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mercredi, 26 décembre 2012

Face à un certain profil

 Il ne croyait ni aux franches unions, ni aux ruptures définitives. Peut-être à cause de la séparation de ses parents,  qui n’avaient jamais divorcé. Sans qu’il s’en rendît compte, cela faisait de lui un être bizarre, habitué à conserver les êtres dans son cœur malgré eux, comme par exemple il avait dû conserver son père de l’âge de 3 mois à celui de dix-sept ans.

Un certain détail, un certain relief de la relation lui avait toujours échappé. Il s’était toujours étonné de voir à quel point la plupart de ses semblables confondaient les épisodes et la durée, et n’aimaient pas leur propre solitude. Il n’avait jamais vécu la sienne, en tout cas, comme une malédiction ou un fardeau. Elle était une sorte de recueil sur les pages duquel se gravaient la figure des absents.

Les gens normaux l’avaient toujours excédé. Leurs paroles, leurs gestes, leurs chaussures. Il n’avait guère eu l’occasion de se faire beaucoup d’amis parmi eux, comme si ce qu’ils étaient n'était fait que de sable ou bien de vent. Il évitait soigneusement qu'on le prît en photo. Ce qu'il aurait voulu, c'est être peint par Modi.

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Modigliani : Leopold Zborowski à la canne

 

21:16 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : modigliani, littérature, poésie | | |

mardi, 11 décembre 2012

Franchouillie sauce Hollande : le bilan de décembre

Dès janvier, le prix du gaz augmente encore de plus de 2% malgré les « promesses » du premier sinistré de la République. Pendant ce temps, le pingouin endimanché de l’Elysée va ramasser main dans la main avec Angela (qu’il a tant décriée lorsqu’il s’agissait de draguer le chaland pour l’élection) le Nobel de la zone euro à Oslo. De l’autre côté de l’Atlantique, Nafissatou Diallo remercie tout le monde (le Seigneur en premier lieu, l'ex président socialiste du FMI en second), après être devenue la pute la mieux payée de l’Histoire de l’humanité.

Le monde n’est-il pas une pathétique pantomime dont il faut s’empresser de rire pour ne pas avoir à en pleurer ?

L’euro, parlons-en : la propagande des dirigeants européens laisse entendre qu’il suffirait qu’un vieux politicien septuagénaire aboie un peu trop fort en Italie, pour que le cours de leur monnaie s’effondre sous l’action des marchés. Quel aveu d’impuissance !  Si tel est le cas, larguons au plus vite cette monnaie indexée sur de simples coups de gueule ou de propagande.

S’emparer du pouvoir en faisant la morale aux gens pour mieux leur faire les poches, c’est ça, le socialisme à la française. On espère ici que tout ça finira par heurter la décence commune. Une ministre du logement, impuissante et incapable de gérer le parc immobilier d’Etat, lançant ses anathèmes contre l’Eglise en est un des exemples les plus ridicules et les plus bas.

Il se peut que la pression fiscale - qui n’aura de cesse de peser sur les classes moyennes au fur et à mesure que les riches qui en auront les moyens, se tirant du pays, serviront d'argument (ah entendre Hamon parler de patriotisme à propos de Depardieu, c’est à se tordre de rire…), - finisse par devenir insupportable. Les discours lénifiants sur la citoyenneté ne durent en effet qu’un temps.

La citoyenneté, parlons-en également, car elle a pour le coup, sous présidence normale, deux vitesses : la première courtisane de France est-elle ennuyée par de vilains journalistes, un courrier de son fidèle pingouin vole à son secours, aussitôt suivie d’un courrier à l’en tête du Ministère de l’Intérieur. Pendant ce temps, le ministre du Budget, accusé d’avoir eu un compte en suisse par un media qu’il soutenait encore  il n’y a pas six mois, est à deux doigts de crier au complot.Tout ça n'est qu'un amuse-gueule, je ne me mouille pas trop en le prédisant ici publiquement.

Il faudra bien que le pingouin qui a enfumé tout son monde finisse par rendre quelque compte.

Mais il s’en fout.

D’ici là, il aura rejoint le petit Nicolas au Conseil Constitutionnel. C’est tout ce qu’il voulait. 

samedi, 08 décembre 2012

Fête des lumières 2012 à Lyon

Les éclaireurs du 8 décembre paraissent avoir enfin compris que pour réussir une fête des Lumières, un principe souverain doit être respecté : La particularité du bâtiment support.

Un bâtiment n’est pas un simple écran plat, mais un corps particulier fait d’histoires, de reliefs, de sens. De la rencontre entre ce dernier et la scénographie  dépend la réussite du spectacle.

Les Chrysalides de Saint Jean, animation présentée cette année sur la façade de la primatiale par Damien Fontaine, est de ce point de vue un modèle du genre, tant par l’animation (gargouilles, anges, saints) que par l’exploitation de la structure (qui se pare de feu, de soie, d’eau et de fer), la mise en mouvement de ses volumes (pliages et dépliages, chutes et reconstructions) que par l’inventivité du scénario au fil des 11 minutes du spectacle (les rosaces métamorphosées par des anges en mécanismes d’horlogerie sont très pertinents), que par enfin la prise en compte de la spécificité religieuse du bâtiment, avec notamment la projection de vitraux particulièrement réussie.

Highlights, d’Hélène Richard et Jean Michel Quesne, investit également la particularité des trois façades de la place des Terreaux avec une vraie cohérence, grâce aux personnages projetées sur les façades pour mieux en dévoiler les structures. « On est passé de l’ère de la lanterne magique à celui du cinéma, c'est-à-dire qu’on peut avoir une image animée complète sur une très grande surface », explique Hélène Richard : la réussite de la scénographie repose ainsi sur le mariage insolite entre les personnages de lumière animés et les sculptures de pierre figées, les premiers mettant en mouvement les seconds, les seconds offrant le fil d’une intrigue aux premiers : Henri IV décadré, par exemple, est une véritable trouvaille.

Il y a bien sûr d’autres éclairages plus ou moins heureux, que le public qui déambule découvre au hasard des pérégrinations dans la ville.

J’ai lu quelque part que le souhait de Collomb était l’accessibilité des scénographies, qu’il ne voulait pas, comme lors de certains crus antérieurs, « trop intellectualisées,  pour toucher le cœur des visiteurs». Le mot cœur est sans nul doute abusif. A moins qu’on parle de cœur de cible. Dans ce cas-là, c’est réussi : parce que la fête des Lumières 2012 tient dans l’ensemble un discours cohérent qui la met en phase avec ses ambitions commerciales et spectaculaires, elle exhibe un côté mainstream en effet susceptible de plaire à tout le monde, et qui laisse sa place à chacun. Comme toute manifestation populaire et touristique, elle peut redevenir dès lors ce que chacun en fait. Et de là, finalement, tenir sa force.

jeudi, 06 décembre 2012

On va occuper les hauts fourneaux

L’écologie et la métallurgie n’ont jamais fait bon ménage. En raison de difficultés techniques, le groupe du milliardaire indien a annoncé son retrait du projet Ulcos pour le stockage de CO2. Du coup la défiance règne à nouveau et le feuilleton  d’Arcelor Mittal s’emballe à nouveau.

« On va occuper les hauts fourneaux » a juré cet après midi Mickaël Eveillard, le secrétaire syndical CGT de Florange. Au même moment, Jacques Attali, l’ancien conseiller de Mitterrand, annonce que le dossier est classé : « y a 50.000 chômeurs de plus tous les mois. Tout le monde sait que la sidérurgie n’a un avenir que sur les ports. Tout le monde le sait depuis longtemps. Florange, c’est fini. »

C’est ainsi que la technocratie à la BigBrother cloue d’un coup le bec au romantisme à la Zola et, par la grâce de la statistique, parvient à noyer le poisson, en comptant sur le fait que le citoyen lambda qui ne comprend pas grand-chose à tout ce dossier entendra facilement le fait que tous les licenciés n’ont pas les moyens d’occuper des hauts fourneaux. Non seulement Attali a l’air de dire que les « employés en lutte » (comme disent les commentateurs) sont des combattants archaïques, mais en plus de sacrés privilégiés.

Le petit François, qui est passé pas très loin pour inaugurer le Louvre de Lens initié par son compère Chirac, a lui aussi depuis longtemps tourné la page. Depuis son élection, il fait le beau sur les écrans, comme en son temps le petit Nicolas. De toute façon, dans l’esprit des politiciens de tous bords, la France industrielle est depuis longtemps programmée pour devenir un parc culturel animé par des chinois et des qataris. Ce que Houellebecq, dans la Carte et le Territoire, a parfaitement mis en scène. Le radeau de la méduse peint par Delacroix est tellement plus présentable que celui organisé par Lakshumi.

La barre symbolique des 10% de chômeurs est atteinte, proclame ainsi la statistique. Avec en première ligne, les jeunes, dont la précarisation systématique n’a cessé d’être sympathiquement organisée depuis 1983. Aujourd’hui, un seul parti gouverne la France, toute la France : son VRP occupe l’Elysée, ses barons le gouvernement, onze régions et les principales villes, ses troupes les deux assemblées. En guise de changement, certains électeurs, qui ont fait confiance à ces gens, devraient tout de même faire entendre leur voix. Mais non. Le changement de forme leur a suffi. Et pour la forme. C’est tout dire.

J’ai toujours en mémoire cette phrase dudit Attali, que l’on peut retrouver dans son Verbatim en date du 5 avril 1983 : « la rigueur n’est pas une parenthèse, c’est une politique ».

On a cru comprendre, en effet…

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Combet Descombes, Hauts Fourneaux de Chasse

mardi, 04 décembre 2012

R.UMP prime minister ...

On savait déjà que le patronyme d’Ayrault (airo), était l’homonyme de pénis en arabe.

On apprend aujourd’hui que RUMP, le nom du sous-rassemblement de Fillon, signifie croupe en anglais.

A l’assemblée, entre l’ancien premier ministre et le nouveau,  la nouvelle majorité et l’ancienne, cela promet.

 

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17:26 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ump, rump, fillon, ayrault, politique, satire | | |

lundi, 19 novembre 2012

Belkacem, Fourest, Barjot et les autres...

Tous ces gens qui sont pour le mariage pour tous et, de manière générale, pour la transformation constante et mercantile de tout ce qui, de près ou de loin, porte le nom de tradition,

Tous ces adeptes du Tous ensemble, connectés en permanence et incapables de supporter le précieux  fardeau de leur solitude

Seuls, pourtant, rencontreront un jour ce qui ne change pas, leur fin.

Il n’y a lieu ni de s’en réjouir ni de le déplorer, c’est ainsi.

A cela, Najet Vallaud Belkacem et sa cervelle de petit soldat de plomb, Caroline Fourest et sa rhétorique de plateau de Calvi n’y pourront rien changer

Elles peuvent bien se marier ensemble et adopter tous les enfants de couleur de la terre, qu’est-ce que ça me fait ?

La propagande bat son plein pour détruire jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien le monde des ancêtres

A ces deux paumées-là, je préfère la très sainte et très catholique Frigide Barjot

Les nains sont au pouvoir ou croient l'être, il n’y a pas lieu de s’en indigner davantage

Rira bien, disait le Neveu de Rameau, qui connait bien la serpillère, rira bien qui rira le dernier….

mardi, 13 novembre 2012

Hollande : le blagueur au pied du mur

L’hyper-présidence n’a pas été inventée par Sarkozy, mais par Chirac et  Jospin qui de concert ont fait voter le quinquennat : en voulant jouer le Mitterrand qui a le temps, Hollande s’est placé en porte à faux par rapport aux nouvelles règles du job présidentiel, comme disent les obamaniesques amerloques, et passe auprès d'une majorité de Français pour un décisionnaire trop mou, indécis, provincial : pour redorer cette image déplorable, il fait appel aujourd’hui à une recette qui peut être efficace, à condition d’en recadrer les codes dans le monde actuel et de ne pas la jouer sur le mode de la restauration : la conférence de presse présidentielle.

Car la conférence de presse est un exercice désuet, datant des temps anciens où l’on croyait que l’histoire était faite par les grands hommes. De temps en temps, ces grands hommes sortaient de leurs palais, le visage nimbé de cette patine très spéciale que confère l’exercice des grandes responsabilités. Ils se présentaient devant une assemblée non moins spéciale réunie pour l’occasion sur du mobilier ancien Régime, tous membres de la caste des journalistes accrédités à tutoyer les grands de ce monde,  VRP patentés de ce quatrième pouvoir reconnu par Tocqueville depuis 1833 dans De la démocratie en Amérique, celui de la presse écrite. On les appelait des capitaines d’opinions, et leurs patrons, François Mouthon, Elie Blois, Jean Prouvost, à l’image de Citizen Kane, étaient des magnats de la rive droite craints et respectés. Ce petit clan, auquel s’adjoignait celui des reporters, disposait à lui seul du pouvoir d’informer un lectorat gigantesque et encore sensible à ce que Lasswell nomma en ces temps « la seringue hypodermique », lectorat devant lequel celui du Figaro, du Monde, de Libé et de toute la presse régionale fait mine d’une véritable peau de chagrin.

On comprend pourquoi la réunion de cette micro société, dans une mise en scène républicaine bien ritualisée, formait un enjeu de taille pour le pouvoir politique : au centre d’un intérêt supposé (celui de l’homme du peuple dont les journalistes figuraient déjà la matière cérébrale), établi en sa Cour moderne bruissant de rumeurs, se donne à entendre l’élu, tel un monarque singulier sur son trône, condescendant à livrer la doctrine de son action au « corps intermédiaire » reconnu dans sa pré-éminence.

Dans la scénographie autoritaire du pouvoir démocratique, la conférence de presse présidentielle jouait donc un rôle majeur. Elle a connu ses heures de gloire lorsque la presse elle-même connut le sien, sous la Troisième République. C’est à cette époque que le président américain Roosevelt, communiquant hors pair, inventa la seule représentation susceptible de la surpasser en popularité (à condition qu’elle fût réussie), la fameuse causerie au coin du feu, l’adresse directe au public, terme qui remplaça peu à peu le mot peuple.  « Roosevelt savait que son auditoire était mondial et que tout ce qu’il disait pouvait servir à alimenter la propagande qui envahissait les ondes ». (1)

 

En France, le maître incontesté de l’exercice fut Charles de Gaulle : dès 1946, en tant que chef du gouvernement provisoire, et jusqu’en 1968, il émailla son action de ces pauses qui lui permettaient de manifester devant les journalistes  une figure à la fois autoritaire et complice, hautaine et familière : bien plus que le contenu, la conférence de presse devenait le marqueur d’une posture, du type de relation paternaliste que le monarque cherche à instituer avec ses sujets.

Depuis De Gaulle, la presse écrite n’a cessé de reculer en influence devant les nouveaux médias. Quant au pouvoir du politique, il n’a cessé de s’amenuiser. A quoi bon se livrer aujourd’hui à un tel exercice ? Hollande détient-il un secret qu’il va révéler aux quelques quatre-cents membres du gratin médiatique (dont un tiers sont étrangers) cet après-midi ? Qui croit encore à cela ? Est-ce cela, la présidence normale qu’il se flattait d’inventer ? Ce retour aux mises en scènes poussiéreuses du passé qui ne servent, dans la salle des Fêtes de l’Elysée avec le salon Napoléon III derrière lui, qu’à flatter les membres des rédactions accrédités ?

Le monde actuel et sa crise vont trop vite pour Hollande, dont toutes les références sont dans le passé. S’il chute dans les sondages, c’est pour une raison simple : on ne peut prétendre longtemps faire de l’anti-sarkozisme quand on se met dans le costume de Sarkozy et qu’on applique les mêmes méthodes que lui. Il a voulu sa place ; il l’a. C’est bien ça son problème. Comme Sarkozy faisait son petit De Gaulle, Hollande risque bien de ressembler à un petit Sarkozy plus que décevant, déprimant. La roue tourne vite, et broie ceux qui ne rêvent que de tourner avec elle.

Hollande serait populaire s’il avait réellement la volonté de réformer le pouvoir, le rôle du président, la Constitution dans un réel sens démocratique, et la capacité de proposer à l’Europe de vraies solutions à la crise, à la France un projet vraiment dynamique. Parce qu’il semble penser que les réformes que tout le pays attendait étaient la ré-création des IUFM et le mariage pour tous, tout le monde voit bien que ce manœuvrier politicien en est incapable. Il voulait être sur la scène. Il y est. Pour faire quoi ? Le blagueur est au pied du mur.

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(1)Harry Hopkins, Memorial de Roosevelt


jeudi, 08 novembre 2012

Friendly

Dans le rayon faute de goût, il y eut d’abord le fait de serrer la main de la reine d’Angleterre. Comme cette dernière a de l’éducation et est habituée aux mœurs des papous, elle a fait mine d’ignorer. Toujours dans le même rayon, il y a le tweet de Valérie à Ségolène, le spectacle ridicule de ce « président » presque sexagénaire coincé entre deux femmes aux dents longues aussi empoté qu’un adolescent de quinze ans.

Dans le rayon mauvais goût, c'est-à-dire un cran au-dessus (le rayon pur beauf) , il y eut « moi président » tout fier de son nouveau standing, paradant au JO, félicitant l’athlète aveugle Assia El Hannouni, médaillée d’or sur 400 mètres aux jeux para-olympiques, et s’étonnant qu’elle n’ait pas répondu aux grands signes qu’il lui avait adressés des tribunes… Le beauf dans toute sa gloire.

Dans le rayon pauvre mec, il y eut la dernière interview au Monde, dans lequel Hollande chougnait : « exercer le pouvoir, c’est dur »… « Moi Président » veut-il qu’on lui tende un mouchoir ?

Dans le rayon faux-cul, outre tous les mensonges tartinés avec son  ton de texto, de meeting en meeting durant la campagne, à commencer par celui sur le traité européen (flemme de tous les recenser), il y a le mariage gay et les confidences au Parisien : « Dans mon esprit, un couple homo ça reste une étrangeté » vient-il d'avouer au Parisien. Sans doute est-ce pour ça qu’il veut les normaliser, comme lui… Euh, pardon, il n’est pas marié avec Valérie, comme Carla ne s’est pas gênée de le leur faire remarquer, il y a Première Dame et Première Dame.

Dans le rayon chevilles enflées, enfin,  cette obsession constante d’être à la hauteur de François I…  François II joue la pauvre pantomime mitterrandesque qui englobe la démarche, le ton de la voix, et des remarques du genre : « le mariage pour tous est une réforme aussi historique que l’abolition de la peine de mort ». Ah bon ?  Pour faire aussi bien que l'ancêtre, il faudra aussi une Mazarine, un cancer à la prostate, un ami suicidé dans son bureau et un premier ministre suicidé un premier mai… On attend donc de voir la suite ! Qui sait ? 

Pour clore cette liste à la Prévert, la dernière boulette vient de faire le tour des ambassades : pour féliciter Obama de sa réélection, l’ancien président du Conseil général de Corréze, monsieur Jourdain trop empressé de tutoyer les Grands de ce monde, lui a envoyé cette missive avec, d’une écriture appliquée presque puérile, un gallicisme aussi balourd qu'impropre (Friendly) à la fin. 

Poor french président ! 

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12:49 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : france, obama, françois hollande, friendly, bourdes, amateurisme, beaufitude | | |

mardi, 06 novembre 2012

Le premier Sinistré de la République

Quelque chose d’assez pathétique dans cette communication gouvernementale du Premier Sinistré de la République : ton maussade et maintien raide : Comme Hollande se veut le clone mou de François Mitterrand, dans sa façon de parler comme dans celle de marcher, de regarder et de bouger la main, Ayrault apparaît comme une copie pâlotte d’un Mauroy, résignée et sans charisme. Il fallait entendre la conviction avec laquelle il a entièrement lu son discours, tout son discours, y compris des phrases censées être plus persuasives comme « Mon gouvernement est résolument de gauche », « ces mesures sont ambitieuses », « c’est un effort sans précédent », et autres lieux communs. Le plus comique étant cette annonce de l’augmentation de la TVA, mesure sarkoziste par excellence, accompagnée d’une critique morne de « l’inaction des gouvernements précédents » qui se révèle d’une crédibilité douteuse. Difficile, dès lors, de paraître plus vulgairement opportuniste. Ce discours insipide va de pair avec l’effondrement prévisible dans les sondages du taciturne Hollande qui est arrivé de surcroit à se mettre à dos tous les évêques de France avec son projet de loi ridicule sur « le mariage pour tous ». Pour tous. Avec tous ensemble, le slogan est vieux de trente ans, de toutes les formules le plus galvaudé, le plus vide de contenu, le plus foulé aux pieds et sans doute dorénavant le plus inefficace. Comment ces gens ne l’ont-ils pas compris et osent-ils encore utiliser ces formules aussi creuses ? On va donc se jouer le pire du second septennat Mitterrand après avoir pris la pose seulement de celui du premier pendant quelques mois. Tout ceci était si tristement prévisible. Et l’on retrouve cette même confusion entre liberté et permissivité, exaltation des lieux communs et langue de bois, destruction des repères et insignifiance des propositions originales, volontarisme et démagogie, volonté prétendue de rassembler et clivage constant, une espèce d’humour à la Libé pour tout neurone, comme en témoigne cette banderole qu'on doit au génie polémique des gens d’EELV…

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12:50 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : ayrault, politique, rapport gallois, compétitivité, socialisme | | |