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mercredi, 26 décembre 2012

Face à un certain profil

 Il ne croyait ni aux franches unions, ni aux ruptures définitives. Peut-être à cause de la séparation de ses parents,  qui n’avaient jamais divorcé. Sans qu’il s’en rendît compte, cela faisait de lui un être bizarre, habitué à conserver les êtres dans son cœur malgré eux, comme par exemple il avait dû conserver son père de l’âge de 3 mois à celui de dix-sept ans.

Un certain détail, un certain relief de la relation lui avait toujours échappé. Il s’était toujours étonné de voir à quel point la plupart de ses semblables confondaient les épisodes et la durée, et n’aimaient pas leur propre solitude. Il n’avait jamais vécu la sienne, en tout cas, comme une malédiction ou un fardeau. Elle était une sorte de recueil sur les pages duquel se gravaient la figure des absents.

Les gens normaux l’avaient toujours excédé. Leurs paroles, leurs gestes, leurs chaussures. Il n’avait guère eu l’occasion de se faire beaucoup d’amis parmi eux, comme si ce qu’ils étaient n'était fait que de sable ou bien de vent. Il évitait soigneusement qu'on le prît en photo. Ce qu'il aurait voulu, c'est être peint par Modi.

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Modigliani : Leopold Zborowski à la canne

 

21:16 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : modigliani, littérature, poésie | | |

mercredi, 04 mars 2009

Un modi à l'éventail

Clin d'oeil à Modi, à Livourne, à Giovanni Fattori, au Bateau Lavoir, à la Coupole de Montparnasse, au mont Parnasse, à la cité Falguière, à Montmartre, à Jeanne Hébuterne, à la Bohème la vraie, au salon d'automne, à Leopold Zborowski, à l'hôtel de la Madeleine, à la salle des peintres Fauves, à Souza Cardoso, aux yeux en amandes, aux masques primitifs et aux longs cous, à la galerie Paul Guillaume, à l'hôpital de la Charité, à Foujita, à Soutine, à Cendrars et à Osterline, à la galerie Berthe Weill, au 216 boulevard Raspail, à la rue de la Grande Chaumière... Clin d'oeil à Modi, à Livourne, à Giovanni Fattori, au Bateau Lavoir, à la Coupole de Montparnasse, au mont Parnasse, à la cité Falguière, à Jeanne Hébuterne...  Et puis aussi à l'éventail, à ses bruissements d'humeurs et de soie.

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06:03 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : modigliani, peinture | | |