés….

Mais la gauche gouvernementale tient son comique le plus frelaté avec la rentrée (sortie ?) de Montebourg à Frangy en Saône et Loire, lequel ministre d'Etat rivalise avec Taubira sur le terrain du populisme pour bobos de gauche en papier glacé. L’une, Garde des  Sceaux, se prétendait en effet discriminée parce qu’une gamine l’avait traitée de singe; l'autre, patron de Bercy, rien de moins, se plaint, regrette et s’irrite de la politique de son propre gouvernement, celle-là même qu’il met en œuvre tous les matins que Dieu fait. Dans le même genre et du même acabit, le sieur Hamon, ministre de l'Education Nationale déclare: Nous ne sommes pas loin des frondeurs. Démagogie du prof soixante-huitard et proche de ses élèves, comme on dit, ha ha ! Cancre et agrégé à la fois, chante beau merle. Le même petit jeu, toujours, sur cette gauche, de dupes, de salauds finis : « je suis à la fois le juge et le discriminé, le gouvernant et l’opposant, l’amuseur et l’amusé ». La panoplie complète du spectacle dans la même troupe, pour tenir les deux côtés de l’opinion dans la même main. Enfin… Tenter de se convaincre qu’on la tient. En même temps, jamais ces arroseurs n’ont vraiment été les arrosés, alors, pourquoi se priveraient-ils ?

Tout ça pour voir un mauvais et répugnant sosie de Chirac promener ses épaules raides, son gros cul et son discours de plus en plus larmoyant chaque jour sur les écrans, des routes du Tour à celles des Comores, après avoir passé l’été à commémorer, commémorer, commémorer : quand le prés(id)ent est nul, le passé comme planche de salut…  Le rien le vide. Tiendra-t-il trois ans ?

Je crains que oui. Parce qu’en face, le pire et le meilleur d’entre nous ont déjà sorti leurs couteaux, sans compter la cohorte des quinquas de la promotion post-Voltaire, qui guettent d’un œil baveux le seuil des palais, en se positionnant dans la logique même des primaires qu’ils contestaient il y a encore peu, et qui a pourtant produit le résultat désastreux qu’on sait. Et que les gens en ont marre, aussi. Ils finissent – quand ils ne se sont pas radicalisés – par s’en foutre, submergés par le cynisme, les incohérences, les mesquineries, et surtout les saloperies de cette classe politique.

 

Elle fait donc sa rentrée. Rien de neuf, rien de nouveau, que du normal finalement. Ce que la majorité des électeurs (pas des Français) ont voulu.

 

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Duflot, la prêtresse grotesque de la secte des désillusionnés