mardi, 02 février 2010
Déni de réel
Un collègue me fait remarquer cet après-midi qu’il a entendu ce titre à la radio : « 600 000 enfants sont mal logés en France ».
C’est vrai que la place prise par « l’enfant » dans cette société a quelque chose de monstrueux et qui a à voir avec le déni du Réel.
Une autre collègue me disait que tout cela lui paraissait dû au fait que les parents pondaient leur marmaille de plus en plus tard.
Vrai que la démission des adultes devant tout ce qui touche à la jeunesse a quelque chose de lamentable.
Vu, hier, sur un écran, le visage de Sylvie Vartan : plus une seule ride. Et pourtant, l’air vide et vieux. Visage sans expression. Comme si son existence s’était dérobée de ses traits.
Autre déni du Réel.
Ceux qui traitent avec tant d’égards une jeunesse ainsi réifiée - au point que bientôt la fessée sera illégale (on ne touche pas à des objets de collection) – sont pourtant les vrais violateurs de la jeunesse.
L’Etat totalitaire.
Enfin.
Bien triste pour tous ces pauvres enfants, si mal logés.
Pas vrai ?
00:43 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : société, actualité |
lundi, 25 janvier 2010
A dormir pour dormir
Aux dernières nouvelles, les Français, qui furent 53 % à voter pour Sarkozy en mai 2007 ne seraient plus que 38 % à être satisfaits de son action en janvier 2010. Où sont passés tous les autres ? Eh bien, ils ont appris à se contenter désormais de son ombre, semble-t-il, puisque (toujours selon le même sondage) c’est François Fillon qui recueille à présent 53 % de satisfaits pour son action à Matignon. Ce qui doit faire de lui l’un des Premiers Ministres les plus populaires de la Cinquième, après plus de deux ans et demi passés à ce poste qu'on dit pourtant à haut risque.
Comme quoi les Français apprécient toujours autant les fils de notaires provinciaux, discrets et bien vêtus, à qui on confierait son patrimoine et la virginité de sa fille sans confession. Il faut avouer qu’ils ont eu le temps de s’habituer à sa gueule de gendre idéal, pas aussi inactif, il faut le souligner, que son emploi de majordome du grand petit Nicolas le laisse supposer. Se souvient-on qu’il fit même partie des hyperactifs du gouvernement Raffarin, lors de la réforme des retraites de 2003 (laquelle, d’ailleurs porte son nom) en tant que ministre du Travail, des Affaires Sociales et de la Solidarité ?
En un autre siècle, François Fillon appela à voter non à Maastricht, au nom du « gaullisme debout ». Fichtre ! Puis il se rangea dans le camp du oui au référendum sur le traité constitutionnel de 2005, au nom du réalisme partisan. Refichtre ! Comme tous ses collègues de gauche ou de droite, le sieur dû avaler le nombre certain de couleuvres nécessaire à l’accession à la responsabilité. La « grandeur de la France » se mesurant à présent à la taille de ses deux principaux dirigeants, si Matignon ressemble à présent à une sous-préfecture, ce n’est pas parce que l’Elysée serait tout puissant, mais bien parce que l’Elysée n’est plus lui-même qu’une préfecture.
Ce soir, justement, une dizaine de sondés sont invités par TF1 à discutailler des problèmes de leur vie quotidienne avec le fade préfet de l’Elysée dans une émission au titre ridicule, « Parole de Français ». Quel présupposé loufoque est à l'origine du choix d'un pareil titre? La France sarkozienne, il semble qu’il suffise au fond de s’adresser à son préfetsident, pour en être membre à part entière ! C’est peut-être même cela, être Français aujourd’hui, de cœur, d’identité, de souche et de parole : pouvoir docilement poser sa question à Sarkozy entre deux matons de TF1, pendant que la famille entière enregistre le passage à la télé. Et peu importe ce qu'on dit. Et qui on est. Et d’où on vient. Pourvu qu'on fasse partie du show politicien. Dégoût.
Ce sera donc, sans aucun doute, un privilège sans pareil que d’écouter ce président et ses multiples faire-valoir de toute sorte parler français comme on entend qu’ils le parlent tous désormais. Un privilège et un plaisir, en un mot un spectacle à la hauteur de ce que nous sommes devenus. Mauvais citoyen que je suis, ce spectacle, je le laisserai avec délectation au reste de la nation. A dormir pour dormir, il se peut que, ce soir, je préfère dormir pour de bon.
07:12 Publié dans Des inconnus illustres | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : société, actualité |
dimanche, 17 janvier 2010
Big Laden is watching you
Le FBI surpris en flagrant délit de tripotage photographique : la tronche d’un politicien espagnol, Gaspar Llamazares, (voir ICI et ICI) aura donc servi à « vieillir » le portrait (doit-on dire officiel) de l’homme le plus recherché du monde (25 millions de dollars à quiconque permettrait d’arrêter le « terroriste saoudien » Ben Laden). La rédaction de France 2, le 28 décembre 2009, chopée en train de diffuser une image du Honduras pour illustrer des manifestations censées se dérouler à Téhéran (voir ICI). Je ne vais pas passer à la loupe les images provenant d’Haïti. Ni les archiver pour, un jour, être à même de brandir une réutilisation maladroite ou malveillante…
Depuis Timisoara, nous savons que le mensonge et le tripotage sont au cœur de la stratégie politique moderne de l’information.
Qu’est-ce que l’Amérique comptait faire de ce portrait trafiqué ? L’utiliser tel celui d’un Big Brother à sa botte, capable d’influencer l’opinion mondiale ? Le ressortir sous peu à propos justement du Honduras de l’Iran. Pourquoi le FBI s’est-il laissé surprendre aussi facilement ?
« Vers les temps les plus noirs du monde » : tel était le titre d’un article de Saint-Exupéry qu’il écrivit peu de temps avant sa mort. Nous y sommes. Nous y sommes bien. Car au fond, savoir qui ment n'est pas plus le propos. Ce propos interessera, me direz-vous, les historiens un jour. Soit. Ce n'est pourtant pas le plus intéressant. Alors, dans le monde, crise ou pas crise ? Grippe ou pas grippe ? Le plus intéressant, c'est que le citoyen lambda soit déstabilisé. En crise, le citoyen lambda. Ne sache plus. Grippé, bel et bon. Comme cela, la société (notre société, comme ils disent, tous) n'aura plus qu'à gérer ses peurs de simple humain, ses doutes d'homme de la rue, ses divertissements de pauvre monsieur tout l'monde. Il ne pourra qu'être consentant. Tel est le pari.
Et déstabilisés, qu'on le veuille ou non, nous le sommes tous.
Reste à ne pas être consentants.
09:08 Publié dans Des inconnus illustres | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : usa, politique, information, société, manipulation |
vendredi, 15 janvier 2010
Tout ça rime avec ...
De la politique, dans les sociétés actuelles, ne demeure plus que le caractère spectaculaire. Eclatante démonstration avec le coup d’éclat de Vincent Peillon hier, refusant in fine de participer au débat A vous de juger au nom, dit-il, de la « résistance ». Le sale gosse ne manque pas d’air.
En face, Marine Le Pen et l’art de la réplique vacharde, lorsqu’elle s’adresse à Besson en lui rappelant qu’en l’absence de Peillon, il peut bien jouer « le rôle du socialiste et du responsable UMP. » Vieille partition, dans le registre plus classique du « je vous ai vu quelque part vous, c’était pas dans le café d’en face ? ». La fille à papa joue sur du velours.
Besson, justement, la mine compassée du pompier de service – ou du majordome, aussi pro dans une maison que dans une autre : «Vous ne faites rien, moi j’agis ». Résistance d’un côté, peuple de l’autre : les grands mots sont lâchés, et ne veulent plus rien dire.
Et Arlette Chabot, dans le rôle de l’ouvreuse indignée, assurant le public que si, si tout avait été bien préparé et que la chaîne n’est en rien responsable de toute cette gabegie. Dans le public (c’est dommage) personne n’a les moyens de foutre le boxon en criant remboursez. On imagine les matons de France 2, dans le genre des vigiles de Carrefour.
Pas un pour racheter l’autre, donc, dans ce vaudeville même pas indigne, carnaval juste ridicule, et qui n’abuse et ne fait marrer personne dans le pays. Car la triste logique de cette scène médiatique, c’est qu’une fois qu’on est monté dessus, on parle à sa hauteur, tout simplement. Susciter un peu d’espoir, un peu de ferveur, un peu de désir, alors que l’exercice de la parole est si contraint, c’est peine perdue. Pas une posture n’en peut racheter une autre. Parler ou ne pas parler, se montrer ou ne pas se montrer, cela revient au même. Lamentable Peillon, pitoyable Besson… Tout ça rime avec petits ...
Voilà qui laisse augurer de la qualité des débats lors des prochaines présidentielles : injures molles et slogans creux entre nains se faisant face, dans une partition à bout de souffle ; et on se demande bien qui trouvera les mots pour réanimer le cadavre.
Pendant ce temps-là, la cohérence idéologique de chaque camp se délite. Il y avait naguère la tradition polémique pour lâcher un peu de lest dans ce jeu de dupes. Mais à force de tout légiférer, y compris la parole, la tradition polémique a été interdite de séjour. Même le fou du roi s’est embourgeoisé et la trique de Guignol bande irrémédiablement mou face à ces olibrius... Hier, un titre sur le journal local m'a bien fait marrer : L'épidémie de grippeH1N1 est terminée. Tout citoyen, autrement dit, qui attrapera le virus devra-t-il être passé par les armes ? C'est que dans le même temps, la campagne pour les régionales vient de commencer...
12:01 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique, ump, parti socialiste, actualité, société |
mardi, 12 janvier 2010
Quai des brumes
Bien sûr, plus le temps passe, plus j’éprouve pour l’œuvre de Blanc & Demilly le sentiment respectueux d’un accord réel. Lorsque j’étais plus jeune, ces deux photographes incarnaient pour moi les effluves d’un univers révolu, celui de la jeunesse de mes grand-parents : tiens, cela pourrait même être eux, eux deux, là, sur ce quai givré. Lorsque j’étais plus jeune, tout en même temps, Blanc et Demilly étaient les représentants d’une bourgeoisie lyonnaise qui me paraissait d’une autre race que la nôtre. Se photographier : étrange, exceptionnelle et onéreuse vanité, déjà à l’œuvre chez bien des individus de cette classe, dont ceux de mon clan se tenaient encore saufs, et ce faisant, me protégeaient.
Aujourd’hui, quand je vois les orgies de clichés aussi désolantes que numériques auxquelles se livrent mes contemporains, ce narcissisme vide et plus que désenchanté qui fait d’une puce numérique une sorte de prothèse de leur regard et la poubelle de je ne sais quelle de leurs quêtes, je me dis qu’il y a comme un âge d’or dans ces clichés d’avant le désastre des temps ineptes.
Hier après-midi, de ma fenêtre qui donne sur une place encore enneigée ce soir, peu de promeneurs sans appareils. Photographiant tout ce qui leur tombait sous la patte. Comme si photographier était devenu une seconde nature. A l’intérieur de Notre Dame de Paris, j'ai constaté dernièrement que plus personne ne les en empêche. C’en est obscène, cette cathédrale prostituée. Lyon résiste mieux. Sagesse et ringardise de la province.
Mais sur ce quai, ils ne sont encore que deux, et leur rencontre a encore du sens. Leurs regards également. Nous pouvons donc encore croire que ce cliché a du prix. Une valeur, même. Et donc, trônant dans un cadre doré sur la dentelle d'une commode, qu'il survit avec infiniment d'orgueil à tout dépérissement, à toute les atteintes corrosives du temps, à la désolation de l'image qu'on oublie.
06:12 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : blanc et demilly, photographie, actualité, société |
mercredi, 06 janvier 2010
Vieilles serres
La neige tout autour d’eux, fins flocons sur la place, nous enrobe :
Lendemains de fêtes, peu de maraîchers au matin.
Sous l’auvent de la remorque, une vieille emmitouflée, le regard vif et rond, qui s’attarde. Le fromager (la soixantaine), la fromagère (itou), leur fils (la trentaine), eux s’activent : Chaussée de bottes à longs poils dans lequel disparait son pantalon-fuseau, elle pointe du doigt à travers la vitre tel fromage qu’elle gouterait bien, tel autre, sera-t-il à la hauteur de ses espérances ?
« Un peu de celui-ci – un peu cet autre-là », qu’elle montre de ses vieux doigts très bagués, tels ceux des vieux pigeons.
Et derrière, ça poireaute.
Vieilles griffes diamantées … Vieilles serres.
Le fromager est déjà passé à une autre cliente, pendant ce temps.
Au suivant.
La fromagère, très professionnelle, sa lame instruite, qui luit de ci de là – un fin morceau de ceci, un fin morceau de cela… La nonagénaire fait la moue, toute emmitouflée sous une large casquette de marque, revient à ses problèmes de santé.
Le fils, à mon intention : « Monsieur ? »
La nonagénaire aux yeux de faucon, qui jusqu’alors ne parlait qu’à sa mère, les plante férocement dans ceux du fils à cet instant :
« Mais pour vous c’est formidable ! » lui lance-t-elle…
La voix, d’une extrême dureté, est aussi d’une extrême suavité : A quelle cochonnerie pense-t-elle en le dévisageant ?
Lui, hésitant…
Beaucoup de choses traversent leur regard à tous deux.
Le temps qui file chez l’une. L’argent qui manque chez l’autre. Beaucoup d’humanité, en somme.
Un clin d’œil en ma direction : « Oui, dit-il, c’est formidable ! ».
Ses deux parents, qui s’activent sous l’auvent :
Le père, sous la casquette élimée, est en train d’enfoncer un large couteau dans un morceau de comté.
La mère, dans son tablier blanc, attend qu’enfin la nonagénaire, qui a dû déjà enterrer pas mal de monde à ce rythme là, on le sent tous, se décide.
Derrière ça s’impatiente.
Il neige et l’auvent n’est pas bien large.
C’est formidable, grince-t-il.
(Le temps, disaient les anciens, n'est-ce pas de l'argent ? ...)
Et Bonne année, lance Vieilles Serres à la cantonade, avant de revenir à ses fromages.
06:16 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : voeux, bonne année, 2010, société, france, nouvel an |
samedi, 07 novembre 2009
Tire 11 millions d'euros & tire toi...
Appelons-le Tony. Tony M …. Un gars de 39 ans aux yeux bleus.
Il fait depuis dix ans ce drôle de boulot : convoyeur de fonds.
Il loge dans un petit appartement de Villeurbanne. Seul.
Villeurbanne c’est comme Vaise ça commence par un v.
V comme vis ta vie
Jeudi matin, 5 novembre, voilà donc Tony ainsi que deux de ses confrères, occupés à faire la tournée des billets dans le quartier de Gerland à Lyon.
Dans leur beau camion blindé – tous les gosses rêvent d’en faire rouler des beaux comme ça sur le parquet – ils sillonnent les rues du huitième arrondissement. Rue Pierre Sémard (qui du coup, entre dans la légende), ils se garent devant une annexe de la Banque de France pour charger 47 sacs bourrés de liquide.
Des sacs bourrés de liquide, c’est super, ça. Et ça fait drôlement travailler l’imaginaire, et tout le reste, le pognon.
Tous ces billets censés alimenter les distributeurs de pognon du quartier.
Vous savez tous ces trucs infâmes qui vous disent ni bonjour ni merci : tiens, donne moi ton code, prends ton fric, barre-toi.
Et donc les trois mecs chargent le fourgon de leurs 47 sacs. Tony et ses copains, même pas nerveux. La routine, quoi. Le véhicule se gare ensuite rue Duvivier (tout ça, c’est du boulot pour Marcel). Les deux convoyeurs collègues de Tony descendent pour aller chercher un sac supplémentaire – oh rien que quelques dizaines de milliers d’euros. Arrêt sur image : Vous voyez-vous tout seul au volant d’un fourgon avec 11 millions d’euros à portée de mains ?
En quelques secondes, le Tony passe dans un autre dimension.
Puisqu’à partir de là, personne, non, personne n’a revu le Tony. Le système du GPS du véhicule, déconnecté. Une heure et demi plus tard, à quelques centaines de mètres de là, rue Montagny (une troisième rue de Lyon à entrer, ce matin-là, dans la légende) on retrouve le gros jouet de gosse abandonné, vide évidemment.
Chez lui, la brigade de répression du grand banditisme a trouvé le frigo vide également. Pas même une boite de sardines ou un vieux bout de beurre. Nada. C’est drôle, d’écrire une phrase comme ça : la brigade de répression du grand banditisme a même pas ramené un vieux morceau de beurre. Les comptes bancaires de Tony ont été vidés, il y a une quinzaine de jours. Le procureur de la République de Lyon répète ça aux journalistes, comme un benet. Tony M… est activement recherché en tant que « témoin capital ». Derrière lui, il laisse que du vide.
Ce matin Tony avait droit à sa photo dans le journal. Légitime. Coupe de cheveux sage. Petit blouson qui sentait son Prisu. "Légèrement taciturne" ont dit ses voisins.
Tu parles.
Ce que tout ça dit de la vie et des coulisses de la vie.
Vous avez le droit d’imaginer ce que vous voulez.
Moi, je dis bravo Tony.
Lire ICI la suite...
20:31 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : tony musulin, transports de fonds, actualité, société |
samedi, 31 octobre 2009
Petition pour l'Hôtel-Dieu
Une pétition est en ligne pour placer le maire de Lyon Gérard Collomb et son équipe municipale en face de leurs responsabilités dans l'affaire du devenir de l'Hôtel-Dieu. Elle est organisée par un collectif de médecins, de professeurs, d'infirmier(e)s et de responsables d’associations de santé et vient tout juste de recueillir les 1000 signatures. Ci-dessous le texte du collectif. Pour rejoindre les signataires, c'est juste à côté (bandeau déroulant sur la droite).
Pour la création d’un Centre de promotion de la santé à l’Hôtel-Dieu :
Nous proposons à l’équipe municipale et à la commission de réflexion ad hoc un projet ambitieux - mais peu coûteux - pour l’unique hôpital public du centre ville, l’Hôtel-Dieu :
Un Centre multidisciplinaire de promotion de la santé, qui aurait pour missions de renforcer le lien social, la prise en compte des plus fragiles de nos concitoyens, notamment par l’éducation pour la santé, les médiations culturelles, le droit des usagers, etc…
Ce Centre regrouperait aussi les expertises en santé publique aujourd’hui dispersées dans l’agglomération, constituant de facto la base logistique des programmes de prévention.
A côté de ce pôle de compétences axé sur la promotion de la santé, nous proposons que soit installée au sein de l’hôpital une Maison médicale de garde, pour répondre à la fois aux urgences de première ligne et aux besoins de santé des plus déshérités : l’Hôtel-Dieu, dont la facilité d’accès est exceptionnelle, renouerait ainsi avec sa vocation originelle d’accueil et de soins des plus fragiles.
Ci-dessus : Jacques Germain SOUFFLOT, qui vous remercie de votre attention.
Lire ICI un article de Lyon Libé sur le sujet (28/09)
Lire également, sur ce blog :
L'hôtel Dieu dans les flammes du pognon
Lieu planétaire et Espace universel
13:33 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : gérard collomb, hôtel-dieu, politique, actualité, société, histoire, soufflot, promotion de la santé |
samedi, 10 octobre 2009
Noyés dans un verre d'eau
La France est devenu ce pays où la ratification par la Pologne du traité de Lisbonne et les démêlés ridicules du neveu de François Mitterrand avec son passé sont traités à peu près à part égale dans les journaux.
Ou bien l’attribution du Nobel à Obama et le match France / île Feroë.
On pourrait s’amuser à comparer longuement l’importance de ces 4 événements, à l’aune de l’intérêt que leur portent tel ou bien tel autre téléspectateur (micro-trottoirs), consommateur d’infos (sondages et billets d'humeur) ou commentateur prétendument spécialisé (éditoriaux).
C'est à l'aune, surtout, de ses conséquences historiques sur nos vies à tous qu'il conviendra, dans la plus totale impuissance, de juger. Car un seul possède une ampleur historique réelle, et aura une incidence effective et durable sur nos pauvres existences.
Un seul. Vous verrez que c’est celui qui finira par passer le plus inaperçu.
20:44 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : traité de lisbonne, obama, barack obama, nobel, prix nobel, frédéric mitterand, politique, football, société |