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mardi, 01 septembre 2009

Fin de l'Odéon ; Mort des CNP ?

Trois cinémas lyonnais sont menacés de fermeture définitive: Pour le premier, l’Odéon de la rue Grolée, c’est déjà fait. Les deux autres, le CNP Bellecour et le CNP Terreaux sont dans l’attente de connaître leur sort.

Pour mémoire, ces salles appartiennent à Galeshka Moravioff depuis 1998 et ont été crées par Roger Planchon sur le modèle du TNP.

Au mois d’août, sur l’ordre de son PDG, et alors que ses employés étaient en congés, l’Odéon de la rue Grolée a été vidé de tous ses sièges et son matériel de projection a été expédié dans une salle marseillaise.

A la suite de cet événement, les employés des CNP ainsi que l’association "les Inattendus"  organisent  le SAMEDI 5 SEPTEMBRE 2009 une journée de protestation PLACE DES TERREAUX à  partir de 9H30.

Voici un extrait de leur appel :

 

get.jpgAfin que cette journée soit à la mesure de l'indignation suscitée par  la fermeture de l'Odéon et de l'inquiétude ressentie pour le sort des  deux autres sites des CNP ainsi que des personnes qui y travaillent, et qu'elle constitue une manifestation marquante et efficace de cette  indignation et de cette inquiétude, il faut évidemment qu'elle  regroupe un nombre aussi important que possible de participants !

D'autant que, plus généralement, c'est la question de l'existence de  cinémas indépendants dans la Presqu'île lyonnaise, mais aussi la  pérennité à Lyon de la diffusion de tout un pan du cinéma (qui ne se  cantonne pas à l'Art et essai dit « porteur ») que pose cette triste affaire.

Nous en appelons à votre confiance : de concert avec les employés, nous allons tout faire pour que cette journée soit à la fois dynamique, mémorable ET cinéphile ! A la stupéfaction qu'a provoquée  la fermeture abrupte de l'Odéon, nous tenterons de répondre par de  très heureuses surprises, qui soient à la hauteur de l'amour et de l'admiration qu'on peut porter au travail de transmission  cinématographique des CNP.

 Nous insistons sur le fait que cet événement se déroulera sur la  journée entière, aussi nous vous invitons à la réserver pour celui-ci. Un repas collectif aura lieu à midi : merci de bien vouloir y  contribuer en boissons et/ou nourritures terrestres ! Par ailleurs,  chacun pourra librement participer aux frais de la journée.

 En attendant, vous pouvez émarger au comité de soutien créé par les  employés des CNP en vous rendant sur l’un des deux sites encore en  activité : le CNP Terreaux (40 rue Président-Edouard-Herriot Lyon  1er, Métro Hôtel de ville) ou le CNP Bellecour (12 rue de la Barre  Lyon 2ème, Métro Bellecour).

Si vous ne pouvez pas vous y rendre avant le 5 septembre, voici l’adresse du comité, à laquelle vous  pourrez laisser vos nom, prénom, adresse postale et électronique,  message de soutien :  collectifsoutiencnp@gmail.com 

Photo : Le Progrès

jeudi, 14 mai 2009

Roger Planchon

Belle mort, que celle de Roger Planchon, finalement. Une crise cardiaque foudroyante, pour en finir avec un monde en train de perdre la boule. Jadis, dans un autre siècle, c’est-à-dire dans les années cinquante, il y a eu une véritable «folie Planchon », dans un ancien atelier de serrurerie au 3bis rue des Marronniers, à Lyon, avec Jean Bouise et sa bande d’enragés. La folie s’est ensuite peu à peu institutionnalisée, labélisée. Mégalomanisée, disent les acides. Jusqu’à ce que le TNP devienne un lieu pour abonnés, au sens le plus trivial et le plus désolant du terme. Un lieu scolaire. L’aventure des CNP en toile de fond.

A Villeurbanne, Planchon, dont le nom-même désignait  la vocation, était devenu une sorte de guru irascible ; mais au fond, comment pouvait-il en être autrement ? On peut reconnaître ce mérite à Roger Planchon, d’avoir maintenu vivante une tradition qui venait de loin, de Charles Dullin et de Jacques Copeau au moins autant que des plateaux de son Ardèche originelle la sciure du bistrot paternel. Et qui, après être passée par Jean Vilar et le théâtre étudiant des années soixante, s'était certes figé peu à peu entre ses mains vieillissantes : Mais n'est-ce pas aussi ce qui est arrivé au pays lui-même ?

Christian Schiaretti, plusieurs fois moliérisé il y a quelques semaines, a repris ce flambeau. Fidèle et sage continuateur de ce qu'on appela un jour la décentralisation populaire et critique. Le TNP est actuellement en travaux, « hors-les-murs » comme on dit. A sa réouverture, à l’heure de couper les rubans, l’une des salles qu'on aménage actuellement portera sans doute le nom de son ancien directeur. Une rue de Villeurbanne, non loin de là, également.  

 Ce qui est justice, car Planchon, qu’on n’aime ou pas, emporte avec lui un style et une époque. Une dimension également. C'est cela sans doute qu'on regrettera le plus.


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09:11 Publié dans Des pièces de théâtre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : théâtre, tnp, villeurbanne, roger planchon, répertoire, actualité, lyon | | |