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vendredi, 11 septembre 2009

Pourquoi j'écris des satires

juvenal-1-sized.jpgTu veux réussir ? Ose un coup digne du bagne, du cachot.

On loue la probité, mais elle crève de froid. C’est au crime

Que l’on doit jardins, palais, tables, argenterie d’époque,

Ce bouc ciselé sur une coupe. Qui peut dormir, dites,

Quand on voit un père payer sa bru pour l’enfiler,

Des fiancées paillardes, un gamin qui se tape une matrone ?

A défaut de génie, c’est l’indignation qui fait les vers.

Tout ce qui travaille les hommes, vœux, crainte, colère, volupté,

Joies, intrigues, oui, tout cela vivra dans mon livre mêlé.

Et quand donc le torrent des vices fut plus impétueux ?

Plus béante la poche de la rapacité ? Plus tyrannique

La passion du jeu ? Ce n’est pas avec quelques bourses

Que l’on court tenter le hasard, ou joue coffre-fort sur la table !

Ah, les jolies batailles où le croupier fournit les munitions …

 

Juvénal, Satire 1  (traducton de Pierre Feuga)

 

 

 

Quelque chose de proprement étonnant à se dire que ces vers ont presque vingt siècles d’âge. Certains justifieront grâce à eux une coïncidence entre la décadence romaine et celle de l’Occident ; d’autres une permanence du mal dans la nature humaine. D’autres, que sais-je…

On peut aussi tout simplement s’étonner. Comme devant de très vieilles pierres, de très vieux sarcophages, d’anciens bijoux.  

Stupéfié, par la sidérante puissance de la littérature.

 

 

20:27 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : littérature, juvénal, satires, littérature latine | | |

mardi, 08 septembre 2009

Lazare et les petites patries dans le temps

« Je n’écrirai pas de roman sur la guerre ; la guerre n’est pas un sujet de  littérature »

Alors que Lintier, Barbusse, Dorgelès, pour parler de proches de Béraud, publient très vite leur témoignage ou leur roman de guerre, curieusement dès 1917, Béraud s’y refuse, au nom même de la littérature ou du moins, de la conception qu’il s’en fait. Il tiendra parole.

A une exception près : celle de ce curieux roman, dont la parution suit de peu l’attribution du Goncourt pour le Martyre de l’Obèse (1922)

Dans ce roman, Béraud éclipse avec une grande pudeur l’événement collectif  (la guerre, sa guerre, cette guerre sans gloire) de son récit pour n’en retenir que l’événement intime, particulier : Son héros, un civil, est un ancien pianiste qui a été victime d’un  accident de voiture en 1906. Il n’aura donc pas eu, lui, l’occasion de la faire : Il a perdu conscience pour sombrer dans une folie, qui l’a coupé du monde entièrement. Il est devenu  un autre et cet autre se « réveille » dans une clinique psychiatrique, seize ans plus tard, en 1922 :

« Se retrouver sans savoir ni comment ni pourquoi dans une chambre d’hôpital n’était-ce donc que cela ? une impression de repos, l’élasticité d’un lit de malade, un subit déploiement de blancheurs, rien de plus. Il acceptait avec tranquillité son aventure ; ce qui le surprenait et l’effrayait, c’était plutôt, singulière réversion, de n’être ni surpris ni effrayé »

« La guerre ? Eh bien oui, la guerre ? - et puis après ? », dit  Jean Mourin, lorsqu’on lui en apprend l’existence. Le héros de Lazare était le seul être humain à n’en avoir, à aucun moment, ressenti la réalité. « A quoi bon ? Il acceptait tout en bloc. »

Et, un peu plus loin : « Qu’était-ce, en définitive, que la métamorphose du monde, comparée au prodige de sa résurrection ? »

Lazare, chacun le sait, est une parabole.

Or, pour qu’un simple revenant devienne un  véritable ressuscité, il y faut la volonté de Dieu. Il y faut toute la force du miracle.

La mesure de l’écart entre l’avant et l’après-accident, tel est l’argument du récit qui inflige à son héros une rude épreuve : Car si le Lazare biblique pouvait ré-susciter les contours d’un individu dans le temps historique des mortels, c’est qu’il était devenu, cet individu, la manifestation de l’action de l’Eternel, ni plus ni moins, au sein de ce temps historique des mortels. Tel quel, l’autorité du miracle témoignait en sa faveur. Qu’est devenu Jean Mourin ? De quoi sa résurrection est-elle la manifestation ? De quelle autorité ?

Un miracle… La société des hommes est-elle capable d’en produire un ?

Cette paix étrange, cette France des années 20 en constante crise politique, ce règne de l’argent, un miracle ? Peut-on y ressusciter ? Cela vaut-il le coup ?

Telles sont les douloureuses questions posées par cet étrange et beau roman.

Lazare sera donc vraiment en premier lieu le roman de ces enfants humiliés dont parle Bernanos, « perdus dans la paix comme le moine dans le siècle » : La Victoire ne les aimait pas.

« Ce qui l’entoure, ce sont les hommes de son temps, qui sont morts tandis qu’il était lui-même hors de l’humanité, aussi mort qu’un mort, errant dans l’ombreuse contrée de la folie, d’où le voyageur, s’il revient, ne rapporte pas plus de souvenirs qu’un trépassé, s’élevant du limon, n’en rapporterait du monde aveugle et sourd où les fossoyeurs l’avaient englouti » (chapitre II)

Hors de l’humanité Aussi mort qu’un mort … L’expérience de la guerre :  un coma.

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dimanche, 06 septembre 2009

Mort de Sim

 Allez savoir pourquoi m’attriste la nouvelle de la mort de Sim ?

Jamais je ne pensais à lui

Pas de sympathie particulière :

Je déteste Philippe Bouvard et les Grosses Têtes,

J’avais même oublié son existence…

De son vrai nom Simon Berryer, à ce qu’il paraît.

C’est sa gueule biscornue sans doute,

Qui s’est logée il y a fort longtemps dans un coin de ma mémoire

Et  depuis lors a fait partie du voyage.

Comme un cadre accroché par d’autres sur le mur du salon,

Qu’on voit tous les jours sans le remarquer. Sim…

Un bien affectueux diminutif...

Ou bien c’est d’avoir rigolé à l’une de ses pitreries,

L’une de ses grimaces, naguère,

On est toujours redevable à ceux qui nous ont fait rire…

La baronne de la Tronche-en-biais.

 

Montent en moi, à cette nouvelle,

Les souvenirs mêlés de Gaston Ouvrard (1890-1981), d’Alice Sapritch (1916-1990),

De Jacques Dufilho (1914-2005), Dary Cowl (1923-2006),

De Fernand Raynaud (1926-1973), Francis Blanche (1921-1974 )

De Raymond Souplex (1901-1972), Jean Yanne (1933-2003),

De Jane Sourza (1902-1969), Jacqueline Maillan (1923-1992)…

Allez donc savoir pourquoi ceux-là, pas d’autres…

 

Cette troupe de comiques français de l’avant dérision institutionnalisée, joyeux drilles de l’avant Collaro-Gassio SARL, du temps que le rire n’était pas cette académie médiatique et réactionnaire, parfaite pour rendre idiots les Français entre deux coups de pubs, deux campagnes électorales et un match de foot.

 

Sim, avec son drôle de pseudo, évoque pour moi la lointaine télé en noir et blanc, les dialogues d’Audiard, le studio des Buttes Chaumont, un petit croissant matinal trempé dans du jus noir rue des Pyrénées dans le vingtième, un roman de Marcel Aymé, une chanson de Juliette Gréco, des rues pavées sur lesquelles crapahutent quelque aronde ou quelque 404 un peu cabossée, une brasserie aux portes qui tournent dans la bise d’hiver, place d’Alésia…

Rien de moins, rien de plus.

Un vinyl de 1971 qui tourne aussi, aux paroles parfaitement imbéciles.

Allez savoir pourquoi ?

 

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De Profundis

16:57 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : sim, simon berryer, actualité, cinéma, comique, disparition | | |

samedi, 05 septembre 2009

Jean-Jacques de BOISSIEU

18-jeanjacquesdeboissieu-hopitallyon_tm.jpgJean-Jacques de BOISSIEU est né à Lyon en 1736. Son père est un médecin originaire du Forez. L’un de ses ancêtres, Jean de Boissieu, fut secrétaire des Commandements de la reine Marguerite de Valois. Ses parents le destinent à la magistrature, mais lui s’intéresse très tôt à l’Art. Ils se décident alors à le placer sous la direction du peintre Frontier. Le jeune Jean-Jacques fait des progrès rapides et acquiert une grande habileté dans l’imitation des paysagistes hollandais Ruysdaël, Wynants, van de Velde, Karel Dujardin… Sur cette première gravure ci-dessus l'ancien pont de la Guillotière, identifiable avec sa tour de garde,et ses arches ; derrière les remous du Rhône, on voit la façade de l'Hôtel Dieu que Soufflot vient d'achever. En arrière-plan, le mont Fourvière sur lequel se devine le modeste clocher de l'ancienne chapelle.

On le retrouve ensuite à Paris, de 1761 à 1764. Il s'y lie avec divers artistes, dont Vernet, Soufflet, Greuze. Hélas une allergie maladive à l'huile altère sa santé et il doit renoncer à cette technique. C'est la raison pour laquelle il se spécialise dès cette époque dans l'eau-forte. En 1758, il publie à Paris six feuilles de croquis à l'eau-forte sous le titre de Livre de Griffonnements inventés et gravés par de Boissieu. Pour parfaire sa technique, il voyage en Bourgogne puis part en Italie avec le duc de La Rochefoucauld et rencontre des graveurs, dont J.G.Wille. Il en revient avec de multiples eaux-fortes, dessins aux crayons (mine de plomb, sanguine, pierre noire), lavis, représentants des monuments, des paysages campagnards, des intérieurs de fermes et quelques portraits. Dans la collection de l’institut Stade à Francfort sur le Main, on dénombre environ 140 pièces. Ci dessous, le Pont de pierre, gravure de 1799.


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Revenu à Lyon, l'aquafortiste poursuit son œuvre artistique avec grand succès : Goethe collectionne ses œuvres, le frère du roi de Prusse vient visiter son atelier, il est reçu à l'Académie de Lyon (1780). Il réalise également quelques planches pour l’Encyclopédie de Diderot.

jj_de_boissieu-7679e.jpgTout en habitant Lyon, il acquiert la charge de conseiller du Roi en 1771, trésorier de France au bureau des Finances, et en 1773 épouse Anne Roch de Valous, d'une famille consulaire lyonnaise.

Pendant la Révolution, il est protégé par le peintre Louis David et ses cuivres sont placés « sous la sauvegarde de la loi ». En 1802, il est nommé membre de la commission administrative du Conservatoire des Arts. Il séjourna alors dans son château de Cruzol.

Jean-Jacques de Boissieu est maire de la commune de Lentilly dans le Rhône de 1806 jusqu’à sa mort, le 1er mars 1810.

Ci-dessus, l'autoportrait de l'artiste, ci-dessous, une scène représentant des paysans du Charollais

 

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vendredi, 04 septembre 2009

Palante et l'individualisme

Sensibilite_palante055.jpgOn  doit à Stéphane Beau, la réédition chez 1001nuits (octobre 2007) de deux petits essais de Georges Palante,  La sensibilité individualiste et Anarchisme et individualisme. Georges Palante, tous les lecteurs de Louis Guilloux le savent, fut le philosophe qui lui inspira le personnage de Cripure du Sang Noir. La rencontre des deux hommes date d’octobre 1916 : Louis Guilloux, alors pion dans le lycée de Sant-Brieuc, lisait la Fin du voyage de Romain Rolland quand le professeur de philosophie, Georges Palante, s’approche et demande au jeune homme s’il consentirait à lui prêter le volume.

Le lendemain, Guilloux porta lui-même le livre chez le professeur. L’amitié naquit.

« Je considère Palante comme mon premier maître ». « Je ne puis imaginer ma personnalité distincte de la sienne » : Dans ses Souvenirs sur Georges Palante et dans L’Herbe d’oubli, Louis Guilloux a souvent rendu compte de sa dette : lui et Palante avaient des «vues communes sur la vie sociale». Dans un dialogue intérieur plein de sérénité, il avoue à celui qui fut le modèle de Cripure : « Ce personnage, ce n’était pas lui, mais nous, lui et moi », ajoutant à l’adresse de son ami suicidé : « tes ennemis ont toujours été les miens ».  

Ceux qui se sentent également floués par le socialisme délétère des années quatre-vingts, l'écologie bavarde et électoraliste ainsi que le libéralisme planétaire qu’il aura contribué à mettre sur le trône depuis le début du vingt-et-unième siècle, ceux que ne satisfont ni l’égalitarisme aussi démagogique que nauséeux de la « gauche » ni l’affairisme marchand et revanchard de la « droite », et qui se demandent de quelle façon, tirer leur individu du naufrage collectif verront une planche de salut dans la philosophie individualiste prônée par Palante.

Cet individualisme, le philosophe en dessine les contours dans une résistance de chaque instant aux idéologies dominantes, un vif besoin d’indépendance, un amour pour la culture et la paix, un pragmatisme lucide devant la nature humaine et la société des hommes. Il n’est à confondre ni avec l’égoïsme primaire, ni avec la défense de ses seuls intérêts, ni avec l’anarchisme utopique, ni avec le volontarisme syndical.

C’est avant tout, affirme Palante qui cite abondamment Amiel, Constant et Stendhal, une sensibilité qui affirme l’unicité du moi et se déjoue de toutes les utopies susceptibles de le corrompre. Ces deux textes courts et lisibles de tous, pour la modique somme de 3 euros, constituent donc une introduction accessible à tout lecteur désireux de pénétrer l’œuvre et la pensée de ce philosophe injustement mis à l’index durant tout le vingtième siècle. Merci à Stéphane Beau,  dont le site le Grognard est en lien ici, pour cette ré-édition dont la rentrée 2009 doit garder le souvenir.

 

Liens à suivre : Georges Palante, un précurseur oublié de la sociologie de l'individu, par Stéphane Beau

 

jeudi, 03 septembre 2009

Nous rentrons

On parle de rentrée un peu partout, on parle de la Rentrée, comme si un grand corps indéterminé composé d’une multitude de cellules plus ou moins interchangeables avait regagné depuis peu ses bancs, ses classes, ses bureaux, accomplissant un acte quasi liturgique commandé par un calendrier auquel nous sommes désormais tous rodés. 

Ce singulier, encore un effet linguistique de notre façon aveugle et conditionnée d’appréhender le monde. Les journaux ne disent jamais le réel.

Car la rentrée, cela n’existe pas.

En revanche, il y a des rentrées.

Une multitude de rentrées. Un sacré paquet.

Autant de rentrées qu’il y a d’individus.  C’est dire.

Hier, j’ai «fait »  (abus, partout, du verbe faire : faire un tour, faire la cuisine, faire l’amour, faire des manières, faire la cour, faire semblant, faire peur, faire le ménage, faire la gueule, faire des courses, faire des crasses, faire un cours, faire la rentrée…) mon premier cours de la « nouvelle » année.

Curieuse sensation.

Hésitation entre deux impressions :

La première, comme si monsieur Toto, professeur, qui l’avait mise en veilleuse (sa langue) pendant quelques semaines, la laissait soudain tel un organe indépendant, se remettre en route, et refaire son cirque. Pilotage automatique qui effacerait d’un trait les vacances et leur bénéfice, dans le décor à la fois neutre et si connoté d’une salle de cours On reprend.

La seconde, comme si cette année était bien une nouvelle année. Dans une situation où la parole est à ce point instrumentalisée, la parole a-t-elle une chance d’être, ne serait-ce qu’un tout petit peu, neuve ? Ne pas rentrer, renaître, dirait Novarina,  expert en matière de théâtre de paroles… ou, sans lyrisme excessif, entrer en cours, commencer.

Plus difficile.

Plus souhaitable aussi.

Ce qui est vrai de la parole du professeur l’est aussi de l’écoute des étudiants. Comment écoutent-ils ?

Je le dis souvent, il n’y a pas de bons profs, il n’y a pas de bons élèves, il n’y a que de bonnes rencontres.

Mais c’est de plus en plus difficile, justement, de se rencontrer, dans le magma sociétal où périssent les individus.

Hier, avec le soleil déclinant, je me suis laissé glisser dans le sommeil, comme un enfant. Comme pour rompre avec cette idée de Rentrée  qui m'entoure. Ce matin, le jour m’a réveillé.

Individualisme absolu.

Ma façon de rentrer.

 

 

mercredi, 02 septembre 2009

Saint-Exupéry

Articles sur Saint-Exupéry publiés sur ce blog :

Solitudes de Saint-Exupéry :

 http://solko.hautetfort.com/archive/2008/10/07/la-solitud...

La toile souveraine :

 http://solko.hautetfort.com/archive/2008/12/18/la-toile-s...

Saint-Exupéry côté jardin :

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/07/31/les-etres-...

 

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23:55 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : saint-exupéry, littérature, billets français, écrits de guerre | | |

Henri Béraud

Les articles consacrés à l'oeuvre Henri Béraud consultables sur ce blog sont des extraits d’un essai non publié, La Force du Temps.

 

- une biographie commentée :

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/01/22/henri-bera...

- une critique de la Gerbe d'Or :

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/01/25/la-gerbe-d...

- une critique du Plan Sentimental de la Ville de Paris :

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/02/27/plan-senti...

- une critique de son roman Lazare :

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/09/08/c3066770e1...

- plusieurs commentaires de la première période de Béraud, dite "lyonnaise" (avant 1914) :

http://solko.hautetfort.com/archive/2008/06/19/comment-pe...

-une lecture de son roman Le Vitriol de Lune

http://solko.hautetfort.com/archive/2007/06/21/la-prose-poetique-de-beraud.html

- un commentaire de trois grands reportages de Béraud (Moscou, Rome, Berlin) :

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/03/02/1925-berau...

- François Mauriac et Henri Béraud :

http://solko.hautetfort.com/archive/2010/01/03/francois-m...

 

- document video :

Lyon, mon pays (enregistrement)

 

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23:32 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, henri béraud, la force du temps, roland thevenet | | |

mardi, 01 septembre 2009

Fin de l'Odéon ; Mort des CNP ?

Trois cinémas lyonnais sont menacés de fermeture définitive: Pour le premier, l’Odéon de la rue Grolée, c’est déjà fait. Les deux autres, le CNP Bellecour et le CNP Terreaux sont dans l’attente de connaître leur sort.

Pour mémoire, ces salles appartiennent à Galeshka Moravioff depuis 1998 et ont été crées par Roger Planchon sur le modèle du TNP.

Au mois d’août, sur l’ordre de son PDG, et alors que ses employés étaient en congés, l’Odéon de la rue Grolée a été vidé de tous ses sièges et son matériel de projection a été expédié dans une salle marseillaise.

A la suite de cet événement, les employés des CNP ainsi que l’association "les Inattendus"  organisent  le SAMEDI 5 SEPTEMBRE 2009 une journée de protestation PLACE DES TERREAUX à  partir de 9H30.

Voici un extrait de leur appel :

 

get.jpgAfin que cette journée soit à la mesure de l'indignation suscitée par  la fermeture de l'Odéon et de l'inquiétude ressentie pour le sort des  deux autres sites des CNP ainsi que des personnes qui y travaillent, et qu'elle constitue une manifestation marquante et efficace de cette  indignation et de cette inquiétude, il faut évidemment qu'elle  regroupe un nombre aussi important que possible de participants !

D'autant que, plus généralement, c'est la question de l'existence de  cinémas indépendants dans la Presqu'île lyonnaise, mais aussi la  pérennité à Lyon de la diffusion de tout un pan du cinéma (qui ne se  cantonne pas à l'Art et essai dit « porteur ») que pose cette triste affaire.

Nous en appelons à votre confiance : de concert avec les employés, nous allons tout faire pour que cette journée soit à la fois dynamique, mémorable ET cinéphile ! A la stupéfaction qu'a provoquée  la fermeture abrupte de l'Odéon, nous tenterons de répondre par de  très heureuses surprises, qui soient à la hauteur de l'amour et de l'admiration qu'on peut porter au travail de transmission  cinématographique des CNP.

 Nous insistons sur le fait que cet événement se déroulera sur la  journée entière, aussi nous vous invitons à la réserver pour celui-ci. Un repas collectif aura lieu à midi : merci de bien vouloir y  contribuer en boissons et/ou nourritures terrestres ! Par ailleurs,  chacun pourra librement participer aux frais de la journée.

 En attendant, vous pouvez émarger au comité de soutien créé par les  employés des CNP en vous rendant sur l’un des deux sites encore en  activité : le CNP Terreaux (40 rue Président-Edouard-Herriot Lyon  1er, Métro Hôtel de ville) ou le CNP Bellecour (12 rue de la Barre  Lyon 2ème, Métro Bellecour).

Si vous ne pouvez pas vous y rendre avant le 5 septembre, voici l’adresse du comité, à laquelle vous  pourrez laisser vos nom, prénom, adresse postale et électronique,  message de soutien :  collectifsoutiencnp@gmail.com 

Photo : Le Progrès